Lutte de la violence contre la vérité. […] Tous les efforts de la violence ne peuvent affaiblir la vérité, et ne servent qu’à la relever davantage. Toutes les lumières de la vérité ne peuvent rien pour arrêter la violence et ne font que l’irriter encore plus. […] Toutes vos lumières ne peuvent arriver qu’à connaître que ce n’est point dans vous-mêmes que vous trouverez ni la vérité ni le bien. […] Si la première règle est de parler avec vérité, la seconde est de parler avec discrétion.
Deux choses peuvent être renfermées sous ce nom : la première est l’étude des preuves de la vérité de la religion chrétienne ; la seconde est l’étude de la doctrine qu’elle enseigne, et qui est ou l’objet de notre foi ou la règle de notre conduite. […] Vous ne sauriez mieux réussir à l’éviter qu’en vous attachant aux deux vues générales que je viens de vous marquer : l’une, de vous convaincre toujours de plus en plus du bonheur que vous avez d’être né dans la seule véritable religion, en vous appliquant à considérer les caractères éclatants qui en démontrent la vérité ; l’autre, de vous remplir le cœur et l’esprit des préceptes qu’elle renferme, et qui sont la route assurée pour parvenir au souverain bien, que les anciens philosophes ont tant cherché et que la religion seule peut nous faire trouver. […] Non-seulement cette étude affermit et fortifie notre foi, mais elle nous remplit d’une juste reconnaissance envers Dieu, qui a fait tant de profiges, et dans l’ancienne loi et dans la nouvelle, soit pour révéler aux hommes la véritable manière de l’adorer et de le servir, soit pour les convaincre de la vérité et de la certitude de cette révélation. […] Il ne me reste, après cela, que de prier Dieu qu’il répande sa bénédiction sur l’étude que vous en ferez, qu’il vous préserve de cet esprit de curiosité qui se perd en voulant approfondir des questions vaines, inutiles ou même dangereuses, et qu’il vous inspire ce goût solide de la vérité, qui la cherche avec ardeur, mais avec simplicité, et qui s’occupe tout entier des vérités utiles, bien moins pour les connaître que pour les pratiquer. […] Là-dessus Malebranche a fort bien dit aussi, dans sa Recherche de la vérité : « La méthode la plus courte et la plus assurée pour découvrir la vérité, c’est d’écouter plutôt notre foi que notre raison, et tendre à Dieu, non tant par nos forces naturelles, qui depuis le péché sont toutes languissantes, que par le secours de la foi, par laquelle seule Dieu veut nous conduire dans cette lumière immense de la vérité qui dissipera toutes nos ténèbres. » 1.
Le suffrage de la saine raison qui l’admire, en atteste l’immuable vérité. […] La vérité se montra aux hommes ; les nations la reconnurent ; et la face du monde entier fut changée. […] Ainsi nous devons approfondir la vérité de la religion en même temps que nous en étudierons la me. […] L’auteur présente toujours la vérité avec les traits les plus capables de la faire sentir et de la faire aimer. […] La vérité dans les discours, la droiture dans les actions, l’aménité dans le caractère ; voilà ce qui fait l’homme vraiment aimable et généralement estimé.
Bornons-nous aux vérités qui sont du domaine du raisonnement. […] Parce que vous déduisez cette vérité d’une série de propositions successivement évidentes d’où elle découle invinciblement. […] Parce que vous induisez cette vérité d’un certain nombre d’expériences qui vous ont toujours présenté le même résultat. […] Il y a donc des vérités d’évidence, que nous admettons immédiatement, ou que nous déduisons par la démonstration d’autres vérités précédemment admises ; tels sont les axiomes, les propositions mathématiques. […] Il y a des vérités de témoignage, qui nous ont été transmises par d’autres, et que nous n’admettons qu’après avoir pesé et contrôlé les autorités sur lesquelles elles s’appuient ; telles sont les vérités historiques.
Il avait conçu l’ambition de donner aux vérités de la foi la rigueur de la certitude scientifique. […] La vérité C’est une étrange et longue guerre que celle où la violence essaye d’opprimer la vérité ; tous les efforts de la violence ne peuvent affaiblir la vérité, et ne servent qu’à la relever davantage. Toutes les lumières de la vérité ne peuvent rien pour arrêter la violence, et ne font que l’irriter encore plus. […] Si vous voulez qu’il puisse trouver la vérité, chassez cet animal qui tient sa raison en échec, et trouble cette puissante intelligence qui gouverne les villes et les royaumes. […] Que les conditions de la violence et de la vérité se ressemblent.
L’artiste lui doit la vérité qui fait les chefs-d’œuvre ; vérité admirable, mais dont l’expression est une, immuable, fixée à jamais dans une statue antique ou dans un tableau de Raphaël. […] — Les preuves rendent la vérité claire, sinon évidente. […] Elle ne doit jamais descendre au mensonge, ni altérer ; la vérité ; mais elle peut l’adoucir. […] Le mensonge est partout à côté de la vérité. […] — Elle exagère la vérité pour la faire mieux entendre.
