Une des plus sublimes allégories est celle que nous allons citer et que nous devons au génie de l’immortel Bossuet : La vie humaine est semblable à un chemin dont l’issue est un précipice affreux. […] Richelieu, grand, sublime, implacable ennemi ; Mazarin, souple, adroit, et dangereux ami : L’un fuyant avec art, et cédant à l’orage ; L’autre aux flots irrités opposant son courage : Des princes de mon sang ennemis déclarés ; Tous deux haïs du peuple, et tous deux admirés ; Enfin, par leurs efforts ou par leur industrie, Utiles à leurs rois, cruels à la patrie. » Voltaire, Henriade, ch. […] Se peut-il qu’un livre, à la fois si sublime et si sage, soit l’ouvrage des hommes ?
On n’arrive point au sublime par degrés ; des distances infinies le séparent même de ce qui n’est que beau. » Oswald sentit une émotion tout à fait extraordinaire en arrivant en face de Saint-Pierre. […] Schiller s’était fait tort, à son entrée dans le monde, par des égarements d’imagination ; mais avec la force de l’âge il reprit cette pureté sublime qui naît des hautes pensées. […] Les philosophes de la Grèce énoncèrent, dans l’enceinte de leurs écoles, quelques grandes vérités morales ; et Platon avait eu de sublimes pressentiments sur les destinées humaines. […] Le privilège du sublime te fut donné, et rien n’est inépuisable comme l’admiration que le sublime inspire. […] Ainsi l’entendait Démosthène, ce sublime et véhément logicien157.
L’imagination Ne diriez-vous pas que ce magistrat, dont la vieillesse vénérable impose le respect à tout un peuple, se gouverne par une raison pure et sublime, et qu’il juge des choses par leur nature, sans s’arrêter à ces vaines circonstances qui ne blessent que l’imagination des faibles ?
Les sonnets, les odes et les autres ouvrages qui veulent du sublime, ne s’accommodent pas du simple et du naturel.
Le Roland amoureux de Boïardo fournit à L’Arioste, né à Reggio, en 1474, l’idée de son Roland furieux, poème où toutes les règles sont foulées aux pieds, mais admirable dans ses détails et dans son style, et plein de tableaux tour à tour sublimes et riants. […] Le plan est beau, le style noble, sublime, quelquefois dur.
Un autre3, plus égal que Marot et plus poëte que Voiture, a le jeu, le tour et la naïveté de tous les deux ; il instruit en badinant, persuade aux hommes la vertu par l’organe des bêtes, élève les petits objets jusqu’au sublime : homme unique dans son genre d’écrire ; toujours original, soit qu’il invente, soit qu’il traduise ; qui a été au delà de ses modèles, modèle lui-même difficile à imiter. […] Lui seul ignore combien il est au-dessous du sublime et de l’héroïque ; et, incapable de savoir jusqu’où l’on peut avoir de l’esprit, il croit naïvement que ce qu’il en a est tout ce que les hommes en sauraient avoir : aussi a-t-il l’air et le maintien de celui qui n’a rien à désirer sur ce chapitre, et qui ne porte envie à personne.
Le seul qui nous soit parvenu, est son Traité du sublime.
Comment porterez-vous votre croix, si un accent normand ou picard1 vous arrête, et si vous vous dégoûtez de qui n’est pas aussi sublime que Racine ?
Voltaire disait : « Ce qui fait le grand mérite de la France, son seul mérite, son unique supériorité, c’est un petit nombre de génies sublimes ou aimables, qui font qu’on parle aujourd’hui français à Vienne, Stockholm et Moscou.
Sans négliger les sages préceptes et les admirables modèles de l’antiquité, il a eu le bon esprit d’initier ses élèves aux beautés incomparables de la sainte Écriture, de leur développer les règles et de placer sous leurs yeux les sublimes inspirations de l’éloquence sacrée.
