Pour remplir ces canevas avec succès, l’élève fera une très grande attention aux signes qu’ils renferment, le signe — indique qu’il faut conserver la pensée et changer le style. […] Celle-ci lui a répondu point par point et avec une telle attention, que madame de Sévigné en est enchantée. […] L’assemblée fantasmagorique ne fait pas attention à Charles XI et à sa suite ; elle murmure confusément. […] Vous ne ferez aucune attention aux tropes, car vous avez sous les yeux moins une narration qu’une suite de mouvements oratoires. […] Même observation qu’au nº 257. — Ne faites aucune attention aux mots qui sont en petites capitales.
« Aucuns ont dit… Aucuns écrivains affirment… Aulcunes fois se trouve que… » Relevons enfin comme digne d’attention la rencontre assez curieuse du pronom indéterminé un ayant le sens de quelqu’un : « J’advisai un qui se pourmenoit » (unum qui ambulabat). — En revanche, on sous-entendait ce mot devant seul et autre : « En ce livre n’avait seul grain de bon sens. » 7° Les verbes nous révèlent aussi le sentiment prolongé de leur formation primitive. […] Ces exemples que l’on pourrait multiplier, si l’on ne craignait de fatiguer l’attention, prouvent combien l’orthographe fut souvent arbitraire et factice, dans un temps où le sens historique manquait aux plus doctes.
Ils doivent naître naturellement du sujet, ne pas être d’une longueur disproportionnée, afin de ne pas absorber l’attention au détriment du sujet principal, et de ne pas briser la liaison naturelle des leçons et des règles. […] L’épître didactique ou philosophique demande encore beaucoup de concision et de rapidité dans le style, un ton vif et animé, une tournure piquante, une peinture vive des mœurs et des caractères, afin de frapper l’imagination et de tenir l’attention éveillée.
Toute leur attention était d’élever leurs enfants à la vertu.
combien de temps, de règles, d’attention et de travail pour danser avec la même liberté et la même grâce que l’on sait marcher ; pour chanter comme on parle ; parler et s’exprimer comme l’on pense ; jeter autant de force, de vivacité, de passion et de persuasion dans un discours étudié, et que l’on prononce dans le public, qu’on eu a quelquefois naturellement et sans préparation dans les entretiens les plus familiers !
Il commence par de lentes et graves paroles, qui excitent une attention mêlée d’anxiété ; lui-même il attend sa colère ; mais qu’un mot échappe du sein de la tumultueuse assemblée, ou qu’il s’impatiente de sa propre lenteur, tout hors de lui, l’orateur s’élève2.
Je l’ai lu et relu, et le relira encore avec bien du plaisir et bien de l’attention. […] Ce n’est pas la pitié que je veux ; mais écoute avec une sérieuse attention ce que je vais te révéler. […] Son réveil est marqué par de nouvelles attentions dont il est l’objet. […] Avec quelle attention l’auteur peint la belle nature ! […] Regardez donc mon tableau avec attention.
Il croit qu’un vaisseau ne peut être bien conduit sans l’attention et l’habileté d’un pilote ; et quand il voit ce vaisseau voguer en pleine mer, cette famille bien réglée, ce royaume dans l’ordre et dans la paix, il conclut, sans hésiter, qu’il y a un esprit, une intelligence qui y préside. […] Cette manière d’imiter exige, dans l’imitateur, non seulement l’attention la plus sérieuse sur son modèle, l’étude la plus constante et la plus réfléchie de ses ouvrages, mais encore quelque germe, quelques étincelles de son goût et de son génie. […] L’examen, l’attention président à ses jugements, qu’il règle bien plus sur la vérité que sur l’opinion, il n’est point esclave de l’intérêt jusqu’à négliger son honneur, ni de l’honneur jusqu’à négliger entièrement son intérêt ; mais il sait les allier et les faire concourir à ses desseins.
Il doit être net précis et si clair qu’on n’ait pas besoin d’une grande attention pour en saisir le sens. […] Celui qui développe une pensée doit donner de la vie au style, du mouvement, du coloris, afin de soutenir l’attention de celui qui lit ou écoute, il faut rechercher un style entraînant, qui plaise, qui séduise, savoir choisir une tournure originale, extraordinaire, qui charme par sa nouveauté.
Il veut que, outre la propriété et la justesse, qui sont plutôt un défaut évité qu’une beauté acquise, il y ait dans ses œuvres un certain nombre de mots qui frappent et qui piquent l’attention de l’auditeur. […] Cependant, il arrive quelquefois que la rime ou la convenance de son de l’hémistiche, loin d’être désagréable, donne plus de grâce au vers : c’est quand elle a pour but d’exciter l’attention par la répétition d’une expression ou d’une pensée ; mais il faut user sobrement de ce moyen.
