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28. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Dans le judiciaire, il accuse, il défend ; tout s’y rapporte à l’équité. […] C’était le zèle de la cause de Dieu qu’il défendait, etc. […] Dans les plaidoyers, on demande, ou l’on défend. […] L’avocat qui défend, suit la même méthode, mais dans un sens contraire. […] Après qu’une cause a été discutée devant les juges par l’orateur qui demande, et par l’orateur qui défend, le procureur du roi, ou l’un des avocats-généraux donne ses conclusions.

29. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre III. — Ornements du Style, qui consistent dans les Mots ou Figures »

Je ne dis plus qu’un mot ; c’est à vous de m’entendre ; J’ai votre fille ensemble et ma gloire à défendre : Pour aller jusqu’au cœur que vous voulez percer, Voilà par quels chemins vos coups doivent passer. […] La justesse de cette allégorie ne laisse rien à désirer : elle est parfaitement soutenue jusqu’à la fin ; on croit voir une véritable bergère qui s’adresse à son troupeau : elle n’a plus ni chien, ni houlette, elle ne peut plus ni le garder ni le conduire dans de bons pâturages ; elle ne peut plus le défendre de la fureur des loups ; elle le recommande au dieu des pasteurs. […] : Il (Duguay-Trouin) aperçoit un vaisseau armé de cent canons, défendu par une armée entière ; c’est là qu’il porte ses coups : il préfère à un triomphe facile l’honneur d’un combat dangereux. […] Peut-on donc livrer des batailles contre une nation aguerrie, qui se défend courageusement, sans qu’il y ait de part et d’autre de sang répandu ? […] Dans la Henriade, Potier défend les droits de Henri IV, au trône de France ; et dans le discours qu’il prononce devant le duc de Mayenne, il flétrit par une réticence la conduite des prêtres, qui soutiennent la ligue.

30. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VI. Des éloges funèbres. »

» Si je me suis étendu sur les louanges de notre république, c’est que je voulais faire concevoir que le combat n’est pas égal entre nous et des hommes à qui la fortune n’offre aucun avantage pareil à défendre. […] Le reste sera payé par la reconnaissance à leurs enfants, devenus dès ce moment les vôtres, devenus les enfants de la république qui les nourrira jusqu’à ce que l’âge leur permette de la défendre, utile récompense pour eux-mêmes, utile objet d’émulation pour ceux qui doivent entrer dans la même lice ; en effet la république qui honore magnifiquement la vertu, doit être aussi la patrie des cœurs vertueux.

31. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Beaumarchais, 1732-1799 » pp. 344-356

Je défends cette demoiselle. […] Il dit ailleurs : « Ce qui multiplie les libelles est la faiblesse de les craindre ; ce qui fait vivre les sottises est la sottise de les défendre » 1. […] Murena, accusé de brigue, fut si spirituellement défendu par Cicéron, que Caton dit à l’occasion de ce discours : Habemus facelum consulem.

32. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Au-dessus de ces nombreuses races d’animaux est placé l’homme, dont la main destructive n’épargne rien de ce qui vit ; il tue pour se nourrir, il tue pour se vêtir, il tue pour se parer, il tue pour attaquer, il tue pour se défendre, il tue pour s’instruire, il tue pour s’amuser, il tue pour tuer : roi superbe et terrible, il a besoin de tout, et rien ne lui résiste. […] Et partant l’homme a tous moyens pour se défendre des autres animaux : il ne se rempare point seulement d’un corselet, mais d’une maison, d’une tour ou rempart. […] Nisard a dit de Joseph de Maistre : « Quoique absolu, il ne rebute pas ceux qu’il ne convainc pas : on ne se débarrasse pas de lui comme on fait d’un déclamateur tyrannique ; on se défend.

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