Dans ces trois publications distinctes, mais formant un ensemble qui embrasse le cercle classique tout entier, nous avons eu pour but de réunir, en les graduant suivant l’âge et l’intelligence de ceux qui les doivent étudier, les modèles les plus incontestés et les plus purs, les morceaux les plus propres à former le cœur autant que l’esprit de la jeunesse. […] L’abbé Barthélemy fut appelé l’année suivante à l’Académie française.
Le même orateur fait de la modestie de son héros le tableau suivant : « Il revenait de ses campagnes triomphantes, avec la même froideur et la même tranquillité que s’il fût revenu d’une promenade, plus vide de sa propre gloire que le public n’en était occupé.
Si on leur racontait, par exemple, que le plus bel exorde que l’on connaisse, et qui a produit le plus beau mouvement oratoire que l’on puisse citer, a été fourni par le hasard à un malheureux que l’on traînait au tribunal assemblé pour le condamner ; si l’on.ajoutait que ce tribunal était l’Aréopage, et que sa sagesse fut étonnée, confondue par l’éloquence de l’orateur, avec quel empressement on attendrait, avec quel enthousiasme ne lirait-on pas le discours suivant ?
Il me semble à sa voix du passé revenir, Triste et fier à la fois de ce long souvenir ; Et, suivant son récit dans ma propre mémoire, Je me laisse, en rêvant, raconter mon histoire, Comme si de quelque autre on racontait les jours.
Il y a un peu de déclamation dans ce vers, qui nuit d’ailleurs au juste rapport des mots et à l’accord des images que le suivant présente ; car si l’on peut dire l’éclat d’une dignité, on ne saurait dire de même l’éclat d’un précipice. — Dans ses monologues, Corneille n’évite pas en général avec assez de soin le faste et l’exagération des paroles. […] Le sujet de cette pièce, à laquelle, suivant Voltaire, « nous devons Molière » (il a reconnu lui-même les obligations qu’il avait à Corneille), est, comme celui du Cid, emprunté au théâtre espagnol.
Quant aux conseils que le goût peut offrir à ce sujet, pour éclairer l’inexpérience des jeunes gens dans leurs propres compositions et dans l’étude des orateurs, il nous semble que l’on peut les réduire aux observations suivantes.
Remarquez les mots suivants : … male si mandata loqueris, Aut dormitabo, aut ridebo… C’est un mandat qu’ont accepté l’acteur et le poëte ; c’est une passion de commande dont ils doivent prendre le masque et les paroles, mais un masque d’une irréprochable fidélité, mais des paroles d’une rigoureuse convenance.
. — Madame de Sévigné, suivant le goût de son temps, affectionne les citations italiennes.
Que l’action marche avec rapidité ; que le style soit vif et plein de chaleur, qu’il varie suivant les situations des personnages.
Après avoir esquissé la marche générale que nous avons parcourue dans ces volumes, disons quelques mots pour initier au chapitre suivant.
Le jour suivant, Monseigneur me fit appeler de bon matin.
On la divise de plusieurs façons, suivant l’objet qu’on se propose. […] Il faudrait présenter non seulement les rapports des causes et des effets qui occupent la scène du monde, mais encore les germes plus ou moins développés des catastrophes réservées aux siècles suivants.
Le volume suivant, la Poétique, qui donne les règles du premier des arts agréables, est pour la Seconde.
Nous allons parler successivement de chaque partie du discours, en suivant l’ordre marqué par la disposition régulière. […] Nous allons résumer leurs observations dans les trois paragraphes suivants. […] Dans ce cas, la narration constitue le fond perpétuel de tout l’ouvrage, et l’orateur sera véhément, sublime, simple, concis ou étendu, suivant les actions qu’il décrit et l’effet qu’il veut produire. […] Il faut donc développer dans le jeune homme l’imagination et la sensibilité, et employer, suivant le besoin, comme le faisait Isocrate, la bride ou l’éperon. […] Pour la même raison, l’amour et la haine sont dans leur cœur sans vivacité ; mais, suivant le précepte de Bias, ils aiment comme s’ils devaient haïr un jour ; ils haïssent comme s’ils devaient un jour aimer.
