Il jouit de toute la liberté, de toute la dignité d’une nation entière, en parlant devant elle et pour elle ; les principes éternels de toute justice sont là dans toute leur puissance naturelle, invoqués devant la puissance qui a le droit de les appliquer ; ils sont là pour servir l’homme de bien qui saura en faire un digne usage, pour faire rougir le méchant qui oserait les démentir ou les repousser. […] Mais pour que l’éloquence politique acquière généralement cet empire, il faut supposer d’abord que l’ esprit national est généralement bon et sain, comme il l’était dans les beaux siècles de la Grèce et de Rome ; et il faudrait s’attendre à un effet tout contraire, si une nation nombreuse se trouvait tout-à-coup composée de parleurs et d’auditeurs, précisément à l’époque où ayant perdu le frein de la religion et de la morale, elle aurait aussi rompu le joug de toute autorité. […] Nous ne dirons rien de la première ; elle concerne les diplomates et représentants d’une nation.
Ici l’orateur n’avait plus, pour soutenir et pour animer sa marche, le tableau toujours intéressant des troubles des nations, des révolutions des empires : ici, tout l’intérêt repose sur une princesse aimable, qui réunissait toutes les qualités du cœur aux talents de l’esprit le plus cultivé, et qui ne mit entre la santé la plus florissante et la mort la plus affreuse, que l’intervalle de quelques heures !
Aujourd’hui, en effet, il a pour juge le tribunal, demain il aura peut-être la nation ; aujourd’hui sa parole n’est entendue que de quelques centaines d’individus, demain elle sera lue par l’Europe entière.
Les nouvellistes Il y a une certaine nation qu’on appelle les nouvellistes.
c’est l’opinion reçue dès l’enfance, et établie par le sentiment unanime de la nation, qu’un gentilhomme sans cœur se dégrade lui-même et n’est plus digne de voir le jour. […] Admirable idée que concevait le docteur des nations, se représentant toujours la passion du Sauveur des hommes comme un mystère de puissance et de sagesse. […] Il suivait en tout les véritables intérêts de sa nation, dont il était autant le père que le roi. […] — Seigneur, lui dit Callisthène, vous êtes chef de deux nations : l’une, esclave avant que vous l’eussiez soumise, ne l’est pas moins depuis que vous l’avez vaincue ; l’autre, libre avant qu’elle vous servit à remporter tant de victoires, l’est encore depuis que vous les avez remportées. […] Alexandre mourut ; et toutes les nations furent sans maître.
……………… He, above the rest, In shape and gesture proudly eminent, Stood like a tower : his form had not yet lost All her original brightness, nor appeared Less than an arch-angel ruined, and th’ excess Of glory obscured : as when the sun new risen Looks trough the horizontal misty air Shorn of his beams : or from behind the moon, In dim eclipse disastrous twilight sheds On half the nations, and with fear of change Perplexes monarchs.
Ni les troubles, Zénobie 1, qui agitent votre empire, ni la guerre que vous soutenez virilement contre une nation puissante depuis la mort du roi votre époux, ne diminuent rien de votre magnificence : vous avez préféré à toute autre contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice : l’air y est sain et tempéré, la situation en est riante ; un bois sacré l’ombrage du côté du couchant ; les dieux de Syrie, qui habitent quelquefois la terre, n’y auraient pu choisir une plus belle demeure ; la campagne autour est couverte d’hommes qui taillent et qui coupent, qui vont et qui viennent, qui roulent ou qui charrient le bois du Liban, l’airain et le porphyre ; les grues2 et les machines gémissent dans l’air, et font espérer, à ceux qui voyagent vers l’Arabie3, de revoir à leur retour en leurs foyers ce palais achevé, et dans cette splendeur où vous désirez de le porter, avant de l’habiter vous et les princes vos enfants.
D’ailleurs, c’est par un effet de la providence divine que nulle terre ne porte tout ce qui sert à la vie humaine ; car le besoin invite les hommes au commerce pour se donner mutuellement ce qui leur manque, et ce besoin est le lien naturel de la société entre les nations : autrement tous les peuples du monde seraient réduits à une seule sorte d’habits et d’aliments ; rien ne les inviterait à se connaître et à s’entrevoir.
