Par rapport à l’étendue du sujet, elle est universelle ou générale, s’il est question du genre humain tout entier ; nationale, si l’on parle d’une nation ; particulière, si l’on s’occupe d’une ville ou même d’un individu. […] Sans examiner la question à fond, nous devons faire observer que les histoires modernes sont beaucoup plus difficiles à faire que celles des anciens.
La question du duel intéressait vivement sous Richelieu ; c’était une question encore brûlante et comme flagrante.
Il vise également à se faire des patrons et des créatures : il est médiateur, confident, entremetteur ; il veut gouverner ; il a une ferveur de novice pour toutes les petites pratiques de cour ; il sait où il faut se placer pour être vu ; il sait vous embrasser, prendre part à votre joie, vous faire coup sur coup des questions empressées sur votre santé, sur vos affaires ; et, pendant que vous lui répondez, il perd le fil de sa curiosité, vous interrompt, entame un autre sujet ; ou, s’il survient quelqu’un à qui il doive un discours tout différent, il sait, en achevant de vous congratuler, lui faire un compliment de condoléance ; il pleure d’un œil, et il rit de l’autre. […] En 1681, les évêques de France avaient réglé les droits de l’État et de Rome dans les questions ecclésiastiques, et consacré les franchises de l’Église gallicane.
Telle était la question qui s’agitait dans le sénat. […] À l’égard de l’éloge en question, voici comme ils m’exposèrent le fait. […] Il est question ensuite de la demande de Verrès. […] Là, je demandai qu’il me fût libre de sceller et d’emporter les registres en question. […] Il ne s’agit point ici de l’intérêt de nos alliés, il est question des citoyens romains, c’est-à-dire de la sûreté et de la conservation de tous tant que nous sommes.
Pour mettre ces études littéraires d’accord avec les autres études de nos élèves, les sujets contenus dans chaque volume se rattachent autant que possible aux questions d’histoire, aux programmes de sciences, aux ouvrages des auteurs classiques grecs, latins et français qui sont imposés à chaque classe. […] Parmi ces diverses sortes d’affligés, point ou peu de propos, de conversation nulle, quelque exclamation parfois échappée à la douleur et parfois répondue par une douleur voisine, un mot en un quart d’heure, des yeux sombres ou hagards, des mouvements de mains moins rares qu’involontaires, immobilité du reste presque entière ; les simples curieux et peu soucieux presque nuls, hors les sots, qui avaient le caquet en partage, les questions, et le redoublement du désespoir des affligés, et l’importunité pour les autres. […] L’infaillibilité de ces tristes doctrines ne faisait plus question ; nul ne se fût permis de les battre en ruine, de revendiquer les droits de l’âme en faisant le plus simple appel à la conscience de chacun. […] À cet égard, on a toujours obtenu sans difficulté ce que les besoins de la navigation exigent : c’était une simple question de dépense. […] Ainsi parlent, seigneur, les âmes soupçonneuses, Mais n’examinons point ces questions fâcheuses.
Mais l’effet de cette belle figure est peut-être plus sûr et plus frappant encore, quand l’orateur, se chargeant lui-même de la réponse, met en fait ce qu’il n’avait posé d’abord qu’en question, et porte ainsi la conviction dans les esprits altérés par la force victorieuse d’une logique qui ne laisse pas même le temps de la réflexion.
L’Anglais-Américain, nomade et protestant, Pontife en sa maison, y porte, en l’habitant, Un seul livre ; et partout où, pour l’heure, il réside, De toute question sa papauté6 décide ; Sa famille est croyante, et, sans autels, il sert, Prêtre et père à la fois, son Dieu dans un désert.
Un bon sens aiguisé, fin et souriant, une modération courageuse et indépendante, une ironie très-malicieuse, mais que tempèrent la bienveillance et la gaieté, une franchise qui a du tact, et un sans façon qui ne manque jamais de tenue, ou d’agrément, l’art du badinage sérieux, le don de l’épigramme ingénieuse, la nouveauté des aperçus qui rajeunissent les questions par des vues soudaines et inattendues, le secret d’instruire en amusant, et d’élever une causerie jusqu’au ton de l’éloquence : voilà les traits principaux de sa physionomie.