Cependant nous n’avons pas craint de présenter, de loin en loin, des modèles peu classiques, suivant le précepte de Quintilien.
Mais il ne faut pas s’exagérer l’importance de pareilles innovations : la vraie et féconde imitation de l’antiquité doit avant tout, reposer sur l’étude attentive des chefs-d’œuvre qu’elle nous a transmis : c’est par là que le poëte pourra, suivant le vers d’André Chénier lui-même : sur des pensers nouveaux faire des vers antiques 1.
Dans le caveau des miens plongeant mes pas nocturnes, J’ai compté mes aïeux, suivant leur vieille loi.
De là, la division du Cours en trois grandes parties qui feront autant de volumes, et que nous désignerons par les trois mots suivants : Style, Poétique, Rhétorique.
1° Le morceau suivant, outre un rejet du plus bel effet, offre encore plusieurs autres coupes à remarquer. […] Racine a pris de plus grandes précautions encore dans l’exemple suivant : Dans ce désordre à mes yeux se présente Un jeune enfant couvert d’une robe éclatante, Tels qu’on voit des Hébreux les prêtres revêtus.
Les programmes récents prescrivent de faire précéder, pour les classes de troisième et de seconde particulièrement, d’extraits des écrivains du xvie siècle, ceux des écrivains des trois siècles suivants. […] Son roman se compose de cinq livres, publiés aux dates et sous les titres suivants : Ier livre (1535, N. […] Elle courut manuscrite en 1593, et parut antidatée l’année suivante. […] Je souhaiterois, pour ne point gêner du tout le spectateur, que ce qu’on lui fait voir sur un théâtre, qui ne change point, pût s’arrêter dans une chambre ou dans une salle, suivant le choix qu’on en auroit fait ; mais souvent cela est si malaisé, pour ne pas dire impossible, qu’il faut de nécessité trouver quelque élargissement pour le lieu comme pour le temps. […] Et après avoir fait essai de ses forces, et reconnu par expérience la vérité de sa foiblesse, il les renvoya tous deux ; et rappelant le premier, se mit entre ses mains ; et suivant son conseil, il demanda à Dieu les forces qu’il confessoit n’avoir pas ; il en reçut miséricorde, et, par son secours, arriva heureusement dans sa maison.
Si vous voulez bien me faire la faveur de m’en avertir, et ainsi de continuer encore de m’enseigner, je vous en aurai une très-grande obligation, et ferai tout le mieux qui me sera possible pour les corriger56 suivant vos bonnes instructions. […] Durant un noviciat de sept années (1629-1636), il subit l’influence du mauvais goût qui régnait autour de lui, et multiplia des essais qui n’intéressent aujourd’hui que la curiosité littéraire (Mélite, Clitandre, la Galerie du Palais, la Veuve, la Suivante, la Place Royale, l’illusion comique). […] Vous, Brindavoine, et vous, la Merluche, je vous établis dans la charge175 de rincer les verres et de donner à boire, mais seulement lorsque l’on aura soif, et non pas suivant la coutume de certains impertinents de laquais qui viennent provoquer les gens et les faire aviser de176 boire, lorsqu’on n’y songe pas. […] Apprenez, maître Jacques, vous et vos pareils, que c’est un coupe-gorge qu’une table remplie de trop de viandes188 ; que, pour bien se montrer ami de ceux que l’on invite, il faut que la frugalité règne dans les repas qu’on donne, et que, suivant le dire d’un ancien, il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger. […] Et le ciel, et le soleil, et les astres, et les éléments, et les animaux, et enfin toutes les parties de cet univers ont reçu leurs lois particulières, qui, ayant toutes leurs secrets rapports avec cette loi éternelle qui réside dans le créateur, font que tout marche en concours et en unité, suivant l’ordre immuable de sa sagesse.
Delille a cherché à reproduire une partie de ces beautés dans les vers suivants : Oh !
