Aristote recommandait l’emploi des exemples dans la discussion des affaires publiques : rien ne frappe plus vivement les hommes. […] Il a puisé encore à la même source dans le passage suivant : M. le Tellier ne ressembla pas à ces âmes oisives qui n’apportent d’autre préparation à leurs charges que celle de les avoir désirées ; qui mettent leur gloire à les acquérir, non pas à tes exercer ; qui s’y jettent sans discerne ruent, et s’y maintiennent sans mérite, et qui n’achètent ces titres vains d’occupation et de dignité que pour satisfaire leur orgueil et pour honorer leur paresse : il se fit connaître au public par l’application à ses devoirs, la connaissance des affaires, l’éloignement de tout intérêt. […] — Avant tout, il faut s’assurer dans quelle mesure le sujet comporte le pathétique : appliquer les grands mouvements aux petites affaires, ce serait mettre le masque et le cothurne d’Hercule à un enfant. […] La prudence, c’est-à-dire le savoir, les lumières, le talent, sert encore à provoquer et à soutenir l’attention : L’auditeur, dit Cicéron, trouvera de la facilité et du plaisir à vous suivre, si dès l’abord vous lui faites comprendre le genre et la nature de l’affaire. […] Il en est du sentiment littéraire comme de l’appréciation des nuances pour le peintre, et des sons pour le musicien ; c’est une affaire de sentiment et d’exercice bien plus que de démonstration.
peut-être d’avoir rétabli les affaires du roi son fils ? […] Comme il y a trois sortes de relations personnelles qui résument toutes les autres, nous distinguerons seulement les lettres d’amitié, les lettres de convenance, et les lettres d’affaires. […] Évitez surtout de mêler d’autres affaires à ce qui fait le sujet de votre lettre. […] Les lettres d’affaires sont toujours simples, courtes, précises et très sérieuses. Les lettres de commerce doivent contenir l’exposé clair et net de l’affaire dont il s’agit, et rien de plus.
Au lieu d’être impersonnelle, comme jadis, et de traduire les instincts de la foule, la poésie tend à se faire individuelle ; c’est affaire de rhétorique et passe-temps d’oisiveté.
Leur vie est à la fois naïve et sublime ; ils célèbrent les dieux avec une bouche d’or, et sont les plus simples des hommes ; ils causent comme des immortels ou comme de petits enfants ; ils expliquent les lois de l’univers, et ne peuvent comprendre les affaires les plus innocentes de la vie ; ils ont des idées merveilleuses de la mort, et meurent sans s’en apercevoir, comme des nouveau-nés.
Or vien me veoir pour faire le Lyon, Et je mettray peine, sens et estude D’estre le Rat, exempt d’ingratitude : J’entends, si Dieu te donne autant d’affaire Qu’au grand Lyon : ce qu’il ne veuille faire11. […] Vous estes cil, qui pouvez subvenir Facilement à mon cas et affaire, Et des heureux de ce monde me faire, Sans qu’aucun mal vous en puisse advenir. […] Il ne s’empesche point des affaires d’autruy ; Son principal espoir ne depend que de luy. […] Et là comme espiant avec beaucoup d’ennuy Le moyen sans fascher de parler bien à luy, Souvent vous rougissez vers le Prince, pour faire Plaisir à mil et mil dont vous n’avez affaire. […] Ne vous entremeslez des affaires mondaines, Fuyez la cour des roys et leurs faveurs soudaines, Qui perissent plustost qu’un brandon allumé Qu’on voit tantost reluire et tantost consumé.