L’usage de ce trope est assez restreint ; il diffère de la communication oratoire, dont il sera question plus tard. […] Par l’interrogation, on avance une chose en forme de question, mais c’est bien moins pour exprimer un doute que pour rendre sensible une vérité. C’est une espèce de défi de nier ce qu’on dit ; il n’y a rien qui imite mieux la passion que cette manière vive de se proposer des questions. […] Demandez en effet à quelqu’un qui vient d’entendre un mot sublime, pourquoi il trouve cela beau ; votre question lui semblera déplacée et il ne pourra vous donner ses raisons. […] Ils sont simples par eux-mêmes ; d’ailleurs je les aiderai par des questions qui leur épargneront les premières recherches.
VI Il est plus rationnel de mettre les compléments répondant à la question undè avant ceux répondant à la question quo, par la raison bien simple que la fin doit aller après le commencement. […] Cicéron propose une question ; le premier mot l’annonce, utrùm.
On peut faire ici cette question : La passion de l’amour doit-elle régner dans les tragédies, c’est-à-dire en former le nœud ? […] Laissons de côté cette discussion métaphysique ; les faits ont depuis longtemps décidé la question, et ils ont répondu précisément comme l’avait fait Voltaire, qui dit, dans son Discours sur la tragédie : « Vouloir de l’amour dans toutes les tragédies, est un goût efféminé ; l’en proscrire toujours, est une mauvaise humeur bien déraisonnable.
Cette question n’était point indifférente. […] Messieurs, gardons et conservons l’obeyssance à nostre jeune Roy : ne soyons si prompts et faciles à prendre et suyvre nouvelles opinions, chascung à sa mode et façon ; deliberons longtemps devant, et nous instruisons : car il n’est question de peu de chose, mais du sauvement de nos ames. […] Vous pensez bien faire d’adjuger la cause à celuy que vous estimez plus homme de bien, ou meilleur chrestien ; comme s’il estoit question entre les parties, lequel d’entre eulx est le meilleur poëte, orateur, peintre, artisan, et enfin de l’art, doctrine, force, vaillance, ou aultre quelconque suffisance, non de la chose qui est amenee en jugement. […] Il fit apporter un livre du code sur la table, et l’ouvre luy-mesmes et leur monstre à l’un après l’autre une loy à explicquer, leur en faisant sur elle des demandes, interrogations et questions. […] Il n’est pas question de savoir de combien vous êtes plus noble et plus vaillant que moi, pour juger de combien le Cid est meilleur que l’Amant libéral 318.
Jetons hors de notre âme cette foule de petites idées, et voyons, s’il est possible, comme le vrai philosophe, par ces grandes vues qui embrassent les rapports éloignés, et décident à la fois une infinité de questions, en montrant l’endroit où mille objets viennent se toucher en secret par un côté, tandis que, par un autre, ils paraissent s’éloigner à l’infini, et ne pouvoir jamais se rapprocher.
Quintilien l’a dit lui-même : « N’allez pas croire qu’il faille, sur chaque sujet, sur chaque pensée, interroger tous les lieux communs, les uns après les autres, et frapper, pour ainsi dire, à leur porte, pour voir s’ils ne répondraient pas aux besoins de la question ; ce ne serait prouver ni expérience ni facilité. » A l’exemple de Quintilien, Vico compare ingénieusement les lieux à l’alphabet.
Quand il n’était question que de plaisir, on eût dit qu’il n’avait étudié toute sa vie que l’art si difficile, quoique frivole, des agréments et du badinage.
Secrétaire au civil, si quelque question Arrive à l’improviste au nom du ministère, Combien d’orge, ou de lin, ou de vin, rend la terre ?
Nous donnerons quelques développements à ces questions dans les trois articles suivants.
Au commencement de tous les chapitres, nous donnons une liste des auteurs à consulter sur la question dont il s’agit. […] Il ne discute point ; il propose une simple question pour toute réponse, et l’objection ne reparaîtra jamais. […] Mais il est certaines questions littéraires qui sont d’un abord plus facile et auxquelles le maître saura d’ailleurs préparer un jeune homme par des lectures ou des explications données à propos. […] À la forme de l’épopée se rattache la question du style que l’on doit employer. […] Pour embrasser toutes les questions qui se rapportent à la poésie dramatique, nous considérerons d’abord le drame en général, et nous indiquerons ensuite les conditions qu’exige chaque espèce de drame.
