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146. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

Nous ne parlons pas des Notices biographiques et littéraires qui précèdent les extraits des écrivains ; placées avant ou après ces extraits, dans tous les recueils, elles les accompagnent. […] IX. inversions Peuvent se placer : L’adjectif possessif après le substantif (un livre mien) ; L’adverbe avant le verbe (plus est blâmable celui qui…) ; Le complément du substantif avant le substantif (du monde la dixième partie) ; Le complément direct ou indirect du verbe avant le verbe (Dieu les hommes a sauvé ; courir je veux ; prenez votre livre et me laissez le mien ; pour ce faire) ; Le verbe avant son sujet (dirent alors les soldats que…) ; Le verbe avant la proposition relative qui détermine son sujet (celui ment qui dit…) ; Le pronom régime d’un second verbe avant le verbe qui précède immédiatement celui-ci (je le veux croire, il se peut faire) ; usage constant encore au xviie  siècle. […] Vous m’avez voulu faire passer pour simple traducteur, sous ombre de soixante et douze vers que vous marquez sur un ouvrage de deux mille, et que ceux qui s’y connoissent n’appelleront jamais de simples traductions ; vous avez déclamé contre moi, pour avoir tu le nom de l’auteur espagnol, bien que vous ne l’ayez appris que de moi, et que vous sachiez fort bien que je ne l’ai célé à personne, et que même j’en ai porté l’original en sa langue à Monseigneur le Cardinal votre maître et le mien ; enfin vous m’avez voulu arracher en un jour ce que près de trente ans d’étude m’ont acquis ; il n’a pas tenu à vous que, du premier lieu où beaucoup d’honnêtes gens me placent, je ne sois descendu au-dessous de Claveret321 ; et pour réparer des offenses si sensibles, vous croyez faire assez de m’exhorter à vous répondre sans outrage, de peur, dites-vous, de nous repentir après, tous deux, de nos folies, et de me mander impérieusement que, malgré nos gaillardises passées, je sois encore votre ami, afin que vous soyez encore le mien ; comme si votre amitié me devoit être fort précieuse après cette incartade, et que je dusse prendre garde seulement au peu de mal que vous m’avez fait, et non pas à celui que vous m’avez voulu faire.

147. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Maintenon, 1635-1719 » pp. 138-145

Madame de Maintenon l’avait placée dans la maison de Saint-Cyr, où elle lui rendit de grands services.

148. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre IV. »

Dans la tragédie d’Athalie, Mathan fait ce dilemme en parlant du jeune Éliacin : À d’illustres parents s’il doit son origine, La splendeur de son sang doit bâter sa ruine ; Dans le vulgaire obscur ci le sort l’a placé, Qu’importe qu’au hasard un sang vil soit versé ?

149. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Vigny 1799-1863 » pp. 530-539

Théophile Gautier comparait la gloire sereine, mais peu bruyante d’Alfred de Vigny, à ces astres blancs et doux de la voie lactée, qui brillent moins que d’autres étoiles, parce qu’ils sont placés plus haut et plus loin.

150. (1865) De la Versification française, préceptes et exercices à l’usage des élèves de rhétorique. Première partie. Préceptes. Conseils aux élèves.

Joie puérile de la médiocrité, qui rappelle les insulteurs publics que les Romains plaçaient sur le chemin des triomphateurs, et qui ne les empêchaient pas de s’élever, entourés d’acclamations et couronnés de lauriers, aux pompes du Capitole !  […] Parmi tant de héros je n’ose me placer ; Mais il est des vertus que je lui puis tracer : Je puis l’instruire au moins combien sa confidence Entre un sujet et lui doit laisser de distance.

151. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre VII. De l’Harmonie imitative. »

C’est ce qu’on ne saurait trop répéter à ceux qui aspirent à la réputation de poètes, pour avoir rassemblé au hasard quelques lignes d’une prose mal conçue et mal écrite, et qui n’a rien de la poésie, que le refrain monotone d’une rime placée machinalement au bout d’un certain nombre de syllabes.

152. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section quatrième. Genre Démonstratif. Les Panéryriques. — Chapitre VIII. De l’Oraison funèbre. »

Elle va descendre à ces demeures souterraines, pour y dormir dans la poussière avec les grands de la terre, comme parle Job : avec ces rois et ces princes anéantis, parmi lesquels à peine peut-on la placer, tant les rangs y sont pressés, tant la mort est prompte à remplir les places ».

153. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre V. des topiques ou lieux. — lieux applicables aux parties du sujet  » pp. 64-74

Pour faire connaître le chameau, Buffon décrira l’Arabie ; il peindra le printemps pour y placer la fauvette.

154. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Racine. (1639-1699.) » pp. 83-90

Un Précis historique devait être placé au début de ce livre : Racine, qui avait reçu avec Boileau, l’année précédente, la charge d’historiographe du roi, fut naturellement chargé, à ce titre, de rédiger ce travail, sur l’origine et les destinées singulières duquel on peut voir l’avertissement mis en tête du t. 

155. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Buffon, 1707-1788 » pp. 175-184

Avant de mourir, il vit sa statue placée à l’entrée du Muséum, avec cette inscription : Majestati naturæ par ingenium 1.

156. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Staël, 1766-1817 » pp. 399-408

L’homme a un grand empire sur l’homme, et de tous les maux qu’il peut faire à ses semblables, le plus grand peut-être est de placer le fantôme du ridicule entre les mouvements généreux et les actions qu’ils peuvent inspirer. » « Il n’y a que les gens médiocres qui voudraient que le fond de tout fût du sable, afin que nul homme ne laissât sur la terre une trace plus durable que la leur. » « Le talent a besoin de confiance.

157. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Seconde partie. Moyens de former le style. — Chapitre Ier. Des exercices préparatoires à la composition » pp. 209-224

Ces ouvrages sont ceux que le jugement des siècles, qu’une opinion bien prononcée, certaine, invariable, a placés au premier rang.

158. (1897) Extraits des classiques français, seizième, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours moyens. Première partie : prose. [Seizième siècle] « Étude littéraire et philologique sur la langue du XVIe siècle » pp. -

3° Si nous abordons les pronoms personnels, nous constaterons que la syntaxe latine enseigna la pratique, alors très-générale, qui consistait à placer avant le verbe, comme régime direct ou indirect, les pronoms moi, toi, soi, dans les occasions où nous mettrions me, te, se.« Il veult soy cacher. » (Rab.) […] Valeur devait aussi nous conserver valeureux ; haine, haineux ; peine, peineux ; pitié, piteux ; foi, féal ; cour, courtois ; haleine, haléné ; coutume, coutumier ; point, pointu et pointilleux ; frein, effrené ; front, effronté, etc… Heur se plaçait où bonheur ne saurait entrer ; il a fait heureux qui est si français, et il a cessé de l’être ; si quelques poètes s’en sont servis, c’est moins par choix que par la contrainte de la mesure.

159. (1912) Morceaux choisis des auteurs français XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles

Cardinal De Retz (1613-1679) Né en 1613 à Montmirail, Jean-François-Paul de Gondi, qui devint plus tard cardinal de Retz, joua pendant la Fronde un rôle prépondérant, et nous a laissé de cette époque le tableau le plus vivant, dans ses célèbres Mémoires, qui suffisent à le faire placer au nombre de nos plus grands écrivains.

160. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre III. Du Sublime dans les Compositions littéraires. »

Il paraît sans doute difficile de rien ajouter à un trait de cette force ; mais l’imagination déréglée de Lucain ne s’en contente pas, et voici de quelle manière il noie, dans un fatras de vers ampoulés, ce mot qui, placé sans prétention et cité littéralement, eût été du plus grand effet : Sperne minas, inquit, pelagi, ventoque furenti Trade sinum.

161. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »

Le point essentiel et difficile est de concilier l’élégance avec le naturel ; il y en a deux moyens : le choix des idées et des choses, et le talent de placer les mots.

162. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — La Bruyère. (1646-1696.) » pp. 91-100

Une longue maladie semble être placée entre la vie et la mort, afin que la mort même devienne un soulagement et à ceux qui meurent et à ceux qui restent.

163. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — La Fontaine (1621-1695.) » pp. 194-204

Vieux mot, pour serre ou enferme, très-bien placé ici, tandis que Rousseau s’en est servi fort mal à propos, au début d’une de ses odes les plus célèbres : Tout ce que leur globe enserre… 1.

164. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — Regnard. (1655-1709.) » pp. 242-253

Regnard a composé aussi des satires, et dans l’une d’elles, dans le Tombeau de Boileau, il eut même l’imprudence d’attaquer le modèle du genre ; mais, par une épitre placée en tête de la comédie des Ménechmes, il fit amende honorable : le successeur de Molière ne pouvait demeurer injuste pour Boileau, l’ancien ami et le panégyriste de ce grand homme.

165. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Chefs-d’œuvre de poésie. — L. Racine. (1692-1763.) » pp. 267-276

L’un des premiers, lorsque notre goût trop timide hésitait encore à placer Shakspeare auprès de Sophocle et de Corneille, il nous a donné une traduction du Paradis perdu de Milton.

166. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778 » pp. 185-195

Travaillez donc, monsieur, dans l’état où vous ont placé vos parents et la Providence : voilà le premier précepte de la vertu que vous voulez suivre ; et si le séjour de Paris, joint à l ‘emploi que vous remplissez, vous paraît d’un trop difficile alliage avec elle, faites mieux, monsieur, retournez dans votre province ; allez vivre dans le sein de votre famille ; servez, soignez vos vertueux parents : c’est là que vous remplirez véritablement les soins que la vertu vous impose.

167. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312

Si Marcel rencontrait un homme placé comme l’Antinoüs2, lui portant une main sous le menton et l’autre sur les épaules : « Allons donc, grand dadais, lui dirait-il, est-ce qu’on se tient comme cela ? 

168. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mirabeau, 1749-1791 » pp. 368-376

Couvert des armes de la dialectique, il sonne la charge, fond sur ses adversaires, les saisit, les frappe au visage et ne les lâche pas qu’il ne les ait forcés, le genou sur la gorge, à s’avouer vaincus ; s’ils tournent le talon, il les poursuit, il les bat par devant et par derrière, il les presse, il les pousse, et il les ramène invinciblement dans le cercle impérieux qu’il leur a tracé, comme ces marins qui, sur le pont d’un étroit navire, pris à l’abordage, placent un ennemi sans espérance entre leur glaive et l’Océan… « J’ai dit que ce qui a élevé Mirabeau, sans aucune comparaison, au-dessus des autres orateurs, c’est la profondeur et l’étendue de ses pensées, la solidité de sa dialectique, la véhémence de ses improvisations ; mais c’est surtout la fortune inouïe de ses reparties… Jamais Mirabeau ne reculait devant aucune objection ni devant aucun adversaire.

169. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Deux princes s’y trouvent placés entre deux furies altérées de sang, et courent continuellement de l’une à l’autre sans savoir s’en défaire. […] Bajazet ne peut donc être placé qu’au second rang des chefs-d’œuvre de Racine ; mais le caractère d’Acomat suffit pour captiver l’admiration. […] Telles sont les comédies par lesquelles Molière s’est placé au premier rang de nos poètes. […] Malc est un jeune moine de Syrie, habitant d’une solitude placée entre Imma et Béroé, et devenue plus tard la ville d’Alep. […] Rousseau ne peut être placé que parmi les esprits du second ordre, parce qu’il manque absolument d’originalité : lui-même, du reste, ne se piquait point du mérite de l’invention.

170. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre VI. — Différents genres d’exercices »

Cependant ils sont très bien reçus, quand on possède le talent de les placer à propos. […] Le placet ou la pétition ne s’adresse qu’au chef de l’État ou à des personnages haut placés, et est soumis de certaines lois qu’on appelle l’étiquette, et qui ne sont point du domaine du style épistolaire.

171. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre II. division de la rhétorique. — de l’invention  » pp. 24-37

Sans parler des écrivains anglais, italiens, allemands surtout, dont un si grand nombre peut se placer parmi les véritables savants, je citerai en France Rabelais et Montaigne, Bossuet et Pascal, et à une époque plus voisine, Cuvier, Courier, Nodier, Thierry.

172. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88

Sans doute, l’importance de ces préceptes est incontestable, et l’on ne s’étonnera pas que les mœurs et les passions, l’ithos et le pathos, occupent une si grande place dans les écrits des anciens, et qu’Aristote, par exemple, y ait consacré presque tout le second livre de sa Rhétorique ; mais nous aurions tort aujourd’hui de placer dans l’ invention les passions et les mœurs, si nous les prenions dans l’acception antique.

173. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIV. de la fin  » pp. 189-202

Placé entre ces deux nécessités, la vérité du tableau et les exigences de la morale, ne pouvant ni faire succomber Tartuse sous Orgon ou sous Cléante, ni éviter de lui infliger le châtiment qu’exigeait la vindicte publique, Molière a dû faire partir de plus haut le coup qui le frappe ; là ou jamais, en effet, se rencontrait la condition imposée par Horace.

174. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Première partie - Préceptes généraux ou De la composition littéraire. — Chapitre second. De la disposition. »

Si dans une description riche, vous placez un détail trivial, vous choquez l’harmonie.

175. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Joubert, 1754-1824 » pp. 388-398

« En attendant qu’elle se mette d’accord avec notre cœur, car il faut qu’elle en en arrive là, donnons à nos amis envolés un sanctuaire dans notre âme, et continuons la reconnaissance et l’affection au delà de la tombe en leur faisant plus belle cette région idéale, cette vie renouvelée où nous les plaçons.

176. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112

Dans quel état le poète doit-il placer ses personnages ?

177. (1863) Précis de rhétorique : suivi des règles auxquelles sont assujettis les différents ouvrages de littérature pp. 1-100

Lorsque les sujets d'un verbe sont tous du singulier et qu'ils ne sont point liés par et ou ni la prose, aussi bien que les vers, peut, si les sujets sont placés par gradation, employer le singulier. […] « Ma chérie, On voit que la nature elle-même a placé dans votre cœur le goût de la vertu ; dans l'âge ou les femmes de votre rang ne sont occupées que du soin de leur parure, vous êtes assez indifférente sur la vôtre pour la soumettre à nos conseils ; c'est nous faire connaître, dès l'aurore de votre vie, que vous penserez toujours mûrement. […] La politique et toutes les choses de la terre ne lui sont point étrangères ; mais ces choses, qui faisaient les premiers motifs de l'éloquence antique ne sont pour elle que des raisons secondaires ; elle domine ces raisons des hauteurs où elle s'est placée, comme un aigle aperçoit, du sommet de la montagne, les objets abaissés de la plaine. » Descriptions et tableaux.

178. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Style — Première partie. Règles générales du style. — Chapitre Ier. Des éléments du style. » pp. 22-78

2° Il faut placer le mot principal ou les mots principaux de la phrase à l’endroit où ils doivent produire leur effet de la manière la plus pleine et la plus complète. […] Il ne faut jamais les placer à la fin, ni les entasser confusément ; mais, au contraire, on doit les disperser en divers endroits de la phrase et les attacher aux mots principaux dont elles dépendent.

179. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Madame de Sévigné 1626-1696 » pp. 52-64

. — Monsieur, lui dit-il, vous avez raison ; je ne veux point du tout être tué aujourd’hui, cela sera le mieux du monde. » Il eut à peine tourné son cheval qu’il aperçut Saint-Hilaire, le chapeau à la main, qui lui dit : « Monsieur, jetez les yeux sur cette batterie que je viens de faire placer là2. » M. de Turenne revint, et dans l’instant, sans être arrêté, il eut le bras et le corps fracassés du même coup qui emporta le bras et la main qui tenaient le chapeau de Saint-Hilaire.

180. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — De Maistre, 1753-1821 » pp. 377-387

Au-dessus de ces nombreuses races d’animaux est placé l’homme, dont la main destructive n’épargne rien de ce qui vit ; il tue pour se nourrir, il tue pour se vêtir, il tue pour se parer, il tue pour attaquer, il tue pour se défendre, il tue pour s’instruire, il tue pour s’amuser, il tue pour tuer : roi superbe et terrible, il a besoin de tout, et rien ne lui résiste.

181. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Villemain. Né en 1790. » pp. 479-491

Au milieu d’une société placée tout entière sur le même niveau, mais mobile et agitée, vous avez mis en scène les opinions, les fantaisies, les modes, à mesure qu’elles posaient devant vous.

182. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Sainte-Beuve. Né en 1804. » pp. 566-577

Ayons la sincérité et le naturel de nos propres pensées, de nos sentiments, cela se peut toujours ; joignons-y, ce qui est plus difficile, l’élévation, la direction, s’il se peut, vers quelque but haut placé ; et, tout en parlant notre langue, en subissant les conditions des âges où nous sommes jetés, et où nous puisons notre force comme nos défauts, demandons-nous de temps en temps, le front levé vers les collines et les yeux attachés au groupe des mortels révérés : Que diraient-ils de nous 1 ?

183. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre X. Petits poèmes. »

Allons, plats écoliers, maîtres dans l’art de nuire, Divisant pour régner, isolant pour détruire, Suivez encor d’Hébert les sanglantes leçons, Sur les bancs du sénat placez les noirs soupçons, etc. […] » Toutes les idées placées ici entre parenthèses se sont trouvées dans l’esprit du poète ; mais, n’ayant pas jugé à propos de les exprimer, il a laissé ce vide, qu’on appelle écart.

184. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

On parvient, avec beaucoup de peine, à se placer, c’est-à-dire à s’entasser en pyramide, les uns sur les autres, de manière à faire craindre aux habitants du parterre l’éboulement des spectateurs du cintre. […] Ainsi Racine et Corneille ont heureusement placé dans leurs vers les expressions communes chiens, boucs, pavé, etc.

185. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre V. — Qualités particulières du Style »

Marmont et Gassendi placent leurs bouches à feu dans des troncs d’arbres creusés ; les cartouches dans des caisses légères ; les affûts, les provisions, les magasins sur des traîneaux faits à la hâte ou sur ceux du pays ; puis, 17 mai, tout s’élance ; les soldats montent, au cri de Vive le premier consul ! […] Vous répande les ténèbres, et la nuit est sur la terre : c’est alors que les bêtes de forêts marchent dans l’ombre ; alors les rugissements des lionceaux appellent la proie, et demandent à Dieu la nourriture promise au animaux, Mais le soleil s’est levé, et déjà les bêtes sauvages se sont retirées ; elles sont allées se placer dans leurs tanières : l’homme alors sort pour le travail du jour, et accomplit son œuvre jusqu’au soir.

186. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — La Fontaine 1622-1695 » pp. 339-378

  Tout ne put tenir sur les gens :   Si bien que la troupe céleste,   Ne sachant que faire du reste, S’en allait4 les placer dans le terroir voisin, Lorsque Jupiter dit : « Épargnons la Touraine,   Et le Blésois5 ; car ce domaine   Doit être un jour à mon cousin6 ;   Mettons-les dans le Limousin. » Le cochet 7, Le chat et le souriceau Un souriceau tout jeune, et qui n’avait rien vu8,   Fut presque pris au dépourvu. […] Dieu s’est mépris : plus je contemple Ces fruits ainsi placés, plus il semble2 à Garo Que l’on a fait un quiproquo 3. » Cette réflexion embarrassant4 notre homme : « On ne dort point5, dit-il, quand on a tant d’esprit. » Sous un chêne aussitôt il va prendre son somme.

187. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XXV. des figures. — figures par développement et par abréviation  » pp. 353-369

Elle va descendre à ces sombres lieux, à ces demeures souterraines, pour y dormir dans la poussière, avec les grands de la terre, comme parle Job, avec ces rois et ces princes anéantis, parmi lesquels à peine peut-on la placer, tant les rangs y sont pressés, tant la mort est prompte à remplir ces places ! 

188. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre V. De la disposition. »

La narration se place ordinairement à côté de la proposition : elle contient le récit des faits qui se rattachent au sujet ; mais ce récit peut se placer ailleurs, si on le juge à propos.

189. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »

On ne peut donner ici, comme modèle, un traité entier ; je placerai, du moins, quelques lignes du deuxième chapitre de la Logique de Condillac, où l’auteur prouve que l’analyse est l’unique méthode pour acquérir des connaissances : Je suppose un château qui domine sur une campagne vaste, abondante, où la nature s’est plu à répandre la variété, et où l’art a su profiter des situations pour les varier et les embellir encore.

190. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Molière, 1622-1673 » pp. 43-55

. — « Vient-on de placer quelqu’un dans un nouveau poste, c’est un débordement de louanges en sa faveur, etc… Est-il entièrement déchu, les machines qui l’avaient guindé si haut sont encore toutes dressées pour le faire tomber dans le dernier mépris. » Il faut chercher dans La Bruyère le caractère de tous les originaux passés ici en revue.

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