Les oiseaux en chœur se réunissent et saluent de concert le père de la vie : en ce moment pas un seul ne se tait. […] Mais quelquefois aussi ces deux motifs se réunissent, et agissant comme de concert, allument dans son âme des désirs légitimes, des passions généreuses auxquelles il peut s’abandonner sans remords.
L’épopée, pour mériter véritablement ce nom, doit réunir les deux grands points qu’exige Horace, l’agrément et l’utilité. […] La peinture du génie des tempêtes, Adamastor, dans la Lusiade, réunit au contraire toute la grandeur et toute la vraisemblance qui convient à ce genre de poésie.
La langueur et la mollesse du style sont les écueils voisins de l’élégance, et nous ne saurions trop insister, avec Cicéron, sur les soins que doit prendre un écrivain pour réunir, autant qu’il est possible et que son sujet le permet, la force des pensées à l’élégance continue du style.
Ces arbres s’enfoncent dans la terre par leurs racines, comme leurs branches s’élèvent vers le ciel : leurs racines les défendent contre les vents, et vont chercher, comme par de petits tuyaux souterrains, tous les sucs destinés à la nourriture de leur tige : la tige elle-même se revêt d’une dure écorce, qui met le bois tendre à l’abri des injures de l’air ; les branches distribuent en divers canaux la séve que les racines avaient réunie dans le tronc.
Ils ne pouvaient plus affaiblir la Grèce par des divisions : elle était alors réunie sous un chef qui ne pouvait avoir de meilleur moyen pour lui cacher sa servitude que de l’éblouir par la destruction de ses ennemis éternels et par l’espérance de la conquête de l’Asie.
Que de circonstances réunies pour atténuer la faute !
Les oiseaux en chœur se réunissent, et saluent de concert le père de la vie ; en ce moment, pas un seul ne se tait.
Quant à celles qui paraissent dans les jours sereins, il en est de si vives et de si éclatantes, qu’on n’en verra jamais de pareilles dans aucun palais, dût-on y réunir toutes les pierreries du Mogol.
Une raison patriotique dont la clairvoyance devine le fort et le faible de chaque parti, une ironie amère, un mépris superbe de la contradiction, le sang-froid de la passion qui se maîtrise au milieu de la colère, des ripostes foudroyantes, une inépuisable fécondité de preuves, une action théâtrale et dramatique, une voix tonnante, l’éclat des images qui ne sont que des arguments rendus sensibles, l’audace d’une volonté dominatrice, l’attitude hautaine d’une âme sincère qui réunit l’intelligence politique à la passion populaire : voilà les traits saillants de sa physionomie.
Vous le savez, Monsieur, il y a plusieurs demeures dans la maison de mon père, a dit Notre Seigneur Jésus-Christ ; il y a aussi plusieurs routes ici-bas pour les gens de bien, à travers les difficultés et les obscurités de la vie, et ils peuvent se réunir au terme sans s’être vus au départ ni rencontrés en chemin1.
Dans ces trois publications distinctes, mais formant un ensemble qui embrasse le cercle classique tout entier, nous avons eu pour but de réunir, en les graduant suivant l’âge et l’intelligence de ceux qui les doivent étudier, les modèles les plus incontestés et les plus purs, les morceaux les plus propres à former le cœur autant que l’esprit de la jeunesse. […] Elle ne souffrait rien de servile dans l’esprit des artisans ; elle élevait les pensées d’un particulier au-dessus du trône et de la tiare du roi de Perse, et, pour passer du spécieux12 à l’utile, elle réunissait les Grecs divisés et formait les ligues contre les barbares : elle était la liaison du sénat avec le peuple, et la barrière entre Philippe et la liberté. […] Mais son caractère particulier était de concilier les intérêts opposés, et, en s’élevant au-dessus, de trouver le secret endroit, et comme le nœud par où on les peut réunir. […] L’ordre est ce qu’il y a de plus rare dans les opérations de l’esprit : quand l’ordre, la justesse, la force et la véhémence se trouvent réunis, le discours est parfait. […] L’esprit humain ne peut rien créer ; il ne produira qu’après avoir été fécondé par l’expérience et la méditation ; ses connaissances sont les germes de ses productions : mais s’il imite la nature dans sa marche et dans son travail, s’il s’élève par la contemplation aux vérités les plus sublimes, s’il les réunit, s’il les enchaîne, s’il en forme un tout, un système par la réflexion, il établira sur des fondements inébranlables des monuments immortels.
