Sans doute il ne sera pas facile, à ceux qui connaîtront le mieux Franklin, de l’égaler.
Comme elle tient à un trait particulier, comme elle consiste dans un détail et non dans l’ensemble des choses, il est facile de l’imiter et de la reproduire.
[Notice] Dans un temps où règne le goût de la littérature facile, M.
La sensibilité est une disposition tendre et délicate de l’âme, qui la rend facile à être émue, à être passionnée.
Si vous avez à célébrer les vertus et la gloire d’un souverain, qui remplit tous ses devoirs, et dont la présence porte la joie dans tous les cœurs ; votre style doit être facile, harmonieux et plein de douceur. […] Il ne nous en reste que les onze premiers, qui vont jusqu’à l’an 312 de la fondation de Rome, c’est-à-dire, à l’an 442 avant Jésus-Christ L’auteur y montre une grande exactitude, un génie facile, et un bon jugement.
Le dialogue lui-même, qui est le langage nécessaire et continuel du drame, n’est pas facile à écrire. […] La fin morale de l’apologue est une maxime instructive ; celle de la satire est la correction du vice par la censure directe ; celle de l’épopée est d’élever l’âme par des idées nobles et des sentiments généreux ; celle de la tragédie sera de rendre notre âme sensible au malheur des autres, et moins facile à abattre par nos propres infortunes159.
Les injures de vos ennemis sont les acclamations satiriques qui suivent le cortège des triomphateurs : c’est l’empressement du public pour tous vos écrits qui produit les vols dont vous vous plaignez ; mais les falsifications n’y sont plus faciles, car le fer ni le plomb ne s’allient pas avec l’or2. […] L’extrême agitation que je viens d’éprouver vous a pu faire porter un jugement contraire ; mais il est facile de voir que cette agitation a son principe dans une imagination déréglée, prête à s’effaroucher sur tout, et à porter tout à l’extrême.
Dumas, tout le monde sait sa verve prodigieuse, son entrain facile, son bonheur de mise en scène, son dialogue spirituel et toujours en mouvement, ce récit léger qui court sans cesse, et qui sait enlever l’obstacle et l’espace sans jamais faillir. […] Doux, humain, affable, de facile accès, humble, fort aumônier, avec une maison et une table honorable et sans faste, mais bonne ; et avec les évêques, les prêtres, les docteurs, comme l’un d’entre eux, loin d’austère, de pédant, de composé, gai, poli, fort aimable, quoique toujours et avec tous ce qu’il était et par son caractère et par sa vertu, et ne faisant jamais sentir aucune espèce de supériorité à personne. […] Que ne vous appliquez-vous plutôt à la recherche de tant de belles vérités qu’un calcul facile nous fait découvrir tous les jours ? […] Une vie dure est plus facile à supporter en province que la fortune à poursuivre à Paris, surtout quand on sait, comme vous ne l’ignorez pas, que les plus indignes manèges y font plus de fripons gueux que de parvenus. […] Catilina était né avec un amour ardent pour les plaisirs, que la sévérité des lois aigrissait et contraignait ; sa dissipation et ses débauches l’engagèrent peu à peu dans des projets criminels : ruiné, décrié, traversé, il se trouva dans un état où il lui était moins facile de gouverner la république que de la détruire ; ne pouvant être le héros de sa patrie, il en méditait la conquête.
Mais il est facile de s’apercevoir que le traducteur d’Homère n’a pas dédaigné d’enrichir ses vers de ce qu’offraient de bon ceux du traducteur de Virgile.
Très reconnaissante des services, elle aimait à prévenir les injures par sa bonté ; vive à les sentir, facile à les pardonner.
Il s’agissait de la loi agraire, proposée par ce Rullus, alors tribun du peuple ; et c’est devant le peuple, que Cicéron vient combattre un projet si propre à séduire une multitude toujours facile à égarer, quand on flatte ce qu’elle croit ses intérêts.
Certainement, ce seroit chose trop facile, se faire éternel par renommée, si la félicité de nature étoit suffisante pour faire chose digne de l’immortalité.
Bourdaloue a raconté les hauts faits et les victoires du prince de Condé ; il en trouve la cause dans les éminentes qualités de son héros : « J’appelle le principe de ces grands exploits, cette ardeur martiale, qui, sans témérité ni emportement, lui faisait tout oser et tout entreprendre ; ce feu qui, dans l’exécution, lui rendait tout possible et tout facile ; cette fermeté d’âme que jamais nul obstacle n’arrêta, que jamais nul péril n’épouvanta, que jamais nulle résistance ne lassa ni ne rebuta ; cette vigilance que rien ne surprenait ; cette prévoyance à laquelle rien n’échappait ; cette étendue de pénétration avec laquelle… ; cette promptitude à prendre son parti que… ; cette science qu’il pratiquait si bien et qui le rendait si habile à… ; cette activité… ; ce sang-froid… ; cette tranquillité… ; cette modération et cette douceur pour les siens… ; cet inflexible oubli de sa personne qui… ; etc.