Je ne vous dis plus comme autrefois : Donnerez-vous les premiers aux nations le spectacle d’un peuple assemblé pour manquer à la foi publique ?
De là cette haine implacable de Junon contre la nation troyenne. […] Il termina glorieusement plusieurs guerres importantes en Afrique et en Asie, où périt le célèbre Mithridate, roi de Pont ; subjugua un grand nombre de nations ; prit une infinité de villes ; fut trois fois honoré du triomphe, et trois fois du consulat ; établit plusieurs lois fort sages, et vit dans Rome une statue équestre s’élever en son honneur.
Dans ces républiques où de grands intérêts étaient traités au milieu des assemblées de la nation, le ressort des passions devait être souvent employé : tout dépendait du peuple, et le peuple dépendait de la parole. […] » Cette figure, la plus hardie qu’on ait jamais employée, et en même temps la plus à sa place, est un des plus beaux traits d’éloquence qu’on puisse lire chez les nations anciennes et modernes ; et le reste du discours n’est pas indigne de cet endroit si saillant : de pareils chefs-d’œuvre sont très rares. […] Lorsque le grand prêtre, dans Athalie, fait espérer que Dieu doit un jour tirer Joas du tombeau : El de David éteint rallumer le flambeau, cette épithète, qui accompagnerait mal tout autre nom, semble faite pour celui de David, la lumière d’Israël, d’où doit sortir la lumière des nations.
On accourut à cette cause de tous les pays de la Grèce, comme à un spectacle extraordinaire ; et c’en était un en effet, de voir aux prises les deux plus grands orateurs de leur siècle, ministres tous deux, et souvent employés l’un et l’autre dans les affaires de leur ville et de leur nation ; animés tous deux par leur intérêt personnel, et par l’animosité la plus vive.
Socrate et Cicéron la prirent sous leur patronage ; mais ce mode de réfutation appartient surtout aux Français, et ressort, dès l’origine, du génie de la nation.
Une espèce de sauvage, presque nu, pâle et miné par la fièvre, garde ces tristes chaumières : on dirait qu’aucune nation n’a osé succéder aux maîtres du monde dans leur terre natale, et que les champs sont tels que les a laissés le soc de Cincinnatus, ou la dernière charrue romaine.
Tantôt c’est l’agrément et la vivacité : Je vois fuir aussitôt toute la nation Des lapins, qui sur la bruyère, L’œil éveillé, l’oreille au guet, S’égayaient, et de thym parfumaient leur banquet. […] Ô nation brillante et vaine ! […] Malheur à tes peuples pervers, Reine des nations, fille de Babylone314 La foudre gronde dans les airs Le Seigneur n’est pas loin : tremble, descends du trône.
» Ce morceau, dit Voltaire 1, est un des plus beaux traits d’éloquence qu’on puisse lire chez les Nations anciennes et modernes ; et le reste du discours n’est pas indigne de cet endroit si saillant.
Je sais que mon désir est difficile à satisfaire, mais rien n’est impossible à ta puissance2. » Enfin, si dans la foule des maux prêts à m’accabler, si dans la nécessité d’un procès aussi bizarre, cet Être bienfaisant m’eût laissé le choix du tribunal, je l’aurais supplié qu’il fût tel que, tout près encore de la naissance de ses augustes fonctions, il pût sentir que l’expulsion d’un membre vicié l’honorait plus aux yeux de la nation que cent jugements particuliers, où les murmures des malheureux balancent toujours l’éloge que les heureux sont tentés de donner.
Voilà le goût classique ; qu’il soit sage sans être timide, exact sans être borné3 ; qu’il passe à travers les écoles moins pures de quelques nations étrangères, pour se familiariser avec de nouvelles idées4, se fortifier dans ses opinions, ou se guérir de ses scrupules1 ; qu’il essaye, pour ainsi dire, les principes sur une grande variété d’objets ; il en connaîtra mieux la justesse, et, corrigé d’une sorte de pusillanimité sauvage, il ne s’effarouchera pas de ce qui paraît nouveau, étrange, inusité ; il en approchera, et saura quelquefois l’admirer2.
La Grèce, cette mère féconde des lettres et des arts, n’a pas eu deux Homère, deux Platon, deux Phidias, quoiqu’elle ait produit plus d’une génération de poëtes, de philosophes et d’artistes, et qu’aucune nation n’ait gardé aussi longtemps qu’elle l’empire de l’esprit et du goût.