La vérité La vérité, cette lumière du ciel, est la seule chose ici-bas qui soit digne des soins et des recherches de l’homme. […] Pascal a dit de la vérité : « C’est une étrange et longue guerre que celle où la violence essaye d’opprimer la vérité. Tous les efforts de la violence ne peuvent affaiblir la vérité, et ne servent qu’à la relever davantage. Toutes les lumières de la vérité ne peuvent rien pour arrêter la violence et ne font que l’irriter encore plus. […] L’âme, aussi bien que le corps, a sa faim et sa nourriture : cette nourriture, c’est la vérité, c’est un bien permanent et solide, c’est une pure et sincère beauté ; et tout cela c’est Dieu même.
La philosophie de nos jours a réprouvé ce genre d’éloquence, sous prétexte que la vérité y est quelquefois blessée, comme si cette vérité était plus scrupuleusement respectée dans les autres genres que cette même philosophie autorise ou fait valoir. […] « Mais dis-je la vérité ? […] Quelle pompe dans cette figure, et quelle vérité en même temps ! […] Quelle conclusion l’orateur tirera-t-il maintenant des vérités établies dans ce discours, sur les faits les plus propres à en inspirer la conviction ? […] Ce n’est autre chose que la conséquence générale, naturellement déduite des vérités qu’il vient de prouver, des grandes leçons que nous donne le spectacle fréquent de la vanité des grandeurs fragiles de ce monde, et une exhortation pathétique à ne pas laisser inutile le fruit que nous en pouvons retirer.
Il doit instruire, c’est-à-dire éclairer l’esprit en faisant connaître la vérité ; plaire, c’est-à-dire flatter l’imagination en exprimant cette vérité ; toucher, c’est-à-dire maîtriser l’âme en en faisant sentir tout le poids et toute la force. […] L’orateur s’en sert lorsqu’il veut développer une vérité, la rendre plus claire et plus sensible en l’assimilant à une autre. […] L’objet de l’orateur, dans le sermon, est d’expliquer les dogmes et la morale de la religion, c’est-à-dire toutes les vérités spéculatives que nous devons croire, et toutes les vérités pratiques qui doivent diriger notre conduite. […] Ainsi, suivant saint Augustin, la prédication a trois fins : que la vérité soit connue, qu’elle soit écoutée avec plaisir, et qu’elle touche les cœurs. […] On comptait sur la douleur pour tirer de lui la vérité.
Maury, qui sonde et qui guérit les plaies du cœur, qui calme les troubles de -l’imagination, et qui met à la place des chimères qui l’abusent, des vérités douces qui la consolent. […] flatte-t-il les passions aux dépens de la vérité ? […] Prenons pour exemple le beau discours sur la vérité d’un avenir, et suivons la marche de l’orateur dans l’ordre et le développement de ses preuves. […] C’est par cette voie qu’il est parvenu aux connaissances rares et sublimes de l’incrédulité ; c’est à ces grands efforts qu’il doit la découverte d’une vérité, que le reste des hommes, jusqu’à lui, avait ignorée ou détestée ». […] Il tire ensuite de toutes les vérités qu’il vient d’établir, la conclusion suivante : « Que conclure de ce discours ?
Attendez-vous donc à la vérité dans toute sa force, à la vérité dans toute son étendue, à toutes les vérités. […] La vérité revêtue de politesse et d’élégance, dit le P. […] Les vérités les plus terribles sont à peu près dites sur le même ton que lei vérités consolantes. […] De plus, c’est un moyen de dire de bonnes vérités. […] Il faut en quelque sorte mettre la vérité en action.
Le roman diffère de l’histoire ; celle-ci raconte des faits véritables, l’autre vit de fictions ; mais le roman a aussi sa vérité à lui : il fait l’histoire du cœur humain. […] Le roman est donc à la fois fiction et vérité : fiction par la forme, vérité par l’expression. […] Aucun ouvrage d’imagination ne doit avoir pour but exclusif d’amuser, encore moins d’amuser aux dépens de la vérité et des mœurs. […] Trop souvent il peint les passions sous des couleurs vives et attrayantes ; trop souvent, dans les caprices ou le délire de l’imagination, il porte atteinte au bon goût, à la vérité, à la vertu. […] Depuis l’Astrée d’Honoré d’Urfé jusqu’aux interminables romans de mademoiselle Scudéry, tels que le Grand Cyrus et Clélie, le roman français languit dans le platonisme amoureux ; il était complètement en dehors de la vérité.