Il n’y avait rien de si facile que ce coup par toutes les circonstances que vous avez vues ; mais il paraissait grand ; et tout ce qui est de cette nature est heureux, parce qu’il a de la dignité et n’a rien d’odieux.
Que ne vous appliquez-vous plutôt à la recherche de tant de belles vérités qu’un calcul facile nous fait découvrir tous les jours ?
Le style sera naturel et facile.
De l’enfance naïve elle est le premier don ; La grâce lui donna son facile abandon.
On croit d’abord qu’on ne peut ni penser ni dire autrement ; mais après qu’on y a fait réflexion, on voit bien qu’il n’est pas facile de penser ou de dire ainsi.
ne sont-ils pas célestes, puisqu’ils rendent plus facile de plaire à ce qu’on aime ?
« Abondante, aisée, simple et lumineuse, son éloquence sait prêter un intérêt qui captive aux arides détails des affaires les plus compliquées, parcourir sans s’égarer tous les détours des questions les plus vastes, répandre sur les plus obscures le jour éclatant de l’évidence, semer comme en se jouant sur sa route les vérités brillantes et les mouvements heureux, et, cachant une méthode réfléchie sous les dehors d’une improvisation facile, déployer un art d’autant plus savant qu’il conserve tout le charme de l’abandon et tout l’entraînement du naturel ; reproduire enfin cette grandeur négligée qu’on admirait dans M.
C’est par la lecture, dit Quintilien, que nous apprenons le sens et la valeur des mots, et la place qu’il convient de leur donner… La lecture sérieuse et souvent répétée grave les choses dans la mémoire, et en rend l’imitation facile.
Il nous eût été facile et agréable d’enrichir notre galerie. […] Ce serait un triomphe trop facile maintenant que de le poursuivre dans les détails, où, s’il a fait voir du talent de parleur, il n’a jamais montré la moindre connaissance d’un homme d’État ni des affaires humaines. […] Dans les temps modernes, grâce à l’imprimerie, il peut s’établir entre le chef et les soldats un contact facile et immédiat. […] Vous leur avez appris qu’il est plus facile de nous braver et de nous menacer que de nous vaincre. […] Sans doute il ne sera pas facile, à ceux qui connaîtront le mieux Franklin, de l’égaler.
Avec l’art seul on peut être disert, c’est-à-dire faire un discours dont le style soit pur, facile, élégant. […] On peut dire avec Aristote : « La bonne cause est plus facile à plaider que la mauvaise et le bien se défend plus éloquemment que le mal. […] 9° Harmonie L’harmonie est la succession facile et agréable des sons dont l’accord est flatteur pour l’oreille ; c’est la qualité générale du style qui couronne l’œuvre. […] La période, suivant Aristote, est une phrase qui a un commencement et une fin par elle-même, une étendue facile à embrasser (Rhétorique III), c’est-à-dire qu’elle exprime un mouvement de la pensée, depuis son point de départ jusqu’à son terme. […] la parabole de l’enfant prodigue. — Toutefois l’allégorie doit être facile à comprendre, et c’est avec raison que Lemierre a dit : L’allégorie habite un palais diaphane.
Si l’on n’en perd de vue ni l’origine, ni la nature, il sera facile d’en apprécier le but, d’en déterminer et d’en limiter l’usage, d’en saisir et d’en signaler les défauts.
C’est encore quelque chose de plus, qu’il n’est pas facile de définir : c’est une force vague et mystérieuse qui s’impose par elle-même, et dont tout le monde reconnaît l’autorité, parce qu’elle est douce et irrésistible.
Outre ce livre pénétré de l’esprit antique et des inspirations supérieures de la sagesse chrétienne, Fénelon a laissé d’excellents traités philosophiques et religieux, d’éloquents sermons et plusieurs autres ouvrages, produit spontané de l’imagination la plus riche et la plus facile.
« Il m’est, disait-elle, facile D’élever des poulets autour de ma maison ; Le renard sera bien habile S’il ne m’en laisse assez pour avoir un cochon.
Outre cet enjouement, beaucoup de verve le distingue : son invention est facile et originale, les expressions et les tours piquants abondent dans ses vers parfois négligés ; mais on regrette qu’il n’ait pas donné à son théâtre un caractère assez moral.
