En général on lui a reproché, non sans raison, de rimer trop facilement avec des épithètes et de les prodiguer un peu, au préjudice de la force et de la concision du langage.
Les interlocuteurs doivent y développer leur sentiment particulier avec la plus exacte précision, et y déployer toute la force du raisonnement.
Mais vous n’en ouystes iamais d’vne si merueilleuse comme3 fut celle de Pantagruel ; car c’estoit chose difficile à croyre comment il creut4 en corps et en force en peu de temps.
Faites donc comme cet homme, tirez les mêmes conséquences, et songez que cette même ville a été autrefois baignée du sang d’un nombre infini de martyrs ; qu’aux premiers siècles toutes les intrigues du conclave se terminaient à choisir entre les prêtres celui qui paraissait avoir le plus de zèle et de force pour soutenir le martyre ; qu’il y eut trente-sept papes qui le souffrirent l’un après l’autre, sans que la certitude de cette fin leur fît fuir ni refuser cette place où la mort était attachée, et quelle mort !
Je trouve force synchyses dans le français du xvie siècle, mais alors les règles de construction étaient encore vagues et mal assises ; la phrase s’embarrassait ou s’interrompait à chaque pas par des inversions laborieuses, des parenthèses infinies, des allonges, en quelque sorte, gauchement soudées à l’aide de relatifs et de prépositions.