Ils montraient, par cette définition, que la vertu est inséparable de la vraie éloquence : c’est une vérité qui ne devrait jamais être oubliée. […] C’est aux prêtres que Dieu a donné mission de prêcher et d’enseigner les vérités religieuses ; à eux appartient le droit de moraliser et de reprendre, à l’imitation des apôtres et de Jésus-Christ lui-même. […] Ministre de la vérité et de la vertu, il a à combattre de puissants ennemis : d’un côté, les erreurs de l’esprit, où la faiblesse et l’orgueil entraînent les hommes ; de l’autre, les passions du cœur, jamais satisfaites, jamais calmées. […] La parole de Dieu est un glaive qui tranche au vif toutes les questions ; elle commande aux passions avec autorité ; elle impose à la raison, convaincue d’aveuglement et de faiblesse, des vérités surnaturelles enveloppées d’un nuage de mystère. […] L’éloquence du barreau doit faire triompher la justice et la vérité ; il lui est défendu de se prêter à soutenir l’injustice et le mensonge.
Comment faut-il développer les vérités métaphysiques ? […] C’est un préjugé dangereux pour les poètes et injurieux pour la poésie, de croire qu’elle n’exige ni une vérité rigoureuse ni une progression méthodique dans les idées. […] L’action doit être juste, c’est-à-dire signifier directement et avec précision la vérité que l’on se propose d’enseigner. […] En effet, dit Lamotte, la vérité doit naître de la fable. […] Lorsqu’elle est placée au commencement de la fable, le lecteur a le plaisir, en suivant le fil de la narration, de juger si chaque trait se rapporte exactement à la vérité énoncée.
Toute langue est une philosophie, et une langue parfaite serait la vérité même. » Enfin, pour parvenir à la clarté, il faut, avons-nous dit, réunir à la pureté et à la propriété la précision, et le naturel ou la vérité du style. […] On conçoit que si la précision n’est qu’un parfait tempérament entre le défaut et l’excès, μετρίως, elle est par là même inséparable du naturel, de la vérité, de la justesse de style, trois qualités qu’on a distinguées et qui réellement ne sont qu’une. […] La littérature grecque est peut-être la seule qui fasse exception, pourvu qu’on l’ouvre par Homère et qu’on la ferme sur Théocrite, les éternels modèles du naturel et de la vérité. […] Leur manière châtiée, travaillée, leur respect superstitieux pour la noblesse et le décorum du langage, leur recommandation de polir et de repolir sans cesse, de lire et de relire Cicéron pour y prendre l’ampleur et le redondant de la phrase, tout cela ne rapprochait pas non plus de la vérité et du naturel. […] La glorification du vague et de la périphrase, la froideur, la pesanteur, la monotonie, la nécessité de se renfermer presque toujours dans des généralités communes, d’éviter le détail et le spontané, c’est-à-dire les éléments les plus actifs de l’originalité et de la vérité.
Il faut surtout que la vérité en soit bien constatée. […] L’histoire n’est le récit que des choses vraies : l’historien s’annonce pour être l’organe de la vérité. […] Nul sentiment étranger à. leur objet ne les anime : ils ne sont occupés qu’à peindre la vérité telle qu’elle est. […] Il a moins, fait à la vérité, l’histoire de la nation que celle de ses guerres. […] Ils sont un chef-d’œuvre de vérité et de naïveté.
Tout, dans les inventions de l’art, fut modelé sur les exemples de point d’honneur chevaleresque, de dignité sévère, de bienséance pompeuse, qui brillaient autour du souverain ; et dans les sujets empruntés à l’histoire, la vérité des peintures souffrit souvent de cette préoccupation involontaire de l’écrivain et du poëte. […] Quand la vérité du jour ou du moment devenait difficile à aborder en face, vous l’avez quelquefois adroitement tournée, et vous avez dû prendre les nuances au lieu de grands traits, sachant faire applaudir même ce que vous ne disiez pas. […] Il y a moyen de dire toutes les vérités poliment. — Joubert disait : « Le zèle amer de certains critiques pour le bon goût, leurs indignations, leur véhémence, leur flamme, sont ridicules ; ils écrivent sur les mots comme il n’est permis d’écrire que sur les mœurs. […] Tous les égards sont dus à ceux avec qui nous vivons, et nous ne devons rien aux autres que la vérité. […] On ne saurait être plus courtois, plus juste et plus sévère dans l’art de dire toutes les vérités, celles qui flattent et celles qui inquiètent l’amour propre.
Il énerve les plus grandes vérités par un tour vain et trop orné. […] Il n’est point esclave des mots ; il va droit à la vérité. […] Chaque vérité est mise en sa place par rapport au tout. […] On ne peut forcer. cette barrière éternelle de la vérité et de la justice. […] La vérité, la vertu.