Et sachez qu’il n’y eut [homme] si hardi, à qui la chair ne frémît ; et ce ne fut pas merveille, [vu] que jamais si grande affaire ne fut entreprise par aucune nation, depuis que le monde fut établi. […] Otez-moi la violence et la force : il n’est rien, à mon avis, qui abâtardisse et étourdisse si fort une nation bien née. […] La reine862 avait imaginé une mascarade863 où ceux qu’elle nomma pour danser devaient représenter différentes nations. […] Je vous laisse le choix des nations. — Si cela est, reprit le chevalier de Gramont, je m’habillerai à la française pour me déguiser ; car on me fait déjà l’honneur de me prendre pour un Anglais dans votre ville de Londres… Je ferai partir Termes demain matin, et, si je ne vous fais voir à son retour l’habit le plus galant que vous ayez encore vu, tenez-moi pour la nation la plus déshonorée de votre mascarade. » Termes partit avec des instructions réitérées sur le sujet du voyage, et, son maître redoublant d’impatience dans une conjoncture comme celle-là, le courrier ne pouvait pas encore être débarqué qu’il commençait à compter les moments dans l’attente de son retour.... […] lorsqu’il fallait faire respecter la nation aux étrangers, lorsque enfin, dans les occasions périlleuses, il fallait animer les soldats, nous remontions cent fois plus haut que nous n’étions descendus ; nous ramenions la fierté sur notre visage, et l’on trouvait quelquefois que nous représentions assez bien.
Ils ont égaré le goût de la nation ; par un respect mal entendu pour la noblesse du style, ils ont banni de la poésie et même de la prose une foule de mots justes, précis et parfaitement français, pour y substituer des termes vagues et de convention85.
Les Grecs, les Latins et les écrivains de notre nation l’ont employée avec le plus grand succès pour traiter toutes sortes de matières42.
134Comme une vigne transplantée Qui va fleurir sous d’autres cieux, Par toi-même dans ces beaux lieux Ta nation fut transportée.
Ceux-là suffisent pour entretenir toute la nation dans une émulation de gloire, etc. » M.
Je vois fuir aussitôt toute la nation Des lapins, qui, sur la bruyère, L’œil éveillé, l’oreille au guet, S’égayaient, et de thym parfumaient leur banquet Le bruit du coup fait que la bande S’en va chercher sa sûreté !
Il devra, avant de déclarer la guerre, établir aux yeux des autres puissances la légitimité de ses griefs contre la nation ennemie, et prouver qu’il a épuisé, par voie diplomatique, tous les moyens de liation. […] Mais si, contre toute vraisemblance, ils viennent à se heurter à des obstacles soulevés soit par les scrupules de la prudence, soit par les calculs de l’intérêt, ils feront un appel énergique à la nation et noieront les résistances dans le torrent de l’enthousiasme populaire.
Nos pauvres sont nourris du produit de ces ouvrages, qui nous soumettent jusqu’aux nations qui nous haïssent.
Je suis toujours étonné, dit Voltaire, de cette variété prodigieuse avec laquelle les sujets galants ont été traités par notre nation.
Les Abenakis et les Mohicans formaient la principale branche de la grande nation sauvage des Lennapes, disséminée dans l’Amérique du Nord à l’est des monts Alleghany. […] Ils conçoivent le projet de doter de cette source de richesses les nations chrétiennes. […] Il était venu à Cracovie avec les principaux : de sa nation ; et, en attendant la décision de la diète et celle d’Hedwige, il se faisait instruire des vérités de la foi. […] Considérations politiques : L’Attique produit peu de blé ; elle en achète aux nations étrangères, auxquelles elle vend à un prix très-élevé son miel, qui est le meilleur de l’univers. […] On appelle états généraux, en Hollande, l’assemblée des représentants de la nation.
Veux-tu connaître la nation des Scythes ?
