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20. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Vigny 1799-1863 » pp. 530-539

Elle chante sa joie aux rochers, aux campagnes, Et, du fond des roseaux excitant ses compagnes : « Venez ! […] Il poursuit près des eaux le jasmin des Florides, La nonpareille2 au fond de ses chastes prisons, Et la fraise embaumée au milieu des gazons3. […] continuel en sort, jusqu’à ce que, tête basse, il plonge du poignard de son bec au fond d’une fleur, puis d’une autre, en tirant les sucs, et pêle-mêle les petits insectes ; tout cela d’un mouvement si rapide que rien n’y ressemble ; mouvement âpre, colérique, d’une impatience extrême, parfois emporté de furie, contre qui ?

21. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606

Par ces jours-là, il se révèle au fond de mon âme, dans la partie la plus intime, la plus profonde de sa substance, une sorte de désespoir tout à fait étrange ; c’est comme le délaissement et les ténèbres hors de Dieu. […] Elle enfile rapidement son ouverture étroite et ténébreuse, se tapit au fin fond, et là, tout accroupie et ramassée sur elle-même, le cœur lui battant à coups redoublés, elle écoute les aboiements lointains de la meute et les cris des chasseurs. […] Je trouve au fond de ma retraite la sûreté, un certain calme et autant de place qu’il en faut à mon âme pour ses petites évolutions.

22. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

Mais sur le point d’être jeté Au fond de la nuit éternelle, Comme tant d’autres l’ont été, Tout ce que je vois me rappelle A ce monde que j’ai quitté. […] Un salon Après dîné, l’indolente Glycère5 Sort pour sortir, sans avoir rien à faire ; On a conduit son insipidité Au fond d’un char, où montant de côté, Son corps pressé gémit sous les barrières D’un lourd panier qui flotte1 aux deux portières ; Chez son amie au grand trot elle va, Monte avec joie, et s’en repent déjà, L’embrasse, et bâille, et puis lui dit : « Madame, J’apporte ici tout l’ennui de mon âme ; Joignez un peu votre inutilité A ce fardeau de mon oisiveté. » Si ce ne sont ses paroles expresses2, C’en est le sens. […] La loi naturelle De nos désirs fougueux la tempête fatale Laisse au fond de nos cœurs la règle et la morale. […] C’est le seul fond sur lequel ils soient toujours visibles à l’esprit.

23. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

. — Enfin, il y en a qui pénètrent jusque dans le fond de nos cœurs, les remuent, les agitent, les entraînent. […] Ce fut lui (Joyeuse) que Paris vit passer tour à tour Du siècle au fond du cloître et du cloître à la cour. […] Lorsque ce grand édifice qu’elle soutenait fond sur elle sans l’abattre ; 3. […] Des torrents écumeux se précipitaient le long des flancs de cette montagne ; le fond de ce bassin était devenu une mer. […] Soudain le mont liquide élevé dans les airs Retombe ; un noir limon bouillonne au fond des mers.

24. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre II. De l’exercice du style ou de la composition » pp. 225-318

Le fond du poème indique assez souvent alors l’ordre qu’il importe de suivre dans la description. […] Elle repose sur un fond réel ; mais ce fond est embelli, agrandi par l’imagination. […] Pour cela, il faut que l’exposition sorte du fond du sujet comme une fleur de sa tige. […] Elle est l’œuvre de l’imagination : le fond des choses, la disposition, la forme, tout est à la disposition de l’écrivain. […] Une réponse doit être analogue, soit pour le fond, soit pour la forme, à la lettre qui la détermine, puisqu’elle est la continuation de l’entretien que la lettre a commencé.

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