L’antithèse est une opposition de deux vérités qui se donnent du jour l’une à l’autre. […] L’hyperbole exprime au-delà de la vérité, pour ramener l’esprit à la mieux connaître. Le sublime ne peint que la vérité, mais en un sujet noble ; il la peint tout entière, dans sa cause et dans son effet ; il est l’expression ou l’image la plus digne de cette vérité. […] Souvent un mot qui a trouvé heureusement sa place y met la vérité dans tout son jour. […] Rien n’y est prouvé sérieusement : il n’y a en tout cela aucune vérité de morale.
Qu’avez-vous à dire sur la vérité et la vraisemblance dans la description ? […] Cette qualité, vérité ou vraisemblance, est essentielle à la description. […] Parmi les qualités générales de la description, il en est une qui est regardée comme absolument nécessaire ici, c’est la vérité. […] De tous les attributs, le plus essentiel à l’histoire, c’est donc la vérité, et la vérité intéressante. […] Mais le premier ne consulte que le seul intérêt de la vérité.
et quelle conclusion le philosophe sacré tirera-t-il de toutes les vérités qu’il vient d’établir ? […] Ainsi, gloire, félicité, tout l’homme enfin repose sur la conviction et consiste dans la pratique d’une seule et même vérité. […] L’auteur de ce dernier ouvrage ne s’est occupé que de la recherche et de la démonstration d’une seule vérité, qui, il est vrai, devient le principe de beaucoup d’autres. […] Tout est chaleur et mouvement dans ces écrivains, parce que tout y est vérité et sentiment. […] Cette grande vérité d’un avenir, cette base immuable sur laquelle reposent à jamais la morale et la vertu, a été établie par tous les moralistes, chantée partons les poètes anciens et modernes.
L’objet spécial de l’historien, c’est la vérité ; il peut chercher à la rendre intéressante, mais s’il l’altère ou la néglige, il manque au premier de ses devoirs. […] L’historien doit être impartial, c’est-à-dire exposer la vérité tout entière, et rien que la vérité, sans ménagements, sans faiblesse, sans se laisser influencer par l’esprit de secte, de parti ou de système. […] Cette froide insensibilité n’est pas dans la nature ; de plus, elle est contraire à la justice et à la vérité. […] Présentée avec cet ensemble et cette unité, l’histoire devient une vaste épopée où circulent la vie et l’intérêt, et elle attache d’autant plus fortement l’esprit que l’intérêt repose sur la vérité. […] Les légendes n’appartiennent qu’indirectement à l’histoire ; ce sont des récits naïfs et populaires, fondés souvent sur des faits véritables, mais altérés par l’imagination ignorante et avide de merveilleux ; il est difficile souvent d’y démêler la vérité du mensonge, car l’invention romanesque y domine.
Il n’y a donc que des charlatans en littérature, et des hérésiarques en matière de goût, qui puissent faire croire à la multitude ignorante que, soit en parlant, soit en écrivant, on a plus de force à proportion qu’on a moins d’art. « La vérité, dit Quintilien, est que l’art ôte en effet quelque chose à la composition ; mais comme la lime au fer qu’elle polit, comme la pierre au ciseau qu’elle aiguise, comme le temps au vin qu’il mûrit ». […] Mais que, de ce même marbre de Paros, Praxitèle ait fait une statue, la richesse de la matière acquerra, à mes yeux, un nouveau prix de l’habileté de l’artiste. » Il serait difficile de raisonner plus juste, de mettre plus sensiblement la vérité à la portée du plus grand nombre, et de s’exprimer surtout avec plus de grâce. […] C’est au philosophe à nous convaincre de la vérité par le nombre et la force des preuves ; mais c’est à l’orateur à entraîner notre volonté, à fixer toutes nos irrésolutions, à nous forcer enfin de vouloir ce qu’il veut, en rangeant nos cœurs de son parti. La conviction cependant est un moyen que l’orateur ne doit point négliger : c’est une des routes qui conduisent le plus sûrement au cœur ; et l’on ne reste pas persuadé longtemps d’une vérité dont on n’était pas convaincu. […] Chez eux, un philosophe était un ami vrai de la sagesse, un partisan naturel de l’ordre et des lois, et non point un empesé déclamateur de vérités triviales, et bien moins encore un frondeur cynique de tout ce qui était l’objet de la croyance ou du respect public.
Quelque flatteuse que soit une vérité, elle devient ainsi une louange délicate qui ne blesse point la modestie. […] L’action de 1’apologue est allégorique, c’est-à-dire qu’elle couvre une maxime ou une vérité. Cette maxime ou cette vérité se nomme moralité. […] La vérité. […] — Il ne suffit pas de dire la vérité ; il faut la dire tout entière.
qu’il est heureux le mortel qui, pénétré de tes vérités sublimes, trouve sans cesse dans ton sein un asile contre le vice et un refuge contre le malheur ! […] Adj. possessif f. plur., déterminant vérités. vérités. […] Adj. qualificatif, f. plur., se rapportant à vérités.
