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189. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

Mais Périclès eut encore une fortune plus étonnante, car il avait au plus haut degré toutes les qualités qui constituent le génie oratoire : élévation des pensées, éclat des images, vigueur de l’expression, rien ne lui manquait, sans parler de la voix et du geste ; pendant quarante ans cet homme d’État accompli, cet orateur incomparable jouit de la faveur des Athéniens et exerça une autorité souveraine sur la République. […] Comme Lucilius, les souvenirs des vieilles gloires de Rome lui font maudire la corruption au milieu de laquelle il vit : il n’y a plus de famille, plus de liberté d’aucune sorte ; la gloire, le crédit, la fortune, ne sont pas plus sûrs, car ils sont à la discrétion du pouvoir : le seul refuge de quiconque veut rester libre est la vertu. […] À la ville, à la campagne, en voyage, dans la bonne ou mauvaise fortune, celui qui aime les lettres porte cette passion partout, partout il cherche à la satisfaire. […] Il ne s’agit pas de venir en aide à la médiocrité de la fortune de Corneille, c’est une misère à secourir.

190. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « SECONDE PARTIE. DE LA VERSIFICATION LATINE. — CHAPITRE IV. De la composition des vers. » pp. 295-331

La fortune ne l’entraîne point dans le tumulte des hasards, etc.

191. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

Outre que cette lettre contient des idées qui depuis ont fait fortune, elle éclaire le caractère de Fénelon.

192. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Notes pour l’intelligence des exemples cités dans ce second volume. »

Plutus, dieu des richesses, suivant la fable, et que quelques-uns font fils de Cérès, et d’autres de la fortune On le représente boiteux, lorsqu’il vient aux hommes ; aveugle, lorsqu’il distribue les richesses, et avec des ailes, lorsqu’il s’en va.

193. (1866) Cours élémentaire de rhétorique et d’éloquence (5e éd.)

Des jeunes gens disent quelquefois en songeant à leur avenir : Un homme de ma connaissance a fait une fortune brillante et rapide en entrant dans le commerce ; donc, en entrant dans le commerce et en m’appliquant à la même industrie, j’aurai le même succès. Cette conclusion est fausse, parce que le succès dont il s’agit n’est pas lié essentiellement à telle carrière ou à telle industrie ; mais il a dépendu du talent, de l’aptitude, de l’habileté ou du crédit de celui qui a fait une prompte fortune. […] La différence des conditions et des fortunes produit aussi de grandes différences dans les dispositions des esprits, et par conséquent dans la méthode que l’on doit suivre pour agir sur eux. […] Réduit bientôt à se défendre, il lutte seul contre la disette et la rébellion : il immole son repos, sa fortune, sa santé ; il brave la pauvreté, la faim, le poison, l’assassinat, pour servir la France.

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