Belle imitation de l’Othello de Shakspeare, elle appartient au genre de ces pièces dites romanesques, où le poëte puise dans son imagination, non dans l’histoire, les principaux événements qu’il offre aux yeux des spectateurs.
On lui conseillait d’écrire l’histoire de son temps ; mais outre qu’il aimait sa sécurité autant que son indépendance, il avait « le style trop privé » pour une narration « équable et suivie ».
Ses personnages ont une physionomie si distincte qu’ils s’imposent à la mémoire de la postérité, et bien qu’ils soient contemporains du poëte, tous les âges se reconnaissent en eux ; car ils sont à la fois des individus qui ont leur date dans l’histoire des mœurs, et des types qui demeureront à jamais.
Les portraits, admis surtout dans le genre didactique, l’éloquence et l’histoire, ne doivent offrir que des figures dignes de fixer l’attention, être ou fidèles, ou vraisemblables, s’ils sont inventés, opportuns et variés.
Serbellonid, après avoir investi cette place, tenta de le corrompre, et lui promit des avantages considérables, s’il embrassait le service des Espagnols : l’histoire de son père fut la seule réponse que le Général Espagnol en reçut.