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113. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

Les fleurs, les fruits, les grains perfectionnés, multipliés à l’infini ; les espèces utiles d’animaux transportées, propagées, augmentées sans nombre ; les espèces nuisibles réduites, confinées, reléguées ; l’or, et le fer plus nécessaire que l’or, tirés des entrailles de la terre ; les torrents contenus, les fleuves dirigés, resserrés ; la mer même soumise, reconnue, traversée d’un hémisphère à l’autre ; la terre accessible partout, partout rendue aussi vivante que féconde ; dans les vallées de riantes prairies, dans les plaines de riches pâturages ou des moissons encore plus riches ; les collines chargées de vignes et de fruits, leurs sommets couronnés d’arbres utiles et de jeunes forêts ; les déserts devenus des cités habitées par un peuple immense, qui, circulant sans cesse, se répand de ces centres jusqu’aux extrémités ; des routes ouvertes et fréquentées, des communications établies partout comme autant de témoins de la force et de l’union de la société ; mille autres monuments de puissance et de gloire démontrent assez que l’homme, maître du domaine de la terre, en a changé, renouvelé la surface entière, et que de tout temps il partage l’empire avec la nature. […] Avoir parcouru l’un et l’autre hémisphère, traversé les continents et les mers, surmonté les sommets sourcilleux de ces montagnes embrasées où des glaces éternelles bravent également et les feux souterrains et les ardeurs du midi ; s’être livré à la pente précipitée de ces cataractes écumantes, dont les eaux suspendues semblent moins rouler sur la terre que descendre des nues ; avoir pénétré dans ces vastes déserts, dans ces solitudes immenses, où l’on trouve à peine quelques vestiges de l’homme, où la nature, accoutumée au plus profond silence, dut être étonnée de s’entendre interroger pour la première fois ; avoir plus fait, en un mot, par le seul motif de la gloire des lettres, que l’on ne fit jamais par la soif de l’or : voilà ce que connaît de vous l’Europe, et ce que dira la postérité.

114. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

Ovide dit, pour peindre le déluge, Omnia pontus erant  ; tout n’était qu’une mer. […] Tout n’était qu’une mer, une mer sans rivages. […] Fénelon disait : « Que nos expressions soient les images de nos pensées, et nos pensées les images de la vérité. » Voiture, si admiré de son temps, est plein d’affectation, et l’on voit qu’il court après l’esprit ; par exemple, lorsqu’il compare mademoiselle de Rambouillet à la mer, et qu’il lui dit : « Il me semble que vous vous ressemblez comme deux gouttes d’eau, la mer et vous. […] Bossuet déplore ainsi la fuite précipitée de la reine d’Angleterre, poursuivie par les vaisseaux des rebelles : « Ô voyage bien différent de celui qu’elle avait fait sur la même mer, lorsque, venant prendre possession du sceptre de la Grande-Bretagne, elle voyait, pour ainsi dire, les ondes se courber sous elle, et soumettre toutes leurs vagues à la dominatrice des mers !  […] Si, de ces beaux vers de Racine :                                 Et la rame inutile Fatigua vainement une mer immobile, on retranchait les épithètes, et que l’on dît simplement la rame fatigua vainement la mer, de quelles grâces l’expression ne se trouverait-elle pas dépouillée !

115. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Mme de Sévigné. (1626-1696.) » pp. 48-53

— Oui, monsieur. » Il ne savait pas que Vatel avait envoyé à tous les ports de mer.

116. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Béranger 1780-1859 » pp. 488-497

  Longtemps aucun ne l’a cru ;   On disait : Il va paraître ;   Par mer il est accouru ;   L’étranger va voir son maître.

117. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE I. De la propriété des mots. » pp. 2-8

Dans l’ordre moral, il y a de l’analogie entre un vaisseau que l’on fait voguer sur les ondes et une république qui est gouvernée par des hommes, entre le calme ou l’agitation de la mer et l’état paisible ou les troubles de l’âme, etc.

118. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Buffon. (1707-1788.) » pp. 146-152

Par son intelligence, les animaux ont été apprivoisés, subjugués, domptés, réduits à lui obéir à jamais ; par ses travaux, les marais ont été desséchés, les fleuves contenus, leurs cataractes effacées, les forêts éclaircies, les landes cultivées ; par sa réflexion, les temps ont été comptés, les espaces mesurés, les mouvements célestes reconnus, combinés, représentés, le ciel et la terre comparés, l’univers agrandi et le Créateur dignement adoré ; par son sort émané de la science, les mers ont été traversées, les montagnes franchies, les peuples rapprochés, un nouveau monde découvert, mille autres terres isolées sont devenues son domaine ; enfin la face entière de la terre porte aujourd’hui l’empreinte de la puissance de l’homme, laquelle, quoique subordonnée à celle de la nature, souvent a fait plus qu’elle1, ou du moins l’a si merveilleusement secondée, que c’est à l’aide de nos mains qu’elle s’est développée dans toute son étendue, et qu’elle est arrivée par degrés au point de perfection et de magnificence où nous la voyons aujourd’hui.

119. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Eugénie de Guérin , 1805-1848. » pp. 578-584

Cela ne passe pas, au contraire : les douleurs profondes sont comme la mer, avancent, creusent toujours davantage.

120. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Vauvenargues, 1715-1747 » pp. 336-343

Je vous responds en mer où j’ai voulu courre une bordée par le doux temps.

121. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

Les mers sont traversées par des vaisseaux sans voiles que n’arrêtent plus les tempêtes, et les terres sont parcourues par des chars dont la force et la vélocité ne semblent plus dépendre que de la volonté humaine.

122. (1863) Principes de rhétorique et de littérature appliqués à l’étude du français

Avec la hardiesse du génie, Bossuet a défini comme il la sentait l’ode religieuse, patriotique et guerrière, telle que le Cantique de Moïse après le passage de la mer Rouge et les Psaumes de David. […] « La mer, dit Montesquieu, engloutit les vaisseaux ; elle submerge des pays entiers ; et elle est pourtant utile aux humains. » (Dialogue de Sylla et d’Eucrate.) La Rhétorique, aussi puissante peut-être que la mer, si on la considère comme la science de la parole et l’art qui forme l’orateur et l’écrivain, porte son remède avec elle, et guérit les plaies qu’elle a faites. […] « De là on découvrait la mer, quelquefois claire et unie comme une glace, quelquefois follement irritée contre les rochers, où elle se brisait en gémissant et élevant ses vagues comme des montagnes. […] « Laissons-nous tirer de cette mer, dont la face est toujours changeante, qui cède à tout vent, et qui est toujours agitée de quelque tempête.

123. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Fénelon, 1651-1715 » pp. 178-204

Ni les sables brûlants, ni les déserts, ni les montagnes, ni la distance des lieux, ni les tempêtes, ni les écueils de tant de mers, ni l’intempérie de l’air, ni le milieu fatal de la ligne où l’on découvre un ciel nouveau, ni les flottes ennemies, ni les côtes barbares ne peuvent arrêter ceux que Dieu envoie1. […] Des hommes qui viennent à vous, sans être attirés par aucun motif, ni de commerce, ni d’ambition, ni de curiosité ; des hommes qui, sans vous avoir jamais vus, sans savoir même où vous êtes, vous aiment tendrement, quittent tout pour vous, et vous cherchent au travers de toutes les mers avec tant de fatigues et de périls, pour vous faire part de la vie éternelle qu’ils ont découverte ?

124. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

Un roi puissant précipité du trône dans les fers, et traîné des fers à l’échafaud ; une reine illustre par ses vertus et par son courage, contrainte de fuir à travers les mers et les orages le ressentiment injuste de ses propres sujets, et échappant comme par miracle à leurs fureurs rebelles : quelle matière pour le génie de Bossuet, et pour l’instruction des peuples et des rois !

125. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Bourdalouc s’adresse aux semblables pour développer l’inconséquence de celui qui nie la Providence dans le gouvernement de l’univers : « Il croit qu’un Etat ne peut être bien gouverné que par la sagesse et le conseil d’un prince ; il croit qu’une maison ne peut subsister sans la vigilance et l’économie d’un père de famille ; il croit qu’un vaisseau ne peut être bien conduit sans l’attention et l’habileté d’un pilote ; et quand il voit ce vaisseau voguer en pleine mer, cette famille bien réglée, ce royaume dans l’ordre et dans la paix, il conclut, sans hésiter, qu’il y a un esprit, une intelligence qui y préside ; mais il prétend tout autrement à l’égard du monde entier, et il veut que, sans Providence, sans prudence, sans intelligence, par un effet du hasard, ce grand et vaste univers se maintienne dans l’ordre merveilleux où nous le voyons. » Racine fait de même pour démontrer qu’en remettant Joas à Athalie, on concourt peut-être à l’accomplissement des secrets desseins de Dieu sur cet enfant : Pour obéir aux lois d’un tyran inflexible, Moïse, par sa mère au Nil abandonné, Se vit, presque en naissant, à périr condamné ; Mais Dieu, le conservant contre toute espérance, Fit par le tyran même élever son enfance.

126. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

Les Français, il y a quinze ans, passaient pour n’avoir aucune connaissance de la navigation ; ils pouvaient à peine mettre en mer six vaisseaux de guerre et quatre galères : maintenant la France compte dans ses ports vingt-six galères et cent vingt gros vaisseaux, et un nombre prodigieux d’autres bâtiments ; elle s’est rendue si savante dans la marine, qu’elle donne aujourd’hui aux étrangers et des pilotes et des matelots.

127. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184

Avoir parcouru l’un et l’autre hémisphère, traversé les continents et les mers, surmonté les sommets sourcilleux de ces montagnes embrasées où des glaces éternelles bravent également et les feux souterrains et les ardeurs du midi ; s’être livré à la pente précipitée de ces cataractes écumantes, dont les eaux suspendues semblent moins rouler sur la terre que descendre des nues ; avoir pénétré dans ces vastes déserts, dans ces solitudes immenses, où l’on trouve à peine quelques vestiges de l’homme, où la nature, accoutumée au plus profond silence, dut être étonnée de s’entendre interroger pour la première fois ; avoir plus fait, en un mot, par le seul motif de la gloire des lettres, que l’on ne fit jamais par la soif de l’or : voilà ce que connaît de vous l’Europe, et ce que dira la postérité.

128. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

si tu dois mourir, bel astre, et si ta tête Va dans la vaste mer plonger ses blonds cheveux, Avant de nous quitter, un seul instant arrête : Étoile, écoute-moi, ne descends pas des cieux !

129. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Thiers. Né en 1797. » pp. 513-521

La France, au comble de la puissance, était maîtresse de tout le sol qui s’étend du Rhin aux Pyrénées, de la mer aux Alpes.

130. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »

Règle le vent, soulève et rabaisse la mer ; Apprends aux tourbillons leur route mesurée, Et fixe des vieux temps l’incertaine durée !

131. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Il dispose absolument de toutes ces troupes ; il en envoie tant en Allemagne et tant en Flandre ; il réserve un certain nombre pour les Alpes, un peu moins pour les Pyrénées, et il fait passer la mer à ce qui lui reste.

132. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376

Du bord de la mer, on avertit un malheureux naufragé de la planche à laquelle il peut s’accrocher ; on lui jette, si l’on peut, un cordage.

133. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

Pharaon la veut opprimer : les ténèbres deviennent palpables en Égypte ; la terre s’y couvre d’insectes ; la mer s’entrouvre ; ses eaux suspendues s’élèvent comme deux murs ; tout un peuple traverse l’abîme à pied sec, un pain descendu du ciel le nourrit au désert ; l’homme parle à la pierre, et elle donne des torrents : tout est miracle pendant quarante années pour délivrer l’Église captive. […] Il le trouve logé sur le bord de la mer, chez un ouvrier de la lie du peuple ; sa parure, sa suite, tout répond à la pauvreté et à la simplicité de son logement : c’est la piété, c’est l’innocence, c’est je ne sais quoi de divin que la sainteté répand sur le visage de cet apôtre, qui fait sentir à Corneille la grandeur de cet homme et l’excellence de son ministère. […] Ils hasardèrent au point du jour de rentrer dans leur petite barque, et de se remettre en mer sans provisions et sans savoir quelle route tenir ; à peine eurent-ils vogué deux milles qu’ils furent entourés de vaisseaux ennemis. […] Ils se remettent donc en mer, et ils abordent pendant la nuit. […] Ils ramenèrent le prince jusqu’à la vue de Brest, mais ils trouvèrent vis-à-vis le port une escadre anglaise : on retourna alors en haute mer, et on revint ensuite vers les côtes de Bretagne, du côté de Morlaix.

134. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre III. Analyse et extraits des Harangues d’Eschine et de Démosthène, pour et contre Ctésiphon. »

Si leur malice est incurable, poursuivez-les seuls, exterminez-les sur terre et sur mer.

135. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

Le sujet de l’Odyssée est le récit des erreurs et des souffrances d’Ulysse sur terre et sur mer, jusqu’à son retour dans sa patrie.

136. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Il faut une émotion toute différente de celles-là, et qui en triomphe, pour nous retenir sur le rivage ; cette émotion, c’est le pur sentiment du beau et du sublime, excité et entretenu par la grandeur du spectacle, par la vaste étendue de la mer, le roulis des vagues écumantes, le bruit imposant du tonnerre.

137. (1867) Rhétorique nouvelle « Tableau des figures » pp. 324-354

Polyphème, dans Virgile, s’avance en pleine mer, et le flot mouille à peine sa ceinture. — Hyperbole employée à dessein par le poëte pour nous donner une idée de la taille démesurée du géant.

138. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112

Heureux qui vit en paix du lait de ses brebis, Et qui de leur toison voit filer ses habits, Et, bornant ses désirs au bord de son domaine, Ne connaît d’autre mer que la Marne ou la Seine.

139. (1876) Traité de versification latine, à l'usage des classes supérieures (3e éd.) « PREMIÈRE PARTIE. DE L'ÉLÉGANCE LATINE. — CHAPITRE II. Du choix et de la délicatesse des expressions. » pp. 9-77

. : Le haut d’un arbre, summa arbor ; le milieu d’un rocher, media rupes ; le fond de la mer, imum mare ; le bout des doigts, extremi digiti, etc. […] Ceux qui vont au-delà des mers ne font que changer de climat ; leur esprit est toujours le même. […] Mais voici que deux serpents partis de Ténédos par une mer tranquille.

140. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78

Au seul son de sa voix, la mer fuit, le ciel tremble ; Il voit comme un néant tout l’univers ensemble. […] Voici comment s’exprime Moïse dans son magnifique cantique sur le passage de la mer Rouge : Misisti (Domine) iram tuam, quæ devoravit eos (adversarios) sicut stipulam.

141. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

Marc-Aurèle, entre la vérité et toi, il y aura continuellement des fleuves, des montagnes, des mers ; souvent tu n’en seras séparé que par les murs de ton palais, et elle ne parviendra point jusqu’à toi.

142. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XX. des qualités accidentelles du style. — élégance, finesse, naiveté, enjouement  » pp. 274-288

Nausicaa est charmante, mais, quand Télémaque dit à Mentor qu’il n’a pu arriver en Ithaque que par mer, puisque Ithaque est une Ile, la naïveté est un peu forte.

143. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Chapitre II. Moyens de se préparer à la composition. »

Si nous avons à décrire les phénomènes de la nature, les splendeurs du soleil à son lever ou à son coucher, la lumière se jouant en mille nuances autour de notre globe, le calme d’une belle nuit, un orage, la mer et ses mille aspects merveilleux, la campagne et ses charmes enivrants ; si nous voulons peindre l’homme et la société avec les vertus, les passions ou les travers qui nous présentent sans cesse un drame ou une comédie vivante, il vaut mieux interroger notre mémoire et nos impressions que les livres ; nos compositions auront une couleur plus vraie, nous y ferons circuler davantage la chaleur et la vie.

144. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

» il lui dit : « Oui, Monsieur. » Il ne savait pas que Vatel avait envoyé à tous les ports de mer.

145. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Il charge l’éléphant et le rend en son obéissance, mais aussi ceux qui sont en la mer, comme cest horrible monstre et grand, la baleine, la tue et l’ameine au rivage.

146. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

Il passe sur un vaisseau ; le pied lui manque, il tombe à la mer, et sa conspiration tombe avec lui. […] C’est en vain que vous me vantez les belles montagnes de la Suisse ou des Pyrénées, les lacs de l’Italie septentrionale, la mer Méditerranée vue des hauteurs de Sorrente, les grands bois, les eaux limpides, la neige sur la montagne, le soleil dans la vallée : tout cela charme un instant mes regards.

147. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIX. des qualités accidentelles du style. — noblesse, richesse, énergie, sublime  » pp. 257-273

Ni les sables brûlants, ni les déserts, ni les montagnes, ni la distance des lieux, ni les tempêtes, ni les écueils de tant de mers, ni l’intempérie de l’air, ni le milieu fatal de la ligne où l’on découvre un ciel nouveau, ni les flottes ennemies, ni les côtes barbares ne peuvent arrêter ceux que Dieu envoie.

148. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369

. — On comprend que le sentiment demande une périphrase pour la première idée, et que cette périphrase exprimera nécessairement le contraste entre le repos silencieux de la nature entière et l’orageuse insomnie de l’infortunée : C’était l’heure où tout dort dans une paix profonde ; Un calme universel assoupissait le monde ; Ni les flots de la mer, ni les feuilles des bois N’exhalaient un murmure, une plainte, une voix ; Les étoiles glissaient dans le ciel taciturne, Les troupeaux réunis sous le bercail nocturne, Les oiseaux colorés, les voyageurs errants Qui peuplent les forêts ou les lacs transparents, Mollement engourdis dans leurs muets domaines, Savouraient le repos et l’oubli de leurs peines, Mais la fille de Tyr veille avec ses ennuis110.

149. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »

Je couperai la corde des ancres ; nous irons en pleine mer.

150. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « XVIe siècle — Prose — Rabelais, 1483-1553 » pp. -

Cormoran, oiseau de mer.

151. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Un homme qui a assez de bien pour vivre, s’il savait demeurer chez soi avec plaisir, n’en sortirait pas pour aller sur la mer ou au siège d’une place. […] Toute la puissance romaine se met sur la mer. […] Victorieux par mer et par terre, il ferme le temple de Janus. […] Avant lui, la France, presque sans vaisseaux, tenait en vain aux deux mers : maintenant on les voit couvertes depuis le levant jusqu’au couchant de nos flottes victorieuses ; et la hardiesse française porte partout la terreur avec le nom de Louis. […] Parce que nous avons péché, notre gloire nous a quittés ; elle s’envole au-delà des mers ; un nouveau peuple nous l’enlève… Jetez, mes frères, des yeux baignés de larmes sur ces vastes régions d’où la foi s’est levée sur nos têtes, comme le soleil.

152. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — J. Racine. (1639-1699.) » pp. 226-241

Je n’ai donc traversé tant de mers, tant d’États, Que pour venir si loin préparer son trépas, L’assassiner, le perdre ?

153. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Fénelon 1651-1715 » pp. 118-132

Téthis est la déesse des mers.

154. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie —  Lamennais, 1782-1854 » pp. 455-468

« J’ai tiré ma nacelle au rivage, et suspendu, comme dit Horace, mes vêtements mouillés dans le temple du Dieu de la mer.

155. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section I. De l’Art d’écrire correctement. — Chapitre I. De la nature des mots. » pp. 11-86

Vase, signifiant la bourbe qui est au fond de la mer, des rivières, etc. , est féminin : = ce bateau s’est enfoncé dans la vase. […] Les substantifs qui n’ont point de singulier, sont accordailles, ancêtres, annales, appas (charmes) ; armoiries, arrhes, balayures, basses (bancs de sable, ou rochers cachés sous l’eau) ; bésicles (sortes de lunettes) ; brisées, broussailles, caravanes (campagnes que les chevaliers de Malte sont obligés de faire sur mer) ; catacombes (grottes souterraines où l’on enterrait les corps morts) ; confins, conserves (lunettes) ; décombres, ébats, échasses, effondrilles (parties grossières qui restent au fond d’un vase) ; élémens (principes d’un art, d’une science) ; émondes (branches superflues) ; entours et environs (lieux d’alentour) ; entrailles, entraves, épousailles, fastes (tables, ou livres du calendrier des anciens romains) ; fiançailles, frais (dépense, dépens) ; francs (pièce de monnoie) ; funérailles, goguettes (propos joyeux) ; hardes, limites, matériaux, mœurs, obsèques, ossemens, pierreries, pleurs, prémices, ténèbres, us (usages) ; vacances (temps auquel les études cessent) ; vacations (cessation de séances des gens de justice) ; vergettes (époussette) ; vitraux, etc.

156. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre II. Les Oraisons ou discours prononcés. »

Elle se met en mer au mois de février, malgré l’hiver et les tempêtes ; et, sous prétexte de conduire en Hollande la princesse royale sa fille aînée, qui avait été mariée à Guillaume, prince d’Orange, elle va pour engager les États dans les intérêts du roi, lui gagner des officiers, lui amener des munitions. […] L’amiral, où elle était, conduit par la main de celui qui domine sur la profondeur de la mer, et qui dompte ses flots soulevés, fut repoussé aux ports de Hollande ; et tous les peuples furent étonnés d’une délivrance si miraculeuse.

157. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Elle se met en mer au mois de février, malgré l’hiver et les tempêtes ; et sous prétexte de conduire en Hollande la princesse royale sa fille aînée2, qui avait été mariée à Guillaume, prince d’Orange3, elle va pour engager les Etats dans les intérêts du roi, lui gagner des officiers, lui amener des munitions.