Réunissons tous nos efforts pour faire disparaître la grande distance que nous voyons entre eux et nous, et tâchons du moins, si nous ne pouvons les atteindre, de nous en approcher de très près. […] En un mot, tout ce que la jeunesse et la vieillesse ont de bon séparément, l’âge mûr d’ordinaire les réunit ; et de plus, tout ce qui pêche dans ces deux âges, soit par défaut, soit par excès, se corrige le plus souvent dans celui-ci, et est ramené à une certaine médiocrité toujours estimable. […] On peut aussi, suivant les circonstances, répondre séparément à chaque objection, ou se contenter de les réunir toutes en un seul corps, et d’en faire sentir le faux, par une raison générale et victorieuse.
Aucune fête ne leur paraît complète si les facultés morales de l’homme n’y ont eu quelque part, si l’église où ils se réunissent n’est ornée avec goût et d’une manière pittoresque, si une musique harmonieuse n élève leur âme vers les cieux. […] On n’oubliera pas combien en 1789, quand les États généraux se réunirent, il était facile de combler le déficit qui n’était pas considérable, et de rétablir l’ordre dans les finances. […] Quatre ou cinq lampes à double courant d’air réunies, donneraient, sans aucun doute, autant de clarté que les larges feux qu’entretenaient les Romains à si grands frais sur les tours élevées d’Alexandrie, de Pouzzoles, de Ravenne ; mais, en combinant ces lampes avec des miroirs réfléchissants, leurs effets naturels peuvent être prodigieusement agrandis. […] De fort petits ruisseaux y coulent dans des directions variées : les uns se dirigent vers la Loire, quelques-uns vers la mer ; d’autres se réunissent en débouchant dans la plaine, et forment de petites rivières. […] Que le même séjour au moins nous appartienne ; Réunis nos destins !
Sans retard, dès le soir de son arrivée, les barons, les écuyers, les demoiselles se réunissent dans la grande salle pavée pour entendre le poème qu’il vient d’achever pendant l’hiver. […] Tous ces objets n’étaient point revêtus de ces riches teintes de pourpre, de jaune doré, de nacarat, d’émeraude, si communes le soir dans les couchants de ces parages ; ce paysage n’était point un tableau colorié : c’était une simple estampe, où se réunissaient tous les accords de la lumière et des ombres. […] Le Paon Si l’empire appartenait à la beauté et non à la force, le paon serait, sans contredit, le roi des oiseaux ; il n’en est point sur qui la nature ait versé ses trésors avec plus de profusion : la taille grande, le port imposant, la démarche fière, la figure noble, les proportions du corps élégantes et sveltes, tout ce qui annonce un être de distinction lui a été donné ; une aigrette mobile et légère, peinte des plus riches couleurs, orne sa tête, et l’élève sans la charger ; son incomparable plumage semble réunir tout ce qui flatte nos yeux dans le coloris tendre et frais des plus belles fleurs, tout ce qui les éblouit dans les reflets pétillants des pierreries, tout ce qui les étonne dans l’éclat majestueux de l’arc-en-ciel : non-seulement la nature a réuni sur le plumage du paon toutes les couleurs du ciel et de la terre pour en faire le chef-d’œuvre de sa magnificence, elle les a encore mêlées, assorties, nuancées, fondues de son inimitable pinceau, et en a fait un tableau unique, où elles tirent de leur mélange avec des nuances plus sombres et de leurs oppositions entre elles un nouveau lustre et des effets de lumière si sublimes que notre art ne peut ni les imiter ni les décrire. […] Ces deux paroles du christianisme, le précepte et l’exemple, sont réunies dans le Nouveau Testament ou l’Évangile. […] Tous les bruits de la nature : les vents, ces haleines formidables qui mettent en jeu les innombrables instruments disposés dans les plaines, sur les montagnes, dans le creux des vallées, ou réunis en masse dans les forêts ; les eaux, qui possèdent une échelle de voix d’une étendue si démesurée, à partir du bruissement d’une fontaine dans la mousse jusqu’aux immenses harmonies de l’Océan ; le tonnerre, voix de cette mer qui flotte sur nos têtes ; le frôlement des feuilles sèches, s’il vient à passer un homme ou un vent follet ; enfin, car il faut bien s’arrêter dans cette énumération qui serait infinie, cette émission continuelle de bruits, cette rumeur des éléments toujours flottante, dilatent ma pensée en d’étranges rêveries et me jettent en des étonnements dont je ne puis revenir.
