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100. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre VI. Analyse du discours sur l’esprit philosophique, par le P. Guénard. »

Voici le portrait qu’il trace de ce père de la philosophie : « Enfin parut en France un génie puissant et hardi qui entreprit de secouer le joug du prince de l’école.

101. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — De Retz. (1614-1679.) » pp. 20-28

Sans doute il faut lire de Retz avec précaution, comme écrivain autant que comme historien ; mais on trouve en foule chez lui des pensées profondes, des expressions énergiques et créées, d’excellentes maximes, d’admirables portraits.

102. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Montesquieu 1666-1755 » pp. 148-157

Chose admirable, je trouvais de mes portraits partout ; je me voyais multiplier dans toutes les boutiques, sur toutes les cheminées, tant on craignait de ne m’avoir pas assez vu.

103. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Balzac, 1596-1655 » pp. 2-10

Transition vers le portrait de Démosthène.

104. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — [Notice] Maurice de Guérin, 1810-1839. » pp. 598-606

On peut lire une étude sur Maurice de Guérin dans les Portraits d’hier et d’aujourd’hui, par Gustave Merlet, in-12, Didier.

105. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre III. Du genre épique » pp. 207-250

Les portraits historiques peuvent-ils intéresser dans l’épopée ? Le poète présente quelquefois les portraits de certains personnages connus dans l’histoire, d’où il a tiré le sujet de son poème.

106. (1853) Exercices de composition et de style ou sujets de descriptions, de narrations de dialogues et de discours

Faites le portrait du vieillard. […] Il réussissait dans tout ce qu’on lui enseignait, particulièrement dans le dessin, il fit lui-même son portrait, qu’il donna à son père. […] En peignant avec soin ces deux portraits, vous les mettrez en relief par le contraste. […] Les deux portraits. […] Portrait de ce guerrier.

107. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section deuxième. La Tribune du Barreau. — Chapitre IV. Analyse et Extraits du plaidoyer de Cicéron pour Sextius. »

À ces portraits si fièrement dessinés, et si frappants d’une hideuse vérité, succède un tableau non moins énergique, celui des troubles excités dans Rome par Clodius et sa faction, pour empêcher que le décret qui rappelait Cicéron ne passât à l’assemblée du peuple.

108. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

Sainte-Beuve (Portraits) et Nisard (Histoire de la littérature française), etc.

109. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376

Détachons du portrait de Mirabeau par Timon le passage suivant : « Dès qu’il aborde le débat, dès qu’il entre dans le cœur de la question, il est substantiel, nerveux, logicien autant que Démosthène ; il s’avance dans un ordre serré, impénétrable ; il fait la revue de ses preuves, dispose leur plan d’attaque et les rauge en bataille.

110. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Voltaire, 1694-1778 » pp. 253-281

L’imagination religieuse y fait défaut ; mais des portraits, des caractères, des sentences politiques, des vers heureux nous y dissimulent les faiblesses d’une invention trop assujettie à la routine des procédés classiques. […] Il faut y chercher son portrait en même temps que le tableau de la société qu’il éblouit sans la rendre meilleure.

111. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188

. — argumentation, confirmation, réfutation La narration et les genres que nous y avons rattachés, description, portrait, dialogue, etc., forment souvent l’ensemble de l’ouvrage, mais souvent aussi ils n’en sont en quelque sorte que le fondement, et alors l’édifice lui-même est tout entier dans la confirmation.

112. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

Elle procède de même pour les autres membres dont se compose le corps de l’écrit ou du discours : narration ou thèse, description des choses, description des hommes, présentée sous la forme du portrait, du parallèle ou du dialogue, amplification, quand elle est demandée par la grandeur des tableaux ou l’entrainement des passions, argumentation qui contient la confirmation et la réfutation, et qui fait passer dans la rhétorique toute la rigueur de la méthode syllogistique.

113. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XV. de l’élocution  » pp. 203-216

L’histoire ne peint que l’homme, elle le peint tel qu’il est : ainsi le ton de l’historien ne deviendra sublime que quand il fera le portrait des plus grands hommes, quand il exposera les plus grandes actions, les plus grands mouvements, les plus grandes révolutions, et partout ailleurs, il suffira qu’il soit majestueux et grave.

114. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) «  Chapitre XXIV. des figures. — figures par rapprochement d’idées opposées  » pp. 339-352

Tout auteur de portraits et de parallèles, tout bel esprit, en prenant même le mot dans son meilleur sens, penche vers l’antithèse.

115. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre III. Des ornements du style » pp. 119-206

Nous citerons comme exemples d’allégories plus étendues, le passage du psaume 79 où le peuple d’Israël est représenté sous l’emblème d’une vigne : Vineam de Ægypto… ; l’ode O Navis, d’Horace ; le portrait de l’Envie, par Ovide ; la pièce si connue de Mme Deshoulières : Dans ces prés fleuris… ; l’image de la vie humaine, par Gresset : En promenant vos rêveries… ; le portrait de l’Espérance, dans les Martyrs ; l’alliance qui doit exister entre l’Église et l’état, par M. de Bonald ; la touchante allégorie sur la Providence, par Lamennais, etc. […] Nous citerons seulement le portrait que Cicéron fait de Verrès en ces termes : Ipse, inflammatus scelere et furore, in forum venit : ardebant oculi ; toto ex ore crudelitas eminebat.

116. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section troisième. La Tribune sacrée. — Chapitre VI. Massillon. »

C’est que la vengeance leur semblait traîner après elle je ne sais quoi de bas et d’emporté, qui eût défiguré le portrait et l’orgueilleuse tranquillité de leur sage ; c’est qu’il leur paraissait honteux de ne pouvoir se mettre au-dessus d’une offense.

117. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

Recevez-moi, disait-il, parmi vous ; éclairez mon esprit, élevez mes sentiments ; que j’apprenne à n’aimer que ce qui est vrai, à ne faire que ce qui est juste. » Je m’arrêterai un moment aussi, avec l’orateur philosophe, à ce mot de philosophie, pour applaudir à la définition aussi juste que sublime, que nous en donne Apollonius, et au portrait qu’il nous en trace.

118. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXIII. des figures. — tropes d’invention et tropes d’usage  » pp. 323-338

Si vous la trouvez dans la scène où Phèdre avoue son amour à Hippolyte, en paraissant ne parler que de Thésée, pourquoi ne la verrais-je pas dans ces portraits des moralistes, des romanciers, des satiriques, qui cachent à demi d’un voile allégorique l’image d’un individu réel ?

119. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Le secret de votre longue prospérité théâtrale, c’est, je crois, d’avoir heureusement saisi l’esprit de notre siècle, et fait le genre de comédie dont il s’accommode le mieux et qui lui ressemble le plus, une comédie vive, dégagée, pressée, non pas un grand tableau d’art, qu’on aurait peu le loisir d’étudier, mais une suite de portraits expressifs qui amusent, qui passent, et dont pourtant on se souvient.

120. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

Sainte-Beuve est avant tout un peintre de portraits.

121. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — CHAPITRE PREMIER. Du genre léger on des poésies fugitives » pp. 75-95

L’inscription, qui n’est autre chose que l’épigramme des Grecs, consiste en quelques vers gravés sur un édifice, un monument, un temple, un arc de triomphe, une colonne, une fontaine, au bas d’une statue, d’un buste, d’un tableau, d’un portrait, etc. ; soit pour transmettre à la postérité la mémoire de quelque événement, soit pour faire connaître aux passants un fait, une personne ou une chose.

122. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Poètes

Cet érudit toujours enquête de nouveautés et en veine de galanteries poétiques, dont un portrait, gravé en tête du choix de ses poésies publié en 1874 par M.  […] Il reste néanmoins que, si la grâce et le charme lui manquent, s’il n’a que bien rarement des vers coulants et frais comme ceux-ci que je détache du début du septième jour, fort prisé de Goethe : Ici la pastorelle, à travers une plaine, A l’ombre, d’un bas lent, son gras troupeau remène ; Cheminant elle file, et, à voir sa façon, On diroit qu’elle entonne une douce chanson ; il rencontre souvent le vers fort et sonore ; il dira aussi bien que d’Aubigné en son Jugement dernier, que le Fils de Dieu Descendra glorieux des voûtes étoilées ; il laissera dans toutes les mémoires ce vers fameux : Et l’Enfer est partout où l’Éternel n’est pas ; en ses Sepmaines, œuvre de théologie, d’érudition scientifique, zoologique, géologique et aussi d’imagination, il prendra le premier rang dans la poésie descriptive, témoin le portrait renommé du cheval qu’on trouvera ci-après et qui rappelle quelquefois heureusement celui de Virgile (Géorgiq. […] Portrait de Vauquelin par lui-même. […] Suite du portrait de Vauquelin par lui-même Je ne sçauroy, quand je sçay le contraire, Suivre le mal et laisser à bien faire396. […] Ou si, continuant à courtiser mon maistre, Je me doy jusqu’au bout d’esperance repaistre, Courtisan morfondu, frenetique et resveur, Portrait de la disgrace et de la defaveur550, Puis, sans avoir du bien, troublé de resverie, Mourir dessus un coffre en une hostellerie, En Toscane, en Savoye, ou dans quelque autre lieu, Sans pouvoir faire paix, ou tresve avecques Dieu ?

123. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

Elle montre aux hommes des portraits généraux, dont les traits sont empruntés de différents modèles : c’est au spectateur de prendre la leçon lui-même, de s’instruire, s’il le juge à propos. […] Mais il faut avouer que tous les temps ne se ressemblent pas, et qu’à l’époque où écrivaient Chénier et Despazes, les passions politiques étaient si exaltées, qu’il eût été bien difficile de se borner à des portraits généraux.

124. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre IV. des topiques ou lieux. — lieux applicables a l’ensemble du sujet. » pp. 48-63

De l’énumération relève tout l’artifice des descriptions, des tableaux, des portraits, des parallèles, une grande partie de la narration, de la confirmation et de la réfutation oratoires, j’ai presque dit toute l’invention de détail.

125. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Boileau, (1636-1711.) » pp. 212-225

La difficulté de ce genre consiste dans la variété même des couleurs qu’il emploie : car il faut, dans leur mélange, un parfait accord que le talent le plus flexible ne peut espérer, s’il n’est dirigé par un goût exquis. » — Ajoutons que le cinquième chant, qui renferme une très-amusante description de combat et le portrait de la Chicane, n’est nullement indigne de ceux qui le précèdent.

126. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Boileau 1636-1711 » pp. 401-414

Comparez le portrait de la jeunesse, par Bossuet.

127. (1879) L’art d’écrire enseigné par les grands maîtres

L’éloquence est une peinture de la pensée ; et ainsi ceux qui, après avoir peint, ajoutent encore, font un tableau au lieu d’un portrait. […] Ce n’est donc pas un tissu de jolis sentiments, de déclarations tendres, d’entretiens galants, de portraits agréables, de mots doucereux ou quelquefois assez plaisants pour faire rire, suivi à la vérité d’une dernière scène36 où les mutins n’entendent aucune raison, et où, pour la bienséance, il y a enfin du sang répandu, et quelque malheureux à qui il en coûte la vie. […] N’est-il pas vrai que quand il ramasse toutes les circonstances de ce désespoir ; qu’il vous montre Didon furieuse, avec un visage où la mort est déjà peinte ; qu’il la fait parler à la vue de ce portrait et de cette épée, votre imagination vous transporte à Carthage : vous croyez voir la flotte des Troyens qui fuit le rivage, et la reine que rien n’est capable de consoler : vous entrez dans tous les sentiments qu’eurent alors les véritables spectateurs. […] Son style est tout uni ; il n’a aucune variété : d’un côté, rien de familier, d’insinuant et de populaire : de l’autre, rien de vif, de figure et de sublime ; c’est un cours réglé de paroles qui se pressent les unes les autres ; ce sont des déductions exactes, des raisonnements bien suivis et concluants, des portraits fidèles ; en un mot, c’est un homme qui parle en termes propres, et qui dit des choses très-sensées. […] Plus pur, plus élégant, plus tendre, Et parlant au cœur de plus près, Nous attachant sans nous surprendre, Et ne se démentant jamais, Racine observe les portraits De Bajazet, de Xipharès, De Britannicus, d’Hippolyte.

