L'éloquence est aussi puissante en temps de paix, que le courage en temps de guerre. […] II È ou ex s’emploie élégamment dans les locutions suivantes et autres semblables : Ex equo pugnare, combattre à cheval ; ex mœnibus pacem petere, demander la paix du haut des remparts ; ex equis colloqui, s’entretenir à cheval ; ex itinere seribere, écrire en route ; ex propinquo, de près ; è longinquo, de loin ; ex adverso, en face, vis-à-vis ; ex omni parte, de toute part, etc.
« Un homme s’est rencontré d’une profondeur d’esprit incroyable ; hypocrite raffiné autant qu’habile politique ; capable de tout entreprendre et de tout cacher ; également actif et infatigable dans la paix et dans la guerre ; qui ne laissait rien à la fortune de ce qu’il pouvait lui ôter par conseil et par prévoyance ; mais au reste si vigilant et si prêt à tout, qu’il n’a jamais manqué les occasions qu’elle lui a présentées ; enfin un de ces esprits remuants et audacieux, qui semblent être nés pour changer le monde. » Les Poètes font très souvent usage de cette figure, en donnant eux-mêmes un caractère à leurs personnages, ou en embellissant celui que l’histoire leur donne.
Comparaison du caractère d’Antonin et de Marc-Aurèle dans Bossuet : « Le père, toujours en paix, est toujours prêt, dans le besoin, à foire la guerre ; le fils est toujours en guerre, toujours prêt à donner la paix à ses ennemis et à l’empire. » (Discours sur l’Histoire universelle, Ire partie, xe époque.) […] Je ne te reproche ni ce que tu me coûtes, ni les peines que je me donne pour y suffire (prétérition) ; mais, je t’en prie, je t’en conjure, laisse-moi travailler en paix (obsécration).
La politique, c’est-à-dire la science du gouvernement des hommes et des peuples, tous les arts qui s’y rattachent, ceux de la paix et ceux de la guerre ont par avance trouvé dans l’auteur de l’Odyssée et de l’Iliade le plus noble chantre, le plus sublime interprète qui se puisse imaginer. […] Les cendres du jeune prince (duc de Bourgogne) se hâtent de s’unir à celles de son épouse : il ne lui survit que les moments rapides qu’il faut pour sentir qu’il l’a perdue, et nous perdons avec lui les espérances de sagesse et de piété qui devaient faire revivre le règne des meilleurs rois et les anciens jours de paix et d’innocence. […] Mais une paix éternelle, inaltérable, est empreinte sur son front et son œil est plein de douceur, comme s’il était au milieu des Muses empressées à le caresser. […] Bossuet trace ainsi le caractère de Cromwel : « Un homme s’est rencontré, d’une profondeur d’esprit incroyable, hypocrite raffiné autant qu’habile politique, capable de tout entreprendre et de tout cacher, également actif et infatigable dans la paix et dans la guerre, qui ne laissait rien à la fortune de ce qu’il pouvait lui ôter par conseil et par prévoyance, mais du reste si vigilant et si prêt à tout qu’il n’a jamais manqué les occasions qu’elle lui a présentées ; enfin un de ces esprits remuants et audacieux qui semblent être nés pour changer le monde. » Voyez la peinture que fait Salluste du caractère et des abominables désordres de Catilina : « L.
Les autres ne sont que des symboles, des images, qui représentent quelque passion ou quelque vertu, comme la Discorde, la Paix, etc.