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179. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Ses sujets, toujours simples, sont exposés avec facilité, noués et dénoués sans peine. […] Où vous exposez-vous ? […] C’est par respect, dit-il : Aux regards d’un valet dois-je exposer mon père ? […] Songez-vous au péril où vous vous exposez ? […] De grâce, à vous montrer ne soyez pas si prompt : Vous les exposeriez à vous faire un affront.

180. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre cinquième. De l’Éloquence des Livres saints. — Chapitre IV. Beautés morales et philosophiques. »

Ce n’est pas que les esprits bien faits n’aient senti et vu dans tous les temps à peu près de la même manière, et que les grands traits, les traits primitifs de la morale universelle n’aient été exposés par eux dans toute leur native simplicité.

181. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Montesquieu, 1689-1755 » pp. 235-252

Une république sage ne doit rien hasarder qui l’expose à la bonne où à la mauvaise fortune : le seul bien auquel elle doit aspirer, c’est à la perpétuité de son état.

182. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Lacordaire, 1802-1861 » pp. 542-557

Je ne craindrai donc point de vous faire de la peine, et vous exposerai avec la plus grande sincérité les motifs qui ne me permettent pas de vous laisser, ni à vous ni à M. l’Archevêque3, l’espoir d’une condescendance qui plus que jamais m’est interdite.

183. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

De ces obstacles le moindre, c’est le doute ; et avec tout le charme du langage, celui qui, n’ayant aucune résistance d’opinion, d’inclination, de doute à vaincre dans son auditoire, ne ferait que lui exposer des vérités connues, serait un beau parleur, et, si l’on veut, un homme disert, mais non pas un homme éloquent. […] L’avocat, parce qu’il est instruit, voit d’un coup d’œil, parmi les circonstances et les moyens qu’on lui expose, ce qui lui est bon et ce qui lui manque ; ses recherches sont éclairées : celles de l’écolier peuvent être d’abord inquiètes et indécises ; il faut donc se donner la peine de lui apprendre à examiner, à développer une cause, à la voir sous toutes ses faces, à prévenir dans tous les points ce qu’on pourra lui opposer, et à se tenir préparé pour l’attaque et pour la défense. […] Quelques-uns de ceux qui ont lu un ouvrage en rapportant certains traits dont ils n’ont pas compris le sens, et qu’ils altèrent encore par tout ce qu’ils y mettent du leur : et ces traits ainsi corrompus et défigurés, qui ne sont autre chose que leurs propres pensées, et leurs expressions, ils les exposent à la censure, soutiennent qu’ils sont mauvais, et tout le monde convient qu’ils sont mauvais : mais l’endroit de l’ouvrage que ces critiques croient citer, et qu’en effet ils ne citent point, n’en est pas pire. […] Ils l’ont retardé dans le chemin de la perfection : ils l’ont exposé à la manquer pour toujours, et à n’y plus revenir. […] Rollin a suivi cette division dans son Traité des Études ; et, ce que Cicéron ne dit pas, il prétend que « le genre tempéré est une belle rivière ombragée de vertes forêts des deux côtés ; le tempéré, une table servie proprement, dont tous les mets sont d’un goût excellent, et dont on bannit tout raffinement ; que le sublime foudroie, et que c’est un fleuve impétueux qui renverse tout ce qui lui résiste. » Sans se mettre à cette table, sans suivre ce foudre, ce fleuve et cette rivière, tout homme de bon sens voit que l’éloquence simple est celle qui a des choses simples à exposer, que la clarté et l’élégance sont tout ce qui lui convient.

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