C’était question de sobriété, de tact ou de choix ; mais fallait-il envelopper dans une commune proscription les élus et les réprouvés ? […] L’usage a préféré par consequent à par conséquence, et en conséquence à en conséquent, travailler à ouvrer, conduire à duire, faire du bruit à bruire, injurier à vilainer, piquer à poindre ; et dans les noms, pensées à pensers, un si beau mot et dont le vers se trouvait si bien, grandes actions à prouesses, louanges à loz, méchanceté à mauvaistié, porte à huis, navire à nef, armée à ost, monastère à moutier, prairies à prées, … tous mots qui pouvaient durer ensemble d’une égale beauté, et rendre une langue plus abondante… Si nos ancêtres ont mieux écrit que nous, ou si nous l’emportons sur eux par le choix des mots, par le tour et l’expression, par la clarté et la brièveté du discours, c’est une question souvent agitée, toujours indécise. » Ce plaidoyer n’est point une boutade, et l’usage lui a même donné raison, puisqu’il a repris plusieurs des mots cités par Labruyère comme ayant alors disparu.
Sous le titre d’Essais, il a publié, puis incessamment retouché (livres I et II, 1580 ; livre III, 1588), un ouvrage, également remarquable par l’originalité de la pensée et de la ferme, écrit dans le ton d’une causerie vive et familière, et traitant, sans ordre déterminé, de quelques-unes des plus hautes questions de la philosophie morale. […] Cléonte. — Monsieur, la plupart des gens, sur cette question, n’hésitent pas beaucoup. […] Le premier qui put prononcer une parole répondit à nos tristes questions : nous nous fîmes raconter sa mort. […] Dans un quart d’heure, il décida trois questions de morale, quatre problèmes historiques et cinq points de physique. […] Les princesses en larmes entourent Nariskin, se mettent à genoux devant les soldats, les conjurent, au nom de la Vierge, d’accorder la vie à leur parent ; mais les soldats l’arrachent des mains des princesses, ils le traînent au has des escaliers avec Vaugad : alors ils forment entre eux une espèce de tribunal ; ils appliquent à la question Nariskin et le médecin.
Il provoquera l’intérêt et, par suite, l’attention, si, dès le commencement, il s’attache à donner une haute idée de son talent, de sa science, de sa probité ; s’il sait faire envisager la question comme capable d’intéresser ; enfin, s’il s’énonce avec clarté, netteté et précision. […] C’est, dans les plaidoyers, le litige, (en grec τὸ κρινόμενον) ou l’état de la question. […] Cette récapitulation (du grec ἀνακεφάλωσις) est indispensable dans les grandes questions, dans les longs plaidoyers qui, par la diversité des moyens mis en œuvre, peuvent laisser quelque obscurité, quelque confusion dans l’esprit des auditeurs ou des juges. […] Cette figure consiste pareillement à faire des questions ménagées avec art, pour ramener à notre sentiment des esprits qui en paraissaient, d’abord, éloignés. […] Par elle, l’on presse de questions celui qu’on veut convaincre ou persuader.
Nous venons d’entendre le grand orateur : écoutons maintenant le publiciste consommé établir avec autant de justesse que de profondeur les principes constitutifs des états ; et que les jeunes gens, qui ont si longtemps entendu déraisonner sur ces grandes questions de politique, apprennent enfin à fixer leurs idées, non d’après les sophistes modernes, mais d’après l’homme de l’antiquité qui a su le mieux, peut-être, joindre le grand art de bien écrire à l’art non moins difficile de penser toujours juste.
Mais dans tout ce qui n’est point science pure et spéciale, dans tout ce qui s’adresse à l’humanité en général, dans toutes les questions philosophiques, politiques, littéraires, la clarté est impérieusement exigée, et j’ajoute que l’on peut toujours y parvenir par le travail.
