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91. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

La dame de ces biens, quittant d’un œil marri         Sa fortune ainsi répandue,         Va s’excuser à son mari,         En grand danger d’être battue. […] Mécontent de son sort, sur les autres fortunes Un homme promenait ses désirs et ses yeux,         Et de cent plaintes importunes         Tous les jours fatiguait les dieux. […] n’est-il donc point de fortune légère ? […] Dans les palais des rois cette plainte est commune ; On n’y connaît que trop les jeux de la fortune, Ses trompeuses faveurs, ses appas inconstants ; Mais on ne les connaît que quand il n’est plus temps.

92. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Nisard. Né en 1806. » pp. 585-597

Peut-être eût-on désiré pour une si belle plume une fortune plus haute que l’histoire ou la critique des systèmes ; peut-être un nouvel effort supérieur d’invention et de démonstration, pour nous faire monter quelques échelons de plus vers l’inaccessible, eût-il plus servi la philosophie que les modestes affirmations de l’éclectisme1. […] Le maître du chien n’a ni âge, ni condition, ni fortune ; le faible est pour le chien le seul puissant de ce monde ; le vieillard lui est un enfant aux fraîches couleurs ; le pauvre lui est roi.

93. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

— … Mais l’inconstance de la fortune ? […] Dans le dénouement faites ressortir la générosité d’Auffrédi, qui oublie les mépris qu’il avait essuyés dans sa mauvaise fortune. […] Vous l’avez noblement gagnée ; car il y a un véritable courage à mépriser la fortune. […] Aussitôt tout est remis en question, fortune, paix, victoire, alliances. […] Ici pleure la vertu et l’audace l’opprime ; l’innocence à genoux y tend la gorge au crime, tout y suit son char et la fortune y domine.

94. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Principes généraux des Belles-Lettres. » pp. 1-5

paraît condamné à traîner, loin des hommes, une existence pénible et pleine d’amertume, puise dans les Lettres un courage ferme et d’abondantes consolations : elles lui font oublier ses disgrâces, ses revers, et lui tiennent lieu d’amis, de rang et de fortune.

95. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »

Opposez d’abord à ce vieux gladiateur estropié vos consuls et vos généraux ; armez et conduisez toute la fleur et la force de l’Italie contre cette misérable poignée de gens échappés au naufrage de leurs propres fortunes. […] Si la colère fait commettre quelque faute à ceux que leur sort condamne à l’obscurité, ces fautes sont presque insensibles, parce que leur renommée et leur fortune sont également bornées. […] Le temps, les circonstances, la fortune dont le caprice règle celui des nations.

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