Dans la disposition des morceaux, nous n’avons apporté d’autre ordre que celui qui semblait indiqué par la nature des idées, selon que leur simplicité et leur clarté plus parfaites les rendaient plus faciles à saisir. […] Outre ce livre pénétré de l’esprit antique et des inspirations supérieures de la sagesse chrétienne, Fénelon a laissé d’excellents traités philosophiques et religieux, d’éloquents sermons et plusieurs autres ouvrages, produit spontané de l’imagination la plus riche et la plus facile. […] On gagne beaucoup en perdant tous les ornements superflus pour se borner aux beautés simples, faciles, claires, et négligées en apparence. […] Mais il excelle dans le style simple et tempéré : son langage, facile et animé d’une douce chaleur, offre les principales qualités de l’esprit français, la netteté, la clarté, l’élégance et la finesse331. […] Socrate, mourant sans douleur, sans ignominie, soutint aisément jusqu’au bout son personnage ; et si cette facile mort n’eût honoré sa vie, on douterait si Socrate, avec tout son esprit, fut autre chose qu’un sophiste.
Ce caractère de Phèdre suffirait pour couvrir tous les défauts de plan et de conduite qu’il serait facile d’y signaler. […] Il fut plus facile à Regnard qu’à tout autre de peindre d’après nature une passion dont il avait été lui-même si longtemps possédé et à laquelle il devait la plus grande partie de sa fortune. […] Il est naturel, facile, fécond, décent ; il peint habilement les mœurs, sans que ses meilleures pièces, le Glorieux, le Philosophe marié, le Dissipateur, ajoutons l’Irrésolu, laissent voir en lui beaucoup de verve et d’originalité, ni une connaissance bien fine et bien perspicace des hommes et de la société. […] Sa verve facile s’est exercée sur tous les genres de poésie : riche, indépendant, jouissant, dans sa retraite, de la vie la plus douce qu’on puisse imaginer116, il a versifié jusqu’à son dernier jour avec une inépuisable abondance, mais il n’a traité avec une vraie distinction que la poésie légère.
C’est ainsi que dans la narration : le Tour du monde impromptu, le caractère de Bougainville et celui de son ami sont exposés, l’un gai, jovial, l’autre simple, susceptible, mais facile ; que tous les détails de leur conversation viennent expliquer comment M. de Boncourt s’aperçoit toujours trop tard que son ami le trompe, et comment, par suite de son caractère, il finit toujours par prendre gaiement son parti. […] Le style de ces lettres doit être simple, franc, facile et plein de gaieté.
Il est facile de comprendre pourquoi les figures sont plus nombreuses et plus hardies dans la poésie que dans la prose : on sait, en effet, que sous l’influence d’une émotion forte, les objets ne paraissent pas tels qu’ils sont, mais tels que la passion les représente ; on les grossit, on les exagère, on veut intéresser les autres à l’objet de sa passion ; on compare les plus petites choses aux plus grandes, on parle aux absents comme s’ils étaient présents, on s’adresse même aux choses inanimées : ces divers mouvements de l’âme suggèrent ces tours hardis que nous appelons figures. […] Il est facile, après ce que nous venons de dire, de se rendre compte de la différence qui existe entre la césure proprement dite et l’hémistiche, et de voir clairement que, si tout hémistiche est une césure, toute césure n’est pas une hémistiche.
Voilà Ctésiphon assez odieux d’avance, pour que tout ce que l’orateur va dire trouve un accès facile dans la croyance des auditeurs.
Comme l’invention des figures en pareille matière est naturelle et facile, la servilité de l’imitateur s’y fait pardonner malaisément.
Après l’avoir comparé à une beauté négligée qui a des grâces d’autant plus touchantes qu’elle n’y songe pas ; à un repas sans magnificence, mais où règne le bon goût avec l’économie ; « on n’y trouve, dit-il, aucune de ces figures de rhéteur qui semblent des piéges tendus pour séduire. » Les figures de répétition, qui veulent une prononciation forte et animée, ne s’accorderaient pas non plus avec ce ton modeste et simple ; mais il n’exclut pas les autres figures de mots, pourvu que les phrases soient coupées et toujours faciles, et les expressions conformes à l’usage, que les métaphores ne soient pas trop hardies, ni les figures de pensée trop ambitieuses.
Pour que cette figure ajoute au discours de la valeur et de l’énergie, elle devra être présentée de façon que le lecteur ne puisse manquer, d’une part, d’interpréter les paroles dans le sens voulu, et se plaise, de l’autre, au facile travail de cette interprétation.
On réunit quelquefois, sous le nom de genre narratif, l’histoire et le roman : nous admettons la première division, comme plus facile pour l’étude que nous voulons faire.
