On dit que ce luxe sert à nourrir les pauvres aux dépens des riches ; comme si les pauvres ne pouvaient pas gagner leur vie plus utilement, en multipliant les fruits de la terre, sans amollir les riches par des raffinements de volupté… « Qui remédiera à ces maux ? […] Cette foule innombrable de soldats, désordonnée, embarrassante, est redoutable pour le chef lui-même. — Ces milliers de nations seront arrêtés par un petit nombre de guerriers, dont les cadavres entassés fermeront le défilé dont on leur a confié la garde. — Certes, la Grèce est pauvre et peu étendue, mais elle est féconde en héros qui sauront tout souffrir, tout essayer pour la liberté, pour la défense de leurs autels et de leurs foyers.
Trois ans après, il mourut pauvre à Versailles.
Ducerceau ; une Promenade au Mont-Valérien, par Bernardin de Saint-Pierre ; le Sacrifice des petits Enfants, de Berquin ; l’histoire de Denise, par Laurent de Jussieu ; et le Petit Savoyard, de Guiraud, dont voici la première strophe : Pauvre petit, pars pour la France.
« Le pauvre, en sa cabane où le chaume le couvre, « Est sujet à ses lois, « Et la garde qui veille aux barrières du Louvre, « N'en défend pas nos rois. » Virgile, au second livre des Géorgiques, voulant développer cette idée : O fortunatos nimiùm sua si bona norint agricolas !
Lorsque la société en est à ce point, le goût n’a pas encore de matériaux sur lesquels il puisse s’exercer ; il n’existe pas, ou ne paraît que sous les plus pauvres apparences. […] En effet, les langues ayant dû être extrêmement pauvres dans leur enfance, il exista sans doute, chez les nations encore barbares, une époque où la conversation ne roulait que sur un petit nombre de mots entremêlés d’exclamations fréquentes et de gestes énergiques. […] D’après ce que nous avons dit dans la précédente Lecture, on peut croire que le langage fut d’abord pauvre de mots, mais imitatif par le son de ces mêmes mots, et expressif par la manière dont on prononçait et par les tons et les gestes auxquels on avait recours. […] Les langues pauvres ont quelquefois besoin de ce secours, mais la nôtre n’est pas de ce nombre. […] Ce sont de pauvres moyens de produire une pensée à laquelle l’auteur n’a pas eu l’art de trouver une place convenable.