Il n’appartient qu’à un esprit méchant et à un cœur corrompu d’attaquer les personnes et de rimer des obscénités. […] Mais encore une fois, si l’on veut s’adonner à ce genre de poésie, on doit se faire une loi inviolable de ne point franchir les bornes de la pudeur, et de n’offenser, non seulement aucune personne en particulier, mais même aucun corps en général. […] Le poète y fait le plus souvent l’éloge du mort ; et il doit alors y mettre les grâces et la délicatesse du madrigal, en prenant néanmoins un ton plus noble et plus élevé, et en caractérisant la personne qui en est l’objet. […] Ces louanges doivent être ingénieuses, mais naturelles, exprimées avec beaucoup de délicatesse, et accommodées au sexe, à la naissance, au rang et au mérite des personnes. […] Cela dépend de la manière dont on envisage son sujet, ainsi que du rang et de la naissance des personnes dont on chante l’union.
Tout le monde sait qu’il n’est jamais permis aux particuliers de demander la mort de personne, et que quand un homme nous aurait ruinés, estropiés, brûlé nos maisons, tué notre père, et qu’il se disposerait encore à nous assassiner et à nous perdre d’honneur3, on n’écouterait point en justice la demande que nous ferions de sa mort : de sorte qu’il a fallu établir des personnes publiques qui la demandent de la part du roi, ou plutôt de la part de Dieu. […] Supposez que ces personnes publiques demandent la mort de celui qui a commis tous ces crimes : que fera-t-on là-dessus ? […] Non : la vie des hommes est trop importante, on y agit avec plus de respect ; les lois ne l’ont pas soumise à toutes sortes de personnes, mais seulement aux juges dont on a examiné la probité et la naissance. […] Votre Majesté n’ignore pas la peine et le temps que coûtent les productions nouvelles, surtout lorsque les inventeurs veulent les porter eux-mêmes à leur dernière perfection : c’est pourquoi il seroit inutile de dire combien il y a que je travaille à celle-ci, et je ne peux mieux l’exprimer qu’en ajoutant que je m’y suis attaché avec autant d’ardeur que si j’eusse prévu qu’elle devoit paroître un jour devant une personne si auguste. […] Ce qui m’y a véritablement porté est l’union que je trouve en sa personne sacrée de deux choses qui me comblent également d’admiration et de respect, à savoir l’autorité souveraine et la science solide ; car j’ai une vénération toute particulière pour ceux qui sont élevés au suprême degré ou de puissance ou de connoissances.
Un grand nombre de personnes se trompent à cet égard, en suivant un principe opposé. […] Ne sortez jamais de votre naturel, ne cherchez à imiter personne ni à vous former un modèle imaginaire. […] Peu de personnes sont capables de parler parfaitement bien en public, tant il faut pour cela réunir de talents naturels. […] Aussi a-t-il toujours été et sera-t-il toujours l’auteur favori des personnes de goût. […] Chaque chose, chaque personne est amenée devant nous pour répondre ou nous adresser la parole.
Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.
Une fois que les substantifs ont reçu la modification des genres et des nombres, et que les verbes sont divisés en différents temps, différents nombres et différentes personnes, le verbe doit toujours s’accorder en personne et en nombre avec le sujet. […] Personne ne lui refuse cette qualité ; mais qu’on aille jusqu’à trouver son éloquence plus mâle, plus vive, plus riche que celle de Cicéron, c’est ce que personne ne pourra souffrir. […] La tête est là pour toute la personne. […] L’orateur avait épuisé, pour le défendre, toutes les preuves qu’il avait pu recueillir ; mais il n’avait convaincu personne, et il voyait dans les yeux des juges la condamnation de l’accusé. […] Plusieurs personnes se rappellent encore avoir vu Mirabeau entraîner l’Assemblée Constituante par l’éloquence de ses gestes et de son regard, autant que par la puissance de ses paroles.