Par ses méditations profondes il tira presque toutes les sciences du chaos ; et, par un coup de génie plus grand encore, il montra le secours mutuel qu’elles devaient se prêter, les enchaîna toutes ensemble, les éleva les unes sur les autres ; et se placant ensuite sur cette hauteur, il marchait avec toutes les forces de l’esprit humain, ainsi rassemblées, à la découverte de ces grandes vérités que d’autres plus heureux sont venus enlever après lui, mais en suivant les sentiers de lumière que Descartes avait tracés.
Mais dans l’un ou l’autre cas, il faut savoir s’arrêter à propos, et dans le dernier principalement ; car, suivant la remarque du rhéteur Apollonius, citée par Cicéron et Quintilien, rien ne sèche si vite que les larmes : nec sine causâ dictum est nihil faciliùs quàm lacrymas inarescere .
Ces distinctions établies, avant d’entrer dans les détails, ne perdons pas de vue les observations suivantes : 1° La rhétorique n’étant point une science, mais un art, elle exige avant tout et surtout la pratique.
Leclerc, exercé par ces méthodes artificielles, saura en profiter dans l’occasion, même à son insu, et les mettre en pratique sans y songer. » Outre les trois topiques dont j’ai parlé dans le chapitre précédent, Cicéron et Quintilien en comptent treize autres que l’on peut réduire aux suivants : Le genre et l’espèce ; Les antécédents et les conséquents ; La cause et l’effet ; Les circonstances ou accessoires ; Les semblables et les contraires.
Ailleurs il trace le croquis suivant : « Nous voulions voir quel est l’Océan sur la fin d’un jour de décembre gris et calme.
La suivante prend une forme moins développée ; enfin, dans la cinquième, on retrouve la période arrondie, dont le second membre nous fait voir les qualités naturelles de l’impétueux Condé, qui semblent grandir et se multiplier par remploi de la conjonction. […] Sûr d’être écouté, il devait parler, et noblement, fortement, suivant la vertu qui l’inspirait. […] Chacun sera traité suivant ses œuvres. […] On peut ramener cette fable aux proportions suivantes : « En temps de peste, le lion assembla les animaux pour leur proposer d’apaiser le courroux du ciel par la mort du plus coupable d’entre eux. […] Je ne citerai que les deux suivantes : Mêlent en tournoyant leurs sanglants tourbillons Brille et court en grondant sur la ligne enflammée.
Si, au lieu de nous préoccuper de l’élément du discours, mot, pensée, tour ou construction, qu’affectent les figures, nous pénétrons dans leur essence même, et ne nous attachons qu’à leur but et aux moyens employés pour y arriver, nous verrons que, destinées à donner au langage l’énergie, l’élégance, la variété, l’intérêt, elles y parviennent par un des moyens suivants : 1° En rapprochant deux idées, pour en faire mieux sentir ou la ressemblance, ou l’opposition : à la première classe appartiennent toutes les formes de la comparaison, métaphore, métonymie, synecdoque, allégorie, allusion, hyperbole, litote, métalepse, prosopopée, etc. ; à la seconde, l’antithèse, l’ironie, la correction, la prétérition, etc.
Ces diverses terres, suivant les divers aspects du soleil, ont leurs avantages.
Suivante d’Angélique.
» La pensée suivante fait allusion à sa popularité qui l’importunait.
Détachons du portrait de Mirabeau par Timon le passage suivant : « Dès qu’il aborde le débat, dès qu’il entre dans le cœur de la question, il est substantiel, nerveux, logicien autant que Démosthène ; il s’avance dans un ordre serré, impénétrable ; il fait la revue de ses preuves, dispose leur plan d’attaque et les rauge en bataille.
