Tu me fais donc servir de fable et de risée, Passer pour esprit faible et pour cervelle usée ! […] Cf. la fable de La Fontaine intitulée : le Dépositaire infidèle, liv.
Les mœurs seront ressemblantes, si les mœurs des personnages connus sont précisément celles que l’histoire ou la fable leur donne. […] Mais pour’ ceux que l’histoire on la fable nous fait connoître, ils doivent être peints tels que nous les y trouvons. […] Mais il change avec le titre de la fable, les noms et le rang des personnages ; il dégrade cette action, la rend basse de noble qu’elle étoit, et achève de la travestir par les traits d’une diction convenable. […] Si dans un ouvrage de ce genre, il n’y a point de révolution subite, de changement manifeste, de reconnoissance, comme dans Polieucte, la fable de la tragédie ou la tragédie est simple. […] Est-il la fable de l’armée ?
Le sujet d’une fable, d’un roman, d’un drame, d’une comédie, peut avoir ce mérite de moralité.
A Rome, vous4 marcherez sur des pierres qui ont été les dieux de César et de Pompée : vous considérerez les ruines de ces grands ouvrages dont la vieillesse est encore belle, et vous vous promènerez tous les jours parmi les histoires et les fables.
Marmontel, dans ses Éléments de littérature, nous fait comprendre combien notre La Fontaine l’emporte sur les fabulistes de l’antiquité par les allusions fines et spirituelles qu’il a semées dans ses fables. « Je ne parle pas, dit-il, de cette allusion générale des animaux à nous, qui est de l’essence de l’apologue ; je parle de mille traits répandus dans ses fables, qui touchent plus expressément à quelque particularité de langage, de caractère, d’usage, de condition, de mœurs locales, d’opinion, d’érudition, etc. » Ratopolis était bloquée… Thémis n’avait point travaillé De mémoire de singe a fait plus embrouillé… Don Pourceau raisonnait en subtil personnage… Certain Renard gascon, d’autres disent normand… Quand il eut ruminé tout le cas dans sa tête… Le Loup en fait sa cour, daube au courtier du roi Son camarade absent… Le Renard dit branlant la tête, Tels orphelins, seigneur, ne nie font point pitié… Faites-en les feux dès ce soir ; Et cependant viens recevoir Le baiser de paix fraternelle… Chacun fut de l’avis de monsieur le doyen,… Miraut sur leur odeur ayant philosophé, Etc., etc. « Ces traits, dis-je, et une infinité d’autres, aussi fins et aussi rapides, réveillent en passant une multitude d’idées qui rendent les plaisirs de cette lecture inépuisable ; et c’est dans les fables de La Fontaine, un genre d’agrément dont Ésope et Phèdre n’avaient pas soupçonné que l’apologue fût susceptible. » Lecture. — Quelques exemples d’allusion.