Il n’en est pas de même des historiens latins : leurs harangues sont des morceaux si achevés, dans leur genre, qu’il est impossible de s’y prêter à la moindre illusion, et de ne pas y reconnaître, à chaque mot, l’art étudié de l’orateur, et la correction élégante de l’écrivain qui a mûri toutes ses pensées par la réflexion, choisi et pesé chacune de ses expressions, et donné à ses phrases le tour et l’harmonie qui sont le fruit du travail, et ne se présentent guère à celui qui ne s’est pas fait une étude de les rechercher et de les placer à propos. […] Voyez quel parti le génie du grand Corneille a su tirer d’une seule phrase de Tite-Live.
C’est peu d’aimer les vers, il les faut savoir lire ; Il faut avoir appris cet art mélodieux De parler dignement le langage des dieux ; Cet art qui, par les tons des phrases cadencées, Donne de l’harmonie et du nombre aux pensées ; Cet art de déclamer dont le charme vainqueur Assujettit l’oreille et subjugue le cœur.
Cette prétendue résolution de se vouer à la retraite n’était pour Balzac qu’un prétexte à de belles phrases.
Il la respecte de loin ; il la loue par des phrases.
Là souris a de l’esprit ; elle fait la leçon, sans phrases, et raille en souriant l’étourdi qui fait l’important. […] Le désordre de la phrase peint à merveille le trouble d’esprit que la joie cause à la laitière. […] Ce datif rend la phrase plusé nergique.