Il en est ainsi dans les exemples suivants : Tendimus hinc rectâ Beneventum. […] 2° La conjonction et et les conjonctions suivantes : an, ne, vel, sive, autem, verò, se suppriment aussi, quand on veut établir un contraste entre certains mots ou certaines propositions. […] Le pléonasme, qui est d’un usage assez fréquent, surtout chez les poètes, a lieu dans les cas suivants : 1° Quand il y a deux sujets ou deux compléments, un nom et un pronom, pour désigner la même personne. […] Les Grecs sous-entendent si souvent cette préposition, qui gouverne le génitif, et les Latins ont si souvent imité cette manière de parler, que plusieurs grammairiens ont cru qu’il y avait quantité de verbes ou d’adjectifs latins qui par eux-mêmes gouvernaient le génitif, tandis qu’il n’y a le plus souvent qu’un simple hellénisme, comme dans les exemples suivants : Abstine irarum. […] Le passage suivant nous en offre un bel exemple : « Là s’avance, du côté de l’orient, le puissant roi du jour, répandant la joie sur toute la nature.
Ensuite, l’étude du passé, non-seulement historique, dans l’ordinaire acception du mot, mais philosophique, c’est-à-dire partant de l’étymologie des vocables et les suivant dans toutes leurs phases et leurs transformations, ne se contentant pas de constater et d’enregistrer les faits accomplis, mais les expliquant, distinguant l’immuable du muable, et pouvant aider, s’il en est besoin, à conclure l’avenir même de la langue.
Arrêtez-vous tour à tour sur la grâce artistique et chevaleresque du contemporain de François Ier, sur l’ampleur grave et quelque peu emphatique du costume de Louis XIV, sur les oripeaux et l’élégant débraillé du siècle suivant.
Donnez à ces diverses parties, suivant les divers genres, le nom que vous voudrez, toujours est-il que tout ouvrage aura un commencement, un milieu et une fin, et que le caractère et la place des idées dans chacune de ces grandes divisions seront déterminés d’après certaines observations et soumis à certaines règles.
En suivant cette comparaison, j’ajouetrai que le Génie du christianisme (1802) fut l’arc-en-ciel, le signe brillant d’alliance et de réconciliation entre la religion et la société française.
Son fils, le duc de Bourgogne, mourut l’année suivante, 1712.
Vous verrez comment les mêmes idées prennent la couleur des caractères différents, et changent de ton, suivant les écrivains.
Dans un discours à l’Académie, M. de Rémusat représentait par les traits suivants la physionomie de M.
Mais si vous voulez m’accorder votre attention, j’espère vous montrer dans l’entretien suivant combien ces divisions sont arbitraires pour la plupart, et ces procédés artificiels.
« Dans la suite des leçons, le professeur de rhétorique exposera des notions élémentaires de littérature, qu’il résumera à la fin du cours par les questions suivantes : 1. […] L’exorde par préparation change de ton et de caractère suivant les circonstances. […] L’un ou l’autre doit donc dominer, suivant le genre et le caractère de l’ouvrage ; mais le grand art est de savoir les mélanger heureusement, parce qu’à la longue l’un comme l’autre finit par fatiguer l’oreille. […] Il n’en est pas de même dans l’exemple suivant : « Le glaive qui a tranché les jours de la reine est encore levé sur nos têtes : nos péchés en ont affilé le tranchant fatal. » (Or. fun. de Marie-Thérèse.) […] La Gradation ou Progression, qui dispose les mots suivant leur force relative : Presse, pleure, gémis : peins-lui Phèdre mourante.
Il tire ensuite de toutes les vérités qu’il vient d’établir, la conclusion suivante : « Que conclure de ce discours ?
Apollonius poursuit : il apprend aux Romains que c’est à la philosophie seule que Marc-Aurèle est redevable du caractère qui le distingue essentiellement entre tous les empereurs ; transition un peu forcée, pour amener le morceau suivant, « À ce mot de philosophie, je m’arrête.
En vous y appliquant, vous remarquerez que, comme presque toutes les qualités du style, l’enjouement prend différents caractères suivant les temps et les lieux.
D’où j’arrive à la formule suivante : un trope étant donné, il est trope d’usage ou de langue, en raison directe de sa compréhension, et inverse de son extension ; et, au contraire, il est trope d’invention ou d’écrivain, en raison directe de son extension et inverse de sa compréhension.