L’élévation dont la naissance les met en possession les empêche toute seule de s’en rendre dignes : héritiers d’un grand nom, il leur paraît inutile de s’en faire un à eux-mêmes ; ils goûtent les fruits d’une gloire dont ils n’ont pas goûté l’amertume ; le sang et les travaux de leurs ancêtres deviennent le titre de leur mollesse et de leur oisiveté ; la nature a tout fait pour eux, elle ne laisse plus rien à faire au mérite ; et souvent l’époque glorieuse de l’élévation d’une race devient, un moment après, elle-même, sous un indigne héritier, le signal de sa décadence et de son opprobre ; les exemples là-dessus sont de toutes les nations et de tous les siècles.
Zénobie ou la vanité de la magnificence Ni les troubles, Zénobie 4, qui agitent votre empire, ni la guerre que vous soutenez virilement contre une nation puissante depuis la mort du roi votre époux, ne diminuent rien de votre magnificence : vous avez préféré à toute autre contrée les rives de l’Euphrate pour y élever un superbe édifice ; l’air y est sain et tempéré, la situation en est riante ; un bois sacré l’ombrage du côté du couchant ; les dieux de Syrie, qui habitent quelquefois la terre, n’y auraient pu choisir une plus belle demeure ; la campagne autour est couverte d’hommes qui taillent et qui coupent, qui vont et qui viennent, qui roulent ou qui charrient du bois du Liban, l’airain et le porphyre ; les grues5 et les machines gémissent dans l’air, et font espérer à ceux qui voyagent vers l’Arabie de revoir à leur retour en leurs foyers ce palais achevé, et dans cette splendeur où vous désirez le porter, avant de l’habiter vous, et les princes vos enfants.
Qu’il vous donne ce roi promis aux nations, Cet enfant de David, votre espoir, votre attente… Mais nous nous reverrons.
Les ambitieux firent venir à Rome des villes et des nations entières pour troubler les suffrages, ou se les faire donner5 ; les assemblées furent de véritables conjurations.
Une espèce de sauvage, presque nu, pâle et miné par la fièvre, garde ces tristes chaumières : on dirait qu’aucune nation n’a osé succéder aux maîtres du monde dans leur terre natale, et que les champs sont tels que les a laissés le soc de Cincinnatus, ou la dernière charrue romaine.
Cette gloire ne pouvait appartenir qu’au royal auteur de ces institutions qui doivent affermir à jamais la glorieuse durée du trône et commencer une ère nouvelle de félicité et de grandeur pour la nation. […] Les lieux d’où se tirent les argumens concernant la personne sont l’origine, la nation, la patrie la parenté, le sexe, l’âge, l’éducation, le tempérament, la fortune, le rang, la profession, le caractère, les mœrs, les habitudes, les goûts, les passions et autres attributs semblables. […] La guerre civile, celle d’Afrique, celle au-delà des Alpes et celle d’Espagne, celle qu’il a fallu soutenir contre plusieurs nations puissantes et belliqueuses, enfin la guerre contre les esclaves et la guerre navale, toutes ces guerres si différentes, que lui seul a non-seulement entreprises, mais encore terminées, sont un témoignage éclatant qu’il n’y a rien dans l’art militaire qui puisse échapper à la science de ce grand homme. » (Pro lege Maniliâ.) […] C’est un homme dont les devoirs sont aussi étendus que sa puissance, qui répond à Dieu d’un peuple entier, et participe par ses vertus à tous les honneurs dus au génie : un homme qui se sanctifie par son pouvoir même, lorsqu’il rend ses sujets heureux : un homme dont les actions sont des exemples, les paroles des bienfaits, les regards même des récompenses : un homme qui n’est élevé au-dessus des autres que pour découvrir les malheureux de plus loin ; c’est enfin une victime honorable de la félicité publique, à qui la providence a donné pour famille une nation, pour témoin l’univers, tous les siècles pour juges. » (L’abbé Maury, Panég. de saint Louis.)
L’invention de la poésie dramatique n’appartient pas à un seul peuple ; on la rencontre à différents degrés chez toutes les nations.
De l’espéce au genre : Si chaque citoyen a pour devoir de défendre son honneur, le même devoir s’impose à toute la nation. […] C’est rendre hommage à un homme et à une nation que de ne pas leur adresser d’autres discours ; les orateurs politiques, des pays libres, de l’Angleterre et des États-Unis, le savent bien. […] Confirmation, puisque toutes les qualités et les vertus de la reine n’ont pu la préserver de ces coups terribles par lesquels s’accomplissent les décrets de Dieu sur les rois et sur les nations. […] C’est ainsi que les guerres, les pestes ou les fléaux qui viennent affliger une nation après l’apparition d’une comète sont attribués par l’imagination populaire à l’influence de cet astre.
