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20. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VII. Des différents exercices de composition. »

2) Lettres de convenance et d’affaires. […] Les lettres d’affaires doivent se distinguer par la clarté, la brièveté, la précision ; on doit y parler de l’objet en question et en bannir toute phraséologie, tout détail inutile. […] Voilà mon affaire faite, et très bien faite, je le soutiens ; car trois mots qui viennent d’un cœur bien sincère et bien à vous, valent un trésor. […] Ma grand’mère (Madame de Sévigné) disait en pareil cas que, quand on était obligé à quelqu’un à un certain point, il n’y avait que l’ingratitude qui pût tirer d’affaire. […] « Il y a, je l’avoue, une autre sorte d’affaire où la gentillesse se mêle à la cruauté, et où l’on ne tue les gens que par hasard : c’est celle où l’on se bat au premier sang.

21. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre III. Lettres missives. Genre épistolaire. »

Dans cet ordre, on a encore distingué les lettres familières proprement dites, où l’on parle de tout sans attacher beaucoup d’importance à rien ; les lettres galantes, où l’on enveloppe ce que l’on dit sous des compliments ingénieux et des formes d’une politesse recherchée ; les lettres de compliments et de félicitation, les lettres d’affaires, les lettres de demandes, de conseils, de reproches ou d’excuses, les lettres ou épîtres dédicatoires, dont le nom seul est une définition. […] S’agit-il de lettres d’affaires ? […] On place indifféremment la date au haut ou au bas d’une lettre ; dans les lettres d’affaires et de commerce, on la met le plus ordinairement en haut.

22. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Molière 1622-1672 » pp. 379-400

C’est de la tête aux pieds un homme tout mystère, Qui vous jette en passant un coup d’œil égaré, Et, sans aucune affaire, est toujours affairé. […] On y sait comme vont lune, étoile polaire, Vénus, Saturne et Mars, dont je n’ai point affaire ; Et dans ce vain savoir qu’on va chercher si loin, On ne sait comme va mon pot, dont j’ai besoin. […] Il s’agit de duels, d’affaires d’honneur. […] Imaginez-vous l’application d’un enfant à élever un château de cartes, ou à se saisir d’un papillon ; c’est celle de Théodote pour une affaire de rien, et qui ne mérite pas qu’on s’en remue : il la traite sérieusement, et comme quelque chose qui est capital ; il agit, il s’empresse, il la fait réussir ; le voilà qui respire et qui se repose, et il a raison : elle lui a coûté beaucoup de peine. » (De la Cour.) […] Mais il est nécessaire Qu’on en fasse un plaisir, et non pas une affaire.

23. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Vauvenargues 1715-1747 » pp. 196-198

Pour lui, les affaires sont des bagatelles, et les bagatelles des affaires.

24. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Fontenelle. (1657-1757). » pp. 110-119

M. d’Argenson1 voulait entrer dans le service ; mais des convenances d’affaires domestiques lui firent prendre la charge de lieutenant général au présidial2 d’Angoulême, qui lui venait de son aïeul maternel. […] A Paris il fut bientôt connu de M. de Pontchartrain, alors contrôleur général, qui, pour s’assurer de ce qu’il valait, n’eut besoin ni d’employer toute la finesse de sa pénétration, ni de le faire passer par beaucoup d’essais sur des affaires de finances dont il lui confiait le soin. […] Il ne connaissait point à l’égard du travail la distinction des jours et des nuits ; les affaires avaient seules le droit de disposer de son temps, et il n’en donnait à tout le reste que ce qu’elles lui laissaient de moments vides, au hasard et irrégulièrement.

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