Mais, lorsqu’il se sera fait un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il s’apercevra aisément de l’instant auquel il doit prendre la plume ; il sentira le point de maturité de la production de l’esprit ; il sera pressé de la faire éclore ; il n’aura même que du plaisir à écrire : les idées se succéderont aisément et le style sera naturel et facile. » Section III. — De la Disposition oratoire Lorsque l’orateur a bien médité son sujet, il en dispose avec soin les différentes parties d’après certaines règles que nous allons indiquer : c’est ce qu’on appelle Disposition oratoire.
Ses manières y répondaient dans la même proportion, avec une aisance qui en donnait aux autres, et cet air et ce bon goût qu’on ne tient que de l’usage de la meilleure compagnie et du grand monde, qui se trouvait répandu de soi-même dans toutes ses conversations : avec cela une éloquence naturelle, douce, fleurie ; une politesse insinuante, mais noble et proportionnée ; une élocution facile, nette, agréable ; un air de clarté et de netteté pour se faire entendre dans les matières les plus embarrassées et les plus dures ; avec cela un homme qui ne voulait jamais avoir plus d’esprit que ceux à qui il parlait, qui se mettait à la portée de chacun sans le faire jamais sentir, qui les mettait à l’aise et qui semblait enchanté ; de façon qu’on ne pouvait le quitter, ni s’en défendre, ni ne pas chercher à le retrouver.
vous avez devant vous un jury composé de bourgeois et de paysans, pour qui un attentat à la propriété est le plus grand des crimes, que le seul mot d’incendie fait frémir pour leurs maisons, leurs récoltes, leurs troupeaux, et, au lieu de vous présenter avec le calme de la confiance, au lieu de dire : Messieurs, le hasard ne pouvait m’offrir pour mon début une affaire plus simple, où l’innocence de l’accusé éclatât plus manifestement et fût plus facile à démontrer, — vous allez parler de votre âge, de votre inexpérience, de la difficulté du procès ; vous allez appeler sur vous l’indulgence de ces braves gens, résolus d’avance à punir, je ne dirai pas le crime, mais l’ombre du crime d’incendie, comme si vous doutiez de la bonté de votre cause, comme si elle était déjà perdue à vos yeux et désespérée !
Après tout ce que nous avons dit sur la nature de la pastorale, et sur les mœurs et le langage des bergers, il est facile de se former une idée juste du ton et du style que demande ce genre de poésie.
Je laisse aux lecteurs judicieux le soin d’apprécier un pareil paragraphe : ils y reconnaîtront sans peine le principe et le terme en même temps du succès de certains ouvrages, élevés par l’esprit de parti bien au-dessus de leur valeur littéraire, et dont je ne sais quelle hardiesse, qu’il eût été facile de qualifier d’un autre nom, faisait à peu près tout le mérite.
On appelle simplement disert celui dont le style est facile, clair, pur, élégant et harmonieux. […] À défaut de traits historiques, mais toujours préférables dans le genre délibératif, parce qu’ils ont plus de poids, on recourt bien à la parabole ou à l’apologue, d’une invention toujours facile. […] Dans les sujets qui appartiennent à la mémoire, l’écrivain expose ou raconte : il faut que son style soit uni, facile, naturel et rapide. […] Les tropes, pour être admis, doivent être clairs, faciles, naturels et bien amenés. […] Reconnaissons d’abord que la voix, pour se former à ces impressions diverses qui doivent devenir pour elle autant d’inflexions différentes, a besoin d’être secondée par un facile organe.
Mais lorsqu’il se sera fait un plan, lorsqu’une fois il aura rassemblé et mis en ordre toutes les pensées essentielles à son sujet, il s’apercevra aisément de l’instant auquel il doit prendre la plume, il sentira le point de maturité de la production de l’esprit, il sera pressé de la faire éclore, il n’aura même que du plaisir à écrire ; les idées se succéderont aisément, et le style sera naturel et facile, la chaleur naîtra de ce plaisir, se répandra partout, et donnera de la vie à chaque expression : tout s’animera de plus en plus ; le ton s’élèvera, les objets prendront de la couleur ; et le sentiment, se joignant à la lumière, l’augmentera, la portera plus loin, la fera passer de ce que l’on a dit à ce que l’on va dire, et le style deviendra intéressant et lumineux. […] Buffon la regarde comme facile à acquérir par la lecture des poètes et des orateurs.
Vous n’avez pas à craindre, je l’ai déjà prouvé, de nuire ainsi à la spontanéité de vos idées ; mais vous restât-il quelque scrupule à cet égard, il est un moyen facile d’éviter dans les applications particulières les inconvénients de l’érudition.