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190. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

la colère m’a monté à la tête : je songeai que c’était la centième sottise qu’il m’avait faite, qu’il n’avait ni cœur ni affection ; en un mot, la mesure était comble. […] À mesure qu’il approchait, je la voyais disparaître ; le faible croissant diminuait peu à peu ; et quand le soleil se fut montré tout entier, sa pâle et débile lumière, s’évanouissant152, se perdit dans celle du grand astre qui paraissait, dans laquelle elle fut comme absorbée. […] Quelle proportion, à la vérité, de ce qui se mesure, quelque grand qu’il puisse être, avec ce qui ne se mesure pas ? […] Notre langue, devenue plus aimable à mesure qu’elle devenait plus pure, sembla nous réconcilier avec toute l’Europe, dans le temps même que nos victoires l’armaient contre nous : un Français ne se trouvait étranger nulle part ; son langage était le langage de toutes les cours ; et nos ennemis, ne pouvant vaincre comme nous, voulaient du moins parler comme nous297. […] En réduisant l’héroïsme à sa juste mesure, Sophocle baissa le ton de la tragédie, et bannit ces expressions qu’une imagination fougueuse dictait à Eschyle, et qui je1taient l’épouvante dans l’âme des spectateurs : son style, comme celui d’Homère, est plein de force, de magnificence, de noblesse et de douceur ; jusque dans la peinture des passions les plus violentes, il s’assortit heureusement à la dignité des personnages417.

191. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Il résulte de la définition même de la métaphore qu’elle doit être vraie, c’est-à-dire fondée sur une ressemblance réelle et non point équivoque ou supposée ; lumineuse, en sorte que cette vérité et cette justesse de rapports frappent l’esprit à l’instant, et n’y laissent jamais la moindre ambiguïté ; noble, qu’on ne la tire point d’objets bas, dégoûtants, inconvenants, de façon à déparer le discours qu’elle doit orner ; naturelle, qu’elle ne soit ni péniblement recherchée, ni multipliée sans mesure et sans besoin ; préparée, quand le terme substitué n’a pas une analogie assez sensible avec celui qu’on rejette, qu’il soit amené par d’autres qui ménagent la transition entre l’expression propre et l’expression figurée ; soutenue enfin, c’est-à-dire que, si la métaphore se prolonge, elle soit toujours d’accord avec elle-même et que ses termes ne semblent pas s’exclure mutuellement.

192. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Voltaire, 1694-1778 » pp. 158-174

Voltaire 1694-1778 [Notice] En parlant d’un homme dont la gloire a dominé son siècle et rempli le monde, il faut tenir un milieu entre ceux qui l’exaltent sans mesure, et ceux qui le maudissent sans réserve.

193. (1862) Cours complet et gradué de versions latines adaptées à la méthode de M. Burnouf… à l’usage des classes de grammaire (sixième, cinquième, quatrième) pp. -368

Tout contrefacteur ou débitant de contrefaçons de cet Ouvrage sera poursuivi conformément aux lois. Toutes mes Editions sont revêtues de ma griffe. Avant-propos. Le succès toujours croissant de la nouvelle Méthode, à laquelle ce Cours est adapté, nous dispense d’en faire l’éloge, et d’ajouter un tardif et obscur hommage aux suffrages éminents qui l’ont accueillie dès son apparition. En offrant au public ce recueil, nous n’avons point la prétention chimérique de suivre pas à pas la théorie de l’auteur, de présenter chacun des exercices qui composent notre ouvrage, comme le développement spécial d’une règle de la Méthode.

194. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE III. De la disposition des mots qui composent le discours. » pp. 78-143

Cette espèce de mesure coulante, cette division régulière et bien proportionnée des membres qui la composent, cette mélodie qui se fait sentir à la fin de chaque membre, et surtout cette belle chute auxisse videamini, tout, en un mot, contribue à la rendre parfaitement élégante. […] Si parfois il arrive que l’intérêt, ou l’harmonie, ou les exigences de la mesure leur fassent subir quelque déplacement, il sera facile de s’en apercevoir et de les distinguer.

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