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159. (1881) Rhétorique et genres littéraires

Il faut savoir s’arrêter à temps dans l’emploi légitime et naturel de la passion ; Car rien ne sèche si vite qu’une larme, « Nihilenim lacryma citius arescit. » (Cicéron, Ad Herennium, II, 31.) […] Ces beaux vers que chacun admire, On les retient à son insu ; On veut les lire et les relire Ces beaux vers que chacun admire, Où votre art exquis a tissu Une larme dans un sourire !

160. (1875) Poétique

La troisième espèce est par le souvenir ; lorsqu’à la vue d’un objet on éprouve quelque affection marquée : comme dans les Cypriens de Dicéogène, où le héros, voyant un tableau, laisse échapper des larmes ; et, dans l’apologue d’Alcinoüs, Ulysse entend le joueur de cithare : il se rappelle un souvenir, et pleure ; ce qui le fait reconnaître.

161. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

Ce petit poème, en effet, qu’on avait inventé pour déplorer les malheurs et se plaindre des rigueurs du sort, était, dans son origine, uniquement destiné aux larmes, aux gémissements, et à l’expression de la douleur ; mais bientôt on y fit entrer des sentiments de tendresse et même de joie.

162. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

Persuadé qu’un académicien surnuméraire ne dérangerait rien et ne porterait nulle atteinte à la loi, il ramassa une feuille de rose, qu’il vit à ses pieds, puis il la posa doucement sur la surface de l’eau ou elle surnagea à son aise sans répandre la moindre larme.

163. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

En vain sa femme, attendant soir retour, lui prépare un feu clair et des vêtements chauds ; en vain ses petits-enfants, regardant par la fenêtre au travers des ténèbres, appellent leur père avec les cris et les larmes de l’innocence.

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