L'éloquence religieuse ne connaît ni la crainte ni l'injustice ; elle donne des leçons aux rois sans les avilir, et console le pauvre sans flatter ses vices. […] L'épopée doit renfermer une leçon morale, et tous les personnages qu'elle emploie doivent porter l'empreinte de leur caractère. […] Observons, en achevant de dicter ces leçons, que si, en littérature, il y a peu de règles sans exception, l'ensemble des règles atteint toujours au but qu'on se propose, et que parler convenablement à la chose, aux personnes, aux temps et aux lieux est un précepte qui s'applique également à tous les genres.
Mon arc, mes javelots, mon char, tout m’importune, Je ne me souviens plus des leçons de Neptunea. […] On doit rapporter à cette figure ces expressions ; il a du cœur, pour dire il a du courage ; le portique, lieu où Zénon enseignait sa philosophie, pour sa philosophie même ; le lycée, lieu où Aristote donnait ses leçons, pour sa doctrine même.
. — Dès qu’une infirmité fâcheuse menace votre vie, qu’un événement inattendu met vos biens et votre fortune en péril, qu’une mort prochaine est sur le point de vous enlever une personne ou chère ou nécessaire ; alors vous levez les mains au ciel, vous y faites monter des gémissements et des prières ; vous vous adressez au Dieu qui frappe et qui guérit ; vous savez prier alors ; vous n’allez pas chercher hors de votre cœur des leçons et des règles pour apprendre à lui exposer votre peine, ni consulter des maîtres habiles pour savoir ce qu’il faut lui dire ; vous n’avez besoin que de votre douleur : vos maux tout seuls ont su vous instruire. — Si vous priez rarement, le Seigneur sera toujours pour vous un Dieu étranger et inconnu, pour ainsi dire, devant qui vous serez dans une espèce de gêne et de contrainte ; avec qui vous n’aurez jamais ces effusions de cœur, cette douce confiance, cette sainte liberté que la familiarité toute seule donne, et qui fait tout le plaisir de ce commerce divin.
Quel parti Cicéron va tirer de cette exclamation d’un grand homme, et avec quel art il va s’en servir pour lui en faire une leçon importante !
L’auteur des Leçons de littérature, citant un parallèle entre Corneille et Racine, où éclate une partialité revoltante en faveur du premier, s’est cru obligé, pour la faire comprendre, de signer l’article : fontenelle, neveu de Corneille.
Comparez à ces platitudes les vers de Racine : Mon arc, mes javelots, mon char, tout m’importune, Je ne me souviens plus des leçons de Neptune… et toute la suite, un dialogue d’une exquise élégance.
L’art d’écrire s’apprend sans doute bien plus par la pratique que par les leçons ; mais nous savons par expérience que les régies sont aussi d’un grand secours pour perfectionner le talent.
si du moins il pouvait, par ses leçons et par ses exemples, le former dans le grand art de régner !
Ce mot de Figaro sur l’indigne abus des plaidoiries de nos jours (c’est dégrader le plus noble institut) a bien montré le cas que je fais du noble métier d’avocat ; et mon respect pour la magistrature ne sera plus suspecté quand on saura dans quelle école j’en ai recherché la leçon, quand on lira le morceau suivant, aussi tiré d’un moraliste, lequel parlant des magistrats, s’exprime en ces termes formels : « Quel homme aisé voudrait, pour le plus modique honoraire, faire le métier cruel de se lever à quatre heures, pour aller au palais tous les jours s’occuper, sous des formes prescrites, d’intérêts qui ne sont jamais les siens ?
Comparer une leçon de M.
…………… J’ai vécu plus que toi ; mes vers dureront moins ; Mais au bord du tombeau, je mettrai tous mes soins À suivre les leçons de ta philosophie, À mépriser la mort, en savourant la vie, À lire tes écrits pleins de grâce et de sens, Comme on boit d’un vin vieux qui rajeunit les sens.
