Si la lettre est accompagnée d’une fleur ou d’un présent, il fait une comparaison, forme un souhait en rapport avec l’objet offert.
A peine ont-ils épuisé le présent, qu’ils se précipitent dans l’avenir, et, marchant au-devant de la Providence5, la préviennent sur toutes les démarches des hommes.
Il cueillait le premier les roses du printemps, Le premier de l’automne amassait10 les présents ; Et lorsqu’autour de lui, déchaîné sur la terre, L’hiver impétueux11 brisait encor la pierre, D’un frein de glace encore enchaînait les ruisseaux, Lui déjà de l’acanthe émondait les rameaux, Et, du printemps tardif accusant la paresse, Prévenait les zéphyrs, et hâtait sa richesse12.
Quand nous nous sommes bien alambiqué le cerveau pour trouver une suite aux choses présentes et pour en tirer des conséquences touchant celles qui doivent arriver, il se trouve que nous avons imité les enfants, qui se donnent beaucoup de peine à faire des maisons de cartes que le moindre vent renverse, ou qui seraient inutiles quand il ne les renverserait pas.
Tous entreprennent son éloge ; et chacun, s’interrompant lui-même par ses soupirs et par ses larmes, admire le passé, regrette le présent et tremble pour l’avenir.