Le grec et le latin seront le partage des savants.
Aux calendes, sous-entendu grecques, c’est-à-dire un temps qui ne viendra jamais ; car les calendes étaient romaines. […] Ce est une de ces particules enclitiques comme il y en a beaucoup en grec et dans toute langue où la conversation joue un grand rôle ; ce sont en quelque sorte les gestes de la parole familière.
Voyez, au contraire, dans Ovide, Ajax s’emporter brutalement, dès le premier vers, et contre les Grecs, et contre Ulysse ; sa colère, sans écho dans l’assemblée, n’émeut personne, l’ex abrupto est déplacé.
Dans les choses de la nature et de l’art, dans les noms, par exemple, de certains animaux, de certaines professions, de certains détails de la vie humaine, tel mot qui nous paraît bas et trivial ne l’était pas sans doute pour les Grecs et les Latins, ni même pour les Français d’une autre époque, et ne le serait pas aujourd’hui pour les Anglais ou les Allemands.
» Clodius se présente à Milon dans un équipage leste, à cheval, sans voiture, sans bagage, sans aucun des Grecs qui le suivent habituellement, sans son épouse même, ce qui ne lui arrivait presque jamais ; tandis que Milon, cet assassin prétendu, qui ne voyageait que pour commettre un meurtre prémédité ; Milon, enfermé dans une litière, ayant sa femme à ses côtés, enveloppé d’un ample manteau, traînait après lui le long et embarrassant attirail de jeunes esclaves et de timides servantes.