Aussi, les orateurs les plus célèbres, tels que Cicéron et Démosthène, n’étaient pas moins estimés de leurs concitoyens par leurs vertus et leur amour de la patrie que par leur éloquence. […] Le premier barde, animé par les objets qui l’environnaient, et dont la grandeur faisait son admiration, inspiré par les événements qui intéressaient sa patrie ou ses amis, se levait et chantait. […] Théocrite était Syracusain ; et comme toutes les scènes de ses églogues se passent dans sa patrie, la Sicile devint, après lui, en quelque sorte la terre classique et comme toutes les scènes de ses églogues se passent dans sa patrie, la Sicile devint, après lui, en quelque sorte la terre classique et consacrée de ce genre de poésie. […] Lucain est le poète de l’antiquité le plus philosophe et le plus pénétré de l’amour de la patrie. […] Ce n’était point une fiction ; le poète avait été témoin des maux auxquels les discordes civiles livrèrent sa patrie, il avait éprouvé les rigueurs du despotisme assis sur les ruines de la liberté romaine.
mon pauvre mari, ma pauvre patrie, hélas ! […] Ce lui est une douceur, en mourant, d’espérer de suivre ses frères dans la terre que Dieu leur donne pour leur patrie, et ses os y reposeront plus tranquillement au milieu de ses citoyens756. […] Thémistocle, Athénien, était banni de sa patrie comme traître ; il en machinait la ruine avec le roi de Perse, à qui il s’était livré. […] On promet de réparer ce malheur ; les temps ne l’ont pas permis : la famille reste dispersée et mendiante dans le pays étranger avec d’autres familles que la misère a chassées de leur patrie. […] Jeannot retourna dans sa patrie avec ses parents, qui reprirent leur première profession.
Bref, la France est déjà reconnue dans le monde comme la patrie privilégiée « de la clergie et de la gaie science 1 » Un trouvère dira : « Dieu fasse que le savoir y soit retenu, et que nul lieu ne lui plaise davantage ! […] Si la Renaissance avait eu ses signes avant-coureurs, elle resplendit comme un lever de soleil le jour où la chute de Byzance précipita l’émigration des glorieux fugitifs qui apportaient à leur patrie adoptive les merveilles d’Athènes, au moment même où, par une fortune inespérée, l’invention de l’imprimerie allait multiplier et perpétuer ces chefs-d’œuvre.
L’ermite les avait roulés dans une pièce de lin d’Europe, filé par sa mère ; c’était le seul bien qui lui restât de sa patrie, et depuis longtemps il le destinait à son propre tombeau. […] Rappelons ici la chanson adressée par Béranger à M. de Chateaubriand : elle fut inspirée par les courses de son Odyssée : Chateaubriand, pourquoi fuir ta patrie, Fuir son amour, notre encens et nos soins ?
Pour lui, la justice c’est l’intérêt de la république ; la vertu, c’est le sacrifice à la patrie ; le bonheur suprême, c’est de vaincre et de commander. […] Citoyen d’une municipalité qui n’a avec les autres peuples que des rapports de commerce ou de guerre, l’Athénien concentre toutes ses facultés dans l’étude des mœurs et des institutions de sa patrie.