Aperçois-je une rivière, je la côtoie ; un bois touffu, je vais sous son ombre ; une grotte, je la visite ; une carrière, j’examine les minéraux.
Les passions cherchent naturellement à s’épancher au-dehors ; et, au défaut d’autres objets, elles s’adressent aux bois, aux rochers, etc., lors surtout que ces objets ont un rapport marqué avec ce qui les affecte. Ainsi le malheureux Philoctète, trompé par Pyrrhus, et désespérant de l’attendrir, s’adresse aux bois, aux rochers de Lemnos, les confidents habituels de sa douleur : Ὦ λιμένες, ὦ προβλῆτες, ὦ ξυνουσίαι Θηρῶν ὀρείων, ὦ καταρρῶγες πέτραι, Ὑμῖν τάδ’ · οὐ γὰρ ἄλλον οἶδ’ ὅτῳ λέγω.
On le représente assis sur un trône d’ébène, avec un visage noir et menaçant, une couronne de même bois sur la tête, tenant d’une main un sceptre, et de l’autre une clef, qu’on suppose être celle des enfers. […] L’énorme cheval de bois, où ils enfermèrent des troupes, et qui fut introduit dans la ville par les Troyens même, est une pure fiction de Virgile.
La rivière qui coulait à mes pieds, tour à tour se perdait dans les bois, tour à tour reparaissait toute brillante des constellations de la nuit, qu’elle répétait dans son sein. […] On voit la lune se jouer capricieusement dans les massifs d’arbres, la rivière qui brille, court, se perd dans les bois et va refléter plus loin les constellations de la nuit.
Ainsi mouvoir, rime avec déchoir, talent avec méchant, repos avec berceaux, douleur avec candeur ; croix avec bois, flanc, avec sang. […] Ne faites donc point rimer loi avec voix, bois ou exploit non plus que genou avec courroux, etc.
Voici un vers composé de douze syllabes qui sont toutes accentuées : Lac, près, bois, monts, ifs, pins, eaux, mers, flamme, air, tout fuit.
C’est en vain qu’à travers des bois, avec sa cavalerie toute fraîche, Beck précipite sa marche pour tomber Sur nos soldats épuisés ; le Prince l’a prévenu, les bataillons enfoncés demandent quartier ; mais la victoire va devenir plus terrible pour le duc d’Enghien que le combat.
Tel est le sentiment exprimé dans le dernier vers du dialogue si connu et si beau du Passant et de la Tourterelle : Que fais-tu dans ce bois, plaintive Tourterelle ? […] Si le dies per silentium vastus de Tacite ne présente qu’une image confuse, il n’en est pas de même de celle qui se trouve dans ce vers de La Fontaine : Craignez le fond des bois et leur vaste silence.
Comme la métaphore, l’hyperbole compare ; mais au lieu de comparer à des idées semblables, elle compare à des idées plus grandes ou moindres : plus blanc que neige, aussi vite que le vent, cet homme meurt de faim, moins que rien, Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois, etc.
Ce n’est pas seulement des hommes à combattre, c’est des montagnes inaccessibles ; c’est des ravins et des précipices, d’un côté ; c’est, de l’autre, un bois impénétrable, dont le fond est un marais, et derrière, des ruisseaux, de prodigieux retranchements ; c’est partout des forts élevés, et des forêts abattues qui traversent des chemins affreux, et au dedans, c’est Merci avec ses braves Bavarois, enflés de tant de succès et de la prise de Fribourg ; Merci qu’on ne vit jamais reculer dans les combats ; Merci que le prince de Condé et le vigilant Turenne n’ont jamais surpris dans un mouvement irrégulier, etc. » Boileau a traité cette figure d’une manière gracieuse et plaisante dans le Lutrin : « Dans le réduit obscur d’une alcôve enfoncée, « S’élève un lit de plume à grands frais amassée, « Quatre rideaux pompeux, par un double contour « En défendent l’entrée à la clarté du jour. […] C’était le conseil de Dieu d’instruire les rois à ne point quitter son église, etc. » Mathan, dans Athalie, peint sa criminelle ambition : « Ami, peux-tu penser que d’un zèle frivole, « Je me laisse aveugler pour une vaine idole, « Pour un fragile bois, que malgré mon secours « Les vers sur son autel consument tous les jours ? […] Mais pour combien fallait-il compter le courage qu’inspiraient à nos troupes le besoin pressant de l’État, les avantages passés a et un jeune prince puissant qui portait la victoire dans ses yeux Don Franciscos de Mellos l’attend de pied ferme ; et, sans pouvoir reculer, les deux généraux et les deux armées semblent avoir Voulu se renfermer dans des bois et dans des marais, pour décider leur querelle comme deux braves, en champ clos. […] C’est en vain qu’à travers les bois, avec Sa cavalerie toute fraîche, Bek précipite sa marche pour tomber sur nos soldats épuisés ; le prince l’a prévenu ; les bataillons enfoncés demandent quartier ; mais la victoire va devenir plus terrible pour le duc d’Enghien que le combat.