Sa vie tout entière fut dévouée à la vérité. […] Je révérais notre théologie, et prétendais autant qu’aucun autre à gagner le ciel ; mais ayant appris, comme chose très-assurée, que le chemin n’en est pas moins ouvert aux plus ignorants qu’aux plus doctes, et que les vérités révélées qui y conduisent sont au-dessus de notre intelligence, je n’eusse osé les soumettre à la faiblesse de mes raisonnements, et je pensais que pour entreprendre de les examiner et y réussir il était besoin d’avoir quelque extraordinaire assistance du ciel et d’être plus qu’homme. […] Descartes emploie le même mot au chapitre iv de la VIe partie du Discours : « Si j’ai ci-devant trouvé quelques vérités dans les sciences… je puis dire que ce ne sont que des suites et des dépendances de cinq ou six principales difficultés que j’ai surmontées et que je compte pour autant de batailles où j’ai eu l’heur de mon côté. » Le mot heur s’employait autrefois assez fréquemment. […] Adorateurs stupides de l’antiquité, les philosophes ont rampé durant vingt siècles sur les traces des premiers maîtres ; la raison, condamnée au silence, faisait parler l’autorité : aussi rien ne s’éclaircissait dans l’univers ; et l’esprit humain, après s’être traîné mille ans sur les vestiges d’Aristote, se trouvait encore aussi loin de la vérité. […] Cette maxime d’esclave irrita tous les philosophes contre le père de la philosophie pensante ; elle le fit persécuter comme novateur et impie, chasser de royaume en royaume ; et l’on vit Descartes s’enfuir, emportant avec lui la vérité, qui, par malheur, ne pouvait être ancienne en naissant.
La vérité, qu’on retient captive, ne sortira-t-elle point par quelque endroit ? […] Mais dis-je la vérité ? […] Cette vérité s’est vérifiée dans la princesse palatine. […] Voulez-vous qu’on vous fasse entendre clairement toutes les vérités divines ? […] Chaque vérité est mise en sa place par rapport au tout : elle prépare, elle amène, elle appuie une autre vérité qui a besoin de son secours.
S’agit-il, par exemple, de l’usage des passions5 dans le drame, elle recueille dans les auteurs dramatiques les plus divers et les plus inégaux les traits vrais ou spécieux dont ils ont peint une passion ; elle compare les morceaux, non pour donner des rangs, mais pour faire profiter de ces rapprochements la vérité et le goût ; elle y ajoute ses propres pensées, et de ce travail de comparaison et de critique, elle fait ressortir quelque vérité de l’ordre moral. […] Est-il vrai que plus d’un auditeur de la Sorbonne, sous le charme de tant de belles paroles sur Dieu, l’homme, le monde et leurs rapports, s’achemina vers Notre-Dame2 plus qu’à demi conquis aux vérités religieuses qu’enseignaient, du haut de la chaire chrétienne, des prédicateurs plus éloignés des voies des grands sermonnaires que le philosophe ne l’était des voies de Descartes ? […] Le plaisir même que donne à l’inventeur une vérité trouvée ne lui est permis que le jour où tout le monde la voit comme lui ; jusque-là, c’est peut-être un piége. […] Mais si, dans cet orgueil de la vie, il en est un qui, par désœuvrement ou par fatigue des plaisirs, ouvre le livre dédaigné, quelle n’est pas sa surprise, en se retrouvant parmi ces animaux auxquels il s’était intéressé enfant, de reconnaître par sa propre réflexion, non plus sur la parole du maître ou du père, la ressemblance de leurs aventures avec la vie, et la vérité des leçons que le fabuliste en a tirées ! […] L’éclectisme consiste à faire un choix de vérités dans tous les systèmes philosophiques.
1° Vérité ou vraisemblance. […] Mais il ne doit jamais sortir de la nature : là est la vérité éternelle, là est la source du plaisir dramatique. […] Il y a des vérités horribles et dégoûtantes qui nous révolteraient. […] Le proverbe est une petite comédie dont l’intrigue a pour but de faire ressortir une vérité proverbiale : le dénouement est comme la sentence de la pièce. […] Il faut, dans le dialogue, de la vérité, de l’aisance, des réparties vives et bien suivies, exemptes de babil et de prétention.
Quand on raconte une action, il faut observer avec soin toutes les circonstances qui l’accompagnent : c’est là le point important du sujet ; c’est là qu’il faut faire briller la vérité, la fidélité, la couleur locale. […] Il est des auteurs qui singent la passion, et écrivent à froid des morceaux pathétiques ; mais ils se trahissent bientôt ; leur ton devient faux et déclamatoire ; ils pêchent malgré eux contre le naturel et la vérité. […] On appelle argument ou preuve les raisons dont on appuie les vérités qu’on veut démontrer. […] Supposons que je veuille prouver qu’il faut aimer la vertu ; j’établis d’abord cette vérité générale, que personne ne conteste : Il faut aimer ce qui nous rend heureux ; j’en rapproche ensuite une autre vérité également incontestable : or la vertu nous rend heureux ; et j’en tire la conclusion naturelle, qu’il fallait prouver : donc il faut aimer la vertu. […] On appelle ainsi des raisonnements spécieux, qui sont faux, mais qui ont une apparence de vérité.