Eschine avait donc pour lui ce qui captive l’attention des hommes ; et il ne me reste que ce qui choque généralement.
Le second défaut est de supposer que tout est dit quand on a fixé l’attention sur certaines spécialités extérieures de l’individu.
Le paralogisme, selon plusieurs, diffère du sophisme, en ce que, de ces deux raisonnements également faux, le second est le résultat de la mauvaise foi et d’un parti pris, le premier celui de l’erreur et d’un défaut de science ou d’attention.
Car, dans cette grande circonstance, l’homme excitait aussi puissamment que la question même l’attention et les sympathies de l’assemblée.
Quand un écrivain dit, ou du moins paraît dire le contraire de ce qu’il pense, quand il conseille, prescrit, ordonne même le contraire de ce qu’il veut, quand il prétend ne pas énoncer ce qu’en effet il énonce, s’adresser à l’un quand il s’adresse réellement à l’autre, ne reconnaît-on pas dans tous ces contrastes entre l’expression et la pensée une antithèse interne, en quelque sorte, qui mérite notre attention ?
En résumé, l’ordonnance naturelle du discours demande : 1° Que l’auteur commence par un exorde qui lui concilié la bienveillance et l’attention des auditeurs ; 2° Qu’il expose ce sujet d’une manière claire et brève ; 3° Qu’il raconte le fait principal et les détails avec vérité, et en l’embellissant des ornements du style ; 4° Qu’il confirme, par de bonnes et solides preuves, tout ce qu’il a avancé ; 5° Qu’il réfute tous les arguments qu’on peut lui opposer ; qu’il éclaircisse les difficultés principales qu’on peut lui faire ; 6° Qu’il termine son discours par une péroraison, qui puisse allumer ou éteindre les passions selon le besoin.
Maillet, qui a une ambition que tous les lauriers du Parnasse ne couronneraient pas assez, et une modération que le suffrage d’un enfant contenterait ; qui donnerait tous les biens de ce monde, quoique occupé de ceux de l’autre, pour une louange, et toutes les louanges de la terre pour une des vôtres, ou pour un moment de votre bienveillance et de votre attention ; M.
Mais si vous voulez m’accorder votre attention, j’espère vous montrer dans l’entretien suivant combien ces divisions sont arbitraires pour la plupart, et ces procédés artificiels.
. — Autre moyen de sou tenir l’attention.
C’est, si je ne me trompe, ce même Praxitèle qui fit cet autre Cupidon qui est à Thespies, où sa beauté attire les étrangers ; car il n’y a rien d’ailleurs qui mérite l’attention. […] Continuez, je vous prie, de me donner la même attention que vous m’avez accordée jusqu’ici. […] Je ne dois pas supprimer ici la belle et singulière attention de notre excellent général. […] Donnez à ce récit, que je ferai en peu de mots, la même attention que vous m’avez accordée jusqu’à ce moment. […] Verrès les remercie de cette attention et loue beaucoup leur bienveillance et leur zèle.
Signaler par là ses nombreux chefs-d’œuvre à l’attention des jeunes gens, pour qu’ils en prennent une connaissance plus approfondie, tel est le but que nous avons voulu atteindre169. […] Ce spectacle attira toute l’attention que j’y pus donner298. […] Il mit une règle admirable dans sa dépense, il fit valoir ses domaines avec sagesse, avec attention, avec économie ; un père de famille pourrait apprendre dans ses lois à gouverner sa maison315. […] Il eut l’attention de placer trois enfants de Pierre Corneille, deux dans les troupes et l’autre dans l’Église. […] Il ne prodiguait point la faveur à un genre de mérite, à l’exclusion des autres, comme tant de princes qui favorisent, non ce qui est bon, mais ce qui leur plaît : la physique et l’étude de l’antiquité attirèrent son attention.
Écoute avec attention ce que je vais te dire. […] Toute cette lecture fut écoutée avec la dernière attention, jointe à la dernière émotion. […] J’avais, pendant le discours de Son Altesse Royale, porté toute mon attention à examiner l’impression qu’il faisait sur les esprits. […] ‘ La partie morale est celle qui se recommande surtout à notre attention. […] Quelque petits que fussent ces objets, ils étaient dignes de mon attention, puisqu’ils avaient mérité celle de la nature.
La pratique de l’enseignement nous a démontré qu’il est certains faits de grammaire qui ne s’oublient pas, une fois appris ; mais qu’il en est d’autres sur lesquels on ne saurait appeler trop souvent l’attention.