Il nous propose des vertus altières et de grands caractères, dans une langue nerveuse et concise qui exprime par de sublimes accents le triomphe du devoir sur la passion. […] Tendre, enjouée, rêveuse, malicieuse, compatissante, pathétique et parfois sublime, sans y penser, elle est aussi prompte au sourire qu’aux larmes ; elle raille sans amertume, elle badine sans licence comme sans pruderie, elle prend le ton des sujets les plus divers avec une souplesse qui ravit » et un abandon qui défie l’art le plus accompli. […] Charmés par sa simplicité, transportés par ses accents sublimes, étonnés par ses hardiesses, nous aimons en même temps sa candeur, sa modération, sa droiture, sa bonté, sa raison et son bon sens. […] Lui seul ignore combien il est au-dessous du sublime et de l’héroïque ; et incapable de savoir jusqu’où l’on peut avoir de l’esprit, il croit naïvement que ce qu’il en a est tout ce que les hommes en sauraient avoir ; aussi a-t-il l’air et le maintien de celui qui n’a rien à désirer sur ce chapitre, et qui ne porte envie à personne. […] Au bord m’attendent gravement tous les vénérables moines en corps ; leur harangue est pleine d’éloges sublimes ; ma réponse a quelque chose de grand et de doux.
Avertissement Le présent recueil de Morceaux choisis des poètes classiques français a été composé sur le même plan que le recueil de Morceaux choisis des prosateurs classiques français qui l’a précédé. Il serait inutile de reproduire en tête du second les explications préliminaires que contenait l’Avertissement du premier. Il nous suffira de rappeler que, si nous avons réduit le nombre des passages empruntés aux maîtres de la poésie française du xviie siècle, qui sembleraient devoir occuper de droit la plus grande place dans un recueil classique, c’est que les nouveaux programmes leur ont précisément fait dans renseignement des classes une place plus étendue que les programmes antérieurs. Molière n’est plus restreint au Misanthrope, Corneille à quatre, Racine à trois de ses tragédies ; le cadre étroit du théâtre dit classique a été élargi, ou plutôt supprimé ; plusieurs comédies de Molière sont mises entre les mains des élèves de troisième, de seconde et de rhétorique ; plusieurs des tragédies de Corneille et de Racine sont dans les deux premières classes, leur théâtre complet est ouvert aux élèves de la dernière. Les douze livres des Fables de La Fontaine sont sous leurs yeux en seconde et en rhétorique.
À cette époque, il y avait d’autres hommes en butte aussi à la haine des empereurs, des hommes d’une morale et d’une vertu sublimes, que la cruauté des tyrans n’épargnait pas, et que les Antonins même ne respectèrent pas.
On blâmait aussi chez lui des mots vieillis et surannés, des discours embarrassés, un style souvent déclamatoire, des inégalités et même des chutes après les morceaux les plus sublimes. […] Tour à tour vigoureux et sublime, tendre et touchant, sombre et terrible, trop prodigue, peut-être, de maximes, mais toujours correct, pur, coulant dans son style, quoiqu’il n’ait point égalé ses prédécesseurs dans le genre de mérite propre à chacun d’eux, il fait certainement le plus grand honneur à notre scène164, et a été reconnu, comme il devait l’être, pour notre troisième tragique.
Mais ce qui n’est, dans le poète italien, qu’une beauté de diction, qu’un simple ornement poétique, devient, dans Virgile, une beauté de sentiment, par ce contraste imposant et sublime du repos que la nuit donne à tout ce qui respire, avec la situation douloureuse de la reine de Carthage, qui veille et pleure, tandis que tout jouit autour d’elle des douceurs du sommeil.
. ; et cette apostrophe sublime, qui tient lieu d’exorde, conduit l’éloquent pasteur jusqu’à la division de son discours.
Oui, monsieur, que l’ignorance rabaisse tant qu’elle voudra l’éloquence et la poésie, et traite les habiles écrivains de gens inutiles dans les États, nous ne craindrons point de le dire à l’avantage des lettres et de ce corps fameux dont vous faites maintenant partie, du moment que des esprits sublimes, passant de bien loin les bornes communes, se distinguent, s’immortalisent par des chefs-d’œuvre comme ceux de M. votre frère, quelque étrange inégalité que, durant leur vie, la fortune mette entre eux et les plus grands héros, après leur mort cette différence cesse.