Ces deux Français étaient deux ornements de leur nation par leur courage. […] Il est, il est sur terre une infernale cuve, On la nomme Paris ; c’est une large étuve, Une fosse de pierre aux immenses contours Qu’une eau jaune et terreuse enferme à triples tours ; C‘est un volcan fumeux et toujours en haleine Qui remue à longs flots de la matière humaine ; Un précipice ouvert à la corruption Où la fange descend de toute nation, Et qui de temps en temps, plein d’une vase immonde, Soulevant ses bouillons, déborde sur le monde. […] Alors un ennemi plus terrible que l’onde Vint achever partout la défaite du monde ; La faim de tous les cœurs chassa les passions ; Les malheureux, vivant après leurs nations, N’avaient qu’une pensée, effroyable torture, L’approche de la mort, la mort sans sépulture. […] Elle fit retirer de la Loire, et remettre aux Anglais le corps de Glacidas ; ce chef avait surpassé tous ceux de sa nation, dans les injures dont il avait accablé la Pucelle.
Il veut peindre le fondateur de la nation romaine luttant avec ses compagnons contre les vagues irritées et les vents en fureur, bien plus que la tempête elle-même ou le déchaînement des éléments conjurés. […] Il doit encore observer les bienséances du style, qui consistent à modifier les convenances locales suivant le goût de l’époque où l’on écrit et le caractère particulier de sa nation.
VII Le nom du lieu se met élégamment pour celui de la nation. […] Si cependant le nom de pays était peu usité, ou s’il n’existait pas, il faudrait employer le nom de la nation.
Racine, qui avait également bien étudié et le génie de la langue et le caractère de la nation française, sentit que le seul moyen de donner des ailes à notre poésie, si lourde, si rampante jusqu’à lui, et qui ne s’était encore élevée que dans quelques stances de Malherbe, était de la débarrasser de ces mots auxiliaires, de ces particules traînantes qui donnent à la versification la marche de la prose ; de l’attirail des prépositions, des circonlocutions, etc., etc.
On en trouve aussi d’admirables en tous les genres dans les écrivains de notre nation.
Là, dans un long tissu de belles actions, Il verra comme il faut dompter les nations, Attaquer une place, ordonner une armée, Et sur de grands exploits bâtir sa renommée.
La langue, qui est le principal organe de la parole, a aussi prêté son nom pour désigner l’idiome ou le langage des différentes nations. […] ) Les noms de villes, de fleuves, de lieux particuliers, se prennent aussi pour les noms de provinces, de nations. […] Cic. — Imperium (de imperare), signifie empire, vaste état composé de différentes nations.
Aussi les Grecs sont-ils une nation d’artistes : dès l’enfance, la musique (culture littéraire et morale), façonne les jeunes âmes, et cette culture fait partie de l’éducation nationale ; pour les Grecs l’agréable doit être mêlé à l’utile, parce que l’idéal domine, à une hauteur infinie, le réel. […] De cet esprit guerrier, il fait ensuite dériver toutes les autres vertus qu’on attribue d’ordinaire aux Romains : la valeur, la constance nécessaires à « une nation toujours en guerre et par principe de gouvernement » ; « l’amour de la patrie, la passion de la gloire, sentiments naturels à un peuple qui se croyait né pour commander aux autres ; l’esprit de gouvernement, le génie administratif, qu’il fallait posséder pour maintenir dans la soumission tant de sujets et d’alliés, et pour administrer tant de conquêtes. » Tels sont, d’après Montesquieu, les principaux traits du caractère romain, et qui ont leur racine, selon lui, dans cet esprit militaire qui fit leur grandeur et dont la perte causa leur décadence. […] Aussi plus de mœurs romanesques : il faut à la comédie des mœurs véritables, empruntées à la nation et au temps où vit le poète. […] Le grand règne n’avait laissé, à cause de ses dernières années, que de tristes souvenirs dans la nation ; l’œuvre de Voltaire a été une réhabilitation.