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123. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Fausse est l’attitude d’Ulysse, qui affecte une modestie que ses actes démentent, puisqu’il ne revendiquerait pas les armes d’Achille s’il ne s’en jugeait le plus digne ; fausse, cette invocation prématurée à l’ombre du défunt ; fausses, ces larmes d’héritier qui coulent entre deux antithèses.

124. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

Dans le dénouement vous saisirez habilement les petites circonstances qui accompagnent l’acte héroïque de Mlle de Sombreuil ainsi que la délivrance de son père. […] Mon heure suprême est arrivée, je ne sais comment s’accomplira ce dernier acte de la justice des dieux ; mais a enfin je vais mourir, ma fille, coupe sur mon front une boucle de mes cheveux et tu la placeras sur la tombe de l’infortunée à qui tu dois le jour, tu feras des libations de lait et de miel sur cette  tombe solitaire qui est restée sans honneur. […] — … Détrompez-vous, ces nations valeureuses laissent tomber leurs armes pour embrasser la croix — … Elles maudiraient votre victoire — … Vous serez donc seuls dans votre révolte et deviendrez les auxiliaires des barbares, si vous êtes vainqueurs — … Mais pour accomplir ces actes odieux, cherchez un autre chef, pour moi, je veux mourir — … Imitez mon exemple, et sachez succomber en chrétiens — … La gloire et l’immortalité ne sont point dans la résistance armée contre le souverain, elles sont dans le martyre — … N° 228. — Le Maréchal de Biron à Henri IV Note.

125. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

Car cest embrasement est universel, et a déja gaigné beaucoup de pays en la France ; et toutesfois toutes ces calamités, encore qu’elles soient grandes, ne sont que coup d’essay au regard de ce qui adviendra, si sans espoir de paix les cœurs s’embrasent du tout en fureur, car ce n’est encore que le premier acte de la tragedie… J’espere enfin qu’on en vienne à bout : les enfans et leurs successeurs seront espargnez pour leur innocence ; car il n’est pas à presupposer qu’on lie l’enfant du berceau avecque le pere, et l’innocent avecque le coupable. […]   Car il est bien vray que la naturelle foiblesse de son corps ne luy permet pas de pouvoir faire les mesmes actes de prouesses que nous pourrions bien faire : mais de courage elle se portera aussi vertueusement en la defence du païs, comme l’un de nous. […] Et, au contraire, d’aultres en ay veu parvenir, qui ont porté la pique à six franx de paye, fere des actes si belliqueux et se sont trouvés si capables, qu’il y en a eu prou qu’estoient fils de pouvres laboreurs, et se sont mis par devant beaucoup de nobles, pour leur hardiesse et vertus. […] Euripide, dans les Suppliantes, fait partir Thésée d’Athènes avec une armée, donner une bataille devant les murs de Thèbes, qui en étoient éloignés de douze ou quinze lieues, et revenir victorieux en l’acte suivant ; et depuis qu’il est parti jusqu’à l’arrivée du messager qui vient faire le récit de sa victoire, Ethra et le chœur n’ont que trente-six vers à dire.

126. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

L’effroi arrête le courage, glace le cœur ; un être épouvanté n’a plus la conscience de ses actes, il ne songe plus aux lois qui le régissent, son état normal est bouleversé. césure, en rompant le rhythme, imite cet effet extraordinaire, et nous le fait remarquer malgré nous.

127. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre I. Du Discours oratoire. »

Cicéron faisant valoir cet acte de clémence, dit au dictateur, qu’en rétablissant Marcellus, il s’est acquis une gloire supérieure à celle que toutes ses victoires peuvent lui mériter, parce qu’en effet d’autres partagent avec lui l’honneur de ses triomphes, tandis que la clémence est une vertu qu’il ne partage avec personne.

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