« Un homme s’éleva, qui fut à la fois plus passionné et plus correct ; moins varié, mais moins inégal ; aussi sublime quelquefois, et toujours noble sans enflure ; jamais déclamateur, parlant au cœur avec plus de vérité et plus de charmes.
La mauve, le dictame ont, avec les pavots, Mêlé leurs sucs puissants qui donnent le repos3 : Sur le vase bouillant, attendrie à mes larmes ; Une Thessalienne a composé des charmes.
Il joint aux grâces du sentiment le coloris de l’imagination ; et en s’attachant à plaire par les charmes de l’élocution, il contribue merveilleusement à la persuasion. […] La grâce du style est le charme qui résulte du choix des mots, de la richesse et de l’élégance des expressions, de l’aisance et de l’harmonie des phrases, et plus encore de l’agrément, de la fraîcheur des pensées et de la délicatesse, de la douceur des sentiments.
Il est le premier qui ait su développer un talent original dans une œuvre de science laborieuse, sans perdre le charme du naturel, et sans l’étouffer sous l’artifice, comme fit Ronsard.
Son dévouement, le charme de ses entretiens, la solidité de son esprit, et l’estime qu’elle inspira peuvent expliquer le crédit insensible qui l’achemina par degrés vers le trône d’un souverain devenu enfin soucieux de sa dignité.