Dès les temps les plus anciens, les rhéteurs étaient divisés sur les genres, les espèces, le nombre, le nom même des figures ; ces questions étaient, au siècle de Quintilien, une source intarissable de chicanes et de subtilités, et l’on ne s’accorde guère mieux aujourd’hui.
Il est seulement question de cette invention oratoire, qui est un effet de l’art, et au moyen de laquelle, l’orateur peut aisément trouver les choses qui doivent composer son discours. […] Que reste-t-il ensuite à l’art de la composition, sinon qu’il faut, 1º commencer par un exorde qui nous concilie la bienveillance des auditeurs, qui les rende attentifs, et qui les dispose à nous écouter favorablement ; 2º exposer le fait d’une manière claire, si courte et si plausible, que l’on comprenne aisément l’état de la question ; 3º établir solidement ses moyens, et renverser ceux de l’adversaire, par des raisonnements concluants et placés avec ordre, de manière que l’on sente la liaison des conséquences avec les principes ; 4º terminer le discours par une péroraison, qui puisse allumer ou éteindre les passions, selon le besoin. […] S’il faut établir une vérité, combattre une erreur, examiner une question, l’orateur l’expose dans une juste étendue, en faisant entrevoir le germe des preuves qu’il a dessein d’employer.
Ô le plus faible, ô le plus inutile de tous les hommes, dès qu’il est question d’agir, mais le plus confiant, le plus admirable, quand il ne faut que parler, oseras-tu réclamer devant cette assemblée la couronne que tu crois mériter !
Je ne prétends pas établir un parallèle entre les anciens et les modernes, et ne veux point dire que le français des bons écrivains de notre temps soit inférieur, comme français, à celui des âges précédents ; ce n’est pas là la question.
Celles-ci servent beaucoup aux causes criminelles ; elles inspirent les questions du juge, de sorte que l’accusé, s’en trouvant accablé, est forcé de faire des aveux.
Parmi ces diverses sortes d’affligés, point ou peu de propos, de conversation nulle, quelque exclamation parfois échappée à la douleur et parfois répondue par une douleur voisine, un mot en un quart d’heure, des yeux sombres ou hagards, des mouvements de mains moins rares qu’involontaires, immobilité du reste presque entière ; les simples curieux et peu soucieux presque nuls, hors les sots qui avaient en partage le caquet, les questions, le redoublement du désespoir et l’importunité pour les autres.
Ne craignez pas, Monsieur, que je veuille vous louer longuement de cette destinée1 ; mais permettez-moi d’en chercher la cause dans une question plus générale que vous vous êtes proposée tout à l’heure, et que vous avez décidée avec plus d’esprit et de succès que de vérité.
Il fuit les extrêmes, et garde en toute question l’équilibre d’une modération conciliante.
Il faut, en répondant à ces questions, lier le style de manière à présenter une analyse suivie. […] Ces questions résolues contiennent toute votre matière. […] Ces questions sont pour vous aider à développer les idées sous-entendues. […] Vous emploierez la disjonction dans la conversation de la mort et du chrétien ; car celui-ci répondra immédiatement à chacune des questions de la mort. […] Surprise du roi, sa question au concierge ; maigre sa réponse peu rassurante, le roi s’avance.
Le négociant fait des questions à Hussein, et s’assure que l’enfant perdu n’est autre qu’un jeune esclave qu’on lui a vendu il y a peu de temps ; il court le chercher et le rend à son père. […] Humbert II, dont il est question dans cette narration, fut le dernier dauphin de Vienne. […] Étonnement et courroux de Richard : questions. […] On appelle vulgairement l’Enfant prodigue le jeune homme dont il est question dans la parabole suivante tirée de l’Évangile18. […] Ceci est ce qu’on appelle une question préjudicielle.
Une foule de bavards et d’importuns, rôdant le long des paieries, s’approchent à la hâte du taciturne étranger ; ensuite ils l’accablent, comme c’est la coutume, de mille questions à la fois. […] À son approche, le président de l’Académie se leva fort honnêtement et lui montra d’un air triste l’emblème fatal de son exclusion, souriant à cet aspect, le jeune Égyptien comprit aisément ce dont il était question, et ne se déconcerta point.
Il a été déjà question de cet ornement dans les paroles suivantes que Fatime, compagne de Zaïre, lui adresse, act.