— Je ne dis pas tout à fait cela ; j’estime autant qu’un autre les sublimes génies que vous travestissez ; car, si vous traduisez toujours, on ne vous traduira jamais.
Rappelons ces beaux vers de M. de Lamartine sur le chant du cygne : Les poëtes ont dit qu’avant sa dernière heure En sons harmonieux le doux cygne se pleure ; Amis, n’en croyez rien ; l’oiseau mélodieux D’un plus sublime instinct fut doué par les dieux.
De la plus noble intelligence La plus sublime ambition Est de prouver ton existence, Et de faire épeler ton nom3.
Sans aucun doute, et de mille manières ; et c’est ce qui rend si riche et presque sublime cette métaphore. […] C’est le sublime. […] Il est tour-à-tour sublime c’est-à-dire grand, élevé, orné, profond ou intéressant. […] Reconnaissons donc dans le dialogue la plus haute éloquence jointe à la plus sublime position de l’accusateur et du défenseur. […] Enveloppé dans mon manteau, je contemple ce spectacle sublime ; je descends de temps en temps sous l’entre-pont pour rassurer ma femme couchée dans son hamac.
6° Admiration L’Admiration est une profonde satisfaction, mêlée d’étonnement, excitée par la vue ou le récit d’une action grande et sublime. […] Ne nous en étonnons pas : les transports des cœurs tendres paraissent autant de chimères à quiconque ne les point sentis, et l’amour de la patrie… ne se conçoit de même qu’en l’éprouvant ; mais il est aisé de remarquer dans tous les cœurs qu’il échauffe, dans toutes les actions qu’il inspire, cette ardeur bouillante et sublime dont ne brille pas la plus pure vertu, quand elle en est séparée.
Se peut-il qu’un livre à la fois si sublime et si sage soit l’ouvrage des hommes1 ?
Quelquefois ce spectacle sublime apparaît à l’heure de la prière, et semble les inviter à élever leur cœur comme leurs vœux vers les cieux.
À chacune de ces trois choses se rapporte spécialement chacun des trois genres d’éloquence dont nous avons parlé ; le genre simple, aux preuves que l’orateur veut développer ; le genre fleuri, aux mœurs qu’il veut peindre ; le genre sublime, aux passions qu’il veut exciter. […] Aussi la peinture qu’il en fait, est vraiment sublime. […] Ce grand orateur venant de peindre son Héros, prêt à rendre le dernier soupir dans les sentiments les plus sublimes et les plus affectueux, que la religion inspire au vrai chrétien, s’écrie : « Que se faisait-il dans cette âme ?
Avertissement Le nouveau plan d’études de l’enseignement secondaire, fixé par l’arrêté du 2 août 1880, et accompagné d’une note explicative des nouvelles méthodes qui doivent être désormais appliquées, en prescrivant un enseignement plus direct et plus développé de la langue française, a consacré de nouveau l’utilité et la nécessité des Recueils destinés à représenter, dans la suite continue de morceaux choisis chez les écrivains classiques, l’histoire de la langue et de la littérature, de leur marche et de leurs progrès. Le recueil que nous publions n’est pas le premier qui réponde à ce besoin depuis longtemps reconnu, et nous n’aurions rien à dire en l’ajoutant à ceux qui existent déjà, si plusieurs différences ne l’en distinguaient. Les programmes récents prescrivent de faire précéder, pour les classes de troisième et de seconde particulièrement, d’extraits des écrivains du xvie siècle, ceux des écrivains des trois siècles suivants. Nous avons satisfait à cette innovation : c’est la première différence que nous ayons à signaler entre notre recueil et les autres ; pour la première fois le xvie siècle prend, dans un même volume, avant le xviie siècle, la part qui lui est due, et qui d’ailleurs lui avait été faite largement dans des recueils antérieurs, mais distincts. Le mérite de cette innovation ne nous revient pas : les programmes nous la dictaient.