Tel que nous l’avons composé, notre recueil peut, ce semble, offrir au maître, dans la classe, la matière des leçons qu’il donne à apprendre et à réciter, et des lectures qu’il peut désirer faire en les accompagnant de commentaires qui les éclaircissent ; à l’élève, en dehors de la classe, la matière de lectures personnelles, que l’on ne saurait trop provoquer. […] Ces premiers là, sans s’esmouvoir et sans se picquer, se font assez sentir ; ils ont de quoy rire par tout, il ne fault pas qu’ils se chatouillent : ceulx cy ont besoing de secours estrangier ; à mesure qu’ils ont moins d’esprit, il leur fault plus de corps ; ils montent à cheval parce qu’ils ne sont assez forts sur leurs iambes : tout ainsi qu’en nos bals, ces hommes de vile condition qui en tiennent eschole, pour ne pouvoir representer le port et la decence de nostre noblesse cherchent à se recommander par des saults perilleux, et aultres mouvements estranges et basteleresques ; et les dames ont meilleur marché de leur contenance aux danses où il y a diverses descoupeures et agitations de corps, qu’en certaines aultres danses de parade, où elles n’ont simplement qu’à marcher un pas naturel, et representer un port naïf et leur grace ordinaire : et comme i’ay veu aussi les badins excellents, vestus en leur à touts les iours et en une contenance commune, nous donner tout le plaisir qui se peult tirer de leur art ; les apprentifs et qui ne sont de si haulte leçon, avoir besoing de s’enfariner le visage, de se travestir, se contrefaire en mouvements de grimaces sauvages, pour nous apprester à rire. […] Ils lui respondirent si impertinemment et avec un si grand estonnement213, qu’ils ne faisoient que vaciller et ne sçavoient que dire, si bien qu’il fut contrainct leur en faire une leçon, et puis leur dire que ce n’estoient que des asnes, et qu’encor qu’ils eussent près de cinquante ans, qu’ils s’en allassent encore aux escoles estudier214. […] où sont les leçons publiques, où l’on accouroit de toutes les parts du monde ?
Pour compléter ce qui reste à dire de la clarté du style, on se reportera à ce qui a été dit sur la clarté de la phrase, dans les leçons précédentes, page 1 [Première partie, chapitre I, section I]. […] comment se défendre de quelque attendrissement, en voyant cet homme vénérable par son rang, par ses lumières, tel qu’un génie bienfaisant, au milieu de tous ces malheureux qui le bénissent, distribuer les consolations et les secours, et donner les plus touchants exemples de ces mêmes vertus dont il avait donné les plus touchantes leçons ?
Le style classique d’abord est celui dont nous nous sommes occupés jusqu’ici dans ces leçons ; c’est celui des écrivains qui, dans tous les genres de compositions, ont été regardés de tout temps comme dignes d’être proposés pour modèles à l’admiration de tous les peuples, et à l’imitation des écrivains qui se sont succédé dans chaque siècle : c’est Je style dans lequel ont brillé, chez les Grecs : Homère, Sophocle, Euripide, Platon et Démosthène ; chez les Latins : César, Cicéron, Horace et Tite-Live ; chez les Italiens : Dante, Arioste et le Tasse ; chez les Français : Corneille, Racine, Molière, La Fontaine, Boileau, Pascal, Bossuet, Fléchier, Fénelon, Bourdaloue, Massillon, La Bruyère et Buffon. […] Voyez avec quelle pompe d’expression Bossuet nous parle des grandes leçons que nous devons puiser dans l’histoire : Quand vous voyez, passer comme en un instant devant vos yeux, je ne dis pas les rois et les empereurs, mais les grands empires qui ont fait trembler tout l’univers ; quand vous voyez les Assyriens anciens et nouveaux, les Mèdes, les Perses, les Romains, se présenter devant vous successivement, et tomber pour ainsi dire les uns sur les autres, ce fracas effroyable vous fait sentir qu’il n’y a rien de solide parmi les hommes, et que l’inconstance et l’agitation est le propre partage des choses humaines.
Exorde de l’oraison funèbre de la reine d’Angleterre 3 Celui qui règne dans les cieux, et de qui relèvent tous les empires, à qui seul appartient la gloire, la majesté et l’indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois, et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et de terribles leçons. […] Le cœur1 d’une grande reine, autrefois élevé par une si longue suite de prospérités, et puis plongé tout à coup dans un abîme d’amertumes, parlera assez haut ; et, s’il n’est pas permis aux particuliers de faire des leçons aux princes sur des événements si étranges, un Roi me prête ses paroles pour leur dire : Entendez, ô grands de la terre ; instruisez-vous, arbitres du monde !
Ce n’est donc pas la leçon en elle-même qui est ridicule, c’est l’âge et la position de celui qui la reçoit.
En conséquence les trois quarts du dictionnaire furent traités en gens de bas étage et de mauvaise compagnie ; l’autre quart eut seul les honneurs du Louvre, des discours académiques, de la prose soutenue et des beaux vers. » De Reiffenberg, Introduction aux Leçons de littérature.
