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102. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

Mais cette innovation fut si malheureuse qu’elle n’eut point d’imitateurs. […] Il est malheureux pour ce beau poème qu’il soit écrit dans ce vieux et rustique dialecte de l’Écosse, qui bientôt, sans doute, sera inintelligible et entièrement oublié ; un autre désavantage encore, c’est qu’il est exactement calqué sur les mœurs champêtres de l’Écosse, qu’il faut être Écossais pour le bien comprendre et en sentir toutes les beautés. […] Une issue malheureuse jette de la consternation dans l’âme, et arrête le développement de ces sentiments élevés que doit faire naître la poésie épique. La terreur et la pitié conviennent à la tragédie ; mais comme une épopée a plus d’étendue, et peut renfermer des incidents plus nombreux, elle serait beaucoup trop triste si le poète ne faisait concourir qu’à un dénouement malheureux les difficultés et les obstacles qui se sont multipliés dans le cours de l’ouvrage. […] C’est ainsi qu’on ne s’est point lassé d’admirer le quatrième livre, qui renferme la passion malheureuse et la mort funeste de la reine de Carthage.

103. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre V. Des sermons de Bossuet. »

Tant il est vrai que tout meurt en lui, jusqu’à ces termes funèbres par lesquels on exprimait ses malheureux restes ».

104. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VI. Des éloges funèbres. »

» Parmi eux on n’a vu ni le riche amolli préférer les jouissances à ses devoirs, ni le pauvre tenté de fuir, cédant à cet espoir que conserve le malheureux d’échapper à l’infortune et de s’enrichir un jour.

105. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre II. »

Pleure, Jérusalem ; pleure, cité perfide, Des prophètes divins malheureux homicides ; De son amour pour toi ton Dieu s’est dépouillé ; Ton encens à ses yeux est un encens souillé…    Où menez-vous ces enfants et ces femmes ?

106. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre XI. Poésies fugitives. »

Voici un rondeau composé par Chapelle pour critiquer Benserade, qui avait eu la malheureuse idée de traduire en rondeaux les Métamorphoses d’Ovide : À la fontaine où l’on puise cette eau Qui fait rimer et Racine et Boileau, Je ne bois point, ou bien je ne bois guère ; Dans un besoin si j’en avais affaire, J’en boirais moins que ne fait un moineau.

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