Puissé-je de mes yeux y voir tomber la foudre, Voir ses maisons en cendre, et tes lauriers en poudre, Voir le dernier Romain à son dernier soupir, Moi seule en être cause, et mourir de plaisir !
Il faudra donc se garder de mettre les effets avant les causes, tout ce qui est secondaire avant tout ce qui est principal, et enfin le milieu ou la fin avant ce qui est le commencement des choses.
Mais malgré ces lumières de la tradition écrite, si l’on remonte à quelques siècles, que d’incertitudes dans les faits, que d’erreurs sur les causes des événements, et quelle obscurité profonde n’environne pas les temps antérieurs à cette tradition !
Il veut donner le change sur la cause qui lui fait verser des larmes.
La Bruyère supprime la négation à cause du mot nul : c’est un latinisme qui n’est point passé dans l’usage ; on le trouve dans Montaigne : « Nulles propositions m’estonnent, nulle créance me blece. » (Essais, III. 8.)