Je laisserais même au delà du Rhin, sans m’en occuper autrement, cette manie du mysticisme et de l’inintelligible, si elle ne passait le fleuve, accueillie par quelques-uns de nos auteurs qui oublient le mot si vrai de Voltaire : « Ce qui n’est pas clair n’est pas français. » Ce qui n’est pas clair n’est pas français, parce qu’il semble que chaque peuple ayant reçu de la Providence sa mission sur la terre, celle de la France soit de répandre toutes les grandes et utiles vérités, et que, pour maintenir dignement cette noble propagande, il faut savoir rendre la vérité manifeste et accessible à tous. […] Ailleurs, comme eu France, on fait des découvertes, on a des idées, on crée des systèmes, on établit des théories ; en France seulement on vulgarise tout cela. Ailleurs on écrit des volumes ; ce n’est qu’en France, de l’aveu de tous, que l’on sait faire un livre. […] Au reste, il est rare que l’obscurité soit, en France, comme en Allemagne, le résultat d’un parti pris de la part de l’écrivain. […] » Depuis que notre langue a été étudiée, chaque demi-siècle, en France, a eu son jargon.
Mais si l’on doit regarder les États comme immortels et y considérer les commodités à venir comme présentes, comptons combien cet homme, qui, dit-on, a ruiné la France, lui a épargné de millions par la seule prise de la Rochelle, laquelle, d’ici à deux mille ans, dans toutes les minorités des rois, dans tous les mécontentements des grands et dans toutes les occasions de révoltes, n’eût pas manqué de se rebeller et nous eût obligés à une éternelle dépense. […] La France, que vous venez de mettre à couvert de tous les orages qu’elle craignoit, s’étonne qu’à l’entrée de votre vie, vous ayez fait une action dont César eût voulu couronner toutes les siennes, et qui redonne aux rois vos ancêtres autant de lustre que vous en avez reçu d’eux. […] Pour les dames, elles sont ravies d’apprendre que celui qu’elles ont vu dans le bal défaire tous les autres hommes opère de plus glorieuses défaites dans les armées, et que la plus belle tête de France soit aussi la meilleure et la plus ferme. […] Cette lettre, dont nous ne pouvons donner qu’un fragment, s’adressait à la France entière, et parle comme la postérité.
Le siècle de Louis XIV Au dix-septième siècle, le génie de la France était mûr pour enfanter de grandes choses ; et toutes les forces du courage, de l’intelligence et du talent, semblaient, par un mystérieux accord, éclater à la fois. […] Il se montre vaillant, laborieux, ami de la justice et de la gloire, et lorsque l’ambition l’entraîne à la guerre, ses armes heureuses et rapides paraissent justes à la France éblouie. […] La Flandre est conquise ; l’Océan et la Méditerranée sont réunis ; de vastes ports sont creusés : une enceinte de forteresses environne la France ; les colonnades du Louvre s’élèvent ; les jardins de Versailles se dessinent ; l’industrie des Pays-Bas et de la Hollande se voit surpassée par les ateliers de la France ; une émulation de travail, d’éclat, de grandeur, est partout répandue ; un langage sublime et nouveau célèbre toutes ces merveilles, et les agrandit pour l’avenir. […] Fragment d’un discours académique 2 Monsieur, Votre discours a réussi comme une de vos comédies, et vous venez de retrouver ici les applaudissements qui suivent votre nom sur tous les théâtres de la France et de l’Europe. […] C’est par là, Monsieur, que vos pièces, transplantées, ont amusé toute la France, et que, passant à l’étranger, traduites, mêlées, allongées, selon le goût des peuples, elles ont défrayé les théâtres du Nord et du Midi.
En France, nous n’avons guère de poètes qui n’aient fait quelques épigrammes. […] Le suivant est également très délicat : A un roi étranger venu en France. […] Un seul point de vous forme la différence : C’est qu’il fut autrefois légat du pape en France, Et la France en voudrait un envoyé de vous. […] Sans user de pouvoir magique, Mon corps, entier en France, a deux tiers en Afrique. […] Orange, ville de France.
Elle épousa, en 1680, Louis, dauphin de France, fils de Louis XIV. […] Louis, dauphin de France, dit le grand dauphin, fils de Louis XIV et de Marie-Thérèse d’Autriche, né en 1661. […] Sensible à ce refus, il quitta la France, et entra au service de l’empereur en qualité de volontaire. […] Elle était autrefois impériale : mais elle lut cédée à la France par le traité de paix de Westphalie, en 1648. Lens, petite ville de France, dans l’Artois, sur le ruisseau de Souchets, au nord d’Arras.