Mais qu’au lieu du mot Dieu, Bossuet dise avec sa parole magnifique : « Celui qui règne dans les cieux et de qui relèvent tous les empires, à qui seul appartient la gloire, la majesté et l’indépendance, » il explique par cette périphrase comment et pourquoi Dieu « est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois, et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et de terribles leçons. » Que Racine désigne Dieu par ces mots : Celui qui met un frein à la fureur des flots, nous concluons du plus au moins ou du même au même que celui-là Sait aussi des méchants arrêter les complots.
Villemain, en traçant le tableau du dix-huitième siècle, s’est naturellement beaucoup occupé de Voltaire ; car aucun homme n’a exercé, en bien comme en mal, plus d’influence sur l’esprit français : on peut voir surtout ses 4e, 7e, 8e, 9e, 10e et 25e leçons.
Il doit surtout les développer et les appuyer par un grand nombre d’exemples choisis ; c’est le plus sûr moyen d’en faire sentir la justesse, la nécessité et les avantages ; de former même le jugement et le goût de ceux à qui il donne des leçons.
On distingue dans Cicéron les études qu’il avait faites dans les écoles de rhétorique, et dont nous avons un extrait, d’avec les leçons bien plus profondes et plus substantielles qu’il avait prises des philosophes, et que lui-même il a fécondées dans ses livres de l’Orateur. […] Représentez-vous un homme qui n’oserait dire que sa leçon : tout est nécessairement compassé dans son style, et il lui arrive ce que Denis d’Halicarnasse remarque qui est arrivé à Isocrate. […] Non loin de lui, Rollin dictait Quelques leçons à la jeunesse. […] Il sera difficile de donner des leçons de l’un et de l’autre. […] Sers-toi de ses leçons ; laisse aux esprits mal faits L’art de moraliser du ton de Rabelais.
Ainsi Bossuet voulant nous montrer que Dieu seul est le maître absolu de tous les hommes, nous annonce d’abord que sa puissance s’exerce dans les cieux, et sur tous les empires du monde, puis il nous amène à conclure que ce Dieu peut alors élever et abaisser son gré les princes et les rois : Celui qui règne dans les cieux, de qui relèvent tous les empires, à qui seul appartient la gloire, la majesté, l’indépendance est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois, et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et terribles leçons.
C’est tiré d’un peu loin, c’est très-mythologique ; mais la leçon, aussi légère qu’ingénieuse, est proportionnée à la contrariété et au chagrin du prince, qui très-probablement avait été un peu grognon.
« Celui qui règne dans les cieux, et de qui relèvent tous les Empires, à qui seul appartient la gloire, la majesté et l’indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux Rois, et de leur donner, quand il lui plaît, de grandes et de terribles leçons. […] Ce qui rehausse la gloire de cet Orateur, c’est qu’en louant les morts, il donne aux vivants les leçons les plus fortes et les plus touchantes.
Ce n’est point ici un philosophe grave et austère, à qui l’on permet de débiter ses leçons, sans qu’il se mette en peine de les dépouiller de ce qu’elles peuvent avoir de triste et de rebutant. […] Ce Persés, à qui il adresse ses leçons, étoit son frère. […] Sganarelle jupe qu’elle a raison, et trouve que les leçons qu’il lui a données, ont germé dans son cœur, et qu’enfin elle se montre digne d’être sa femme. […] Nous venons de voir un genre de poésie, destiné à donner, dans l’appareil du spectacle, des leçons aux hommes, en les divertissant, en les faisant rire. […] Voilà donc la leçon toujours subsistante pour moi.
Mirabeau, menacé par les tribunes de l’Assemblée, s’écrie : « Je n’avais pas besoin de cette leçon pour savoir qu’il n’y a qu’un pas du Capitole à la roche Tarpéienne. » Et dans un de ses admirables discours aux états de Provence : « Ainsi périt le dernier des Gracques de la main des patriciens ; mais atteint d’un coup mortel, il lança de la poussière vers le ciel en attestant les Dieux vengeurs, et de cette poussière naquit Marius, Marius !
Le Tasse et l’Arioste1 vous rendront plus de services que moi, et la lecture de nos meilleurs poëtes vaut mieux que toutes les leçons ; mais puisque vous daignez de si loin me consulter, je vous invite à ne lire que les ouvrages qui sont depuis longtemps en possession des suffrages du public, et dont la réputation n’est point équivoque2 : il y en a peu, mais on profite bien davantage en les lisant3, qu’avec tous les mauvais petits livres dont nous sommes inondés.
Cette larme me rappelle ce passage : « Depuis cette leçon, un chagrin.