Pour argumenter, il s’agit d’abord de déterminer à quel ordre de vérités appartient la thèse à démontrer. Il y a trois ordres de vérités susceptibles de démonstration : Les vérités d’évidence, Les vérités d’expérience, Les vérités de témoignage. […] Le naturel ou la vérité du style consiste dans un parfait accord entre l’expression et la nature de l’écrivain, du sujet et de l’idée. […] L’antonomase, sorte de synecdoque, qui substitue un nom commun à un nom propre, et réciproquement, ou bien un nom propre ou commun à un autre moins expressif ; La métalepse qui emploie l’antécédent, le conséquent, une accessoire quelconque de l’idée pour l’idée elle-même ; La catachrèse, qui, prenant un mot dans un sens extensif, abusif, l’applique à une idée qui, elle-même, n’a point ou n’a plus de signe propre et exclusif dans la langue ; L’hyperbole, qui compare, comme la métaphore, une idée à des idées semblables, mais d’une manière exagérée, en allant au delà de la vérité, pour la faire mieux saisir ; La litote qui, dans la même intention, reste au contraire en deçà de la vérité ; L’euphémisme et l’antiphrase que l’on rapproche de la litote, le premier se contentant d’adoucir l’idée par l’expression, l’autre disant précisément le contraire de ce qu’elle veut dire.
Avant lui, on se doutait bien de quelque chose : on donnait de légères atteintes à la vérité ; on avait quelques soupçons et quelques conjectures de ce qui est. […] Car comment eussent-ils pu trouver la vérité qu’ils cherchaient, puisqu’elle n’était pas encore née : il fallait que la vérité se fit chair3, afin de se rendre sensible et de devenir familière aux hommes, afin de se faire voir et toucher. Cette vérité n’est autre que Jésus-Christ : et c’est ce Jésus-Christ qui a fait cesser les doutes et les irrésolutions de l’Académie, qui a même assuré le pyrrhonisme4. […] On peut rapprocher ce passage de quelques idées de Bossuet (dans sa lettre sur l’éducation du grand Dauphin) : ce grand homme voulait aussi que l’éloquence « ne fût pas une discoureuse, dont les paroles n’ont que du son ; qu’elle ne fût pas enflée et vide de choses, mais saine et vigoureuse ; qu’elle ne fût pas fardée, mais qu’elle eût un teint naturel et une vive couleur, et, pour tout éclat, celui qui sort de la vérité même ».
L’action de la fable est allégorique, et couvre toujours une vérité morale. La vérité doit naître de la fable , dit Lamotte. Cette vérité ou moralité doit en sortir naturellement et sans effort. […] Ce n’était donc pas dans l’origine un genre de littérature, mais un accessoire du discours, un moyen énergique et agréable de rendre plus sensibles certaines vérités.
Mais la poésie, qui ne doit être autre chose que l’imitation fidèle de la nature, et qui s’attache à peindre tout ce qui est susceptible d’être peint par les sons ; la poésie a retenu et perfectionné la langue imitative : c’est un de ses caractères distinctifs ; et toute poésie qui ne peint rien par le mouvement du vers ou par la vérité de l’expression imitative, tombera bientôt dans un éternel oubli. […] Il est impossible d’ajouter à la vérité de cette description, et c’est avec la même supériorité que Virgile imite toujours Homère ! […] C’est surtout dans les morceaux d’une certaine étendue, et où plusieurs circonstances concourent à un effet général, que l’on peut remarquer avec quelle vérité, avec quelle scrupuleuse attention ces grands poètes s’attachent à tout peindre, afin qu’il n’y ait pas, dans leur tableau, un seul trait qui ne contribue à faire ressortir les autres, en ressortant lui-même à propos. […] Virgile, toujours sage, au milieu même de ses écarts, ne donne à l’oreille que ce qu’exige la vérité, et l’harmonie est toujours chez lui l’accord juste du tact le plus exquis avec l’imagination la plus brillante. […] Voyez, dans la belle ode Æquam memento rebus in arduis, avec quel art ce grand poète sait amener de grandes vérités de morale, et les fondre dans les descriptions les plus riantes.