Vous ne trouvez point Boileau assez fort ; il n’a rien de sublime, son imagination n’est point brillante, j’en conviens avec vous ; aussi il me semble qu’il ne passe point pour un poëte sublime, mais il a bien fait ce qu’il pouvait et ce qu’il voulait faire.
Il est rare, sans doute, que l’éloquence évangélique, si sublime qu’elle soit, obtienne des résultats aussi positifs.
Pascal et Corneille en ont de sublimes ; Pline le jeune, Sénèque, Fléchier, Marivaux, de vives et d’ingénieuses ; mais ces derniers ne peuvent s’en rassasier, et ils en deviennent faux et fatigants.
S’il n’est ni dialecticien comme Bourdaloue, ni sublime et pathétique comme Bossuet, il a de l’onction, il est insinuant, il connaît intimement le cœur humain, met la passion aux prises avec la foi, et sait dire aux grands de courageuses vérités.
De même, il y a trois genres de style, le style simple, le style tempéré et le style sublime.
Les figures de la première catégorie, étant propres à instruire, peuvent convenir plus particulièrement au style simple ; celles de la seconde, étant destinées à plaire, trouvent leur place naturelle dans le style tempéré ; celles de la troisième, ayant pour but de toucher et d’émouvoir, conviennent surtout au style sublime. — Il est bien entendu que ces divisions n’ont rien d’absolu. […] Il termine cette affreuse ironie par ce vers qui est, dit La Harpe, le sublime de la rage : Eh bien ! […] Corneille, dit Voltaire, a souvent de ces alliances de mots qui touchent le sublime.
Par son caractère essentiellement instinctif, la naïveté dépend tout entière du génie de l’écrivain ; la rhétorique y est aussi impuissante qu’à l’égard du sublime.
Mascaron en aurait signalé lui-même une sublime, lorsque, dans un de ses sermons, rappelant à Louis XIV l’histoire de Nathan, envoyé de Dieu pour annoncer à David le châtiment de son adultère, il ajouta ces remarquables paroles de saint Bernard : « Si le respect que j’ai pour vous ne me permet de dire la vérité que sous des enveloppes, il faut que vous ayez plus de pénétration que je n’ai de hardiesse, et que vous entendiez plus que je ne vous dis. » Je bornerais volontiers la métalepse à l’une de ses applications, la plus ingénieuse, et en même temps la plus hardie, à cette forme par laquelle un écrivain semble effectuer lui-même ce qu’il ne fait que raconter ou décrire.
Elle traite des sujets familiers, amusants, tendres, badins, quelquefois satiriques, et c’est en quoi elle diffère de l’ode, qui s’élève jusqu’au sublime.
Tendre, enjouée, rêveuse, malicieuse, compatisssante, pathétique et parfois sublime, sans y penser, elle est aussi prompte au sourire qu’aux larmes, elle raille sans amertume, elle badine sans licence comme sans pruderie, elle prend le ton des sujets les plus divers avec une souplesse qui ravit, et un abandon qui défie l’art le plus accompli.
Buffon lui-même l’a ainsi défini : « Le style c’est l’homme. » En effet, tous les hommes ont à peu près les mêmes idées : presque toutes les choses qu’ils disent frappent moins que la manière dont on les dit ; mais c’est l’expression, c’est le style qui en fait toute la différence : il relève les choses les plus communes, fait ressortir les plus singulières, donne de la force, de la grâce aux pensées ; il charme par son élégance, sa finesse, sa délicatesse ; il se fait admirer par sa gravité, sa noblesse et son harmonie ; le style est le portrait fidèle de l’écrivain lui-même, qui s’en sert pour nous communiquer ses pensées et ses sentiments, pour nous faire apprécier les qualités de son goût et nous entraîner par les élans sublimes de son génie. […] Je ne suis jamais entré dans une vieille église, avec sa vierge, ses saints, ses vitraux qui reflètent en mille couleurs l’enfance de Jésus, sa fuite en Égypte, ou son sublime sacrifice, sans que mon imagination ne m’ait reproduit l’immense mouvement qu’imprima au monde la prédication chrétienne.