Vous tous qui voltigez, nagez, courez, rampez, Hôtes des bois, des champs, des sommets escarpés, Ah ! […] que le son du cor est triste au fond des bois ! […] Cherchez les bois où brilla l’épée de Washington : qu’y trouvez-vous ? […] Mais, sous les rapports optiques, ces phares étaient peu remarquables ; les faibles rayons qui partaient des feux allumés en plein air à leur sommet avec du bois ou du charbon de terre, ne devaient jamais traverser les épaisses vapeurs qui, dans tous les climats, souillent les basses régions de l’atmosphère. […] pierres sombres et hautes, Bois qui couvrez nos champs, mers qui battez nos côtes, Villages où les morts errent avec les vents, Bretagne !
. — On comprend que le sentiment demande une périphrase pour la première idée, et que cette périphrase exprimera nécessairement le contraste entre le repos silencieux de la nature entière et l’orageuse insomnie de l’infortunée : C’était l’heure où tout dort dans une paix profonde ; Un calme universel assoupissait le monde ; Ni les flots de la mer, ni les feuilles des bois N’exhalaient un murmure, une plainte, une voix ; Les étoiles glissaient dans le ciel taciturne, Les troupeaux réunis sous le bercail nocturne, Les oiseaux colorés, les voyageurs errants Qui peuplent les forêts ou les lacs transparents, Mollement engourdis dans leurs muets domaines, Savouraient le repos et l’oubli de leurs peines, Mais la fille de Tyr veille avec ses ennuis110.
C’est en vain qu’à travers les bois, Bech précipite sa marche pour tomber sur nos soldats épuisés : le prince l’a prévenu ; les bataillons enfoncés demandent quartier ; mais la victoire va devenir plus terrible pour le duc d’Enghien que le combat.
Sa langue, vive, franche, nette, vigoureuse, hardie, énergique, pittoresque, indépendante, vraiment nationale, ne rappelle point la sagesse économe et sobre de Boileau, si patient à attendre, au coin d’un bois, la rime, ou le mot qui l’avait fui.
Et la face des eaux, et le front des montagnes, Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts S’iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes Prendra sans cesse aux monts le flot qu’il donne aux mers.
On ne put obtenir sa condamnation à mort qu’en le menant dans un bois sacré d’où il ne pouvait plus montrer au peuple le Capitole. […] Par exemple dans la vivacité de la narration, le présent remplace avec avantage le passé..Bossuet racontant la bataille de Rocroy : Mais il fallut enfin céder ; c’est en vain qu’à, travers les bois Beck précipite sa marche pour tomber sur nos soldats épuisés ; le prince l’a prévenu ; les bataillons enfoncés demandent quartier. […] Il écrit sur les fauvettes : Ces jolis oiseaux se dispersent dans toute l’étendue de nos campagnes : les uns viennent habiter nos jardins, d’autres préfèrent les avenues et les bosquets ; plusieurs espèces s’enfoncent dans les grands bois et quelques-unes se cachent au milieu des roseaux.
Vous êtes vieille ; les Rochers 8 sont pleins de bois ; les catarrhes et les fluxions vous accableront ; vous vous ennuierez ; votre esprit deviendra triste, et baissera : tout cela est sûr et les choses du monde ne sont rien en comparaison de tout ce que je vous dis. […] La rivière qui coulait à mes pieds, tour à tour se perdait dans le bois, tour à tour reparaissait brillante des constellations de la nuit, qu’elle répétait dans son sein.
Si le serin est le musicien de la chambre, le rossignol est le chantre des bois. […] Delille, dans ses Géorgiques françaises, décrit ainsi l’incertitude du cerf, au moment où il entend retentir le cor dans les bois : ……… Du cor bruyant j’entends déjà les sons ; L’ardent coursier déjà sent tressaillir ses veines, Bat du pied, mord le frein, sollicite les rênes.
