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238. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188

La liberté de la tribune et de la presse, consacrée par nos lois et nos mœurs, semble donner toute licence à cet égard, et certains journaux de petit format, enfants perdus de la politique, ont amplement profité de la permission.

239. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112

Outre les sujets nombreux que nous présente l’Ancien Testament dans Caïn et Abel, Abraham et les patriarches, Joseph et ses frères, Moïse protégeant dans le désert les tilles de Jethro, Ruth et Noémi, David, poète et pasteur, que de pastorales ne pourrait-on pas composer sur le mystère si suave de la Nativité, sur les entretiens des anges avec les bergers, sur les paraboles si touchantes de l’Enfant prodigue revenu vers son père, du bon Pasteur qui cherche la brebis égarée, etc. ?

240. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

La mesure, en se faisant sentir à l’oreille, aidait à les rappeler ; les pères les répétaient sans cesse à leurs enfants, et ces chansons nationales, transmises de bouche en bouche, furent, pour les premiers peuples, les dépôts précieux de leurs connaissances et de leurs annales historiques. […] Quoique je sois de l’avis de ceux qui pensent que la rime trouve sa véritable place dans la poésie moyenne, et non dans la haute poésie, je suis loin de me répandre contre elle en invectives, comme ont fait quelques écrivains, qui l’ont regardée comme un barbare retentissement de sons à peine capable d’amuser les enfants, et dont l’invention bizarre est due à la corruption du goût dans ces temps où s’exerçait l’influence monacale. […] Il exprime de la manière la plus touchante l’affection réciproque des époux, des parents et des enfants, des frères et des sœurs, des amants et de leurs maîtresses. […] On peut affirmer avec confiance que le poète qui suivrait cette méthode, c’est-à-dire qui disposerait son sujet pour développer une vérité morale, avant d’avoir songé aux personnages qui doivent concourir à l’action, écrirait peut-être avec succès quelques fables pour des enfants, mais que s’il entreprenait de composer un poème épique, il s’en tirerait de manière à ne trouver qu’un bien petit nombre de lecteurs. […] Ce jeune enfant, effrayé à la vue du casque et du panache de son père, se précipite dans le sein de sa nourrice ; Hector pose son casque, prend son fils dans ses bras, le recommande aux dieux, et le rend à Andromaque qui le reçoit avec un sourire mêlé de larmes, δακρυόεν γελάσασα, suivant l’heureuse expression du poète : toutes les circonstances de cet admirable tableau sont aussi touchantes et aussi naturelles qu’il est possible de l’imaginer.

241. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »

Les hommes se le sont persuadés eux-mêmes, ou plutôt la nature le leur a appris sans le secours des maîtres ; et seul, depuis le commencement des choses, il a passé des pères aux enfants, et s’est toujours maintenu sur la terre.

242. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

La grâce a donc un caractère plus instinctif, plus naïf que l’élégance, l’élégance s’apprend mieux que la grâce ; celle-ci provient plutôt de la nature, l’autre de l’art ; au physique, on dira un costume élégant, et une tournure gracieuse ; les enfants en général sont gracieux, ils cessent de l’être quand ils deviennent élégants.

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