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93. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — La Bruyère, 1646-1696 » pp. 155-177

A Chantilly, qu’on appelait l’écueil des mauvais ouvrages, protégé par le crédit d’un prince qui avait le goût de la fine raillerie, il put faire provision d’expérience, tracer impunément de malins portraits, et se vouer à un genre périlleux, sans craindre les orages. […] Personne presque n’a assez de mérite pour jouer ce rôle avec dignité, ni assez de fond pour remplir le vide du temps1 sans ce que le vulgaire appelle des affaires. Il ne manque cependant à l’oisiveté du sage qu’un meilleur nom, et que méditer, parler, lire et être tranquille s’appelât travailler. […] Le sage guérit de l’ambition par l’ambition même ; il tend à de si grandes choses, qu’il ne peut se borner à ce qu’on appelle des trésors, des postes, la fortune et la faveur. […] Appeler Corneille l’auteur d’Œdipe, c’est trop oublier le Cid ; parmi tant de héros, pourquoi choisir Childebrand ?

94. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre premier. Éléments généraux du Goût et du Style. — Chapitre V. Du Style en général, et de ses qualités. »

Nous n’en prétendons pas conclure qu’il faille renoncer à s’exprimer d’une manière ingénieuse, nouvelle et piquante, et s’interdire ce qu’on appelle les finesses du style ; non sans doute : nous voulons seulement prémunir les jeunes gens contre les écueils d’un genre qui les séduit aisément par son éclat passager, et auquel ils sont naturellement disposés à sacrifier tout le reste. […] 12On peut blesser la pureté du langage de trois manières différentes : 1º en employant des mots qui ne seraient pas français, et c’est ce que les grammairiens ont appelé barbarisme. Il a lieu toutes les fois que l’on se sert de mots tombés en désuétude, ou trop nouveaux encore, et qui n’ont pas reçu du temps et de l’usage la sanction qui leur est nécessaire, pour être introduits avec succès dans le discours 13 2º La construction de la phrase peut n’être pas française, quoique tous les mots qui la composent soient strictement français : c’est ce que l’on nomme solécisme 14. 3º Enfin les mots et les phrases peuvent être choisis et arrangés de manière à ne point signifier ce qu’ils signifient ordinairement ; et ce troisième défaut est appelé impropriété. […] Quant au solécisme, il tire son nom et son origine d’une certaine ville de l’île de Chypre, fondée par Solon, et appelée Σολοι.

95. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Diderot, 1713-1784 » pp. 303-312

Jupiter appelle cela gouverner le monde, et il a tort. Vernet appelle cela faire des tableaux, et il a raison2. […] Je n’ai jamais été bien fait que par un pauvre diable appelé Garant, qui m’attrapa, comme il arrive à un sot qui dit un bon mot. […] Bien que Diderot ait eu de graves écarts de doctrine, il a rendu plus d’un hommage aux vérités religieuses ; n’a-t-il pas écrit un jour, sous l’influence d’une profonde tristesse : « Ce fut alors que je sentis la supériorité de la religion chrétienne sur toutes les religions du monde, et quelle profonde sagesse il y avait dans ce que l’aveugle philosophe appelle la folie de la croix.

96. (1867) Rhétorique nouvelle « Troisième partie. la rhétorique » pp. 194-

Nous avons trié entre les idées générales celles qui sont propres à l’amplification oratoire et nous les avons appelées lieux communs. […] (Ce qu’on appelle aujourd’hui hommes de lettres n’existait pas alors : les lettres n’étaient pas une profession, mais un délassement, une honnête distraction.) […] L’exposition des faits s’appelle narration. […] Les idées s’attirent par groupes, chacune d’elles appelant à sa suite des idées secondaires, qui en appellent d’autres à leur tour. […] » Peut-être au début de la bataille les avait-il appelés des héros.

97. (1881) Morceaux choisis des classiques français des xvie , xviie , xviiie et xixe siècles, à l’usage des classes de troisième, seconde et rhétorique. Prosateurs

Le xviie  siècle, appelé à recueillir son héritage, ne l’a accepté que sous toute réserve. […] La logique, qui appelle la négation aujourd’hui dans : J’ai plus de livres que vous n’en avez (c. […] Et puis vous appeliez les lions et les leopards bestes sauvages ! […] Car entant que l’amour divin embellit nostre ame, il s’appelle grace, nous rendant agreables à sa divine majesté ; entant qu’il nous donne la force de bien faire, il s’appelle charité ; mais quand il est parvenu jusques au degré de perfection, auquel il ne nous fait pas seulement bien faire, mais nous fait operer soigneusement, fréquemment et promptement, alors il s’appelle devotion. […] Il y a des endroits où il faut appeler Paris Paris, et d’autres où il le faut appeler capitale du royaume.

98. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre IV. Thomas. »

Lorsque l’académie adopta enfin l’orateur dont elle avait tant de fois couronné ce que Voltaire appelait si plaisamment du galithomas, mot nouveau créé pour exprimer un nouveau genre de galimatias inconnu jusqu’alors, le récipiendaire prit pour sujet de son discours l’homme de lettres citoyen. […] Mais Thomas se croyait appelé à faire une révolution dans l’éloquence ; et cette révolution consistait à substituer le jargon philosophique à la belle et noble simplicité dont Voltaire et Buffon viennent de nous donner des exemples ; aux mouvements de l’âme, de froides et ridicules exclamations ; et le langage technique des sciences exactes à ces figures hardies ou touchantes qui donnent tant de force ou de chaleur au style. […] Veut-on de ces apostrophes ampoulées, pleines de cette morgue que l’on appelait de la dignité, et de ce ton pédantesque que l’on prenait bonnement pour le sublime de la morale ?

99. (1886) Recueil des sujets de composition française donnés à la Sorbonne aux examens du baccalauréat ès lettres (première partie), de 1881 à 1885

• Qu’appelez-vous un écrivain classique, et dans la littérature française, quels sont les écrivains français qui vous paraissent les plus dignes de ce titre ? […] La comparaison s’impose entre cette époque littéraire et celle qui, chez les Romains, fut appelée le siècle d’Auguste. […] Des puristes rigoureux ont attaqué son style et mis au second plan celui que Bossuet appelle le plus grave des historiens, et Racine le plus grand peintre de l’antiquité. […] Ces Annales, comme je les appellerai, formeront avec mes Histoires un grand et vaste ouvrage. […] On a appelé Histoires un récit plus détaillé, orné de réflexions et mêlé de discours, dans lequel la chronologie n’était pas suivie et indiquée avec la même exactitude.

100. (1865) Morceaux choisis des classiques français à l’usage des classes supérieures : chefs-d’oeuvre des prosateurs et des poëtes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouv. éd.). Classe de troisième « Morceaux choisis des classiques français à l’usage de la classe de troisième. Chefs-d’œuvre de prose. — Bossuet. (1627-1704.) » pp. 54-68

Madame appelle les prêtres plutôt que les médecins. […] Née en 1644, elle avait épousé, en 1661, Monsieur, duc d’Orléans, frère de Louis XIV : ce qui fait qu’on l’appelait aussi Madame. […] Louis II de Bourbon, le héros, comme l’appelle habituellement Saint-Simon, né en 1621, arrière-petit-fils de Louis Ier de Condé, qui périt en 1569 à Jarnac. — Cette oraison funèbre fut prononcée à Notre-Dame, le 10 mars 1687 : Condé était mort le 9 décembre de l’année précédente. […] Cousin, « ce bon sens souverain, capable de tout comprendre et de tout unir », qui devrait le faire appeler, ajoute-t-il, si l’on donnait des noms d’école, comme au moyen âge, le docteur infaillible. […] C’est ce qu’on appelle à présent un discours de réception.

101. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Première partie — Chapitre IV. — Du Style. »

On l’appelait l’Académie silencieuse, et il n’y avait point dans l’Égypte de savant distingué qui n’eût l’ambition d’y être admis. […] C’est ce qu’on appelle un Bourg dans le pays… Rien ne saurait exprimer la fraîcheur et la grâce de ces petites allées sinueuses qui s’en vont serpentant avec caprice sous leurs perpétuels berceaux de feuillage, découvrant à chaque détour une nouvelle profondeur toujours plus mystérieuse et plus verte. […] Dans le passage suivant, nous voyons le monarque frappé par la main de Dieu, se résignant à son sort avec le courage du chrétien, et s’avouant heureux d’être appelé au ciel le vendredi saint. […] Cependant le roi revenait à lui ; sa première parole fut une expression de joie d’être appelé à Dieu le vendredi saint. […] C’est ainsi qu’il appelle un miroir le conseiller des grâces ; les fauteuils sont les commodités de la conversation ; une chaise à porteur est appelée un retranchement merveilleux contre les insultes de la boue et du mauvais temps, etc.

102. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Bossuet, 1627-1704 » pp. 89-123

ne sont-ce pas là les applaudissements et les cris de joie qui composent ce que les hommes appellent la gloire ? […] Parais donc ici, ô honneur du monde, vain fantôme des ambitieux et chimère des esprits superbes ; je t’appelle à un tribunal où ta condamnation est inévitable. […] L’impudicité même, c’est-à-dire l’infamie et la honte même, que l’on appelle brutalité quand elle court ouvertement à la débauche, si peu qu’elle s’étudie à se ménager, à se couvrir des belles couleurs de fidélité, de discrétion, de douceur, de persévérance, ne va-t-elle pas la tête levée ? […] ne perd-elle pas son nom pour s’appeler politesse2 et galanterie ? […] Je ne sais si ce que j’appelle veiller n’est peut-être pas une partie un peu plus excitée5 d’un sommeil profond, et si je vois des choses réelles, ou si je suis seulement troublé par des fantaisies et par de vains simulacres.

103. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VI. des mœurs  » pp. 75-88

M’est-il permis d’appeler tout cela les passions de la nature ? […] Pour ne parler que des femmes, voyez ces femmes toutes viriles de Corneille, que Balzac appelait d’ adorables furies, et dans Racine, ces la Vallière égarées à la cour du roi de Pont et des empereurs de Rome ; parcourez ensuite les femmes idéales et vaporeuses du drame allemand ou anglais ; passez aux romanciers, depuis Richardson, peintre si souvent fidèle, et qu’en dépit de la fastidieuse minutie de ses détails d’intérieur, on a eu tort de condamner à un complet oubli, jusqu’aux belles et chastes figures de Walter Scott, jusqu’aux portraits si chaudement et si spirituellement faux de la plupart des romanciers français de notre âge. […] Ajoutez à l’observation de l’homme et de ses impressions physiques et morales celle de la nature qui l’environne, du ciel, du sol, des plantes, des édifices, des costumes, des meubles, des ustensiles, des idiotismes et formes de langage usités à telle époque et dans telle condition, transportez les résultats de ces observations dans vos écrits et dans vos paroles, et vous obtiendrez ce qu’on appelle la couleur locale. […] Ce parfait accord de l’âge, du sexe, de la position de l’auteur avec le sujet qu’il traite, les circonstances où il se trouve, l’auditoire ou la classe de lecteurs à qui il s’adresse, constitue le quid deceat des anciens, ce que nous appelons les bienséances, et se rattache évidemment au chapitre des mœurs.

104. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre XIII. du corps de l’ouvrage. — argumentation, confirmation, réfutation  » pp. 175-188

La première prémisse s’appelle majeure, parce qu’elle énonce la proposition générale, ou, en considérant les termes, parce que, avec l’idée intermédiaire, elle contient la plus étendue des deux autres idées ; la seconde s’appelle mineure, parce qu’elle énonce la proposition particulière, ou, suivant les termes, parce qu’elle contient, outre l’idée intermédiaire, la moins étendue des deux autres idées. […] Je dis : — « Dieu est tout-puissant — un être tout-puissant est celui qui peut faire tout ce qui est possible — ce qui est possible est ce qui n’implique pas contradiction — donc Dieu peut faire tout, ou ne peut faire que — ce qui n’implique pas contradiction. » On appelle sorite cette suite de syllogismes tronqués. […] C’est ce que Quintilien appelle ingénieusement la tactique homérique.

105. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Cousin, 1792-1867 » pp. 492-503

Cousin 1792-1867 [Notice] Prix d’honneur de rhétorique (1810), élève de l’École normale où l’enseignement de la Romiguière et de Maine de Biran décida de sa vocation ; appelé en 1815 à l’honneur de suppléer Royer-Collard dans sa chaire de la Sorbonne, M. […] La mienne, ma perfection morale, celle dont j’ai l’idée claire et le besoin invincible, et pour laquelle je me sens né, en vain je l’appelle, en vain j’y travaille ; elle m’échappe et ne me laisse que l’espérance. […] L’imagination ne peut pas contempler sans effroi cet inconnu qu’on appelle la mort. […] C’est ce que l’école romantique appelle la couleur locale.

106. (1881) Cours complet de littérature. Poétique (3e éd.) « Poétique — Deuxième partie. De la poésie en particulier ou des différents genres de poésie — Première section. Des genres secondaires de poésie — Chapitre II. Du genre pastoral » pp. 96-112

On l’appelle encore bucolique, du mot grec Βουκολος, pâtre de bœufs. […] Des symétries : Il m’appelait sa sœur, je l’appelais mon frère ; Nous mangions même pain au logis de mon père ; Ce pendant qu’il y fut, nous vécûmes ainsi : Tout ce que je voulais, il le voulait aussi. […] Ainsi on a donné le nom d’idylles aux pastorales de Théocrite, tandis que celles de Virgile ont été appelées églogues.

107. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — Lacordaire 1802-1861 » pp. 279-285

Napoléon l’appelait le Sage de la grande armée. […] Que faire de soi quand on n’a plus à gagner son pain, et qu’au milieu d’une abondance qui épargne toute peine, on n’aperçoit rien sur sa tête qui appelle le travail par la responsabilité ? […] Napoléon l’appelait le Sage de la grande armée.

108. (1882) Morceaux choisis de prosateurs et de poètes des xviii e et xix e siècles à l’usage de la classe de rhétorique

— Il faut d’abord s’entendre sur ce qu’il convient d’appeler proprement le dix-huitième siècle français. […] La littérature proprement appelée impériale est une décadence. […] Les désirs changent d’objets : ce qu’on aimait, on ne l’aime plus ; on était libre avec les lois, on veut être libre contre elles ; chaque citoyen est comme un esclave échappé de la maison de son maître ; ce qui était maxime, on l’appelle rigueur ; ce qui était règle, on l’appelle gêne ; ce qui était attention, on l’appelle crainte162. […] Jupiter appelle cela gouverner le monde, et il a tort. […] — Appelle-moi Lindor.

109. (1811) Cours complet de rhétorique « Notes. »

De tous les jugements portés sur cette belle production, celui qui la caractérise le mieux, est celui du grand Frédéric ; il appelait la traduction des Géorgiques un ouvrage original ; il avait raison. […] Pope ; mais, pour Dieu, n’appelez point cela Homère » ! […] Ainsi l’on avait dit et redit à Voltaire : Votre Henriade est un bien joli poème ; mais n’appelez point cela un poème épique, car il n’y a rien d’épique ici, à commencer par le style, qui est souvent l’opposé du genre. […] Qu’il s’élève des poètes descriptifs, didactiques, philosophiques, comme on voudra les appeler, qui parcourent, avec la grâce et la facilité de M.  […] On peut dire de lui ce que Johnson disait de Spencer, qu’il n’avait point écrit une langue, mais employé ce que Buttler appelait un dialecte babylonien (par allusion à la tour de Babel).

110. (1853) Éléments de la grammaire française « Éléments de lagrammaire française. — Chapitre VII. Septième espèce de mots.  » pp. 41-42

. ; de, à, sont des prépositions ; le mot qui suit s’appelle le régime de la préposition. Cette espèce de mots s’appelle préposition, parce qu’elle se met ordinairement devant le nom qu’elle régit.

111. (1858) Exercices latins adaptés à la Grammaire latine d’après Lhomond. Deuxième partie : Cours gradué de versions latines sur la syntaxe, à l’usage des classes de sixième, cinquième et quatrième. Livre du maître pp. -370

Le consul Cicéron fut appelé le père de la patrie. — 3. […] Les défauts de l’âme sont appelés vices. — 5. […] Les fêtes de Saturne étaient appelées Saturnales. […] Cette ville fut appelée Albe la Longue. […] Le temps favorable s’appelle occasion. — 12.

112. (1853) De la rhétorique, ou De la composition oratoire et littéraire (2e éd.) « Chapitre VII. des passions  » pp. 89-97

Dans le dolendum est d’Horace, je ne vois point de larmes, mais plutôt cet air et ce langage triste qui doivent nous en arracher à nous spectateurs, auditeurs, lecteurs, troupe de pleureurs, comme les appelle Diderot, qu’il chasse de la scène pour les reléguer au parterre. […] Tout se réduit à ce précepte : si vous n’avez point la passion, donnez-vous-la, à l’aide de cette faculté que les Grees appellent fantaisie, et nous imagination. […] Un exemple de ce que j’appelle passionner un sujet.

113. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre VI. Contes, romans, nouvelles. »

Un conte de trois pages ne s’appellera jamais un roman ; tandis qu’un roman est, dans toute la rigueur du terme, un conte suffisamment long ; et, comme il y a des contes qui sont, en effet, fort longs, il est évident qu’on pourrait les appeler tout aussi bien des romans. […] Dans le roman merveilleux ou fantastique on fait agir des personnages de pure imagination, et doués d’un pouvoir surnaturel, comme des fées, des génies, des enchanteurs ; on les appelle souvent contes de fées quand ils ont un caractère enfantin.

114. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome I (3e éd.) « Première partie. De l’Art de bien écrire. — Section II. De l’Art d’écrire agréablement. — Chapitre I. Du style. » pp. 181-236

Quelquefois les membres d’une période sont composés d’autres parties qu’on appelle incises. […] Voilà, dit-il, ce qui s’appelle une phrase louche. […] L’obscurité qui vient de la pensée, est ce qu’on appelle du galimatias, ou du phébus. […] Je suis arrêté, dit-il, par le grand nom de Racine, qui ne me permet point d’appeler ceci du galimatias. […] Bien moins encore appellera-t-il un cadran, le greffier solaire.

115. (1872) Cours élémentaire de rhétorique

C’est ce qu’on appelle précautions oratoires. […] Cet ordre forme ce qu’on appelle le plan et l’ensemble l’unité. […] Enfin, il nous fit appeler. […] … il m’appelle… il sauve sa victime ! […] Oreste… Qui m’appelle en ce séjour affreux ?

116. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Préceptes « Deuxième partie. Préceptes des genres. — Chapitre troisième. Du discours. »

C’est bien ici qu’on m’appelle ? […] Ainsi arrangées, ces rimes s’appellent aussi rimes mêlées. […] D’un autre côté un très petit nombre d’hommes sont appelés à devenir orateurs politiques, avocats, prédicateurs. Refuserez-vous à tous les autres le talent de bien dire utile bien écrire, et l’élude de ce que vous appelez la rhétorique ? […] Les rhéteurs modernes n’ont conservé que le genre judiciaire, et l’ont appelé éloquence du barreau.

117. (1811) Cours complet de rhétorique « Livre troisième. Des Trois Genres principaux d’Éloquence. — Section cinquième. La Tribune académique. — Chapitre V. Analyse de l’éloge de Marc-Aurèle, par Thomas. »

» Appelé à Rome du fond de la Grèce, et chargé de l’instruire, on m’ordonna de me rendre au palais. […] Appelé à Rome du fond de la Grèce et chargé de l’instruire, on m’ordonna de me rendre au palais. […] Je vis que l’ordre des dieux m’appelait à servir la patrie, et que je devais obéir. […] Enfin, il nous fit appeler : tous les amis de ce grand homme et les principaux de l’armée vinrent se ranger autour de lui.

118. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Beaumarchais, 1732-1799 » pp. 344-356

Un pareil fripon appelle cela payer ses dettes. […] Lorsque, craignant l’emportement des plaideurs, les tribunaux ont toléré qu’on appelât des tiers, ils n’ont pas entendu que ces défenseurs modérés deviendraient impunément des insolents privilégiés. […] Rabelais appelle Bridoye un juge qui décidait les procès par un coup de dés. […] On appelle ainsi un tableau peint d’une seule couleur.

119. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Silvestre de Sacy. Né en 1801. » pp. 522-533

Je l’appellerais volontiers l’humoriste du bon sens, car ses études sont comme des confidences d’impressions personnelles. […] Il y a toujours eu des siècles à part, que l’on pourrait appeler les siècles heureux, tant ils ont été favorisés par une réunion de circonstances uniques. […] Pourquoi appelons-nous nos goûts et nos penchants les plus naturels des faiblesses ? […] Temps terribles que ceux où il n’y a pas de camp pour l’honnête homme, et où la neutralité n’est pas possible quand on s’appelle Cicéron !

120. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Première partie. Prose — La Bruyère 1646-1696 » pp. 100-117

La Bruyère 1646-1696 [Notice] Né à Dourdan, Jean de La Bruyère avait acheté une charge de trésorier à Caen, lorsqu’après des revers de fortune, à 36 ans, sur la recommandation de Bossuet, il fut appelé à Paris pour enseigner l’histoire à M. le duc, petit-fils du grand Condé. […] A Chantilly, qu’on appelait l’écueil des mauvais ouvrages, protégé par le crédit d’un prince qui avait le goût de la fine raillerie, il put faire provision d’expérience, tracer impunément de malins portraits, et se vouer à un genre périlleux, sans craindre les orages. […] Si l’on remet cette étude si pénible à un âge un peu plus avancé, et qu’on appelle la jeunesse, l’on n’a pas la force d’y persévérer ; et si l’on y persévère, c’est consumer à la recherche des langues le même temps qui est consacré à l’usage que l’on en doit faire ; c’est borner à la science des mots un âge qui veut déjà aller plus loin, et qui demande des choses ; c’est au moins avoir perdu les premières et les plus belles années de sa vie. […] Il y a de légères et frivoles circonstances du temps qui ne sont point stables, qui passent, et que j’appelle des modes, la grandeur, la faveur, les richesses, la puissance, l’autorité, l’indépendance, le plaisir, les joies, la superfluité. […] Homère appelait les rois pasteurs des peuples .

121. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Racine 1639-1699 » pp. 415-440

Avocat pour et contre appelé ; Jour pris. […] L’Écriture appelle la terre une vallée de larmes. […] On appelle suisse le domestique à qui est confiée la garde d’une porte. […] On appelle péripatéticiens (promeneurs), les disciples d’Aristote, ainsi nommés parce qu’ils se réunissaient dans les salles ou promenades (péripatoi) du Lycée. […] Publié en 530 par Tribonien, il fut traduit en grec, et s’appela les Pandectes.

122. (1859) Principes de composition française et de rhétorique. Vol. I « Deuxième partie. Rhétorique. — Chapitre II. — Division de la rhétorique : Invention, Disposition, Élocution »

Les deux premières propositions s’appellent encore Prémisses. […] Quand ces impressions sont légères, elles produisent tout ce qu’on appelle passions douces, sentiments, comme l’amitié, la gaieté, le goût. […] Et l’amour s’appelle piété, tendresse, respect, reconnaissance, admiration, suivant que l’objet aimé nous présente des malheurs qui nous touchent, des bienfaits qui nous attirent, des actions qui nous enchantent ou nous étonnent. […] Moi-même, sur son trône, à ses côtés assise, Je suis à cette loi comme une autre soumise Et sans le prévenir, il faut pour lui parler, Qu’il me cherche, ou du moins qu’il me fasse appeler. […] Au pied de ses remparts quel intérêt m’appelle ?

123. (1807) Principes généraux des belles-lettres. Tome II (3e éd.) « Seconde partie. Des Productions Littéraires. — Section I. Des Ouvrages en Prose. — Chapitre II. Des différentes espèces de Discours Oratoires. »

Ces fanatiques auraient voulu que Saurin, partageant leur haine aveugle et leur grossière fureur, eût appelé le Pape, l’Antéchrist, et l’Église romaine, la prostituée de Babylone. […] C’est ce qu’on appelle, en termes de l’art, lieux oratoires extérieurs. […] L’avis qu’un avocat donne par écrit, touchant une affaire sur laquelle il a été consulté, est ce qu’on appelle consultation. […] Il est vrai qu’il n’a ni le nerf, ni l’énergie, ni ce qu’il appelle lui-même le tonnerre de Démosthène. […] Quelques gens de lettres sont incapables de ce qu’on appelle les affaires sérieuses, j’en conviens : mais il y en a qui les fuient sans en être incapables ; encore plus, qui, sans les fuir, et sans en être incapables, ne se sont tournés du côté des lettres que faute de matière à exercer leurs talents ».

124. (1875) Les auteurs grecs expliqués… Aristote, Poétique « Commentaire sur la Poétique d’Artistote. — Chapitre XIII. » pp. 104-105

« Aristote appelle ici fable simple celle qui n’explique que les malheurs d’un seul personnage  et il appelle double celle qui a une double catastrophe, qui est heureuse pour les bons et funeste pour les méchants, comme dans l’Électre de Sophocle, où Oreste et Électre sont enfin heureux, et où Égisthe et Clytemnestre périssent. » (Dacier.

125. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Canevas

Enfin les mots suivis de… appellent certains développements faciles à trouver. […] Dans le dernier paragraphe, appelez la religion à votre secours ; parlez des vertus et du bonheur de Sophie. […] On l’appelait l’académie silencieuse, et il n’était point en Perse de vrai savant qui n’eût l’ambition d’y être admis. […] Abel expire, l’orage éclate, Eve appelle Caïn qui s’enfuit. […] Il invoque ensuite la tendresse qu’une famille a pour son aîné ; il en appelle aux cœurs des pères et mères.

126. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre V. Ouvrages historiques. »

» Ainsi les portraits intérieurs, c’est-à-dire les descriptions de mœurs, que les anciens rhéteurs appelaient éthopées, sont de beaucoup préférables à ces descriptions des dehors de la personne. […] On l’appelait, comme on sait, le stathouder des Anglais et le roi des Hollandais. […] L’Histoire sainte comprend tous les siècles qui se sont écoulés depuis la création du monde jusqu’à la publication de l’Évangile ; les livres saints où sont consignés les événements antérieurs à la naissance de Jésus-Christ sont appelés l’Ancien Testament. La narration des quatre évangélistes et les Actes des apôtres, qui contiennent l’histoire de la vie de Jésus-Christ et les faits immédiatement postérieurs à sa mort, sont appelés le Nouveau Testament 50. […] -C, qui a été appelé le Père de l’histoire, parce qu’il est le premier qui l’ait écrite d’une manière instructive et attachante : il a raconté l’histoire des guerres des Perses et des Grecs depuis le règne de Cyrus jusqu’à Xerxès.