128. (1825) Rhétorique française, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes pp. -433

Préface. L a nécessité d’une Rhétorique élémentaire est généralement sentie de tous ceux qui enseignent les belles-lettres dans les colléges. Il n’est point de professeur à qui l’expérience n’ait prouvé qu’un abrégé de préceptes précis, clair et méthodique, où les vrais principes de la composition seraient présentés avec simplicité et mis à la portée des esprits ordinaires, offrirait aux élèves de précieux avantages. Depuis que je professe la rhétorique, et déjà il y a plusieurs années, je cherche un pareil livre, et jusqu’ici je l’ai cherché en vain. Les chefs qui ont gouverné successivement l’Université ont remarqué qu’il manquait à l’enseignement et manifesté le désir qu’ils avaient de voir quelqu’un se charger de le rédiger.

129. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Victor Hugo Né à Besançon en 1802 » pp. 540-556

Les vieilles murailles lui font des signes d’intelligence ; les grottes sont des yeux qui le fixent, toute chose lui est comme un de ces portraits de maître qui, dans les musées, semblent suivre les passants du regard.

130. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Principes généraux des belles-lettres. » pp. 1-374

L’air ni l’esprit français à l’antique Italie, Et sous des noms romains, faisant notre portrait, Peindre Caton(a) galant, et Brutus(b) dameret3. […] En effet, tous ces jeux de mots plaisans et badins, toutes ces pensées subtiles, tous ces portraits plus éclatans que vrais, enfin tout ce qu’on appelle du joli, parce que c’est exprimé avec esprit et avec grâce, peut pour un instant flatter agréablement l’imagination du spectateur, qui admire, en souriant, la délicatesse, la légèreté, le coloris de l’auteur. […] La nature féconde en bizarres portraits, Dans chaque âme est marquée à de différens traits…… Etudiez la cour et connoissez la ville, L’une et l’autre est toujours en modèles fertile1. […] En voici un morceau tiré d’une scène pleine de portraits finis.

131. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Voltaire 1694-1778 » pp. 445-463

L’imagination religieuse y fait défaut ; mais des portraits, des caractères, des sentences politiques, et des vers heureux nous y dissimulent les faiblesses d’une invention trop assujettie à la routine des procédés classiques.

132. (1845) Les auteurs latins expliqués... Horace. Art poétique pp. -72

Tout le monde connaît, dans le Panégyrique de saint Bernard, par Bossuet, ce magnifique portrait de la jeunesse : « Vous dirai-je ce que c’est qu’un jeune homme de vingt-deux ans ?

133. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Sa qualité la plus éminente, c’est l’habileté de ses descriptions et la parfaite ressemblance de ses portraits. […] Il voit de la verdure et des fleurs naturelles, Qu’en ces riches lambris l’on ne voit64qu’en portraits. […] Les caractères ont tant de force, de vérité et de finesse, les portraits sont si vivants, les conversations qui remplissent la pièce sont si habilement tournées en scènes, enfin le style est si correct et si incisif, que le Misanthrope sera toujours cité parmi les merveilles du théâtre de Molière.

134. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Votre portrait triomphe sur ma cheminée : vous êtes adorée présentement en Provence et à Paris, à la cour et à Livry. […] Nous causâmes le soir avec ce petit compère ; il adore votre portrait, il voudrait bien voir sa chère maman ; mais la qualité de guerrier est si sévère, que l’on n’oserait rien proposer736. […] C’est pour cela que l’Écriture, dans le portrait du médisant, nous le représente comme un homme terrible et redoutable. […] Commines. — Cela peut-être ; mais en gros j’ai fait de vous un portrait fort avantageux. […] je trouvais de mes portraits partout ; je me voyais multiplié dans toutes les boutiques, sur toutes les cheminées, tant on craignait de ne m’avoir pas assez vu.

