Les plus simples objets, le chant d’une fauvette, Le matin d’un beau jour, la verdure des bois, La fraîcheur d’une violette, Mille spectacles qu’autrefois On voyait avec nonchalance, Transportent aujourd’hui, présentent des appas Inconnus à l’indifférence, Et que la foule ne voit pas. […] Là, on n’entendait jamais que le chant des oiseaux ou le bruit d’un ruisseau qui se précipitant du haut d’un rocher, tombait à gros bouillons pleins d’écume, et s’enfuyait au travers de la prairie.
Aussi devait-il être musicien, ou, au moins, posséder les connaissances musicales de son temps : car la poésie lyrique était toujours accompagnée d’instruments, et la poésie dramatique mêlée au chant.
Les arbres se couvrent de feuilles et entrelacent leurs branches ; les oiseaux chantent sous le feuillage ; les mouches bourdonnent parmi les fleurs ; tout respire la joie et la vie dans le séjour de la mort, — et le soir, tandis que la lune brille dans le ciel et que je médite près de ce triste lieu, j’entends le grillon poursuivre son chant infatigable, caché sous l’herbe qui couvre mon ami.
Allusion au célèbre passage du chant V de l’Iliade, où Diomède blesse à la main Vénus accourue au secours de son fils Enée, poursuivi par le héros grec.
Ces jolis chants et le lavage de fontaine1 me donnaient à penser diversement ; les oiseaux me faisaient plaisir, et, en voyant s’en aller toute bourbeuse cette eau si pure auparavant, je regrettais qu’on l’eût troublée, et me figurais notre âme quand quelque chose la remue ; la plus belle même se décharme quand on en touche le fond, car au fond de toute âme humaine il y a un peu de limon.