Faugère a rétabli la véritable leçon.
Cet enfant, qui parle comme un ange, a bien profité des leçons qui lui furent apprises.
Leurs projets furent confondus alors ; ils trouvèrent dans les plaines de la Champagne la défaite, la mort et la honte ; mais les leçons de l’expérience s’effacent, et il est des hommes chez lesquels le sentiment de la haine et de la jalousie ne meurt jamais.
Malgré les murmures des anciens, la jeunesse se porta en foule à leurs leçons, et l’éloquence, qui n’avait été jusque-là qu’une prudence de manier affaires, et un bon sens et jugement en matière d’estat et gouvernement, devint un art, et le plus honoré et le plus fructueux de tous les arts.
Cette jeune fille, qui étale les sentiments d’un Brutus, d’un Cassius, qui prétend faire des leçons d’héroïsme aux hommes, et cependant reçoit avec beaucoup de facilité l’argent d’Auguste, cette adorable furie, comme l’appelait Balzac, ne fait pas au théâtre une grande impression. 2º Le caractère de Cinna n’est pas soutenu. […] Ses personnages eux-mêmes ne sont jamais corrigés par la leçon qu’ils ont reçue. […] … un homme… un homme, Qui suit bien ses leçons, goûte une paix profonde, Et comme du fumier regarde tout le monde. […] Mais des spectacles divers qu’il voit, il ne sait pas toujours tirer la leçon la plus convenable. […] Constantinople y vole, on s’étouffe au spectacle ; Le nouveau professeur entreprend sans façon ; Entouré de badauds criant tous au miracle Avant que de la toile on ait levé l’obstacle, De donner au public sa bizarre leçon.
Quelle manière, pour éveiller l’appétit envers leur leçon à ces tendres âmes et craintives, de les y guider d’une trogne effroyable, les mains armées de fouets ! […] Au reste, ma chère enfant, s’il avait retenu vos leçons, et qu’il se fût tenu droit, il était mort ; mais suivant sa bonne coutume, étant assis sur la banquette738, il était penché sur le comte de Guiche739, avec qui il causait : vous n’eussiez jamais cru, ma fille, qu’il eût été si bon d’être un peu de travers740.
Les Leçons du docteur Hugues Blair n’ont pas la sécheresse presque toujours inséparable de pareils traités ; elles sont instructives et agréables, et de belles images viennent souvent orner et éclaircir les principes qu’il a tracés. […] Ses Leçons forment environ trois volumes in-8º. […] non pas celle qui consistait simplement en phrases pompeuses et brillantes, mais celle qui, d’après les leçons de l’expérience, était la plus propre à convaincre, attacher et persuader les auditeurs. […] « Citoyens, disait-il, profitons des leçons de l’expérience ; nous pouvons bouleverser les empires par des victoires, mais nous ne ferons de révolutions chez les peuples que par le spectacle de notre bonheur… Si nos principes se propagent avec tant de lenteur chez les nations étrangères, c’est que leur éclat est obscurci par des sophismes anarchiques, des mouvements tumultueux, et surtout par un crêpe ensanglanté. […] Les leçons de l’expérience corrigent les hommes lentement, et les factions jamais.
Il était chargé de faire ressortir le côté moral de la pièce, et de donner en toute occasion des leçons de vertu.
Profiter des leçons.
De nos jours d’autres genres sont en honneur ; les maîtres, dans leurs leçons, doivent les avoir tous également en vue. […] Lui qui, des jeux de l’enfance, passa dans le camp de son père et fit l’apprentissage des armes contre nos plus redoutables ennemis ; qui combattit, tout enfant qu’il était encore, sous le plus fameux général de son temps, et, dès sa première jeunesse, fut général lui-même ; lui qui a livré plus de batailles que d’autres n’ont eu de combats particuliers ; qui a fait plus de guerres que d’autres n’en ont lu ; qui a conquis plus de provinces que d’autres n’ont désiré d’en gouverner ; lui dont la jeunesse s’est formée au commandement, non par les leçons d’autrui, mais par sa propre expérience ; non par ses défaites, mais par des victoires ; non par des actions obscures, mais par des triomphes ! […] VIII, lorsque Télémaque, descendu aux enfers, écoute les sages leçons d’Arcesius, son bisaïeul : « Quand elle est prise (la royauté), disait-il, pour se contenter soi-même, c’est une monstrueuse tyrannie : quand elle est prise pour remplir ses devoirs et pour conduire un peuple innombrable comme un père conduit ses enfans, c’est une servitude accablante, qui demande un courage et une patience héroïques. » Ainsi, de quelque côté qu’on envisage la condition des rois, elle est triste et malheureuse : Ou ils sont bons, ou ils sont méchans. […] Mais nous pouvons du moins prendre des maîtres de l’art, des leçons sur l’emploi du ridicule et l’usage de la raillerie.