127. (1853) Petit traité de rhétorique et de littérature « Chapitre IV. Genre didactique. »

Les traités, qu’on pourrait appeler des livres purement didactiques, sont des ouvrages où l’écrivain expose les principes et les règles d’un art ou d’une science. […] Il est vrai qu’on se propose seulement d’instruire ; mais le genre didactique a ses grâces particulières : j’en appelle à l’Art de penser. […] Ce que l’on appelle polémique (c’est un mot grec qui signifie propre au combat, à la discussion) consiste, la plupart du temps, en ce que des opinions critiques contraires sont soutenues par deux personnes qui jugent différemment des mêmes choses. […] Ce genre d’écrire s’appelle dialogue philosophique ou oratoire, dans lequel on expose ou une question qu’on veut discuter et résoudre, ou une vérité qu’on veut faire connaître et solidement établir.

128. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Madame de Sévigné, 1626-1696 » pp. 76-88

Madame de Sévigné 1626-1696 [Notice] Née à Paris, orpheline à six ans, élevée par son oncle, l’abbé de Livry qu’elle appelle le Bien Bon, instruite par Chapelain et Ménage, qui lui enseignèrent le latin, l’espagnol et l’italien, recherchée pour son esprit et sa beauté, Marie de Rabutin-Chantal épousa le marquis de Sévigné qui, tué en duel, la laissa veuve à vingt-cinq ans, sans lui avoir fait connaître le bonheur domestique. […] Je vous remercie de vos lettres au roi, mon cousin ; elles me feroient plaisir à lire d’un inconnu, elles m’attendrissent ; il me semble qu’elles devroient faire cet effet-là sur notre maître : il est vrai qu’il ne s’appelle pas Rabutin comme moi. […] M. le comte ; elle l’appelait d’ordinaire : mon cher cousin. […] Corbinelli (1615-1716) descendait d’une illustre famille de Florence, venue en France à la suite de Catherine de Médicis ; il cultiva les lettres avec succès, (Bayle l’appelle un des beaux et bons esprits d’aujourd’hui), et était fort répandu dans un monde d’élite.

129. (1850) Rhétorique appliquée ou recueil d’exercices littéraires. Modèles

Enfin, par une singularité que Sterne appellerait une prédestination, cet homme s’appelait Gobseck. […] La gloire est le jugement de l’humanité, et un jugement en dernier ressort : on peut en appeler des coteries et des partis à  humanité ; mais de, humanité à qui en appeler en ce monde ? […] Appelles-tu cela être à plaindre ? […] Je t’appellerai Hamlet, mon roi, mon père, prince du Danemarck. […] Voilà ce qu’on appelle les salles d’asile.

130. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Première partie. Principes de composition et de style. — Principes de rhétorique. — Chapitre VI. De l’élocution et du style. »

Ainsi, le style n’est autre chose que la façon dont on exprimera pensée ; c’est à peu près la même chose que ce qu’on appelle manière en peinture. […] On appelle puristes les gens qui poussent la pureté du langage jusqu’à l’affectation. […] La pureté et la propriété réunies forment ce qu’on appelle la correction du style. […] L’harmonie qui résulte de l’arrangement des mois dans la phrase, est ce qu’on appelle le nombre. […] Ce qui s’appelle vu… Molière.

131. (1853) Principes de composition et de style (2e éd.) « Seconde partie. Étude des genres de littérature, en vers et en prose. — Chapitre IV. Genre dramatique. »

Quand les péripéties se font soudainement, on les appelle des coups de théâtre. […] On appelle dialogue l’entretien de deux ou de plusieurs personnes, et monologue le discours d’un seul. […] On appelle mélodrame une espèce de drame mêlé de chant, qui sert d’intermédiaire entre le drame et l’opéra. […] Il faut ajouter aussi que la comédie s’attendrit parfois et fait verser des larmes ; c’est ce qu’on appelle le comique larmoyant : mais alors elle se rapproche du drame : l’Andrienne de Térence, et Nanine de Voltaire, en sont des exemples. […] La comédie de mœurs a pour but de peindre soit un caractère unique, et alors on l’appelle aussi comédie de caractère, soit un côté particulier des mœurs générales.