La métaphore réunit deux idées dans un même mot, et ces idées sont rendues plus frappantes par la comparaison. […] L’expolition consiste à répéter plusieurs fois la même chose en termes équivalents, en plusieurs phrases ou périodes, et 1’accumulation à réunir tous les détails d’une chose dans une même période, sous la même forme et dans le même mouvement. […] Le sublime est la plus grande force de l’expression réunie à la plus grande élévation de la pensée. […] Le fond de la narration épistolaire doit réunir, comme les lettres de nouvelles, la vérité et la certitude à la convenance, l’intérêt à la discrétion ; la forme tirera son mérite d’un style familier, rempli d’aisance, de grâce et de naturel.
Où se présentait-elle plus naturellement encore, que dans le tableau moral de l’homme, qui n’est, comme l’on sait, qu’un composé bizarre de tous les extrêmes réunis ? […] c’est qu’ils réunissent la grandeur de la pensée à la beauté, à la justesse de l’image.
La pureté et la propriété réunies forment ce qu’on appelle la correction du style. […] Le récit de Théramène, ou la mort d’Hippolyte, dans la Phèdre de Racine, offre un bel exemple de ces trois qualités de style réunies.
Quand les deux sortes sont réunies, la description prend le nom de portrait sans autre explication. […] Le chêne est déraciné : ce géant, pareil au Caucase tombe avec fracas, et c’est ce que le poète veut faire entendre par les deux derniers vers où il a réuni et combiné l’antithèse et l’hyperbole.
Elles éclairent souvent un grand espace, et quand elles réunissent la profondeur à la lumière, elles supposent dans l’écrivain de l’expérience, une méditation puissante ou beaucoup de lecture.
Il faut les réunir ordinairement, pour les exposer, à moins que les circonstances ou le but de l’écrivain ne s’y opposent.
Ramassez tout ce qu’il y a de grand et d’auguste, voyez un peuple immense réuni en une seule personne ; voyez cette puissance sacrée, paternelle et absolue ; voyez la raison secrète qui gouverne tout le corps de l’État renfermée dans une seule tête ; vous voyez l’image de Dieu, et vous avez l’idée de la majesté royale.
C’est ce talent si rare, et qu’il avait au dernier degré, qui lui tint tous ses amis si entièrement attachés toute sa vie, malgré sa chute, et qui, dans leur dispersion, les réunissait pour se parler de lui, pour le regretter, pour le désirer, pour se tenir de plus en plus à lui, comme les Juifs pour Jérusalem, et soupirer après son retour, et l’espérer toujours, comme ce malheureux peuple attend encore et soupire après le Messie1 1.
Au lieu de nous accoutumer dès l’enfance, par la pensée et par les sens, à ne regarder cette séparation que comme le moment du départ pour un voyage sans retour, voyage que nous ferons un jour nous-mêmes, sans doute pour nous réunir dans des régions invisibles, on n’a rien oublié de ce qui était propre à en faire un objet d’horreur.
Il est sage de s’y présenter avec toutes ses forces réunies, la raison et le cœur se prêtant un mutuel appui, et l’imagination soumise ou charmée.
Si chacun de ces motifs ne peut vous toucher, tous étant réunis doivent cependant vous émouvoir. […] IX Le participe passé s’emploie fréquemment et avec une élégance particulière pour réunir deux propositions en une seule, ou le participe passé français avec le régime du verbe. […] XI Nec, en tête d’une proposition et réuni surtout aux conjonctions verò, enim, tamen, autem, s’emploie élégamment pour servir de transition et indiquer le rapprochement de deux idées.
Ce qui peut manquer aux sermons de Bossuet du côté de l’élégance et de la correction soutenue du style, ceux de Massillon le réunissent à un point qu’il n’est guère probable que l’on surpasse jamais.
Métonymies du contenant pour le contenu : Le verre, la bouteille, pour la liqueur qui y est renfermée ; J’entends à haute voix tout mon camp qui m’appelle, pour les soldats qui s’y trouvaient ; un cachemire, du bourgogne, pour l’étoffe et le vin qui viennent de ces provinces ; le Portique, le Lycée, pour les philosophes réunis dans ces lieux ; Genève, Rome, pour les doctrines religieuses dont ces deux villes sont le centre, Je ne décide point entre Genève et Rome.