158. (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72

C’est alors qu’un livre fait la fortune des Sosies, et qu’il franchit les mers, et qu’il assure à l’auteur une glorieuse immortalité. […] 181Soit que Neptune (la mer) 182reçu dans l’intérieur de la terre 183défende nos flottes 184des Aquilons : 185ouvrage d’un roi ; 186soit qu’un marais, longtemps stérile 187et propre aux rames (navigable), 188nourrisse les villes voisines, 189et sente la charrue pesante ; 190soit qu’un fleuve (le Tibre), 191instruit à suivre une voie meilleure, 192ait changé son cours 193 jadis funeste aux moissons : 194les ouvrages des-mortels périront, 195bien-loin-que l’éclat 196et le charme des mots 197se maintienne vivacé. […] 989Un tel livre 990vaut (rapporte) beaucoup d’argent 991aux Sosies (au libraire), 992un-tel livre aussi passe la mer, 993et proroge (assure) 994une vie longue (l’immortalité) 995à son auteur célèbre.

159. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXII. des figures. — figures par rapprochement d’idées semblables  » pp. 301-322

Personne ne croit assurément qu’une rivière, une fois mêlée à l’Océan, puisse y conserver la douceur et la limpidité de ses eaux ; mais dès que la fable a doué la fontaine Aréthuse de ce privilége, il est permis à Voltaire de dire à propos de Mornay, resté pur et intègre au milieu de la corruption des cours : Relie Aréthuse, ainsi ton onde fortunée Roule au sein furieux d’Amphitrite étonnée Un cristal toujours pur et des flots toujours clairs Que jamais ne corrompt l’amertume des mers.

160. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome I (3e éd.)

Il y a, dans le Psalmiste, un passage qui mérite aussi d’être cité : « Dieu apaise le courroux des mers et le tumulte du peuple. » Avoir rapproché deux objets aussi pleins de grandeur que le courroux des flots et le tumulte du peuple, qui offrent assez de rapports pour que l’imagination les associe naturellement ; les avoir tous deux représentés comme soumis au même moment à la volonté de l’Être suprême, c’est produire l’effet le plus noble et le plus beau. […] Lorsque César dit au pilote qui craignait de mettre en mer avec lui pendant une tempête : Quid times ? […] En ce sens, cette phrase d’une traduction de Plutarque est encore plus mauvaise : « Ils marchaient, dit l’auteur, en parlant des Grecs commandés par Alexandre, à travers un pays inculte, dont les sauvages habitants n’avaient pour toute richesse qu’une race de moutons chétifs, dont la chair était sans saveur, parce qu’ils se nourrissaient continuellement avec du poisson de mer. » Ici la scène change à chaque instant ; la marche des Grecs, la description des habitants du pays à travers lequel ils passent, la description des moutons, la cause pour laquelle la chair de ces moutons est de mauvais goût, forment un assemblage d’objets divers qui n’ont les uns avec les autres qu’un rapport assez éloigné, et que le lecteur ne peut que très dififcilement saisir d’un seul coup d’œil.

161. (1845) Leçons de rhétorique et de belles-lettres. Tome II (3e éd.)

Le gouverneur avait ordonné qu’on dressât une croix où devait être attaché Gavius, non pas dans le lieu ordinaire des exécutions, mais sur le rivage de la mer, vis-à-vis les côtes mêmes de l’Italie. […] Il est vrai que Sannazar, célèbre poète latin du siècle de Léon X, tenta une innovation hardie : dans ses églogues, au lieu de bergers, il fit parler des pêcheurs, et transporta la scène du milieu des bois sur les bords de la mer. […] Les troupeaux, les arbres et les fleurs sont des objets plus gracieux, et qui plaisent plus généralement que les poissons et les productions de la mer. […] Lorsqu’à l’entrée de la nuit on jetait tristement à la mer une multitude de cadavres, ce bruit sinistre retentissait dans votre âme. » (Trad. de M.  […] On rencontre aussi de fréquentes allusions aux rites et aux cérémonies de leur culte ; aux différences que les lois avaient mises entre les choses pures et impures, aux formes du service dans leur temple ; au costume de leurs prêtres, et aux principaux événements de leur histoire sacrée : comme la destruction de Sodome, l’apparition du Seigneur sur le mont Sinaï, le passage miraculeux des Israélites à travers la mer Rouge.

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