Ils ont des cités, des rois, des tribunaux, des arts : ils savent cultiver la terre, construire des vaisseaux, sculpter le bois et la pierre, fondre et ciseler les métaux : ils aiment d’instinct tout ce qui fait le charme et l’ornement de la vie, la poésie, la danse, l’harmonie des instruments, et l’harmonie plus douce encore de la parole éloquente. […] C’est lui qui se charge des ambassades, des surprises, des coups de main : c’est lui qui ramène de Lemnos Philoctète, son ennemi ; lui qui enlève le Palladium et les chevaux de Rhésus ; lui qui conçoit la ruse du cheval de bois.
Monsieur, je ne saurais souffrir les flatteurs8 ; et je vois que ce qu’il en fait, que ses contrôles perpétuels sur le pain et le vin, le bois, le sel et la chandelle ne sont rien que pour vous gratter1, et vous faire sa cour.
On met bas les habits ; vêtus seulement de leurs capotes, les soldats courent aux vivres, au bois, à l’eau, à la paille.
Je vis pour admirer la nature et les arts ; Des chefs-d’œuvre divers j’enchante mes regards1 ; J’en ai pour tout un jour d’une belle peinture ; De mes auteurs connus je me fais la lecture, Ou bien à travers champs je vais me promener, Pour voir les prés verdir et les bois bourgeonner.
Il n’y en a laissé aucune, à la réserve cependant d’une figure antique de bois, qui représentait, si je ne me trompe, la Bonne Fortune. […] Cette grande et magnifique table de bois de citronnier qu’avait Q. […] Cette ville est environnée de lacs et de bois sacrés, et l’on y voit en tout temps les fleurs les plus agréables. […] De la maison prétorienne, jadis palais du roi Hiéron, il se transportait dans ce camp, en sorte que, pendant ces jours d’été, personne ne pouvait le voir que dans ce bois, et les avenues n’en étaient ouvertes qu’à ceux qui pouvaient être les associés ou les ministres de ses passions. […] Quant aux bois nécessaires pour le construire, vous avez, par autorité publique, commandé aux habitants de Rhégium de les fournir, comme ils le disent, et vous ne sauriez le nier, attendu que les Mamertins n’ont pas chez eux de bois de construction.
» Puis tombant elle-même à genoux sur le bord, Et des mains embrassant le pilier de la couche, Comme nous en pleurant elle y colla sa bouche ; Ses larmes sur le bois ruisselaient à grands flots, Et la chambre un moment fut pleine de sanglots1… Mais des pieds de chevaux dans la cour résonnèrent, Le marteau retentit, et les cloches sonnèrent.
En outre, on leur fait chausser, pour se grandir, des chaussures à semelles épaisses, appelées cothurnes, analogues à celles garnies de semelles de bois, dont le coryphée se sert pour battre la mesure, et qui portent le nom de κρούπεζαι ; des gantelets ajoutent à la longueur de leurs bras, et des cuirasses matelassées, ou προστερνίδια, en donnant à leur buste de la prestance et de l’ampleur, achèvent de communiquer à leur physionomie je ne sais quoi de grandiose et de surnaturel. […] E. de Tournai, la droite à Authoin, le centre à Fontenoy, la gauche au bois de Barri ; dix-huit mille hommes maintinrent le siège devant Tournai, et six mille gardèrent les ponts sur l’Escaut pour assurer nos communications. […] À six heures, le feu commença, les deux villages et le bois étaient garnis de cent pièces de canon, et le terrain si resserré qu’on allait combattre en champ clos. […] L’attaque étant manquée sur ces deux points, une manœuvre plus hardie fut tentée par le duc de Cumberland, du côté du bois de Barri, mais elle échoua par la désobéissance du major-général Ingolsby, qui n’osa pas l’exécuter. C’est alors que le duc de Cumberland résolut de percer le centre de notre ligne et de passer entre Fontenoy et la redoute du bois en essuyant leurs feux.
Ainsi, l’on dit en français : le sifflement des vents. le mugissement des flots, le bourdonnement de l’abeille, le craquement du bois qui se fend et éclate, le bouillonnement de l’eau, le pétillement de la flamme, la douce haleine du zéphyr, le doux murmure d’un ruisseau, etc. […] Ils arrivèrent dans des bois fortunés, parmi de riants bocages, charmant séjour de la joie et du bonheur.
Ne faites donc point rimer loi avec bois, voix, ou exploit ; non plus que genou avec courroux, etc.
Pour les multiplier, ajoutez aux premiers La dépouille des bois, la cendre des foyers. […] On vit errer la nuit des spectres lamentables ; Des bois muets, sortoient des voix épouvantables ; L’airain même parut sensible à nos malheurs ; Sur le marbre amolli l’on vit couler des pleurs ; La terre s’entr’ouvrit, les fleuves reculèrent, Et, pour comble d’effroi…. les animaux parlèrent. […] Cependant sa visite assez insupportable ; Traîne en une longueur encore épouvantable ; Et l’on demande l’heure, et l’on bâille vingt fois, Qu’elle s’émeut autant qu’une pièce de bois.