Le grand point était d’en venir à l’objet même de la question : que de passions à faire taire, avant de mettre les esprits en état de voir et de sentir la vérité ! Que de précautions à prendre, pour que cette vérité n’eût rien d’amer, rien de repoussant, et qu’elle servît par le fait l’intérêt général, sans paraître blesser celui de tant de particuliers ! […] L’avocat ne doit dire que la vérité ; mais il doit éviter cependant de rien laisser échapper qui puisse nuire à sa cause. […] Or, quelles que soient la force de la vérité et la légitimité des droits qu’elle défend, il faut quelque chose de plus pour vaincre au barreau, et pour agir efficacement sur une multitude quelconque. […] Comme cependant ce juge est un homme, il ne sera jamais inutile de l’intéresser en faveur de l’innocence et de la faiblesse, de la justice et de la vérité.
Il doit instruire, c’est-à-dire, éclairer l’esprit, en faisant connaître la vérité ; plaire, c’est à-dire, flatter l’imagination, en faisant admirer cette vérité ; toucher, c’est-à-dire, maîtriser l’âme, en faisant sentir tout le poids et toute la force de cette vérité. […] En conséquence, il définit une armée ; et l’on va voir que cette définition est une bien forte preuve de la vérité qu’il veut établir. […] L’orateur en fait usage, lorsque pour établir ou pour prouver une vérité, il entre dans tous les détails qui y ont rapport. […] L’orateur s’en sert, lorsqu’il veut développer une vérité, la rendre plus claire et plus sensible, et la mettre à la portée des esprits les plus ordinaires. […] Un des plus efficaces moyens de faire goûter une vérité, c’est de persuader qu’on la connaît, et qu’on en est soi-même convaincu.
Il faut surtout que la vérité en soit bien constante. […] L’histoire n’est le récit que des choses vraies ; l’historien s’annonce pour être l’organe de la vérité. […] Le ton de ce genre d’écrire doit être noble, mais simple, tel que celui de la vérité. […] La vérité lumineuse opère par elle-même sur les esprits, sans le secours artificiel de l’éloquence. […] L’histoire est exacte, fidèle, sûre ; c’est la vérité qui se montre sans passion et sans apprêts.
Il a de l’onction, il est insinuant, il connaît intimement le cœur humain, met la passion aux prises avec la foi, et sait dire aux grands de courageuses vérités. […] La vérité La vérité, cette lumière du ciel, est la seule chose ici-bas qui soit digne des soins et des recherches de l’homme. […] Tous nos soins devraient donc se borner à la connaître, tous nos talents à la manifester, tout notre zèle à la défendre ; nous ne devrions donc chercher dans les hommes que la vérité, et ne souffrir qu’ils voulussent nous plaire que par elle ; en un mot, il semble qu’il devrait suffire qu’elle se montrât à nous pour se faire aimer, et qu’elle nous montrât à nous-mêmes, pour nous apprendre à nous connaître1. […] L’âme, aussi bien que le corps, a sa faim et sa nourriture : cette nourriture, c’est la vérité, c’est un bien permanent et solide, c’est une pure et sincère beauté ; et tout cela c’est Dieu même.
L’objet de l’orateur, dans le sermon, est d’expliquer les dogmes et la morale de la religion, c’est-à-dire, toutes les vérités spéculatives que nous devons croire, et toutes les vérités de pratique que nous devons mettre à exécution. […] Pour que la vérité soit écoutée avec plaisir, il doit, sans trop rechercher les ornements du discours, n’en négliger aucun, qui puisse, en captivant l’attention de l’auditeur, rendre cette vérité plus aimable et plus attrayante. Pour que la vérité touche les cœurs, l’orateur doit employer ces grandes et nobles figures, ces images vives et frappantes, ce style pathétique et sublime, qui remuent, agitent, entraînent les âmes. […] La vérité doit donc en faire le principal mérite, quoiqu’il soit permis quelquefois de l’adoucir et même de la taire. […] Pour y réussir, il ne lui suffira pas simplement d’exposer la vérité.
Son style a quelque chose d’extraordinaire, est hérissé de métaphores, et chargé d’un faste qui devrait être toujours étranger au langage de la vérité. […] Voilà à quelle école respectable s’étaient formés les hommes qui ont le plus contribué parmi nous à la gloire de la chaire, au triomphe des vérités évangéliques, et par conséquent à la félicité du genre humain : deux choses qui sont l’une de l’autre une conséquence immédiate, et que l’on n’a jamais séparées impunément. Ce n’est pas que ce bel art de convaincre les hommes des vérités les plus consolantes et les plus essentielles à l’harmonie sociale, et au bonheur de chacun en particulier, n’ait eu, comme tous les autres, son état d’enfance, ses moments de faiblesse, et ses époques de décadence. Mais comme nous ne cherchons ici que des vérités toujours utiles à présenter à toutes les classes de lecteurs, et des modèles à offrir à nos jeunes rhétoriciens, passons sur l’ordre des temps, et hâtons-nous d’arriver au règne de la véritable éloquence chrétienne chez les Français.
