Tu ne reverras plus les riantes montagnes, Le temple, le hameau, les champs de Vaucouleurs, Et la chaumière, et les compagnes, Et ton père expirant sous le poids des douleurs. […] C’est ainsi qu’un homme cruel est appelé bon, et que Ptolémée, roi d’Égypte, accusé d’avoir empoisonné son père, reçut le surnom de Philopator qui aime son père. […] mon père, répondit-elle avec impétuosité, Dieu n’aurait jamais commandé ce sacrifice à une mère ! […] C’est ainsi que Cassius conseille à Brutus de faire périr César, dans lequel Brutus voit un père. […] Je touche au terme de ma vie ; bientôt j’irai rejoindre ton père.
Chénier, qui devait le jour à une mère d’origine grecque et qui naquit à Constantinople, en 1762, d’un père qui y représentait la France comme consul, fit d’excellentes études au collége de Navarre, où avaient été élevés jadis H. de Guise, Henri IV, Richelieu et Bossuet. […] — Mon père, il est donc vrai, tout est devenu pire ? […] — Sicos1 est l’île heureuse où nous vivons, mon père. […] Vos pères m’ont connu : Ils croissaient comme vous ; mes yeux s’ouvraient encore Au soleil, au printemps, aux roses de l’aurore ; J’étais jeune et vaillant. […] C’était le père des deux frères Trudaine, dont Chénier était l’ami, et auxquels il a adressée une de ses élégies : dignes de son affection par leurs qualités distinguées, ils devaient comme lui périr sur l’échafaud.
La puissance paternelle Les plus sages législateurs ont pris soin de donner aux pères une grande autorité sur leurs enfants. […] C’est, de toutes les puissances, elles dont on abuse le moins : c’est la plus sacrée de toutes les magistratures ; c’est la seule qui ne dépend pas les conventions, et qui les a mêmes précédées1 On remarque que, dans les pays où l’on met dans les mains paternelles plus de récompenses et de punitions, les familles sont mieux réglées ; les pères sont l’image du Créateur de l’univers2, qui, bien qu’il puisse conduire les hommes par son amour, ne laisse pas de se les attacher encore par les motifs de l’espérance et de la crainte. […] Voici une bien belle lettre de Ducis inspirée par la piété filiale : « Mon père était un homme rare et digne du temps des patriarches ; c’est lui qui par son sang et ses exemples a transmis à mon âme ses principaux traits et ses maîtresse formes. Aussi, je remercie Dieu de m’avoir donné un tel père. Il n’y a pas de jour où je ne pense à lui ; et, quand je ne suis pas trop mécontent de moi-même, il m’arrive quelquefois de lui dire : Es-tu content, mon père ?
Les pères mourants envoient leurs fils pleurer sur leur général mort. […] L’un voyant croître ses moissons bénit la mémoire de celui à qui il doit l’espérance de sa récolte ; l’autre, qui jouit encore en repos de l’héritage qu’il a reçu de ses pères, souhaite une éternelle paix à celui qui l’a sauvé des désordres et des cruautés de la guerre. […] À un père sur la mort de sa fille J’apprends avec déplaisir, monsieur, mais en même temps avec beaucoup d’édification, la mort de mademoiselle votre fille cadette, et je ne sais si je dois vous consoler de l’avoir perdue ou vous féliciter de l’avoir rendue au ciel dans un état d’innocence et de pénitence dont j’ai été tout à fait touché. Vous êtes père, et vous avez ressenti la douleur que cause la nature dans les cœurs tendres comme le vôtre ; mais vous êtes chrétien ; aussi vous devez regarder avec une satisfaction intérieure les grâces que Dieu a faites à mademoiselle votre fille, et le bonheur dont elle jouit. […] Les pères doivent donner bon exemple à leurs enfants, mais ils doivent aussi profiter des bons exemples qui viennent quelquefois de leurs enfants.
La farce même, il l’élève jusqu’à lui, et ses bouffonneries sont traversées par des éclairs d’intuition morale qui les rapprochent de la haute comédie dont il est le père. […] Ceci me rappelle cette fable allemande de Gellert : « Un père avait deux héritiers : Christophe qui était spirituel, et Georges qui était bête. […] mon père, dit-il, si je reçois tout de vous, que deviendra ensuite mon frère ? […] dit son père, l’interrompant ; je ne suis pas inquiet pour Georges. […] Je ferai mon possible à bien venger mon père.