La Flandre est conquise ; l’Océan et la Méditerranée sont réunis ; de vastes ports sont creusés : une enceinte de forteresses environne la France ; les colonnades du Louvre s’élèvent ; les jardins de Versailles se dessinent ; l’industrie des Pays-Bas et de la Hollande se voit surpassée par les ateliers de la France ; une émulation de travail, d’éclat, de grandeur, est partout répandue ; un langage sublime et nouveau célèbre toutes ces merveilles, et les agrandit pour l’avenir.
Sur la même colline que Virgile, et un peu plus bas, on verrait Xénophon, d’un air simple qui ne sent en rien le capitaine, et qui le fait plutôt ressembler à un prêtre des Muses, réunir autour de lui les attiques de toute langue et de tout pays : les Addison, les Pellisson, les Vauvenargues, tous ceux qui sentent le prix d’une persuasion aisée, d’une simplicité exquise, et d’une douce négligence mêlée d’ornement.
Rousseau a dit avec justice : « La précision mène à l’élégance. » Aussi ces deux qualités sont-elles sœurs, et se trouvent-elles réunies dans le passage suivant, qui appartient l’un de nos estimables écrivains, Raynal. […] M. de Lacépède, dans le morceau intitulé : Causes de la décadence de l’empire romain, nous présente une page où sont réunies ces différentes qualités.
Non plus à présenter l’idée dans sa réalité complète et sous toutes ses faces, mais à réunir et à mettre dans leur jour les traits favorables à l’opinion que vous soutenez, en laissant dans l’ombre les côtés opposés et même voisins.
disait-elle, égaux par la vaillance, Français, Anglais, Belge, Russe ou Germain, Peuples, formez une sainte alliance, Et donnez-vous la main. » Vous remarquez que le passage de Massillon, cité plus haut, réunit à la magnificence une singulière énergie d’expression.
. — On comprend que le sentiment demande une périphrase pour la première idée, et que cette périphrase exprimera nécessairement le contraste entre le repos silencieux de la nature entière et l’orageuse insomnie de l’infortunée : C’était l’heure où tout dort dans une paix profonde ; Un calme universel assoupissait le monde ; Ni les flots de la mer, ni les feuilles des bois N’exhalaient un murmure, une plainte, une voix ; Les étoiles glissaient dans le ciel taciturne, Les troupeaux réunis sous le bercail nocturne, Les oiseaux colorés, les voyageurs errants Qui peuplent les forêts ou les lacs transparents, Mollement engourdis dans leurs muets domaines, Savouraient le repos et l’oubli de leurs peines, Mais la fille de Tyr veille avec ses ennuis110.
On appelait tortue une manœuvre par laquelle les soldats réunissaient leurs boucliers au-dessus de leurs têtes pour donner l’assaut.
Il réunit la fantaisie d’Aristophane à l’âpreté de Plaute, et à l’atticisme de Térence.
Il doit donc réunir deux qualités qui semblent s’exclure : il doit être savant et inspiré.
La Judée fut réunie à l’empire Romain sous le règne de Vespasien. — 9. […] Tullus Hostilius établit toute la discipline militaire, et détruisit Albe, rivale de Rome ; il réunit à la ville le mont Cœlius. Ancus Martius réunit à la ville les monts Aventin et Janicule, et l’entoura d’une nouvelle enceinte ; il bâtit le premier une prison, et fonda à l’embouchure du Tibre la colonie d’Ostie, bien située pour le commerce maritime. […] Il réunit la science du droit et l’éloquence avec la gloire militaire. […] Un pont de pierre, jeté sur le fleuve, réunissait les deux parties de la ville : ce pont était également cité au nombre des merveilles de l’Orient.