» La Rhétorique peut prévenir les erreurs de la justice ; elle est aussi plus capable que la science pure de faire pénétrer la vérité parmi les hommes. […] Elle peut toutefois adoucir la vérité quand elle est blessante ou odieuse, et mettre en relief les détails les plus favorables à la thèse qu’on soutient. […] L’art du style, dans la narration historique, ne doit jamais nuire à la vérité. […] Elle confirme la vérité des faits annoncés dans la proposition et exposés dans la narration. […] S’il est obligé de ne rien dire qui soit contraire à la vérité, il n’est pas forcé de la dire tout entière.
Nous nous y sommes arrêtés de préférence, parce qu’il offre des rapprochements précieux, des vérités de tous les temps, et qu’il montre à la fois, dans Cicéron, l’homme d’état, le grand orateur et le vrai citoyen. […] À ces portraits si fièrement dessinés, et si frappants d’une hideuse vérité, succède un tableau non moins énergique, celui des troubles excités dans Rome par Clodius et sa faction, pour empêcher que le décret qui rappelait Cicéron ne passât à l’assemblée du peuple. […] Vérité incontestable, vérité de tous les temps ; vérité si sensible, enfin, qu’il sembleront inutile de s’y arrêter, s’il n’était devenu nécessaire de ne perdre aucune des occasions qui peuvent y ramener ; si nous ne frémissions encore de la dissolution affreuse qui a été la conséquence indispensable de l’oubli de ses droits, du mépris et de la négligence de ses maximes. […] Gravez également dans vos cœurs, et gravez-y pour toujours, ces grandes leçons, ces vérités d’une morale qui n’a point varié depuis Cicéron, et qu’il adresse ici aux jeunes Romains qui l’environnent.
Les grandes vérités qu’elle annonce trouvaient des esprits disposés à les accueillir, et des cœurs pénétrés d’avance de leur utilité. […] L’homme qui parle est l’envoyé du ciel : la cause qu’il défend est celle de la vérité et de la vertu : ses titres, la loi de la nature empreinte dans tous les cœurs, et la loi révélée, écrite et consignée dans le dépôt des livres saints : ses clients, la nature, dont il défend les droits ; l’humanité, dont il venge l’injure ; la faiblesse, dont il protège le repos et la sûreté ; l’innocence, à laquelle il prête une voix suppliante pour désarmer la calomnie, ou des accents terribles pour l’effrayer ; l’enfance abandonnée, pour qui il cherche dans son auditoire des cœurs paternels ; la vieillesse souffrante, l’indigence timide, la grande famille de J. […] Comme celle du barreau, elle peut, à la vérité, employer une action variée et véhémente, pleine de chaleur, d’enthousiasme et de sensibilité ; mais il est indigne d’elle et de la majesté de son objet, d’opposer le vice au vice, les passions aux passions ; de faire agir en sa faveur la vanité, l’orgueil, l’ambition, l’envie, la colère ou la vengeance. […] Plus les principes que l’orateur veut faire adopter sont vrais et importants, plus il doit être persuadé fortement de leur importance et de leur vérité.
C’est parce que ces sentiments sont contraires à notre sens qu’ils nous blessent, et non pas parce qu’ils sont contraires à la vérité. […] De sorte qu’il y a tout ensemble dans ce procédé, et de l’orgueil qui nous cause ce dépit, et du défaut de charité qui nous porte à nous en venger par une contradiction indiscrète, et de l’hypocrisie qui nous fait couvrir tous ces sentiments corrompus du prétexte de l’amour de la vérité et du désir charitable de désabuser les autres, au lieu que nous ne recherchons en effet1 qu’à nous satisfaire nous-mêmes. […] C’est pourquoi, encore que Jésus-Christ fût plein de toute vérité , comme dit saint Jean3, on ne voit point qu’il ait entrepris d’ôter aux hommes d’autres erreurs que celles qui regardaient Dieu et les moyens de leur salut. […] La vérité de tous les événements passés lui était parfaitement connue. […] Les jugements des hommes nous seraient infiniment moins favorables s’ils étaient entièrement conformes à la vérité, et si ceux qui les font connaissaient tous nos véritables maux.
Voilà pourquoi il est bon de montrer aux hommes la vérité d’une manière qui leur plaise, qui les intéresse, qui les engage à aimer cette vérité qu’on leur montre. […] Prouvons-leur que la vérité de la religion est incontestable. […] L’historien no se préoccupe que de dire la vérité dans les termes les plus clairs, les plus précis, les plus faciles à saisir ; l’orateur et l’écrivain doivent aussi le plus scrupuleux respect à la vérité, mais ils ont le devoir de présenter la vérité sous la forme la plus favorable à leur cause. […] Aux arguments les plus forts, opposer la vérité et la raison. […] Nul ne prend pour soi la vérité qui le condamne.