Lorsque l’expression propre ne se présente pas d’elle-même, il faut la chercher avec patience jusqu’à ce qu’on l’ait trouvée ; il faut avec Boileau méditer et saisir le mot au moment où il se présente : Je trouve au coin d’un bois le mot qui m’avait fui, et ne pas renoncer à le trouver dans aucune circonstance.
Je bois.
Cependant sa visite, assez insupportable, Traîne en une longueur encor épouvantable ; Et l’on demande l’heure, et l’on bâille vingt fois, Qu’elle grouille3 aussi peu qu’une pièce de bois.
Donc dans l’âme de ce mauvais riche et de ses cruels imitateurs, où142 la raison a perdu l’empire, où les lois n’ont plus de vigueur, l’ambition, l’avarice, la délicatesse, toutes les autres passions, troupe mutine et emportée, font retentir de toutes parts un cri séditieux, où l’on n’entend que ces mots : « Apporte, apporte. » Dicentes affer, affer 143, apporte toujours de l’aliment à l’avarice, du bois à cette flamme dévorante ; apporte une somptuosité plus raffinée à ce luxe curieux144 et délicat ; apporte des plaisirs plus exquis à cet appétit dégoûté par son abondance. […] Or, un homme, mes chers auditeurs, dont la croix, selon la belle expression de saint Augustin182, a passé du lieu infâme des supplices sur le front des monarques et des empereurs, un homme qui sans autre secours, sans autres armes, par la vertu seule de la croix, a vaincu l’idolâtrie, a triomphé de la superstition, a détruit le culte des faux dieux, a conquis tout l’univers, au lieu que les plus grands rois de l’univers ont besoin pour les moindres conquêtes de tant de secours : un homme qui, comme le chante l’Église, a trouvé le moyen de régner par où les autres cessent de vivre, c’est-à-dire par le bois qui fut l’instrument de sa mort ; et ce qui est encore plus merveilleux, un homme qui pendant sa vie avait expressément marqué que tout cela s’accomplirait, et que du moment qu’il serait élevé de la terre, il attirerait tout à lui ; un tel homme n’est-il pas plus qu’homme ? […] Voyez ces plages désertes, ces tristes contrées où l’homme n’a jamais résidé, couvertes ou plutôt hérissées de bois épais et noirs dans toutes les parties élevées ; des arbres sans écorce et sans cime, courbés, rompus, tombant de vétusté ; d’autres en plus grand nombre, gisant auprès des premiers, pour pourrir sur des monceaux déjà pourris, étouffent, ensevelissent les germes prêts à éclore. […] Les rives du lac de Bienne sont plus sauvages et romantiques que celles du lac de Genève, parce que les rochers et les bois y bordent l’eau de plus près ; mais elles ne sont pas moins riantes. […] On y trouve des champs, des vignes, des bois, des vergers, de gras pâturages ombragés de bosquets et bordés d’arbrisseaux de toute espèce, dont le bord des eaux entretient la fraîcheur.
………………………………………………… La guerre est loin de moi ; la flûte pastorale, De l’épaisseur des bois qui répète ses sons, Vient rassurer mes sens au bruit des chansons.
Primitivement les statues des dieux étaient en bois ou en argile. — 12. […] Il y a en Égypte plusieurs merveilles : dans un certain lac, l’île flottante de Chemmis, qui porte des bois sacrés, des forêts, et un vaste temple d’Apollon, et qui va çà et là, selon qu’elle est poussée par les vents ; les Pyramides, construites en pierres de trente pieds ; la plus grande occupe un emplacement de près de quatre arpents, et s’élève à une hauteur de quatre cent seize pieds ; l’ancienne plaine de Mœris, transformée aujourd’hui en un lac de vingt mille pas de tour et assez profond pour porter de gros vaisseaux ; le Labyrinthe, ouvrage de Psammétichus, renfermant trois mille maisons et douze palais dans une muraille qui forme une enceinte continue ; il est bâti et couvert en marbre ; il a une seule entrée ; mais il renferme dans l’intérieur des routes presque innombrables dont les mille détours vont et reviennent en tous sens.