135. (1867) Rhétorique nouvelle « Deuxième partie. L’éloquence du barreau » pp. 146-

Tableaux satiriques, portraits chargés, saillies imprévues, réparties piquantes, cruelles invectives, insinuations meurtrières, allusions fines sortent en foule de cet esprit charmant, comme les flèches de l’inépuisable carquois d’Apollon.

136. (1866) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de seconde

Ce n’est donc pas un tissu de jolis sentiments, de déclarations tendres, d’entretiens galants, de portraits agréables, de mots doucereux, ou quelquefois assez plaisants pour faire rire, suivi, à la vérité, d’une dernière scène où les mutins n’entendent aucune raison, et où, pour la bienséance, il y a enfin du sang répandu, et quelque malheureux à qui il en coûte la vie. […] ce portrait qu’elle s’était tracé Perd beaucoup de son lustre et s’est bien effacé ; En vous considérant moins je la vois paraître, Plus l’ennui de sa mort commence à me renaître.

137. (1883) Morceaux choisis des classiques français (prose et vers). Classe de troisième (nouvelle édition) p. 

Tout à coup à ses yeux un objet s’est montré ; Il regarde… il croit voir… il distingue en un pré, Seule, errante, et sans guide, une vache… c’est celle Dont on lui fit tantôt un portrait si fidèle ; Il ne peut s’y tromper ! […] C’est là qu’au milieu d’eux l’élégant Despréaux, Législateur du goût, au goût toujours fidèle, Enseignait le bel art dont il offre un modèle ; Là, Molière, esquissant ses comiques portraits, De Chrysale ou d’Arnolphe a dessiné les traits. […] Elles y avaient aussi tracé, par ordre du gouvernement, les portraits de quelques héros dont les exploits avaient mérité d’être confondus avec ceux des dieux.

138. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »

Il faut avouer que ce but est rarement atteint : nous avons souvent trop bonne opinion de nous-mêmes pour nous reconnaître dans un portrait qui représente en tout ou en partie notre ridicule moral.

139. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Seconde section. Des grands genres de poésie — Chapitre IV. Du genre dramatique. » pp. 252-332

Ainsi, dans le premier acte de Cinna, on fait le portrait d’Auguste, qu’on n’a point encore vu, et on le peint comme un usurpateur qui a fait mourir le père d’Émilie ; on peint de même Livie comme une princesse qui a beaucoup d’empire sur Auguste, et enfin Maxime qui s’est chargé du second rôle de la conjuration. […] Ce n’est point un ensemble lié dans ses parties ; c’est une continuité de portraits détachés, se succédant scène par scène devant un personnage qui les dévoile .en fournissant à leurs rôles, ou qui servent à dévoiler le sien en conversant avec lui.

140. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Buffon, 1707-1788 » pp. 282-302

« Dans le portrait du cygne, dit Rivarol, il y a d’habiles artifices d’élocution, de la limpidité, de la mollesse et une mélancolie d’expression qui, se mêlant à la splendeur des images, en tempère heureusement l’éclat. » 2.

141. (1843) Nouvelle rhétorique, extraite des meilleurs auteurs anciens et modernes (7e éd.)