C’est un théâtre, où tous les morts se présentent à nous pour être jugés, — ils nous donnent des leçons par leurs exemples. — Tous les Etats… peuvent y apprendre leurs devoirs. — Avis. […] Un pauvre berger savoyard, avait si peu de mémoire qu’il ne pouvait retenir le Pater en latin — … Saint François de Sales voulut essayer de lui apprendre cette prière… Nœud, Le bon évêque partage l’oraison dominicale en autant de parties, que le berger avait de moutons — … Ainsi Pater, noster, qui es, in cœlis, sanctificetur, désignaient les cinq plus beaux moutons, ainsi du reste — … Le berger réussit à apprendre le pater — … Mais voilà qu’au bout de six mois le saint veut faire répéter sa leçon au berger — … Celui-ci commence en disant : Pater noster in cœlis et achève le reste sans faute — … Douce réprimande de l’évêque qui dit au berger qu’il a oublié qui es. Dénouement, Le berger répond que le loup a mangé le pauvre — … N° 168. — La Leçon maternelle Exposition. […] Que de fois, m’asseyant silencieux à votre base, j’évoque — tout cet amas — de héros, de peuples et de générations, que le torrent des siècles emporta dans son cours ; royaumes, villes, tribus, sultans, rois, califes, noms célèbres autrefois, et maintenant ombres vaines, vous leur survivez, — vous êtes en même temps Les archives des âges et le tombeau des rois, le dépôt de la science, de la religion, des langues, la merveille, le logogriphe et la leçon du sage.
Le but du poète est de corriger les mœurs, en y donnant aux hommes des leçons qu’il couvre du voile de la fiction ; voile non moins léger qu’attrayant, à travers lequel on voit du premier coup d’œil les vérités qu’il enveloppe. […] Cette même espèce d’épître admet non seulement le récit des faits historiques, mais encore les fictions qui ont rapport à la mythologie, lorsque le poète peut en tirer quelque avantage pour développer un point de morale, ou pour rendre plus sensibles les leçons de vertu qu’il donne.
L’écrivain, tout en évitant de laisser languir le récit, suivant ces paroles : Semper ad eventum festinat , s’efforcera donc de le suspendre, en intéressant vivement le lecteur, et en le tenant continuellement comme partagé entre la crainte et l’espérance, jusqu’à ce qu’une surprise agréable, une impression profonde ou une catastrophe inattendue vienne graver dans son esprit le fait ou la leçon morale qu’il faut retenir. […] Elle semble avoir pour but ordinaire de plaire et de récréer : les leçons morales qu’elle renferme doivent être présentées délicatement et cachées sous les fleurs.
Racine, en particulier, a soin, dans toutes ses pièces, de faire entendre d’utiles leçons et de sages conseils. […] Donne-t-elle toujours des leçons utiles ?
Partisans tous deux de la bonne école, et admirateurs passionnés des grands maîtres ; ayant puisé tous deux d’excellentes leçons dans la société de Louis Racine ; partis enfin des mêmes principes, et près que du même point, ils ont suivi l’un et l’autre une carrière différente, mais également distinguée par des succès honorables.
C’est un théâtre, un spectacle nouveau, Où tous les morts, sortant de leur tombeau, Viennent encor sur une scène illustre, Se présenter à nous dans leur vrai lustre, Et du public, dépouillé d’intérêt, Humbles acteurs, attendre leur arrêt, Là, retraçant leurs faiblesses passées, Leurs actions, leurs discours, leurs pensées, A chaque état ils reviennent dicter Ce qu’il faut fuir, ce qu’il faut imiter ; Ce que chacun, suivant ce qu’il peut être, Doit pratiquer, voir, rechercher, connaître ; Et leur exemple, en diverses façons, Donnant à tous les plus nobles leçons, Rois, magistrats, législateurs suprêmes, Princes, guerriers, simples citoyens mêmes, Dans ce sincère et fidèle miroir, Peuvent apprendre à lire leur devoir.
Selon le goût de chaque historien, les faits font naître des réflexions morales ou politiques ; alors, il faut prendre garde d’ennuyer le lecteur par des réflexions ou leçons trop fréquentes, des sentences, des maximes sans fin.