/ 265
258. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section première. La Tribune politique. — Chapitre II. Application des principes à la première Philippique de Démosthène, et à la seconde Catilinaire de Cicéron. »

Ils ont fait une longue énumération de tout ce que la guerre entraîne de calamités : ils nous ont peint les jeunes filles, les jeunes garçons indignement enlevés ; les enfants arrachés des bras de leurs pères ; les mères de famille en proie à la brutalité d’un vainqueur forcené ; les temples des dieux, les maisons des particuliers abandonnés au pillage et aux flammes : partout enfin le carnage, la mort et le désespoir.

259. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

Si les spectacles de la terre vous touchent encore, contemplez-le du haut des cieux, ce chef-d’œuvre de votre grand génie ; à moins que vous ne trouviez ici-bas un objet qui flatte plus vos regards, dans cet aimable enfant à qui sa respectable mère a transmis le sang des Lamoignon (a). […] Athalie, qui depuis plusieurs années s’est emparée de la couronne, demande cet enfant au grand-prêtre, qui le refuse, et qui se met en défense contre cette reine ; voilà le milieu. […] Va-t-en, ma pauvre enfant.

260. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre II. Du genre didactique. » pp. 161-205

Le caractère du fabuliste est la naïveté, parce qu’il raconte des choses dont le merveilleux exige toute la crédulité d’un homme simple ou plutôt d’un enfant, comme nous l’avons vu en parlant de la fable.

261. (1827) Résumé de rhétorique et d’art oratoire

Ces idées d’abstraction sont moins étrangères qu’on ne pense à la nature de l’esprit humain, et nous pouvons observer journellement chez les enfants, dans les premières tentatives qu’ils font pour acquérir les notions élémentaires de la langue, qu’ils sont naturellement enclins à doter du même nom tous les objets qui ont de l’analogie entre eux. […] Donnez-moi un sens droit, dit-on, et conservez, votre éloquence pour les enfants. […] Loiseau de Mauléon, défenseur des enfants de Calas ; le mémoire qu’il écrivit dans cette mémorable cause respire une grande dignité et une grande noblesse ; mais sa diction est trop calme ; ce n’est pas le langage de l’indignation. […] Ainsi ils introduisaient non seulement l’accusé habillé de deuil, mais ils présentaient aux juges sa famille éplorée, ses jeunes enfants, et s’efforçaient d’émouvoir la pitié par leurs cris et leurs larmes. […] Clodius vient au-devant de lui à cheval, sans voiture, sans embarras, n’ayant avec lui ni ses gens qui le suivaient ordinairement, ni sa femme qui ne le quittait presque jamais, et Milon, ce brigand qui avait prétexté ce voyage pour commettre un assassinat, était en voiture, avec son épouse, enveloppé d’un manteau, suivi d’une troupe d’enfants et de femmes, cortège embarrassant, faible et timide.

262. (1875) Poétique

Premièrement, l’action peut se faire comme chez les anciens, par des personnes qui sachent et qui connaissent ; comme Euripide lui-même l’a fait dans sa Médée, qui égorge ses enfants qu’elle connaît.

/ 265