Ce qui m’a toujours charmé dans leur style, c’est qu’ils ont dit ce qu’ils voulaient dire, et que jamais leurs pensées n’ont rien coûté à l’harmonie ni à la pureté du langage.
La plupart des fautes de langage, dit Voltaire, sont au fond, des défauts de justesse.
Voilà pourquoi des Grammairiens, empruntant le langage de la philosophie, ont dit que les verbes proprement actifs signifient une action, à laquelle est opposée une passion ; mot qui veut dire ici une impression reçue dans un sujet.
L’époux et l’épouse ne sont plus qu’une même cendre ; et tandis que leurs âmes, teintes du sang de Jésus-Christ, reposent dans le sein de la paix, j’ose le présumer ainsi de son infinie miséricorde, leurs ossements, humiliés dans la poussière du sépulcre, selon le langage de l’Écriture, se réjouissent dans l’espérance de leur entière réunion et de leur résurrection éternelle.
» Tout dans ce début est conforme aux règles banales de la rhétorique : modération de l’orateur, désintéressement, piété, respect des juges, langage insinuant, et cependant tout y est faux.