C’était très peu de chose chez les Grecs ; souvent la pensée n’a pas le moindre sel ; et l’on n’en trouve que très peu, dans l’Anthologie, qui nous paraissent mériter l’attention des modernes.
et sans faire nulle attention sur lui, se met à crier et à pleurer cette grande perte. » 1.
« Encore quelques mots, messieurs, encore quelques instants de votre bienveillante attention, et j’ai fini.
Nous nous sommes refusé ces dulcia furta, pour ne pas dépasser les proportions indiquées par les programmes officiels, et ne pas dissiper en la divisant outre mesure l’attention de nos jeunes lecteurs. […] Ce rôle singulier de tribun sorti des rangs de la noblesse, et plus encore la vigueur et l’éclat de son talent, avaient fixé sur lui l’attention publique, quand les états généraux furent convoqués (1789). […] Augustin Thierry reporta son attention sur le premier objet de ses études, l’Histoire de la conquête d’Angleterre par les Normands. […] L’Éloge de Vauvenargues, couronné en 1821 par l’académie d’Aix, frappait déjà l’attention publique par de précieuses qualités, dont le travail avait hâté la maturité précoce. […] Cet acte singulier de bienfaisance, dans un moment de si grande préoccupation, est digne d’attention.
Là, point d’élégantes, arrivant à huit heures au milieu d’une scène intéressante, et fermant avec fracas la porte de leur loge pour attirer tous les yeux sur elles ; là point d’applaudisseurs à gages, à qui l’on a, pour ainsi dire, noté, sur la pièce, les endroits qu’ils doivent applaudir ; là, point de parti pris contre telle ou telle actrice, contre tel ouvrage ; point d’influence de journaux, de coteries, de salons : le public de ces jours de gratis, par cela même qu’il va rarement au spectacle, y porte une attention que rien ne peut corrompre De Jouy. […] En le lisant on portera son attention sur l’étendue des phrases et des périodes qui le composent.
À cette première règle, dictée par le génie, si l’on joint de la délicatesse et du goût, du scrupule sur le choix des expressions, de l’attention à ne nommer les choses que par les ternîtes les plus généraux, le style aura de la noblesse ; si l’on y joint encore de la défiance pour son premier mouvement, du mépris pour tout ce qui n’est que brillant, et une répugnance constante pour l’équivoque et la plaisanterie, le style aura de la gravité, il aura même de la majesté ; enfin, si l’on écrit comme on pense, si l’on est convaincu de ce que l’on veut persuader, cette bonne foi avec soi-même, qui fait la bienséance pour les autres, et la vérité du style, lui fera produire tout son effet, pourvu que cette persuasion intérieure ne se marque pas par un enthousiasme trop fort, et qu’il y ait partout plus de candeur que de confiance, plus de raison que de chaleur. […] Pour fixer notre attention sur un passage qui réunisse les différents caractères du sublime, choisissons dans la tragédie d’Athalie, la scène vii du IIIe acte.
On sent, comme le philosophe, que pour avoir une connaissance de cette campagne, il faut arrêter ses regards successivement d’un objet sur un autre, observant d’abord ceux qui appellent plus particulièrement l’attention, qui sont plus frappants, qui dominent, autour desquels et pour lesquels les autres semblent s’arranger ; ensuite, quand on a la situation respective des premiers, passant successivement à tous ceux qui remplissent les intervalles ; enfin, ne décomposant ainsi que pour recomposer, afin qu’une fois les connaissances acquises, les choses, au lieu d’être successives, aient dans l’esprit le même ordre simultané qu’elles ont au dehors.
D’après tout ce qui a été dit, un moment d’attention suffira pour échelonner en quelque sorte les langues sous ce double rapport.
Le but de la périphrase est de fixer l’attention sur certains attributs de l’idée, contenus, sans doute, mais confusément avec tous les autres, dans le mot qui l’exprime, et de les mettre en lumière par un développement particulier.
et sans faire nulle attention sur lui, se met à crier et à pleurer cette grande perte.
« Prêtez-nous donc toute votre attention, Messieurs, et bannissez les craintes qui pourraient vous rester encore ; car si jamais, dans une seule cause, vous eûtes à prononcer sur tous les gens de bien à la fois, sur tous les hommes animés d’un zèle courageux pour la patrie ; si jamais des juges, choisis dans les premiers ordres de l’état, eurent occasion de manifester, par des actions et par des suffrages, l’affection que leurs visages et leurs discours témoignèrent si souvent aux bons citoyens, c’est aujourd’hui surtout qu’elle se présente, cette occasion ; aujourd’hui que vous allez décider si nous serons condamnés à des larmes éternelles, nous les partisans sincères et constants de votre autorité ; ou si, persécutés si longtemps par les citoyens les plus pervers, nous devrons enfin le repos et le bonheur à votre équité et à votre sagesse ».