Que les jeunes gens surtout soient bien convaincus d’une vérité, c’est que les génies les plus vastes et les plus élevés, comme les plus spontanés et les plus naïfs, n’ont point estimé au-dessous d’eux les plus minutieuses prescriptions de l’art ; c’est qu’ils n’ont pas cru que l’étude de toutes les délicatesses du nombre nuisît aux sublimes inspirations de la pensée ; c’est qu’enfin, sans jamais sacrifier ni le sens, ni l’expression, ils ont su donner au discours les charmes de l’euphonie et du rhythme, et n’ont même négligé, dans l’occasion, aucun des embellissements variés de l’harmonie imitative.
« Voltaire a pris, dit La Harpe, le ton d’Homère pour rendre le choc des deux armées par une comparaison qui rappelle toute la grandeur de l’objet : le dernier vers surtout est sublime. » 3.
Le seul qui nous soit parvenu est son Traité du sublime, traité admirable par la justesse et la sagesse des réflexions, et par l’élégance du style.
Tendre, enjouée, rêveuse, malicieuse, compatissante, pathétique et parfois sublime sans y penser, elle est aussi prompte au sourire qu’aux larmes, elle raille sans amertume, elle badine sans licence comme sans pruderie, elle prend le ton des sujets les plus divers avec une souplesse qui ravit, et un abandon qui défie l’art le plus accompli.
Et quand une action sublime ébranle toutes les puissances de notre être, nous ne pensons pas que l’homme généreux qui se sacrifie a bien connu, a bien combiné son intérêt personnel.
Aussi l’éloquence n’est-elle, à vrai dire, que l’art de persuader en remuant les passions : art méprisable, si les passions auxquelles il s’adresse sont viles ; art sublime, si elles sont nobles. […] Certes, voilà bien des siècles que s’est éteinte cette grande voix, la plus forte peut-être qui ait jamais remué les entrailles humaines ; il ne reste plus des passions qui l’ont inspirée qu’un écho vague et lointain ; et cependant, tel est l’empire de la vraie éloquence, qu’aujourd’hui même où ces événements sont si loin de nous, nous ne pouvons lire sans une émotion profonde ce sublime plaidoyer.
Loué, exalté et porté jusqu’aux cieux par de certaines gens qui se sont promis de s’admirer réciproquement, il croit, avec quelque mérite qu’il a posséder tout celui qu’on peut avoir et qu’il n’aura jamais : occupé et rempli de ces sublimes idées, il se donne à peine le loisir de prononcer quelques oracles ; élevé par son caractère au-dessus des jugements humains, il abandonne aux âmes communes le mérite d’une vie suivie et uniforme, et n’est responsable de ses inconstances qu’à ce cercle d’amis qui les idolâtrent.
Une philosophie sublime qui démontre l’ordre, l’unité de la nature, et explique l’énigme du cœur humain ; c’est le plus puissant mobile pour porter l’homme au bien… Elle aide à la conscience, — joint la bienfaisance à l’humanité, — elle transforme les pauvres, nos ennemis et Dieu même, — c’est le culte du cœur… le plus beau des codes, dont tous les articles sont divins. — Avis. […] Son style se plie à tous les objets, et en prend la couleur : sublime, quand il déploie a nos regards l’immensité des êtres et les richesses de la création, quand il peint les révolutions du globe, les bienfaits ou les rigueurs de la nature ; orné, quand il décrit ; profond quand il analyse ; intéressant, lorsqu’il nous raconte l’histoire de ces animaux, devenus nos amis et nos bienfaiteurs. […] Âme sublime d’Antigone, que t’importe ou le bonheur ou le malheur ? […] Cette simplicité de style vous permettra de vous élever jusqu’au sublime, quand vous exposerez les motifs surnaturels, et que vous parlerez de la force et de la grandeur du Dieu de la victoire. […] O divine amitié, félicité sublime, seul mouvement de l’âme, dont l’excès ne soit point défendu, change en biens tous les maux auxquels le ciel m’a condamné.