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41. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

Le peuple reconnut en lui les souvenirs et les instincts de son patriotisme, comme aussi les préjugés et les faiblesses de ses passions parfois injustes ou aveugles. […] « Peuple, à ton tour, que ces chants te réveillent ; Il en est temps !  […] Les souvenirs du peuple   On parlera de sa gloire   Sous le chaume bien longtemps. […]   Bien, dit-on, qu’il nous ait nui,   Le peuple encor le révère,     Oui, le révère. […] — ô temps où des peuples sans nombre Attendaient prosternés sous un nuage sombre Que le ciel eût dit oui !

42. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. »

Mais Clodius et les deux consuls Pison et Gabinius, voulant se rendre maîtres des suffrages, et empêcher le décret de passer à l’assemblée du peuple, remplirent le Forum de gens armés : Sextius et Milon rassemblèrent de leur côté des forces pour s’opposer à Clodius et à sa faction. […] Qu’elle se fasse donc entendre, cette voix, pour la défense surtout de ceux qui ont si heureusement travaillé à me la rendre à moi-même, à vous et au peuple romain ». […] Cispius, tribun du peuple, bon citoyen, homme ferme, qui se rendait au Forum : ils font un horrible carnage. […] Il essuya cependant la violence odieuse de ces abominables brigands ; et s’étant présenté pour supplier le peuple romain de lui accorder mon retour, il fut précipité de la tribune, terrassé dans le comice, et resta caché sous des corps morts d’esclaves et d’affranchis. […] d’avoir ensanglanté un temple, lui tribun, du peuple ?

43. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre premier. Division générale. »

  Il ne faut pas croire que les premiers monuments de la littérature d’un peuple soient ordinairement composés en prose. […] La poésie et les arts sont donc chez un peuple des éléments de civilisation et de moralité, quand ils ne sont pas détournés de leur but par des intentions vicieuses et perverses. […] La poésie est donc un chant ; elle est sœur de la musique ; l’une et l’autre ont pour base la mélodie et la mesure : voilà pourquoi les hymnes primitifs, les premiers élans poétiques de tous les peuples sont revêtus d’un rythme musical. […] Alors le poète se confond avec le musicien et le devin ; celui qui est atteint du souffle sacré de l’inspiration est considéré comme un être privilégié, comme l’interprète des dieux ; il maîtrise, il gouverne les peuples. […] Alors naît aussi la prose, expression de la pensée réfléchie : l’histoire raconte les évolutions des peuples dans leur sphère d’activité.

44. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

Regardez ces peuples barbares qui firent tomber l’empire romain. […] Peuples des extrémités de l’Orient, votre heure est venue. […] Peuples, qui les vîtes venir, quelle fut d’abord votre surprise, et qui peut la représenter ? […] Où est-il donc cet oracle qui ne se tait jamais, et contre lequel ne peuvent jamais rien tous les vains préjugés des peuples ? […] Jamais prince ne fut plus sage pour policer les peuples et pour les rendre tout ensemble bons et heureux.

45. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Mais choisissez ; car ne faut-il pas qu’un petit nombre périsse pour sauver la masse du peuple ? […] Ce discours eut un grand succès, et Barnave, au sortir de l’assemblée, fut porté en triomphe par le peuple. […] Une terreur furieuse s’empara de la chambre et du peuple. […] Sa tête tomba ; le bourreau la montra au peuple en criant : « Dieu sauve le roi !  […] » dit-il en la montrant au peuple.

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