132. (1868) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, à l’usage de tous les établissements d’instruction. Cours supérieurs. Première partie : prose « Extraits des classiques français. première partie — Mignet. Né en 1796. » pp. 504-512

Appelé à Paris par ce succès qui fixa l’attention des compagnies savantes, le jeune lauréat fit à l’Athénée un cours sur la réforme et la révolution d’Angleterre. […] Les anciens ne l’appelaient la dépositaire des temps que pour la rendre l’institutrice de la vie, et Polybe disait avec profondeur que si elle ne cherchait pas le comment et le pourquoi des événements, elle n’était bonne qu’à amuser l’esprit. […] Il mérite d’être pris pour guide par ces privilégiés de la Providence, par ces nobles serviteurs de l’humanité, qu’on appelle les grands hommes.

133. (1881) Cours complet de littérature. Style (3e éd.) « Cours complet de littérature — Notions préliminaires » pp. 2-15

Le goût en matière littéraire, que Quintilien et les Latins appelaient discernement, jugement, judicium, est un sentiment exquis du bon et du beau, un discernement vif et délicat, net et précis des beautés et des défauts que renferme un ouvrage d’esprit. […] On appelle vers, un assemblage de mots mesurés et cadencés d’après des règles déterminées. […] C’est l’art d’exprimer sa pensée d’après ces règles générales que l’on appelle style.

134. (1813) Principes généraux des belles-lettres. Tome III (3e éd.) « Lettre. A un ancien Elève de l’Ecole Militaire de Paris. » pp. 375-399

Comme hommes, c’est-à-dire, comme membres de la société, nous devons savoir la meilleure manière de nous y conduire : c’est ce que j’appelle la morale de l’homme dans la vie civile. Comme chrétiens, nous devons connoître les grandes vérités de notre religion, et toutes les obligations qu’elle nous impose : c’est ce que j’appelle la morale du chrétien. […] Elle nous expose les principes qui doivent être la base de notre conduite ; principes qui constituent les vertus que nous appelons simplement morales, parce qu’elles sont fondées sur les seules lumières de la raison. […] Pascal écrivant ainsi est un terrible argument contre les incrédules, qu’on appelle bien mal-à-propos es.

135. (1867) Morceaux choisis des classiques français, à l’usage des classes supérieures : chefs d’œuvre des prosateurs et des poètes du dix-septième et du dix-huitième siècle (nouvelle édition). Classe de rhétorique

Je suis le premier sans doute qui s’est fâché d’être appelé éloquent, trop heureux d’acquérir avec si peu de mérite un titre si rare et si précieux, si M. Fouquet n’était plutôt trop malheureux, lui pour qui la raison même n’est pas raison, et ne se peut appeler qu’éloquence. […] Vous me dites cependant que son siècle ne sera pas appelé, dans l’Europe, le siècle du czar Pierre. […]                                        Au temple, où l’on m’appelle. […] Il a été arrêté : toutefois son beau-père cherche à le sauver : sa femme s’efforce de lui faire abjurer ce qu’elle appelle son erreur.

136. (1882) Morceaux choisis des prosateurs et poètes français des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. Cours supérieur. Poètes (2e éd.)

Voltaire appelait ce rôle l’effort de l’esprit humain. […] Cependant, en réalité, Esther n’était guère, comme Racine lui-même l’a appelée, « qu’un amusement d’enfants ». […] Tel est le sujet de cette pièce que La Harpe appelle le chef-d’œuvre de la gaîté comique. […] Il devait appeler Angélique, Pallas, du nom connu de la dame de pique. […] Les saints, sauvés par un prodige, quittent le ténébreux souterrain et arrivent dans une petite bourgade appelée Maronia.

137. (1872) Extraits des classiques français, dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième siècles, accompagnés de notes et notices. Cours supérieurs et moyens. Prose et poésie « Extraits des classiques français — Extraits des classiques français. Deuxième partie. Poésie — Alfred de Musset 1810-1857 » pp. 564-575

De quelque nom d’ailleurs que le regret s’appelle, L’homme, par tout pays, en a bien vite assez. […] Ce que l’homme ici-bas appelle le génie, C’est le besoin d’aimer2 ; hors de là tout est vain ; Et puisque tôt ou tard l’amour humain s’oublie, Il est d’une grande âme et d’un heureux destin D’expirer comme toi pour un amour divin3 ! […] Elle s’appelait Marie-Félicité Garcia.

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