Le premier qui fut en état de parler répondit à nos tristes questions : nous fîmes raconter sa mort.
La troisième4 sorte de critique choisit, parmi tous les objets d’étude qu’offrent les lettres, une question qu’elle traite à fond, en prenant grand soin de n’en avoir pas l’air.
Question longuement controversée au xviiie siècle.
Le dialogue didactique et philosophique peut s’employer dans les questions importantes ; il doit, autant que possible, aboutir à un résultat positif, et ne pas laisser l’esprit dans l’incertitude.
Il n’est question ici que de celles de cette dernière espèce.
Une question se présente en finissant ce paragraphe.
Je vous vois opulent et maître d’un nombre immense de sujets ; mais quant à la question que vous m’avez posée, je ne saurais la résoudre, avant d’avoir appris que vous avez bien terminé votre existence. […] Si les conseils que je viens vous offrir avaient pour objet la conservation des Athéniens, assurément au souvenir des désastres qu’ils ont causés à ma patrie, au souvenir de mes infortunes personnelles, je me répandrais contre eux en amères invectives ; mais comme il est question de la pitié applicable à des malheureux trahis par la fortune, de l’intérêt public, de la gloire de Syracuse, je donnerai mon avis devant vous, sans détour, sans arrière-pensée. » Traduit de Diodore de Sicile, historien grec, qui vivait à Rome, au siècle d’Auguste. […] Tels sont mes desseins : du reste, ne croyez pas que je vous impose ici mes volontés ; je demande au contraire à chacun d’exprimer son avis sur la question que je vous propose. » Traduit d’Hérodote. […] Xerxès l’ayant fait demander auprès de lui : « Je désire, lui dit-il, t’adresser une question.
En signalant ce passage comme l’un des plus distingués du livre par la clarté et l’analyse, M. de Barante fait observer « qu’aucun métaphysicien n’a raisonné sur cette question d’une manière aussi remarquable ». — Ce qui crée en philosophie, de même qu’en tout autre genre, l’originalité suprême de Bossuet, c’est, dirons-nous avec M.
Monsieur, la plupart des gens sur cette question n’hésitent pas beaucoup : on tranche le mot3 aisément.
Doué d’une sensibilité qui prenait feu sur toute question, d’une intelligence vive, rapide et capricieuse qui effleurait les sujets les plus divers, il manqua trop souvent de cette délicatesse dont le tact avertit des occasions qui comportent la plaisanterie ou le sérieux ; et il y a dans sa vie des taches qui ne s’effaceront pas, comme dans ses écrits des torts que ses séductions ne sauraient faire oublier.
. — Rien, répond l’autre, sinon que vous montez et que je descends. » Les auteurs d’Ana attribuent à Molière un mot qu’il n’a probablement jamais prononcé, mais qui rentre parfaitement dans les allusions verbales : « Messieurs, aurait-il dit un jour à son public, nous vous avions promis Tartufe pour demain ; nous regrettons d’être forcés de vous manquer de parole ; monsieur le premier président ne veut pas qu’on le joue. » On peut placer parmi les allusions verbales la figure nommée par les rhéteurs syllepse oratoire, pour la distinguer de la syllepse grammaticale, dont il sera bientôt question.
J’ai eu soin de faire accorder, autant qu’il m’a été possible, non seulement le sens, mais encore la forme de la question avec la réponse, afin que l’élève puisse saisir presque toujours dans celle-là le premier mot de celle-ci. […] L’interrogation est une question qu’on adresse à l’auditeur et au lecteur, et qui ne peut recevoir de réplique défavorable à la cause qu’on défend. […] Les réponses n’étant que des lettres retournées, contenant l’explication des questions qui nous sont proposées, le style ne change pas, et la disposition doit rester la même que pour les lettres.
Ce serait une question assez curieuse, de savoir si la plaidoirie ne doit être effectivement que la discussion tranquille d’un fait. […] S’il s’agit du fait, la question est de savoir s’il est, ce qu’il est, quel il est relativement à la loi.
Mais il n’est question ici que du peintre des mœurs et des caractères ; et c’est sous ce rapport que nous allons examiner quelques-unes des harangues d’Hérodote.