On croirait entendre ici un poëte d’un âge austère et croyant, du xvii e siècle.
Le substantif pluriel peut être remplacé par un collectif au singulier : La Grèce a triomphé de Rome triomphante, au lieu des Grecs et des Romains, De même Fléchier signale les écueils où l’ardeur de l’âge et le mauvais exemple poussent une jeunesse inconsidérée ; — Boileau dit que le vieillard regrette les plaisirs dont la jeunesse abuse. […] Regardez la jeunesse non comme un âge de plaisir et de relâchement mais comme un temps que la vertu consacre au travail et à l’application ; voilà ce qu’ont fait les hommes vraiment grands et illustres. […] Par exemple, au propre, nous disons : dans la jeunesse ; au figuré : à la fleur de l’âge.
Cet Orateur avait un génie tout de feu : mais malheureusement la faiblesse de sa santé l’obligea de quitter la chaire à un âge, où tant d’autres commencent à peine à y monter. […] Ainsi lorsque dans les âges suivants, on parlera avec étonnement des victoires prodigieuses et de toutes les grandes choses, qui rendront notre siècle l’admiration de tous les siècles à venir, Corneille, n’en doutons point, Corneille tiendra sa place parmi toutes ces merveilles.
Nestor est un des orateurs les plus sympathiques et les mieux disants : la grâce abonde dans ses discours, le miel de l’abeille coule de ses lèvres ; mais il est un peu verbeux et diffus dans ses souvenirs ; son grand âge le rend impropre à l’action, et qu’est-ce qu’un chef guerrier qui ne peut joindre l’action à la parole ? […] Les orateurs parlaient par rang d’âge, et Démosthène n’avait que trente ans quand il entra dans les affaires.
Celui qu’on doit à la nature repose principalement sur la vertu ; celui que donnent les circonstances vient de l’éducation, des richesses, de l’âge, de l’industrie, de l’expérience, de la nécessité, et quelquefois même d’une réunion de choses fortuites. Et d’abord on accorde plus de créance à ceux qui ont de l’esprit, des richesses, de l’âge : on a tort peut-être ; mais l’opinion du vulgaire ne changera pas, et ceux qui jugent, soit avec un caractère public, soit comme simples particuliers, y conforment ordinairement leurs décisions ; car les hommes qui ont pour eux quelqu’une de ces recommandations passent aisément pour vertueux. […] On doit de même avoir égard à la différence des âges, des conditions, des mœurs, des caractères. […] Rien n’est plus ordinaire, suivant d’Aguesseau, que de voir des hommes de tout âge parler avant que d’avoir pensé, et manquer du talent le plus nécessaire de tous, qui est de savoir dire en effet ce qu’ils veulent dire. […] Bossuet, en prononçant l’oraison funèbre de la duchesse d’Orléans enlevée à la fleur de son âge, fut obligé de s’arrêter après cette exclamation : « Ô nuit désastreuse !