Comme ce début grave et solennel s’empare d’abord de l’attention, et répand dans l’âme je ne sais quelle religieuse terreur qui la prépare à quelque chose d’extraordinaire !
Elles annoncent d’ailleurs qu’on a eu peu d’attention en écrivant.
Quand on a lu ce livre avec quelque attention, on ne peut regarder les productions de l’incrédule, que comme des ouvrages du délire ou de la mauvaise foi.
Et dans cet exorde du discours d’un bon père capucin : J’embarque ce discours sur le galion de mes lèvres, pour passer la mer orageuse de vos attentions, et arriver au port fortuné de vos oreilles. […] Ce tour est très propre à piquer ou à réveiller l’attention de l’auditeur.
Signaler par là ses nombreux chefs-d’œuvre à l’attention des jeunes gens, pour qu’ils en prennent une connaissance plus approfondie, tel est le but que nous avons voulu atteindre2.
Quand l’image masque l’objet et que l’on fait de l’ombre un corps ; quand l’expression plaît tellement qu’on ne tend plus à passer outre pour pénétrer jusqu’au sens ; quand la figure absorbe l’attention tout entière, on est arrêté en chemin, et la route est prise pour le gite, parce qu’un mauvais guide nous conduit. » 3.
Préface Ce choix de morceaux destinés à être lus, médités et appris par cœur vient après mille autres excellents recueils qui l’ont préparé ; s’il se recommande à l’attention, c’est par l’exactitude avec laquelle a été réalisé le programme suivant. […] Le premier soin est de reconnaître par un coup d’œil général le sujet du morceau et de s’en pénétrer assez profondément pour y prendre un véritable intérêt ; l’attention produit une sorte d’excitation réfléchie de l’imagination. […] La clarté ne naît pas du soin de détacher tous les mots et de les prononcer tous avec la même force ; cette uniformité de débit engendre la fatigue et l’ennui, elle émousse toute attention et détruit tout intérêt. […] Horace s’y maintient par une habileté qui n’est pas à la portée des plus habiles, car elle tient à son caractère, par sa discrétion, son désintéressement, par une attention suivie à ne jamais se prévaloir insolemment d’une illustre amitié, à ne point l’exploiter dans des intérêts de vanité, de cupidité.
Il se déguise et se fait présenter à Abdallah comme un homme très-vertueux et très-pauvre ; Abdallah ne daigne pas faire attention à lui. […] Brissac faisait ses dispositions pour l’attaque, lorsque tout à coup de grands cris attirent son attention. […] Il attirera l’attention de Charles sur ses propres intérêts et sur ceux de sa race. […] En méditant ce sujet avec quelque attention, les élèves trouveront facilement les idées et les sentiments qu’a dû exprimer un jeune homme plein de cœur, aimant avec passion la patrie qui l’a justement proscrit, sentant profondément la faute qu’il a commise, brûlant de recouvrer son honneur et en même temps de terminer par une mort glorieuse une vie qui se serait tristement éteinte dans l’exil. […] La composition de ce discours n’offre aucune difficulté : les élèves qui méditeront le sujet, avec quelque attention n’auront que le choix entre les idées et les sentiments qui s’offriront en foule à eux.
Il sert à préparer l’auditoire, à captiver son attention et sa bienveillance, et donne une idée générale du sujet. […] En décomposant les tableaux et descriptions, on ne tiendra aucun compte du fond ; toute l’attention se portera sur les ornements. […] Pour bien faire les vers, on doit faire attention 1° à la mesure et au rythme; 2° à l’hémistiche, au repos et à la césure ; 3° à l’élision ; 4° à la rime ; 5° à la disposition des vers ; 6° à l’enjambement, à l’hiatus et à la licence.
Mais qu’on relise avec attention ces belles descriptions qui nous enchantent, où trouvera-t-on le rapport moral et religieux qui fait un tout si sublime du grand système de la nature, parce qu’il en attache toutes les parties d’un seul et même principe, la présence et l’action d’un Dieu, que cet heureux cultivateur retrouve et adore partout : Tantôt dans ses guérets, tantôt dans son bercail, Il rend hommage au ciel des fruits de son travail.
Sans cette attention, l’oreille du lecteur serait un peu choquée de trouver, en passant d’une stance à l’autre, deux vers masculins, ou deux vers féminins qui ne rimeraient pas ensemble, comme dans celles-ci : Rois, chassez la calomnie.