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91. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

L’auteur a entrepris de développer cette pensée de Pascal : « A ceux qui ont de la répugnance pour la religion, il faut commencer par montrer qu’elle n’est pas contraire à la raison ; puis, qu’elle est vénérable ; faire souhaiter qu’elle soit vraie et montrer ensuite qu’elle est vraie, et enfin qu’elle est aimable. » Le plan, dit La Harpe, est parfaitement tracé ; les preuves sont bien choisies, fortifiées par leur enchaînement et déduites dans un ordre lumineux.

92. (1852) Précis de rhétorique

Le sujet doit d’abord occuper la pensée ; lorsqu’il est choisi, on en jette le plan et on le développe par la méditation. […] Pour s’aider dans la méditation du plan, il faut mettre d’abord à profit tout le mécanisme de l’intelligence, c’est-à-dire saisir au vol toutes les idées que l’esprit présente à l’imagination, les retenir soit de mémoire soit par écrit, en former des pensées, voir si elles sont de bon goût, s’assurer si elles sont d’accord avec les sentiments de notre cœur, les adopter au moyen du jugement, et les classer avec discernement. […] Que faut-il faire pour s’aider dans la méditation du plan ? […] L’objet de la disposition oratoire est l’arrangement des moyens fournis par la méditation du plan.

93. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IX. de la disposition. — proportions, digressions, transitions, variété  » pp. 118-130

Wey, sont des parties disproportionnées avec l’ensemble du plan d’un ouvrage, ou mal distribuées dans l’ordonnance du drame…. la cause des longueurs est un défaut de proportion on un vice de position : les choses n’ont pas les dimensions convenables, on elles sont hors de leur place » 38.

94. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

On dit à chaque instant : Je sais bien que vous allez m’objecter… vous allez me dire… mais je vous répondrai… J’ai déjà emprunté à Mirabeau un bel exemple de subjection : « Avons-nous un plan à substituer à celui qu’on nous propose ?

95. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

La Disposition détermine l’ordre de ces moyens et l’emploi de ces matériaux, les rapports et la progression des idées et des sentiments, les divisions et le plan du discours. […] Le peintre, comme l’orateur et comme le poète, détermine en idée les personnages, les épisodes, les plans de son tableau ; il les dispose et en arrête l’ordonnance générale avant de commencer l’ébauche ; il peint enfin, et la couleur est pour lui ce que le style est pour l’écrivain. […] Elle divise le discours d’après un plan méthodique et raisonné, conforme à l’instinct naturel de l’esprit humain, aux règles de l’expérience et aux nécessités du sujet. […] Depuis les créations les plus brillantes et les plus hardies de l’imagination jusqu’aux expositions les plus calmes et les plus froides de la raison, depuis les chefs-d’œuvre des poëtes jusqu’aux lettres d’affaires, il faut toujours satisfaire à cette triple condition de l’invention, du plan et de l’élocution. […] Lorsque la Disposition a déterminé le dessein et le plan des idées, il reste à les traduire, ou, comme dit Buffon, à réaliser par l’expression .

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