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221. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Ce beau modèle réunit à la sagacité dans le rapprochement des circonstances la plus grande habileté dans le développement des inductions. […] Ce syllogisme peut aussi se prêter à de beaux développemens oratoires. […] Une lecture réfléchie de ces beaux chapitres ne peut être que très-profitable. […] L’orateur ne saurait assez méditer ce chapitre, qui est un des plus beaux de l’ouvrage. […] N’est-ce pas de cette force de l’imagination que sont sorties ces belles peintures de la mère d’Euryale, du malheureux Pallas, et tant d’autres dont Virgile est tout plein ?

222. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Supplément aux exemples. »

Lisant pour m’éclairer, je lis en philosophe, Plus un écrit est beau, moins il a besoin d’art, Et le teint de Vénus peut se passer de fard. […] À loisir, en détail, tu veux m’assassiner ; Dans de longs bâillements et des vapeurs mortelles Ensevelir l’honneur des œuvres les plus belles ; Et toujours méthodique, et toujours concerté, Des élans d’un auteur abaisser la fierté, Tomber quand il s’élève, et ramper quand il vole ? […] Va, d’un débit heureux l’innocente imposture, Sans la défigurer embellit la nature ; Et les traits que la muse éternise en ses chants, Récités avec art, en seront plus touchants : Ils laisseront dans l’âme une trace durable Du génie éloquent empreinte inaltérable, Et rien ne plaira plus à tous les goûts divers Qu’un organe flatteur déclamant de beaux vers.

223. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Voltaire. (1694-1778.) » pp. 140-145

« Voilà un étrange homme, dit le roi, qui s’imagine qu’il n’est pas plus beau d’être brûlé que d’être prisonnier. » Un autre garde, nommé Rosen, s’avisa de dire que la maison de la chancellerie, qui n’était qu’à cinquante pas, avait un toit de pierres, et était à l’épreuve du feu, qu’il fallait faire une sortie, gagner cette maison et s’y défendre. « Voilà un vrai Suédois !  […] Il se présentera à vous avec une belle mine et une chétive recommandation. […] Vauvenargues a écrit une belle page sur Voltaire, où il le célèbre « comme ayant porté chez les étrangers, dès sa jeunesse, la réputation de nos lettres, dont il a reculé toutes les bornes ».

224. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fléchier 1632-1710 » pp. 84-88

Chacun choisit l’endroit qui lui paraît le plus éclatant dans une si belle vie. […] Voyez une belle page de M. […] Exemple célèbre d’inversion produisant un bel effet.

225. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Florian 1755-1794 » pp. 473-479

Voici présentement la lune, et puis l’histoire D’Adam, d’Ève et des animaux… Voyez, messieurs, comme ils sont beaux ! […] Le pilote avait beau lui dire Qu’il risquait sa vie et son bien, Notre homme ne faisait qu’en rire, Et répétait toujours : Cela ne sera rien. […] Il attendit, il fut étranglé bel et bien, Et, mourant, il criait d’une voix enrouée : Cela… cela ne sera rien 2.

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