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16. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Maintenon 1635-1719 » pp. 94-99

Sa correspondance, et ses entretiens sur l’éducation mêlent le judicieux à l’agréable, ou du moins à la distinction d’un esprit poli. […] Je vous conjure de vous défaire du style que vous avez avec moi ; il ne m’est point agréable, et peut m’être nuisible. […] Si cela arrive avant que vous soyez mariée, vous épouserez un gentilhomme de campagne fort misérable ; car vous ne serez pas riche, et si, pendant ma vie, vous épousez un plus grand seigneur, il ne vous considérera, quand je n’y serai plus, qu’autant que votre humeur lui sera agréable ; vous ne pouvez l’être que par votre douceur, et vous n’en avez point.

17. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Première partie. De la poésie en général — Chapitre III. De la forme extérieure de la poésie » pp. 22-70

Il fait en sorte que les expressions soient toujours nobles, riches, naïves, douces, gracieuses, agréables, selon la diversité des sujets, et qu’elles n’aient jamais rien de commun ni de trivial. […] Ce qui est très agréable dans une langue, est quelquefois insipide et de mauvais goût dans une autre. […] On peut s’en servir dans les contes, les fables et autres petites pièces, où il s’agit de peindre des choses agréables avec rapidité. […] Ce n’est que par exception que l’on répète ainsi les rimes trois ou quatre fois de suite ; et même ces sortes de répétitions n’ont guère lieu que pour les rimes féminines, celles des rimes masculines étant peu agréables. […] Voici pour les stances de dix vers on dixains, la mesure la plus harmonieuse, et le mélange des rimes le plus agréable.

18. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VII. Vers, stances, classification des poèmes. »

Les vers suivis se prêtent aux trois arrangements des rimes : d’abord aux rimes plates ; toutefois ces rimes ne sont bien agréables que dans les vers de douze syllabes ; puis aux rimes mêlées, qui font très bien dans les vers de cinq pieds et au-dessous, mais sont peu favorables aux alexandrins ; enfin aux rimes croisées, avec lesquelles ils forment des stances. […] On vient de voir les différentes formes du discours mesuré, les règles générales qui regardent le mécanisme des vers et qu’il faut observer pour être un bon et agréable versificateur. […] Il faut que celles-ci soient toujours nobles, riches, douces, gracieuses, agréables, selon la diversité des sujets, et qu’elles n’aient jamais rien de commun ni de trivial.

19. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Rochefoucauld, 1613-1680 » pp. 32-37

De la conversation Ce qui fait que peu de personnes sont agréables dans la conversation, c’est que chacun songe plus à ce qu’il a dessein de dire qu’à ce que les autres disent, et que l’on n’écoute guère quand on a bien envie de parler. […] Il faut entrer indifféremment dans tout ce qui leur est agréable, s’y arrêter autant qu’ils le veulent, et s’éloigner de tout ce qui ne leur convient pas. […] Il y a enfin des tons, des airs et des manières qui font tout ce qu’il y a d’agréable ou de désagréable, de délicat ou de choquant dans la conversation.

20. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Nicole. (1625-1695.) » pp. 40-47

Nous trouvons même quelquefois les poisons plus agréables que les meilleures nourritures, tant notre goût spirituel est corrompu. […] Ainsi c’est une chose très-utile que d’étudier avec soin comment on peut proposer ses sentiments d’une manière si douce, si retenue et si agréable que personne ne s’en puisse choquer. […] « Je suis ravie, dit-elle, du Traité des moyens de conserver la paix avec les hommes : il nous découvre ce que nous n’avons pas l’esprit de démêler ou la sincérité d’avouer » ; et plus loin elle nous apprend encore qu’elle fait tous ses efforts afin d’y profiter, résolue qu’elle est, pour balancer les fâcheux effets du temps qui fuit, de travailler à son cœur et à ses sentiments, et de regagner par les bonnes qualités ce qu’on perd en vieillissant du côté des agréables.

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