C’est ainsi que le CH des Picards se retrouve dans les mots champ, char, charie, chanter, chastel, sans exclure toutefois l’usage d’écrire également camp, car, carte, canter, castel. […] Originaires de la société romaine, ils composaient deux c’asses : les uns, simples bateleurs, ressemblaient à nos saltimbanques de foire ; les autres, protégés par l’Église et par les princes, étaient les éditeurs ou les propagateurs des poëmes populaires qu’ils chantaient, avec accompagnement de viole ou violon, sur une mélopée analogue au récitatif de l’épitre ou de l’Évangile.
Il se renferme le soir, fatigué de son propre plaisir, sans pouvoir jouir du moindre repos1 que ses oiseaux ne reposent, et que ce petit peuple, qu’il n’aime que parce qu’il chante, ne cesse de chanter.
Je recherchai surtout dans mes voyages les artistes et ces hommes divins qui chantent les dieux sur la lyre, et la félicité des peuples qui honorent les lois, la religion et les tombeaux. […] Sur les monts de la Calédonie, le dernier barde qu’on ait ouï dans ces déserts me chanta les poëmes dont un héros consolait jadis sa vieillesse.
5° On écrit avec mp, champ, pour signifier terre, et avec nt, chant pour signifier l’action de chanter.
Quand on n’est pas forcé de chanter.]