L’image de l’homme vertueux et l’heureuse influence des bons exemples qu’il donne à la terre, pouvait-elle nous être présentée sous des traits plus justes et plus capables de la faire sentir, que dans la comparaison suivante : Tel un arbre que la nature Plaça sur le courant des eaux, Ne redoute pour ses rameaux Ni l’aquilon ni la froidure : Dans son temps il donne des fruits, Sous une éternelle verdure Par la main de Dieu reproduits. […] Son règne à ses peuples chéris Sera ce qu’aux champs défleuris Est l’eau que le ciel leur envoie ; Et tant que luira le soleil, L’homme plein d’une sainte joie Le bénira dès son réveil. […] « Malheur à cette multitude nombreuse, dont le bruit ressemble à celui de la mer ; à ces voix tumultueuses, qui retentissent comme le bruit des grandes eaux. Les peuples frémiront comme des eaux impétueuses.
Qui leur eût dit qu’il y avait une sorte de navigation incomparablement plus parfaite ; qu’on pouvait traverser cette étendue infinie d’eaux, de tel côté et de tel sens qu’on voulait ; qu’on s’y pouvait arrêter sans mouvement au milieu des flots émus ; qu’on était maître de la vitesse avec laquelle on allait ; qu’enfin cette mer, quelque vaste qu’elle fût, n’était point un obstacle à la communication des peuples, pourvu seulement qu’il y eût des peuples au delà : vous pouvez compter qu’ils ne l’eussent jamais cru. […] Dans toutes les Indes orientales on croit que, quand le soleil et la lune s’éclipsent, c’est qu’un certain dragon, qui a les griffes fort noires, les étend sur ces astres dont il veut se saisir ; et vous voyez pendant ce temps-là les rivières couvertes de têtes d’Indiens qui se sont mis dans l’eau jusqu’au cou, parce que c’est une situation très-propre, selon eux, à obtenir du soleil et de la lune qu’ils se défendent bien contre le dragon. […] De même Voltaire a dit, Alzire, I, 1 : L’appareil inouï pour ces mortels nouveaux De nos châteaux ailés qui volent sur les eaux… 1.
Nous t’aimerons, et chaque matin une eau bienfaisante augmentera ta force et ta beauté. […] Adieu. » — Vint un beau rayon de soleil qui but la goutte d’eau. […] Cependant, un vent favorable, s’élevant de la terre, souffle sur les eaux. […] Il y a en effet une haute montagne toute couverte de bois épais : vers le nord, on en voit sortir des eaux fraîches et limpides ; au pied, et sous la continuelle influence de ces eaux, s’étend une plaine fertile. […] Les fleuves, en apportant leurs eaux au Meschacébé, ressemblent à ces peuples vaincus qui paient tribut à un conquérant.
J’aurais cependant fort souhaité de pouvoir être témoin de votre conduite ; je m’attends que vous m’en rendrez compte ; car, sans cela, au lieu de prospérités, je vous souhaite les jalousies réciproques, l’incompatibilité d’humeur, une belle-mère acariâtre, des beaux-frères querelleurs, des belles-sœurs ennuyeuses et aimant lire de mauvais romans, de la fumée en hiver, des moustiques en été, des fermiers qui payent mal, de fâcheux voisins, des procès à foison, des valets qui vous volent, un méchant cuisinier, une femme de chambre maladroite, un carrosse mal attelé, un cocher ivrogne, de l’eau trouble, du vin vert, du pain de Beauce2, des créanciers impatients, un bailli3 chicaneur, des lévriers au coin du feu, des chats sur votre lit, un curé qui prêche mal et longtemps, un vicaire mauvais poëte. […] Ces eaux minérales étaient déjà très-célèbres.
« Nous mourons tous », disait cette femme dont l’Ecriture a loué la prudence au second livre des Rois3 , « et nous allons sans cesse au tombeau, ainsi que des eaux qui se perdent sans retour. » En effet, nous ressemblons tous à des eaux courantes. […] Il y a une raison qui fait que le plus grand poids emporte le moindre ; qu’une pierre enfonce dans l’eau plutôt que du bois ; qu’un arbre croît en un lieu plutôt qu’en un autre ; et que chaque arbre tire de la terre, parmi une infinité de sucs, celui qui est propre pour le nourrir. […] Les pluies viennent ; les feuilles pourrissent et se mêlent avec la terre, qui, ramollie par les eaux, ouvre son sein aux semences, que la chaleur du soleil, jointe à l’humidité, fera germer en son temps.