Après avoir tracé dans l’exorde le portrait allégorique de Machabée : « Ce vaillant homme, dit-il, poussant enfin avec un courage invincible les ennemis qu’il avait réduits à une fuite honteuse, reçoit le coup mortel, et demeure comme enseveli dans son triomphe. » Demeure, enseveli, triomphe, sont des expressions pittoresques et musicales ; et dans la rapidité de cette chute, comme enseveli, opposée à la lenteur de cette image, dans son triomphe, où deux nasales sourdes retentissent lugubrement, on reconnaît l’analogie des nombres avec les idées. […] nous aurons son portrait : C’était un chat vivant comme un dévot ermite,                 Un chat faisant la chattemite, Un saint homme de chat, bien fourré, gros et gras,                 Arbitre expert sur tous les cas. […] La philosophie décrit et dépeint la nature ; la poésie la peint et l’embellit ; elle peint aussi les hommes et les agrandit, elle les exagère ; elle crée les héros et les dieux : l’histoire ne peint que l’homme, et le peint tel qu’il est ; ainsi, le ton de l’historien ne deviendra sublime que quand il fera le portrait des plus grands hommes, quand il exposera les plus grandes actions, les plus grands mouvements, les plus grandes révolutions ; et partout ailleurs il suffira qu’il soit majestueux et grave. […] N’est-il pas vrai que, quand il ramasse toutes les circonstances de ce désespoir, qu’il vous montre Didon furieuse, avec un visage où la mort est déjà peinte, qu’il la fait parler à la vue de ce portrait et de cette épée, votre imagination vous transporte à Carthage ; vous croyez voir la flotte des Troyens qui fuit le rivage, et la reine, que rien n’est capable de consoler ; vous entrez dans tous les sentiments qu’eurent alors les véritables spectateurs ? […] Hardi, artificieux, souple ; capable de tout feindre et de tout dissimuler ; avide du bien d’autrui, prodigue du sien, il joignait à toutes les passions ardentes une élocution facile, mais peu de jugement : cet esprit démesuré ne formait que des vœux excessifs, chimériques, trop grands pour sa fortune. » 3º De la réunion de la prosopographie et de l’éthopée, se forme le caractère ou portrait (notatio) ; qui nous montre en action le personnage tout entier.

142. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

Sous des noms différents, il fera le portrait de l’humanité elle-même, et se constituera l’interprète le plus vrai, le plus éloquent de ces sentiments intimes qui sont de tous les temps et de tous les pays.

143. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre XII. Poésie dramatique. »

Il faut aussi qu’elles se peignent par l’action même, et non par des portraits ou par un dialogue languissant.

144. (1868) Morceaux choisis des écrivains contemporains à l’usage des classes supérieurs de l’enseignement classique et spécial. Prose et poésie

Notre ambition eût été d’esquisser le portrait de nos contemporains d’un trait juste et rapide. […] Mignet ; ses Portraits et notices historiques et littéraires, réunis en 1852, forment un ensemble précieux d’études variées et solides. […] Les notices et portraits, moins asservis à certaines idées préconçues, ont aussi plus d’aisance et de grâce ; c’est le cadre qui convient peut-être le mieux au talent de M. 

145. (1885) Morceaux choisis des classiques français, prose et vers, … pour la classe de rhétorique

Préface Ce choix de morceaux destinés à être lus, médités et appris par cœur vient après mille autres excellents recueils qui l’ont préparé ; s’il se recommande à l’attention, c’est par l’exactitude avec laquelle a été réalisé le programme suivant. Tous ces extraits ont été gradués d’après l’ordre de difficulté croissante, avec un tel soin, que par degrés l’esprit peut passer de l’anecdote intime et familière à l’expression la plus noble du sentiment moral et religieux. Pour mettre ces études littéraires d’accord avec les autres études de nos élèves, les sujets contenus dans chaque volume se rattachent autant que possible aux questions d’histoire, aux programmes de sciences, aux ouvrages des auteurs classiques grecs, latins et français qui sont imposés à chaque classe. Ces rapports concourent à l’unité de l’instruction, facilitent le travail de la mémoire et donnent le goût et l’habitude de l’ordre et de la méthode ; par là toutes les parties de l’enseignement peuvent se soutenir et se compléter. En adoptant l’ordre logique des sujets, de préférence à l’ordre chronologique des auteurs, il a été possible de rapprocher un poète d’un orateur, un ancien d’un moderne ; rapprochement fécond qui contient plus d’une leçon de goût et provoque la curiosité critique du lecteur.

146. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Point de doute que celui-là, qui les aura le mieux observées, n’en retrace un portrait des plus fidèles.

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