Dans ces trois publications distinctes, mais formant un ensemble qui embrasse le cercle classique tout entier, nous avons eu pour but de réunir, en les graduant suivant l’âge et l’intelligence de ceux qui les doivent étudier, les modèles les plus incontestés et les plus purs, les morceaux les plus propres à former le cœur autant que l’esprit de la jeunesse. […] Il sut réunir la faveur de ce prince à celle d’Anne d’Autriche, du duc d’Orléans et de Richelieu ; il devint même par la suite l’objet des bonnes grâces de Mazarin. […] Le Cid n’a eu qu’une voix pour lui à sa naissance, qui a été celle de l’admiration198 ; il s’est vu plus fort que l’autorité et la politique, qui ont tenté vainement de le détruire ; il a réuni en sa faveur des esprits toujours partagés d’opinions et de sentiments, les grands et le peuple : ils s’accordent tous à le savoir de mémoire, et à prévenir au théâtre les acteurs qui le récitent. […] Aux avantages de la nature le cygne réunit ceux de la liberté ; il n’est pas du nombre de ces esclaves que nous puissions contraindre ou renfermer : libre sur nos eaux, il n’y séjourne, ne s’établit qu’en y jouissant d’assez d’indépendance pour exclure tout sentiment de servitude et de captivité ; il veut à son gré parcourir les eaux, débarquer au rivage, s’éloigner au large ou venir, longeant la rive, s’abriter sous les bords, se cacher dans les joncs, s’enfoncer dans les anses les plus écartées ; puis, quittant sa solitude, revenir à la société, et jouir du plaisir qu’il paraît prendre et goûter en s’approchant de l’homme, pourvu qu’il trouve en nous ses hôtes et ses amis, et non ses maîtres et ses tyrans. […] ton serviteur fidèle Pour écouter ta voix réunit tous ses sens, Et trouve les douceurs de la vie éternelle En ses divins accents.
Les pensées demeurent isolées ou ne sont réunies que par des transitions forcées, c’est ce qui fait que tant d’ouvrages sont faits de pièces rapportées, et qu’il y en a très-peu qui soient fondus d’un seul jet.
3° Gradation Le troisième rapport à établir entre plusieurs idées réunies, c’est un rapport de gradation, un certain arrangement des pensées tel que les pensées soient disposées selon leur degré de force ou de faiblesse.
ton serviteur fidèle, Pour écouter ta voix, réunit tous ses sens, Et trouve les douceurs de la vie éternelle En ses divins accents.
Celui qui, quoiqu’au singulier, présente à l’esprit l’idée de plusieurs objets réunis ensemble, s’appelle collectif. Tels sont les mots, forêt, peuple, armée, qui font concevoir plusieurs arbres, plusieurs hommes, plusieurs soldats réunis.
La Prosopographie et l’Éthopée réunies forment le caractère ou portrait complet qui nous montre en action le personnage tout entier. […] J’ai vu tomber ton temple et périr ta mémoire ; Dans un cachot affreux abandonné vingt ans, Mes larmes t’imploraient pour mes tristes enfants ; Et, lorsque ma famille est par toi réunie, Quand je trouve ma fille, elle est ton ennemie.
Votre idéal conviendrait peut-être à un groupe de philosophes réunis sous les ombrages de l’Académie ; mais un peuple à qui on proposerait des hommes d’État sortis de votre école vous dirait : — J’aime encore mieux périr de mon mal que des remèdes de vos médecins18. […] Des patriciens, des hommes comme Antoine, Crassus, Scévola, Brutus, César, Atticus et Cicéron lui-même, se réunissent sous les ombrages de Tusculum, et assis, soit dans une salle de gymnase, soit sous le couvert d’un platane, au pied de la statue de Platon, conversent des affaires de l’État.
Le sujet compris, il importe de l’analyser, de réunir des idées et des preuves et de les disposer dans un ordre logique. […] Moliere Les Précieuses ridicules avaient soulevé contre Molière toutes sortes de protestations et de colères de la part des cercles où écrivains et belles dames se réunissaient pour faire assaut de bel esprit. […] Ils ont obtenu l’assentiment de leurs parents et réuni les ressources nécessaires. […] Un charme d’élocution continuel, une harmonie enchanteresse, un choix de mots qui vont tous au cœur ou qui parlent à l’imagination ; un assemblage de force et de douceur, de dignité et de grâce, de sévérité et d’onction ; une intarissable fécondité de moyens, se fortifiant tous les uns par les autres ; une surprenante richesse de développements ; un art de pénétrer dans les plus secrets replis du cœur humain, de manière à l’étonner et à le confondre …. ; un pathétique entraînant, et par dessus tout un caractère de facilité qui fait que tout semble valoir davantage parce que tout semble avoir peu coûté ; c’est à ces traits réunis que tous les juges éclairés ont reconnu dans Massillon un homme du très petit nombre de ceux que la nature fit éloquents. » Voltaire, Buffon et d’Alembert ne sont pas moins élogieux que Laharpe.