Virgile, cet autre poète du goût, peignant le bruit sourd, caverneux, que fit résonner dans les flancs du cheval de bois la lance de Laocoon, avait admirablement dit (Énéide, liv. […] Les plus simples objets, le chant d’une fauvette, Le matin d’un beau jour, la verdure des bois, La fraîcheur d’une violette, Mille spectacles qu’autrefois On voyait avec nonchalance, Transportent aujourd’hui, présentent des appas, Inconnus à l’indifférence, Et que la foule ne voit pas. […] Le lecteur s’est déjà intéressé à lui dans son noble dévouement pour la patrie, alors qu’il l’a vu lancer une flèche contre les flancs du cheval de bois, instrument de ruine pour son pays. […] Rousseau : Arbres dépouillés de verdure, Malheureux cadavres des bois.
Par exemple, Boileau, dans le dernier chant de son Art poétique, interrompt la série de préceptes qui constitue l’art qu’il enseigne, pour introduire le tableau des bienfaits de la poésie, qu’il raconte en ces termes : Avant que la raison, s’expliquant par la voix, Eût instruit les humains, eût enseigné des lois, Tous les hommes suivaient la grossière nature ; Dispersés dans les bois, couraient à la pâture ; La force tenait lieu de droit et d’équité ; Le meurtre s’exerçait avec impunité.
Parmi ces bois et ces hameaux C’est là que je commence à vivre.
Il se souvient encore du faible germe qui est devenu un chêne immense ; et les bois qu’il a vus naître, il les a vus vieillir avec lui.
Je trouve au coin d’un bois le mot qui m’avait fui.
Le monastère recherche le silence et l’ombre des bois, le calme des eaux tranquilles.
Je n’ai jamais rien pu faire la plume à la main vis-à-vis d’une table et de mon papier : c’est à la promenade, au milieu des rochers et des bois, c’est la nuit dans mon lit et durant mes insomnies que j’écris dans mon cerveau, l’on peut juger avec quelle lenteur, pour un homme absolument dépourvu de toute mémoire verbale, et qui de la vie n’a pu retenir six vers par cœur.
Lorsqu’on dit d’un vent qu’il souffle, et d’un autre qu’il rugit ou gronde ; d’un serpent qu’il siffle ; d’une mouche qu’elle bourdonne ; d’une pièce de bois qu’elle craque ; d’une rivière qu’elle coule ; de la grêle qu’elle retentit ; l’analogie de ces mots avec la chose qu’ils expriment est bien facile à saisir. […] Ce furent, dans quelques contrées, les feuilles ou les écorces de certains arbres, et, dans d’autres, des tablettes de bois recouvertes d’une légère couche de cire sur laquelle on traçait les caractères avec un style ou aiguille de fer.
La Fontaine, dans Philémon et Baucis, voulant prouver que ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux, met en opposition le sort de l’ambitieux et celui du sage : Ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux : Ces deux divinités n’accordent à nos vœux Que des biens peu certains, qu’un plaisir peu tranquille ; Des soucis dévorants c’est l’éternel asile, Véritables vautours que le fils de Japet Représente, enchaîné sur son triste sommet, L’humble toit est exempt d’un tribut si funeste, Le sage y vit en paix et méprise le reste ; Content de ces douceurs errant parmi les bois, Il regarde à ses pieds les favoris des rois ; Il lit au front de ceux qu’un vain luxe environne Que la fortune vend ce qu’on croit qu’elle donne.
Pour les multiplier ajoutez aux premiers La dépouille des bois, la cendre des foyers.
Avertissement La Composition française est regardée, à bon droit, par les candidats aux divers examens et concours, comme une épreuve des plus difficiles. Il convient donc de s’y préparer par de nombreux exercices. C’est pour en offrir à tous le moyen et la facilité que nous publions ce livre. On y trouvera des plans, des développements, des devoirs d’élèves, et, pour chaque école, la plupart des sujets qui ont été proposés aux candidats, depuis de longues années. Ils ne seront donc point exposés à faire fausse route, et ils pourront diriger tous leurs efforts vers le but qu’ils veulent atteindre.
En vérité, si votre ramage Se rapporte à votre plumage, Vous êtes le phénix des oiseaux de ces bois. […] Lorsqu’une seule des syllabes porte les signes du pluriel (s, x), les deux mots, quoique au singulier, ne forment pas une rime. — Exploit ne rime pas avec bois, courroux avec goût, trépas avec état, etc.
Ces vers sont prosaïques et manquent d’élégance ; mais voyez comme Racine sait rendre la même pensée : Mon arc, mes javelots, mon char, tout m’importune ; Je ne me souviens plus des leçons de Neptune : Mes seuls gémissements font retentir les bois, Et mes coursiers oisifs ont oublié ma voix.